Kaiju N°8 et Shangri-La Frontier – Tout ça pour ça ?

Kaiju

Aujourd’hui, on fait d’une pierre deux coups en abordant conjointement deux « Bombes » récentes du shonen, dont une qui est déjà passée aux oubliettes alors que son premier tome est sorti il y a seulement un mois. Comme le symptome d’un fonctionnement du manga très grand public actuellement, où les titres vendus comme des chef d’œuvre à grand renfort d’affichage sur la façade de la BNF et de soirée de lancement où les gestes barrière sont scrupuleusement respectés, finissent par susciter l’indifférence aussi rapidement qu’ils sont arrivés. Nous parlerons en effet de Kaiju N°8 et Shangri-La Frontier, deux gros hit en puissance qui sont à peu près identiques aux derniers hit en puissance qu’on nous a vendus, et qui finalement, nous rappellent que plus les choses changent et plus elles restent les mêmes comme disait Snake.


Une précision importante, je n’ai pas acheté les deux titres en question, il ne faut pas exagérer. J’ai lu le premier tome de Shangri-La Frontier grâce à Glénat qui proposait les semaines avant la sortie un chapitre par semaine, permettant de lire tout le premier volume. Pour Kaiju N°8, j’ai lu les trois premiers chapitres en ligne sur MangaPlus, et le reste en magasin sur place, afin de me convaincre qu’il valait mieux garder mon argent pour acheter Beck.


De quoi parle-t-on ?

Attention, on est face à deux mangas qui n’ont rien à voir mais qui finalement sont un peu pareils.

D’un côté, Shangri-La Frontier parle d’un zigoto qui a joué a tellement de jeux pourris qu’il roule sur le game, et qui se lance dans un nouveau jeu vachement bien cette fois-ci. Mais habitué aux bugs, à la difficulté mal dosée et autres joyeusetés, il décide de jouer avec son avatar en slip, histoire d’avoir un peu de challenge. On est donc face à un manga qui s’apparente à un isekai, avec un soupçon d’aventure et beaucoup d’action, au dessin soigné et à l’écriture fade au possible.

De l’autre, Kaiju N°8 nous parle d’un mec qui voudrait faire de grandes choses et s’accomplir en tant qu’individu, et qui va, par chance, hériter d’un grand pouvoir afin de devenir quelqu’un et sauver des gens. Dit comme ça, ça pourrait être le résumé de 99% des shonen de bagarre, sauf que là, attention ! Le monsieur il a 32 ans, et en plus il se transforme en Kaiju pour affronter des Kaiju, donc rien à voir !

Je suis un peu taquin, mais le but est de souligner que, sur la base de cette entrée en matière, l’un comme l’autre n’ont absolument rien qui les démarque du tout venant du shonen d’action/aventure très grand public, et c’est justement ça qui est intéressant.

Deux séries sur-marketées

Si comme moi vous passez plus de temps sur twitter que le nez dans les mangas, vous n’avez pas pu passer à côté des deux séries, tant leur marketing a été ultra agressif, au point de dégoûter un certain nombre de personnes (même si à mon avis, dans ce genre de cas, c’est que de base on était pas emballé).

Pour Shangri-La tout d’abord, il y a eu les habituels kit presse luxueux envoyés aux partenaires, qui étaient d’ailleurs très en phase avec le manga car ils faisaient un peu de peine je trouve. On a eu aussi droit à une soirée de lancement en grande pompe où plein de VIP se prenaient en photo sans masque, parce que sinon c’est pas drôle, le genre d’événement qui doit être horrible à vivre en réalité, mais qui rend quand même un peu curieux, je dois l’avouer. Cela a permit d’entretenir la hype autour du titre pendant une bonne semaine quand même !

Concernant Kaiju N°8, on est encore passé à la vitesse au-dessus, il faut dire qu’il y a 250 000 exemplaires du tome 1 à écouler ! Du coup, Kazé a vu les choses en grand : un partenariat avec Louis-San, qui a du faire quelques tweets où il faisait semblant d’aimer le titre, avec court métrage sur-moche à la clé, une façade de la BNF parée aux couleurs du manga, et un kit presse avec des grosses PLV et un Nerf qui rendrait Soprano jaloux.

