Mon avis sur… Boy’s Abyss T.1 de Minenami Ryo

Après Adabana de Non qui fut une plutôt belle surprise, Kana sort une nouvelle série en format un peu plus grand dans sa collection Big Kana, intitulée Boy’s Abyss. Également vendu comme une expérience narrative intense et posant question, cette nouvelle série dont je ne savais rien m’intriguait pas mal. Malheureusement, une fois le premier tome terminé, c’est plus le sentiment d’un titre survendu qui prédomine me concernant. Voyons en détails ce qu’il en est.

Un grand merci à Kana pour l’envoi de ce volume. Vous pouvez trouver un extrait du premier tome via CE LIEN.

Boy’s Abyss est un seinen de Ryo Minenami, prepublié au Japon depuis 2020 dans le Young Jump de Shueisha, avec déjà 10 tomes parus et toujours en cours. En France, le titre est édité par Kana et traduit par Sophie Lucas. Et comme je l’ai dit en introduction, le titre est dans un format un peu plus grand (mais avec une pagination classique d’environ 200 pages), faisant gonfler le prix à 12€90. Je ne sais pas si c’est un choix de Kana ou si cest imposé par l’éditeur japonais, mais ce qui est sûr, c’est qu’un tel prix pour une série longue représente un frein, et qu’à ce tarif, l’excellence devient une nécessité.

Reiji n’est pas un adolescent épanoui, ni même très heureux. Son quotidien est morne et rempli d’obligations. Dans sa ville, personne ne fait attention aux autres, l’ambiance y est morose, presque morte et le seul endroit touristique de la ville est d’ailleurs « L’abysse des amoureux » rendu tristement célèbre par l’auteur du roman, « Un cercueil printanier ».

Reiji, tout comme son amie d’enfance Chako, agrémentent leur quotidien avec les chansons du groupe d’idol « Acrylic ».

C’est une rencontre fortuite qui va changer leur avenir.
Mais pas forcément pour un bien…

Le résumé est assez nébuleux je trouve, à l’image de ce premier tome dans sa globalité au fond. L’auteur prend le temps d’installer ses personnages et une ambiance, mais on aurait peine à discerner les enjeux réels du récit sur la base de ce premier volume. Cet aspect n’est pas nécessairement un problème, mais rend la tâche plus compliquée quand il s’agit de voir si on recommande ou non le titre. En l’état, et c’est à garder en tête durant la lecture de ce billet, c’est compliqué de juger sur la seule base de ce premier tome la teneur narrative réelle du manga, qui pourrait offrir une bonne surprise au final.

Cependant, on peut déjà juger de la qualité et de la pertinence de cette mise en place. Et si je trouve le tout efficace, bien rythmé et dessiné avec talent, le fait est que j’en ressors avec un sentiment mitigé. Je trouve l’auteur globalement un peu pataud dans sa façon de présenter le personnage principal et sa vie pleine de contraintes et de négativité. L’auteur charge la mule pour nous faire comprendre à quel point sa vie est pourrie, mais peine à vraiment me faire ressentir de l’empathie pour lui.

Et sa rencontre avec la jeune idol qu’il admire, qui est incognito dans sa ville, vient apporter un nœud de tension au récit, qui sera sans doute au centre de l’histoire, posant déjà certaines questions, comme par exemple la raison pour laquelle cette jeune femme met sa carrière entre parenthèse et se fait oublier ici. Mais au fond, plus qu’être vraiment intéressé par tous ces éléments de suspense, c’est plus un questionnement sur ce que l’auteur souhaite raconter qui prédomine chez moi. C’est compliqué comme je l’ai dit de savoir la direction que va prendre le récit, même si j’ai l’impression qu’il nous amène vers une histoire de manipulation, mais sans réellement pouvoir l’affirmer.

De ce fait, c’est surtout le discours de Kana autour de la série qui semble nous aiguiller dans la lecture de ce premier tome, même si pour l’heure, je reste clairement sur ma faim compte tenu de la promesse d’un récit sombre et écrit avec finesse, ce qui n’est pas le cas pour moi concernant cette introduction.

Mais, comme je l’ai dit, il y a quand même une certaine efficacité dans l’écriture qui fait que la lecture passe très bien, même si elle manque cruellement de corps. Et de ce fait, la curiosité aidant, j’ai quand même envie de voir ce que la suite nous réserve, en espérant une bonne surprise à l’arrivée.

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15 commentaires

  1. J’avais lu l’extrait avec le dernier tome d’Adabana et j’étais intéressée même si j’avais un peu peur de ce que ça donnerait concrètement mais quand j’ai été checker la longueur de la série j’avais déjà décidé de ne pas aller plus loin parce que comme tu le soulignes en grand format comme ça… Ton avis m’aide à ne pas regretter cette décision !

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  2. Je pense qu’il faut laisser le temps au récit d’installer un cadre et poser ses personnages pour ensuite développer le côté sombre. Même si ça me surprend aussi car en lisant l’extrait j’aurais pensais aussi que ça devient sombre assez vite.
    Mais malgré la popularité que semble jouir la série, je passe mon chemin à cause du prix pour cette fois.

    Aimé par 1 personne

    • Je pense que c’est un souci quand un premier tome coûte un tel prix, tu veux tout de suite être rassuré sur sa valeur.
      Je pense qu’avec la prépublication au Japon c’est moins problématique car tu lis ça dans un magazine en même temps que d’autres titres.

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  3. bonjour, comment vas tu? je t’avoue que ça ne fait pas trop envie… la couverture est jolie mais voilà, ça s’arrête là. c’est dommage car il y a tellement de titres sur le marché que les auteurs ont intérêt à se remuer. passe un bon dimanche et à bientôt!

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