Dr Stone T.13 – Maquillage et civilisations antiques

Dr Stone

C’est toujours un plaisir de retrouver Dr Stone, qui fait partie des séries en cours qui ne me déçoivent jamais jusqu’à présent. De ce fait, j’ai toujours la même excitation à l’arrivée de chaque tome, et j’espère que ça durera jusqu’au bout. Je pense que cet enthousiasme vient d’une gestion particulièrement brillante du storytelling global, des enjeux du récit, et surtout, du concept d’origine qui me parle tout particulièrement, et qui est en plus toujours exploité avec une grande intelligence, comme on va le voir ici.


Mon avis sur les tomes précédents : Tome 1Tome 2Tome 3Tome 4Tome 5Tome 6Tome 7Tome 8Tome 9Tome 10Tome 11 Tome 12 – 


Senku et son équipe veulent aider Kohaku à infiltrer le sérail du grand patron pour qu’elle s’empare des rayons pétrifiants. Ils décident d’entièrement la relooker et pour cela, ils ont besoin de récupérer le laboratoire mobile, toujours à bord du “Perseus”.

De puissants guerriers ennemis gardent le navire, mais deux atouts majeurs du royaume de la science se trouvent également à bord !

Resituons rapidement les événements. Senku et son équipe ont pris le large afin d’explorer le monde dans lequel ils vivent, afin de percer le secret de la pétrification. Cela les amène sur une nouvelle île, où ils font la rencontre Bateaud’Amarillys, une jeune femme dont le look évoque l’Égypte antique (comme tous les autres habitants du lieu). On apprend que le chef de ce clan cherche des femmes (on imagine bien pourquoi), et nos héros vont en profiter pour envoyer Kohaku en infiltration après un petit relooking. Le but étant de récupérer le trésor de Byakuya, mais aussi de dépétrifier leurs amis restés sur le bateau.

Autant le dire tout de suite, ce tome est encore une fois dans le très haut du panier, par une gestion des enjeux super réussie, un travail encore une fois brillant sur l’articulation des découvertes scientifiques et la mise en avant d’éléments culturels donnant cet aspect anthropologique à la série, et surtout, un humour à mourir de rire, que l’on doit essentiellement à un personnage en particulier : Ginro.

En effet, sur les membres de l’équipage restés sur le bateau, seuls Suika et Ginro s’en sont sortis. Or, si la jeune fille est particulièrement utile, notamment pour l’infiltration, Ginro a été sauvé par sa lâcheté, et va se comporter de façon constante comme le couard qu’il est. Ce ressort comique fonctionne parfaitement, d’autant plus qu’il va être beaucoup mis en avant au cours du tome, d’une façon plutôt inattendue d’ailleurs.

Mais Kohaku est aussi centrale dans ce tome, car elle doit être relooké pour s’infiltrer chez les ennemis. Et de ce fait, Senku va encore devoir utiliser le pouvoir de la science pour créer… du maquillage, du shampoing et du parfum ! Et l’idée est encore une fois particulièrement intelligence. Pourquoi ? Parce qu’on se trouve avec une proto-civilisation qui évoque l’Égypte antique. Or, il y avait une culture très importante du maquillage en Égypte antique (ce sont notamment eux qui ont inventé le Khol il me semble), qui fait donc totalement sens par rapport au choix de faire ressembler ces personnages à des égyptiens.

Cela peut paraître anodin, mais force est de constater qu’au fil des tomes, Inagaki et Boichi ne cessent de mettre en avance des détails du genre, qui permettent de mettre en exergue l’importance de la science dans l’histoire de toutes les civilisations, prenant toutes les formes possibles et imaginables. Ainsi, le travail sur le maquillage rejoint celui du rapport à la fiction et aux arts (par exemple la fabrication de disque plus tôt dans le manga), mais également d’autres idées similaires qui apparaissent en filigrane au fil de la série (je pense aussi au travail sur la nourriture), témoignant d’un vrai propos au sujet de la science et de l’histoire des civilisations.

J’insiste vraiment là-dessus car au-delà de la qualité esthétique, de l’humour à mourir de rire ou du parfum de grande aventure, cette véritable intelligence thématique est surement un des éléments qui me plait le plus dans la série. Et c’est surement un des points qui contribuera à me donner envie de relire la série pour vraiment prendre conscience de toute la complexité dans sa construction.

De ce fait, au-delà de l’humour, du rythme haletant de l’aventure, avec cette infiltration passionnante, je ressors une fois de plus de cette lecture abasourdi par la qualité narrative largement supérieure à celle de ses camarades du Shonen Jump. Dr Stone s’affirme encore et toujours comme une véritable pépite qui, à mon humble avis, ne souffre d’aucune concurrence dans son magazine de pré-publication, et est aussi globalement dans le très haut du panier des shonen actuellement en cours.

8 commentaires

  1. Dr Stone c’est aussi un de mes coup de cœur 😊 Je n’ai pas été une seule fois déçu depuis le début du manga, un rythme soutenu, superbes dessins, un scénario bien travaillé et de l’humour justement dosé 😁 et puis ça montre l’importance de la science depuis le début de l’humanité et c’est une des forces de cette œuvre 😁

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