Un marketing donc ultra agressif, afin de s’assurer un gros succès pour les deux titres. Le point commun principal étant que dans les deux cas, on voit passer énormément de photos, mais très peu d’avis sur lesdits titres, dont on semble un peu embarrassé de devoir parler, tant il n’y a absolument rien qui les fait se démarquer, si ce n’est, justement, ce marketing.

Et je pense que c’est aussi la raison pour laquelle les éditeurs ont choisi de marketer ces deux titres en particulier. Même si pour Kaiju, il me semble que le titre fait déjà de très gros chiffres au Japon, ce qui a du rendre Kazé très confiant dans son poulain. Mais de mon côté, j’y vois surtout le signe d’une uniformisation des contenus, où on capitalise sur les séries présentant la plus grande « familiarité » au plus large public. Car l’une comme l’autre ont comme principal point commun de ne dégager aucune originalité, ayant vraiment très peu de personnalité (Kaiju N°8 en a quand même un peu plus), selon moi afin d’être le plus lisse possible, et donc le plus appréciable possible pour un très grand nombre.

Ce n’est pas nouveau du tout, le cinéma mainstream fonctionne comme ça depuis longtemps, et ça s’est même intensifié depuis l’avènement de Marvel où on essaie de faire en sorte que chaque film soit une photocopie du précédent, sans la moindre aspérité. Mais est-ce que calquer les méthodes de marketing du cinéma pour le manga est vraiment souhaitable ? Je n’en suis pas certain. Surtout quand c’est pour vendre davantage de ce qui est déjà le plus vendu.

Mais je ne suis pas naïf, le but est d’utiliser ces titres pour toucher encore davantage de lecteurs. Sur ce point, cela fonctionnera surement, mais je ne suis pas certain que ça les amènera vers autre chose que le shonen classique qui truste le haut des ventes chaque année. Et je dis ça en étant un lecteur de mangas très « mainstream » (à la mesure du médium j’entends). Mais je trouve un peu dommage de donner encore une fois une couverture indécente aux mêmes productions standardisées.

Et production standardisée ne veut pas dire « mauvaise », évidemment.

Mais du coup, j’ai bien aimé ?

Car oui, ce serait de la mauvaise foi de dire que j’ai passé un mauvais moment en lisant ces deux titres. Même si pour être tout à fait honnête, Shangri-La Frontier est vraiment trop fade et trop peu intéressant pour me donner envie de continuer (et encore moins de débourser 6€85 tous les deux mois). Si sous la contrainte on m’imposait la lecture d’un des deux titres, je choisirais sans hésitation Kaiju N°8.

Mais la vérité, c’est qu’en terme de production mainstream standardisée, je suis déjà suffisamment de titres comme ça, et certains que je trouve bien meilleurs. Que ce soit My Hero Academia, ou même mon petit chéri Edens Zero, je considère qu’on reste dans les petits chaussons d’une formule qui ne cherche pas à être remise en question, mais qui me parle et me touche bien plus. À vrai dire, même Mashle me fait plus rêver si on reste dans les produits sur-marketés récents.

Du coup, oui, ça se lit, mais ça s’oublie aussi vite. D’ailleurs le test a déjà été fait à grande échelle sur Shangri-La, dont plus personne ne parle après un mois de commercialisation, et qui va à mon avis rapidement se retrouver oublié, même s’il se vendra encore, plus par la force de l’habitude qu’autre chose selon moi.

Et du coup, c’est un peu triste je trouve, de voir des éditeurs engager des sommes de pognon surement hallucinantes, pour vendre des mangas comme si c’était des bidons de lessive, dont le contenu est tristement banal, même si efficace. Et que dans le même temps, des titres qui font des propositions très fortes se ramassent, car ils s’écartent un peu trop de ces canons. Je pense par exemple à A Journey Beyond Heaven, qui suscite toujours autant d’indifférence alors que la série est une pépite en cours depuis un an. C’est exactement le même constat que celui que l’on fait au cinéma, où Disney/Marvel/Star Wars occupe depuis 10 ans 7 des 10 premières places du box office mondial, et où 2 des 3 autres sont des films qui s’en rapprochent énormément. Snake avait donc bien raison, plus les choses changent, et plus elles restent les mêmes…

54 commentaires

  1. Bon, en dehors de toute la multitude de saillies verbales dont tu as fait preuve (celle ci était pas mal d’ailleurs : « il y a eu les habituels kit presse luxueux envoyés aux partenaires, qui étaient d’ailleurs très en phase avec le manga car ils faisaient un peu de peine je trouve »), il y a un problème de fond qui semble te tenir à cœur (tu en parlais avec la sortie prochaine de Matrix Resurrections et du prochain Spiderman), et contre lequel on est de toute manière complétement impuissant. Tu le reconnais d’ailleurs aisément.

