À deux tomes de la fin, le climax s’est enclenchéx alors que Legoshi a suivi un dernier entrainement afin de faire face à Melon. La question de l’hybridation et des mutations devient centrale avec ces deux personnages depuis plusieurs volumes, et semble mettre en abyme l’approche de la mangaka avec sa série, dont on aurait bien du mal à définir un genre précis.
C’est en partie ce qui en fait la richesse, puisque Paru Itagaki semble ne rien s’interdire et s’autorise des ruptures de ton fortes, au point où on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser. Mais ce faisant, l’édifice reste d’une cohérence et d’une constance qui force le respect, bâti avec soin et finesse. L’intelligence dans l’écriture étant valorisée par une mise en scène toujours plus audacieuse et virtuose. Je pense au tome 20 où on a droit à des idées visuelles brillantes et originales à chaque chapitre, aussi élaborées que directement impactantes, conjuguant ainsi l’accessibilité à l’exigence.
Deux volumes qui, aussi, font un peu le point sur tout ce qui s’est passé dans l’histoire, rappelant une fois de plus qu’on approche de la conclusion, l’occasion d’apprécier davantage l’évolution de Legoshi. Mais surtout, deux volumes qui prennent émotionnellement à la gorge, que ce soit dans les moments intimes toujours aussi réussis, où dans la tension qui s’installe progressivement et qui touche ce monde dans sa globalité. Itagaki précise dans son mot que tout ce volume a été fait durant la pandémie, et on pourrait se demander si le récit n’a pas muté comme ses personnages suite aux événements réels, puisqu’on y ressent un sentiment de peur constante, qui colle fort bien à l’affrontement annoncé.
Ainsi, on assiste à des changements importants dans cette société, qu’on anticipait déjà au vu de toute la partie politique liée au Beastar. Et on se demande comment Itagaki va réussir à tout démêler en seulement deux tomes. Mais après 20 tomes sans la moindre fausse note, est-il encore possible de douter de la mangaka ? Pour ma part, la réponse est non, et j’ai toute confiance en elle pour désormais apporter le point final à son chef d’oeuvre dans les tomes 21 et 22, dont on parlera forcément en détails.
Car si près du bilan final sur la série, le verdict reste le même me concernant. Paru Itagaki a créé un univers riche et dense très rapidement, mettant en exergue des questionnements propre à l’humanité et aux rapports entre individu dès son premier tome. Et elle n’a jamais failli ensuite, ne faisant que surprendre dans le développement de ses thématiques et de ses personnages, créant un tout d’une cohérence impressionnante, et d’une virtuosité constante, culminant dans l’écriture de Legoshi, un personnage d’ores et déjà marquant par son écriture et son évolution parfaitement menée.
On aime souvent à parler de l’émergence des grands artistes, ressentant une certaine émotion lorsqu’on y assiste en direct. Et dans le cas de Paru Itagaki, il me semble évident depuis déjà de nombreux mois que la mangaka va réussir à poser son empreinte dans le monde du manga. Beastars me semble une série promise à marquer son monde, et se dire qu’elle n’est que le début du parcours artistique de Paru Itagaki est encore plus enthousiasmant pour la suite.
Franchement quand je pense qu’il reste seulement deux tomes je suis en pls. Je vais relire toute la série pour la sortie du 22 💪🥰
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J’aimerais aussi mais faut déjà que je lise tous les 20th Century boys, ce sera pour plus tard.
J’espère surtout que Ki-oon va vite embrayer avec ses autres titres, qu’on ne soit pas orphelins longtemps.
Parce que pour moi, Beastars c’est vraiment le chef d’œuvre de leur catalogue.
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Oui même s’ils en ont quelques uns des chef-d’œuvre, faut pas oublier qu’ils ont publié Im, les carnets de l’apothicaire, reine d’égypte… 😀
(comment ça je cherche un peu ?)
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C’est vrai que leur catalogue est vraiment de qualité. J’aime bien aussi les titres de Kaoru Mori qu’ils éditent.
Les Carnets de l’Apothicaire c’est vraiment devenu une de mes valeurs sures, et Im, un jour ma foi, je le lirai, promis !
Faudrait que je me pose pour réfléchir sur leur catalogue, même si je sais que pour le moment, je mets Beastars au-dessus du reste quoi qu’il arrive.
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Ils ont également édité certaines œuvres de Yoshiki Tonogai telles que « Doubt » (2007), « Judge » (2010), « Secret » (2013) et « Dead Company » (2019).
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Je n’ai lu aucun de ces titres, je crois que ce n’est pas trop fait pour moi.
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Je viens d’achever le tome 20 et comme toi, je suis frappée par les qualités d’écriture de l’autrice qui ne faiblissent pas et ne font que se renforcer. J’adore son écriture de Melon, son opposition en miroir avec Legoshi. Le thème du métissage est effectivement très puissant, tout comme celui de la montée des extrêmes et séparatistes, tandis que d’autres préfèrent fermer les yeux. C’est saisissant. J’espère un jour pouvoir lire une interview d’elle où on l’interrogera sur son oeuvre.
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À mon avis ça arrivera tôt ou tard. Je ne peux pas imaginer que Paru Itagaki ne devienne pas un nom incontournable du manga.
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Je partage ton sentiment. C’est pas tout le monde qui a de telles qualités d’écriture.
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Si cela t’intéresse, j’ai réussi à en trouver ; voici le lien en question : https://beastars.fandom.com/wiki/Interviews
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Merci beaucoup !
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