Mon avis sur… Dr Stone T.7 de Riichiro Inagaki et Boichi

Dr Stone

Je pense que vous l’avez bien compris désormais, chaque nouveau tome de Dr Stone est un petit événement en soi pour moi tant j’aime cette série. Je l’ai dit dans quasiment tous mes articles, mais j’aime absolument tout dedans. C’est merveilleusement illustré, écrit avec un talent dingue (je serai même tenté de dire avec génie), et c’est toujours aussi original tout en ayant ce petit côté familier du fait qu’on garde les codes classiques du shonen nekketsu, bien que détournés. C’est bien simple, je pense que c’est en train de devenir petit à petit mon shonen du moment (si l’on omet Prisonnier Riku qui est hors catégorie car au-dessus de tout pour moi). Qu’en est-il de ce tome 7 que j’ai dévoré comme il se doit ?

Senku, Chrome et Magma partent en excursion spéléologique à la recherche d’un minerai rare. Parviendront-ils à se sortir de ce donjon naturel et à atteindre le trésor qu’ils convoitent tant ?!

La fabrication du téléphone portable, l’arme la plus forte de la guerre moderne, touche à sa fin !!

J’aime beaucoup les mots qui ont été choisis pour ce résumé car ils mettent parfaitement en avant un des éléments qui m’a beaucoup plu dans la première partie du tome : l’excursion spéléologique, présentée comme un « donjon naturel », qui évoque clairement le jeu vidéo (le parallèle est d’ailleurs confirmé par le traitement visuel de certaines planches, je vous laisserai le soin de le découvrir). J’avais déjà dit concernant un précédent tome que les auteurs dressaient un parallèle avec la structure d’un jeu vidéo dans leur manga, notamment via les nouveaux éléments trouvés et les nouveaux outils façonnés, qui faisaient très « inventaire ». Ce parallèle renforçant le côté ludique de l’histoire et mettant également en avant le fait que la science peut être amusant (un des éléments récurrents du manga).

Ainsi, l’exploration en vue d’obtenir un nouvel élément doit se faire avec une équipe aux compétences spécifiques, c’est pourquoi Senku choisit de prendre Magma, la brute du village, qui pourtant le déteste. Sa force sera nécessaire à l’acquisition du nouveau minerai, et on peut également se demander si Senku ne l’a pas également choisi car c’est un des derniers réfractaires au royaume de la science qu’il est en train de bâtir. Ainsi, de péripéties en victoires, Magma va finalement se rapprocher de notre héros et comprendre l’intérêt qu’il aurait également à rejoindre son camp, d’autant plus que Senku lui explique que l’intelligence et la force ne s’opposent pas, mais se complètent. De cette façon, chacun peut trouver sa place et les liens se resserrent finalement dans un objectif commun. J’ai particulièrement apprécié ce passage car il représente bien le talent dont fait preuve Inagaki en terme d’écriture depuis le début de la série. Il fait avancer l’intrigue en amenant un nouveau minerai indispensable à la fabrication du téléphone, mais en même temps, il nous gratifie d’une séquence d’exploration très agréable à suivre, et développe les liens entre les personnages tout en enrichissant et en rendant bien plus sympathique un personnage qui était de prime abord antipathique (Magma).

Et la suite du tome est tout aussi excellente, le retour au village étant l’occasion de continuer la fabrication du téléphone tout en étoffant encore certains personnages, en particulier le vieux Kaseki, qui se révèle vraiment touchant dans son évolution. Je vous laisse le plaisir de voir de quoi il en retourne, car je trouve pour ma part que le personnage devient de plus en plus charismatique au fil du temps. Ainsi, depuis quelques tomes déjà, la vie quotidienne au village qui s’améliore au gré des nouvelles inventions de Senku et ses camarades permet de ressentir une forme de familiarité dans l’histoire qui me plait beaucoup. Une sorte de routine s’installe, où l’on voit quelques moments de vie capturés rapidement au détour de quelques cases, qui permettent de donner du relief à tous ces personnages. De ce point de vue, c’est encore et toujours une belle prouesse d’écriture pour ma part.

Pour finir, mais sans dévoiler de quoi il en retourne réellement, sachez que si vous avez apprécié le flash-back centré sur le père de Senku qui crée un lien entre les deux personnages au-delà du temps, vous serez ravi(e)s d’apprendre que cette idée continue d’être développée, avec un nouvel élément qui vient faire le lien entre les deux et nous permet d’avoir encore une séquence au passé centrée sur Byakuya. Enfin, j’avais déjà parlé de la façon dont Inagaki utilisait les histoires transmises oralement comme élément porteur de sens pour Senku, et en quoi je trouvais cette idée très intéressante du point de vue symbolique. Hé bien il semblerait qu’on n’en ait pas encore fini avec ceci, puisqu’au détour d’un dialogue Senku évoque les divertissements de notre époque tels que les mangas et le jeu vidéo. J’ai hâte de voir quel est l’idée derrière tout ceci, mais mettre l’art et le divertissement en parallèle avec l’évolution de la science est déjà une notion vraiment intéressante.

En résumé, nous tenons comme toujours un tome brillant à tout point de vue, toujours ultra rythmé, toujours passionnant et super intelligent dans son écriture, et magnifié par un dessin de grande qualité. Je ne sais pas s’il y aura un jour une baisse de régime dans cette série, mais en tout cas ce ne sera pas avec ce septième tome. Encore une réussite totale pour Inagaki et Boichi avec leur manga qui me passionne toujours plus.

Un commentaire

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.