    Après, à chaque année ou nouvelle génération ses nekketsu phares j’ai envie de dire. Et bien qu’on note souvent le manque d’originalité dans un premier temps de 90% de ses titres, force est de constater que l’efficacité avec laquelle compose leurs auteurs respectifs suffit à en faire des hits.

    Shangri, j’ai vraiment du mal à comprendre la promotion perso. C’est un titre qui ne provoque pas une émulation dingue depuis son départ et pourtant… on en fait tout un pataquès lors de son arrivée chez nous. Kaiju No.8, c’est différent. Le titre est un immense carton là bas, et même moi, et c’est purement personnel, j’y suis tombé dès le début plus sous le charme qu’un MHA par exemple. Pourquoi? Difficile à expliquer. C’est juste comme ça.

    Pour la com, on a eu un gros sujet de discussion autour de ça avec Vagabond, Valentin Paquot et j’en passe sur Twitter. CE dernier en a même consacré un article https://www.linternaute.com/livre/mangas/2575650-la-communication-le-nouveau-nerf-de-la-guerre-des-mangas/). Pour autant, on peut le déplorer. D’autant que pas mal d’influenceurs, et c’est très regrettable, n’ont parlé à aucun moment DU CONTENU du titre. C’est dingue. Mais ça passe.

    Enfin, le cas Louis san, je tenais juste à dire qu’il en parle (et c’est vérifiable) depuis les tout premiers chapitres disponibles sur MangaPlus (en anglais), bien avant qu’il soit ambassadeur. Ça semble donc le passionner. Quand bien même on puiss remettre en question la promotion d’un tel personnage (je fais référence à l’affaire Laguiole) comme ambassadeur d’un titre à destination des jeunes (mais bon, les ME s’en foutent définitivement de l’éthique de toute façon).

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    • Tout d’abord merci pour la précision concernant Louis San, c’est en effet à mettre à son crédit et à celui de Kazé.
      En fait j’avais le sentiment d’une faible implication dans la communication zn dehors de quelques tweets et le court métrage.

      Sinon, j’avais vu passer votre zchange même si je n’y ai pas participé. J’avais aussi lu l’article de Valentin Paquot. J’ai trouvé tout ca très intéressant notamment sur la question des impératifs imposés par les éditeurs japonais en terme de comm, j’avoue que je n’y avais jamais pensé.

      Mais en effet, c’est quelque chose qui est global dans mon point de vue sur la question, et qui a évolué avec l’âge. J’ai de plus en plus de mal avec ces logiques de marketing et une certaine uniformisation des contenus et des publics. J’y vois des forces en place qui finalement nous imposent des choses, au point où je pense vraiment que nos goûts sont dictés en partie (plus ou moins importante) par tout ça.

      Et en effet, je vois le parallèle Matrix / Spider-Man 3 comme un exemple symptomatique de tout ça, où c’est l’œuvre la plus respectueuse de son public qui se trouve d’emblée taclée. En tout cas dans ma vision des choses.

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  2. Deux titres qui ne m’intéressaient pas et ton article me conforte dans ce choix. Je trouve ton angle intéressant et ce que tu dis très juste. Je me suis déjà fait ce genre de réflexion et je déplore moi aussi tout l’argent investi pour ça alors qu’ils pourraient traduire davantage de titres moins grands publics et plus originaux.

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    • Les traduire et surtout les porter davantage. Surtout que dans le lot, il y en a qui, j’en suis convaincu, pourraient malgré tout parler à beaucoup de monde.
      J’utilise souvent l’exemple de A Journey Beyond Heaven car je suis sur que le titre passe pour quelque chose de complexe ou d’elitiste alors que c’est à contraire très abordable. Après, on peut ne pas aimer la proposition et le postulat postapo, mais je suis certains que certaines personnes seraient très agréablement surpris si elles tentaient, mais pour ça il faudrait que le titre soit davantage mis en avant.

      Kazé est d’ailleurs souvent critiqué pour son matraquage, et dans un cas comme celui de Kaiju je pense que ça les dessert d’une certaine façon, car ils vendent monts et merveilles pour au final un titre très conventionnel, bien qu’efficace. Il ne sort simplement pas du tout du lot.

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  3. Je n’étais tentée ni par l’un ni par l’autre, mais même si je l’avais été, ce marketing outrancier aurait juste eu tendance à me faire fuir. Et ton avis confirme ce que j’ai tendance à penser : plus on a besoin de sortir le très grand jeu pour parler d’un titre, moins il y a de qualités intrinsèques à vendre…

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  4. Effectivement comment passer à côté de ces 2 titres qui ont suscité une telle campagne marketing et également un peu de sel de la part des internautes par rapport à leur kit presse (El famoso kit presse comme toujours).

    Pour Shangri-La je suis du même avis que toi, j’imagine mal l’engouement de la série continuer sur la durée. Le titre semble assez classique et même s’il peut déjà s’assurer de bonne ventes pour les prochains tomes grâce à cette pub, on en entendra de moins en moins parler par les influenceurs.

    Par contre je suis plus confiant pour Kaiju N°8. Bien que ça reste un shonen il peut intéresser un plus large public car on connaît tous au moins un Kaiju (Godzilla, King Kong pour les plus connues) et il proposent des petites choses en plus par rapport a ce qu’on à l’habitude de voir. J’imagine bien une évolution similaire à chainsaw man, une série avec un fort lectorat même s’il devient moins mise en avant par la suite.

    Le marché du manga est en plein essor, et avec le premier confinement qui a permis d’attirer de nouveau lecteur je voie ça comme une stratégie des éditeurs pour fidéliser ce nouveau lectorat aux nouveautés se rapprochant le plus de ce qu’ils connaissent (jeux vidéo ou monstres géants) tout en restant dans ce qui marche (les shonen et la baston).

    Mais oui c’est triste de ce dire que c’est surtout les shonen qui ont le droit à un coup de comme, tandis que d’autres titre plus original comme « A Journey Beyond Heaven » sont compétemment délaissé.

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    • On est totalement d’accord sur tous les points, même sur le fait que Kaiju ait un certain potentiel commercial. Je pense en effet qu’il a des arguments solides, même même je trouve que ça reste bien trop passe partout.

      Et en effet, le lectorat augmente, et on cherche à le fidéliser avec les même genre de titres malheureusement.

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  5. Ah Snake Plissken… J’adore !!!
    Et bien c’est marrant que tu parles de cela parce que je trouve effectivement qu’il y a une réelle agression marketing pour certains titres qui ne soulèvent pas les foules. Le visuel sur la BNF Mitterand est même ultra cheap.
    Là par exemple c’est la survente de la BD Goldorak française qui me saoule. Tu veux pas en manger et bien tu auras une ration ! J’ai vu des planches à l’expo Goldorak de MCJP à Paris. Franchement ? je me suis demandée ce que c’était ce truc au look de comics. Moi si je veux lire une nouvelle histoire de Goldorak, je veux un design manga. Pour l’anecdote, l’expo est vraiment superbe.
    Tout ça pour dire qu’il y a, je pense, une surenchère de marketing pour être sûr de vendre des titres au final inintéressant.
    Dans la même veine il y a peu en cherchant des archives de vieux Shônen Jump, je me suis aperçue que les couvertures étaient vraiment très différentes en fonction de chaque auteur. Ainsi, il est facile de distinguer du Hôjô, du Terasawa, du Toriyama, du Watsuki… Mais à partir du début des années 2000, c’est plus uniforme, plus lisse aussi comme si tout à coup la différence n’était plus de mise.
    Perso, pour moi, l’explication vient du 11 septembre 2001. Tout a changé à partir de là.
    En tout cas, j’aime beaucoup l’angle de ton article ! 🙂

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    • Merci beaucoup pour ton retour !

      C’est amusant que tu parle de la BD Goldorak, figure toi que Kana me l’a envoyée et… je n’ai vraiment pas du tout aimé.
      L’esthétique m’a beaucoup plu (on reconnaît le style du dessinateur du Château des Animaux), mais en terme d’écriture, ça ne va pas du tout selon moi. J’en parlerai dans les jours qui vienne, mais c’est encore un titre ultra marketé qui ne m’a pas du tout parlé. Par contre on sent une énorme passion derrière et une grande déférence de la part des auteurs, mais rien n’y fait, j’ai trouvé que ça ne passait pas.

      Par contre je serai curieux que tu développe la question du 11 septembre 2001 ! (En tant quancien étudiant en cinéma, c’est forcément un sujet que j’ai beaucoup étudié étudié point de vue du cinéma américain)

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      • J’ai hâte de lire ton avis sur la BD Goldorak !!!
        Si je ne doute pas de la passion étant à l’origine de cet opus, je pensais voir un travail plus dans l’esprit de ce qui a pu être fait autour d’Albator…

        Pour revenir au 11 septembre, il y a eu une chape de plomb qui est tombé d’un coup sur toute la production américaine. Le premier c’est bien sûr le Spiderman de Sam Raimi. Du jour au lendemain les belles images montrant Spiderman entre les tours et autres ont totalement disparu. Le film fut même changé.
        Puis partout dans la production télévisée, cinématographique, plus moyen de voir des films catastrophes, des prises d’otages dans les avions, des thrillers qui remettent en cause les décisions gouvernementales…. Tout à coup ce fut un bon dans les années 50 et la Guerre Froide. J’ai ressenti une pression propagandiste américaine comme j’ai pu la vivre enfant, dans les années 80. Mais là je n’étais plus une enfant et je voyais ce qui ce cachait derrière ces images « Amrica fuck yeah » 🙂 .
        Tout à coup la critique ne pouvait pu exister.
        Un exemple ? Madonna censurée dans son pays pour avoir écrit une chanson et un album sur l’envers de l’american dream en 2003, et au passage faire un clip critiquant Bush. Elle fut occultée des radios américaines pendant plus de 10 ans. Tout ça parce qu’elle a osé remettre en cause l’illusion américaine.
        Et d’ailleurs sur la production cinématographique, la prolifération des super héros est purement logique. Il défende la Démocratie ! Problème, les américains n’ont jamais compris depuis la fin de la seconde guerre mondiale que leur vision du monde est nombriliste…. malgré le scandale Vietnam.
        Reste cette vision du « nous sommes les bons et les plus forts ». ET c’est ce que les super héros véhiculent. Mais c’est de la propagande pure. Moi cela me donne envie de gerber.
        Allez un dernier pour la route. Après le 11 septembre, le film « Independance day » est devenu une référence, un classique. Pourtant à sa sortie nous avons été nombreux à voir une vision très simpliste du monde. D’ailleurs c’est ce qui faisait le charme du film. Une pure série B. Mais après le 11 septembre, ce film est devenu comme « sérieux ».
        Mais là pour te dire tout ce que j’ai à dire sur le sujet, un commentaire ne suffirait absolument pas 😀 .

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      • Je vois tout à fait ce que tu veux dire pour le 11 septembre. Pour avoir étudié le cinéma post 11 septembre c’est des choses que je connais en effet. C’est surtout que j’ai du mal à faire le lien avec le sujet autour du manga dont on parlait. C’est peut être logique pour toi mais je suis dans le flou encore 😅

        Sinon, mon article sur Goldorak est en ligne 😉

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      • C’est parfois mon problème, je relis beaucoup de choses entre elles parce que pour moi c’est logique mais il est vrai que parfois cela peut paraître obscur pour les autres… En fait je pense que cette censure suite au 11 septembre a influencé la planète entière comme si dire autre chose que ce que les USA disaient, et bien, c’était pas bien. La preuve avec le non à l’ONU de notre ministre de l’époque. A la suite, des pseudo représailles sur les produits français…
        Cette censure américaine s’est immiscée dans toute la culture occidentale où les américains sont très présents donc forcément au Japon.
        Ai-je répondu à ta question ?

        Je vais aller lire ça !

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      • Oui, tu y as en effet répondu et au final ça tombe en effet sous le sens.
        Je ne connais peut être pas assez la culture japonaise pour voir cette évolution chez eux, là où jz fais le constat de façon nette sur la culture américaine globale.

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  6. Encore un très article façon « humeur du jour », j’aime !
    Je suis pour ma part un peu blasée pa ce genre de com. Ça ne me donne pas envie de lire le titre après ou du moins pas de l’acheter et je préfère attendre les retours de gens comme toi, qui vont le lire d’eux-mêmes et non en sp…
    Au final, Shangri ne me tentait pas et c’est pas maintenant que je vais changer d’avis. A la limite, je jetterai un œil à Kaiju mais je crains que ce ne soit pas pour moi vu ton faible enthousiasme lol
    Bref, arrêtez le marketing agressif et parlez plutôt avec passion de vos titres !

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  7. Entre ton article et les commentaires ça fait du bien de voir que je ne suis pas la seule à n’avoir pas accroché à ces deux titres (et la surméditisation de ces derniers n’a pas aidé). Plus on me vend une œuvre, et sans aucun argument autre que « c’est un incontournable ! » plus ça me freine. Je peux me mettre à une série bien des années après tout le monde quand la hype est retombée pour en profiter à mon rythme. (Pendant que tout le monde se mate Squid Games sur Netflix, je compulse Chasseurs de Trolls)

    Malheureusement ce matraquage se retrouve partout. Rien que dans les jeux vidéos, tu as les pubs à foison, les fameux kit envoyés à des influenceurs qui vont se contenter d’une photo et ne jamais toucher au jeu. Je me souviens que la publicité autour de Cyberpunk 2077 a fini de m’écœurer du jeu avant même sa sortie (bon et les dessous du management du studio n’ont pas aidé non plus)

    Shangri-La je ne comprends absolument pas l’engouement autour. Les seuls arguments que j’ai vu filtrer consistent à dire que le manga rend hommage aux MMO. Sauf que il y a un tas d’œuvres qui en parlent déjà. Et tout est si plat dans cette œuvre que ce soit l’univers, les personnages… Je lisais les scans pour m’occuper en pause au travail. J’ai abandonné au bout de quelques chapitres tant ça m’ennuyait.

    Kaiju n°8 a pas de mauvaises idées mais j’attendais autre chose. J’aimais bien l’idée qu’on voit le quotidien d’une équipe de « nettoyeurs de Kaijus ». Le fait que le héros soit un adulte ça change, mais pour le moment on reste sur du déjà-vu et j’ai pas spécialement d’attrait pour les personnages et l’univers. Je suis par curiosité mais sans grande accroche.

    Après je peux comprendre que les éditeurs misent sur des titres et cherchent à en faire la pub par tous les moyens possibles. La production culturelle est monstrueuse. Combien de titres ont à échappés au radar des lecteurs, noyés dans la masse ? Mais niveau communication, j’ai été bien plus touchée par Kana annonçant la ré-édition de Yu Yu Hakusho. Je n’ai jamais approché le titre mais leur volonté de ramener une vieille série avec les standards d’éditions actuelles, le fait que ce soit leur première série… c’est tout bête, mais ça m’a touché. Et je risque de craquer pour approcher la série et me faire mon avis, ainsi que soutenir ce que je salue comme une très bonne initiative.

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    • On est tout à fait en phase sur tout ce que tu dis.

      Et concernant YuYu Hakusho… la question ne se pose pas : c’est Togashi donc faut acheter en priorité !
      J’ai coutume à appeler ce qu’il fait « les saintes écritures » tant ce mangaka a quelque chose de tout particulier. Hunter X Hunter est un de mes mangas préférés, et Level E aussi est une pure pépite à mes yeux. Donc je suis heureux de pouvoir découvrir la série qui l’a starifié dans une édition plus qualitative.

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      • J’ai jamais approché Yu Yu Hakusho du coup ça va être l’occasion de rattraper cet écueil. L’édition donne clairement envie, y a pas à dire. Le comparatif avant/après est démentiel.

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      • C’est un titre très ancien en France il faut dire, je suppose que le marché était loin d’être aussi pro, d’où une évolution si énorme. Mais j’en suis ravi car je n’avais pas osé acheter la première édition de peur qu’une réédition arrive entre temps !

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  8. Aucun des deux ne m’intéressent et j’ai eu entre les mains le livret gratuit de Kaiju (mis avec Mashle T3 ou 4, je sais plus) et… non ^^.

    Comme beaucoup de tes lecteurs j’aime bien ce genre d’article, ça fait du bien à lire surtout que c’est toujours argumenté !

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    • De mon côté, c’est ambigu. Aucun ne m’intéressait, mais la comm’ massue m’a fait m’y intéresser, même si l’envie de les acheter était encore moins là.
      Glénat a proposé les chapitres de Shangri-La en ligne gratuitement donc j’en ai profité, et pour Kaiju, j’ai du mixer mangaplus (en français !), et la lecture en rayonnage comme durant mes jeunes années.
      Et si ce n’est pas désagréable en soi, c’est totalement générique et du coup ça me questionne beaucoup sur une telle mise en avant, comme j’ai essayé de l’évoquer dans mon article.

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  9. Je crois que des deux, j’ai préféré Shangri-La Frontier pour les dessins. Sinon je suis d’accord avec toi, les deux sont sympas sans plus et assez classiques. Dans mes lectures, je les mettrais aux côtés de titres comme Dragon Ball Super ou Boruto, c’est-à-dire que ce sont des shonens moyens mais que je lirai tout de même avec plaisir pour me détendre sans me prendre la tête comme je peux regarder des gros blockbusters bien débiles qui ne racontent pas grand chose. En tout cas, ce ne seront pas des achats prioritaires, j’attendrai même un peu pour les trouver en occas’ ou me les faire offrir.

    PS : j’ai lu le tome 1 de Teenage Renaissance et j’ai adoré, c’est crétin comme j’aime 😀

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      • DBS a pour lui la force de la nostalgie, ça lui fait gagner quelques points, pour moi en tout cas XD Plus sérieusement, bien évidemment, en terme de qualité, ils ne sont pas au même niveau, même en étant fan de DB je ne peux pas défendre DBS. Je les regroupe juste dans ma catégorie « achats et lectures non prioritaires » par rapport à plein d’autres titres bien plus qualitatifs et intéressants. Et si certains mois je dois sacrifier des sorties c’est clairement dans ceux-là que je taperai.

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  10. Et bien mon cher, voilà un article fort sympathique et dont je partage le ressenti. Je ne comprends toujours pas pourquoi il y a eu cette comm de ouf autour de Shangri la frontier… Au lieu de voir des avis le jour de sa sortie c’est des concours qui popaient de partout, comme si les influenceurs cherchaient à se débarrasser du titres…
    Pour Kaiju il y a de sacrés enjeux je pense qui font que Kaze sort le grand jeu. Parce que 250k tomes à écouler c’est pas une mince affaire et y a je pense largement de quoi mettre l’éditeur à mal si ça bide….
    Pour le contenu standardisé malheureusement on ne fera pas machine arrière maintenant, comme tu l’as dit dans d’autres articles le but est de retenir le public sur son médium donc autant répéter la formule jusqu’à épuisement… Ça ne nous empêchera pas d’être curieux 😉

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  11. Comme je te l’avais dit sur Twitter, je te rejoins sur tout. Ces campagnes de comm, pur matraquage marketing, j’ai trouvé ça un peu trop et surtout franchement lourdingue et pas forcément utile. Même si le but premier est tout à fait louable, car c’est normal de promouvoir ses nouveaux titres et pouvoir trouver un nouveau lectorat, c’est surtout les budgets dépensés aux détriments d’autres excellents titres qui me chiffonnent.

    Car bon, soyons honnêtes, ces deux titres ne vont rien révolutionner. Ils rentrent juste dans le moules des autres titres mainstream du genre. Pour avoir lu Kaiju n°8, j’avoue que j’ai passé un bon moment, c’était divertissant, il y a du potentiel, mais je n’ai pas trouvé ça transcendant pour autant. Quand je parle de « potentiel », c’est pour se calquer sur les autres gros shonens du moment, avec tous les codes qui fonctionnent et fonctionneront encore très longtemps.

    Il y a d’autres titres de leurs catalogues qui mériterait plus de comm, si l’argent dépensés était mieux répartis à travers le panel de titres dont ils disposent. Car il faut avouer que c’est difficile de vendre un titre, si en librairie, ou sur les réseaux, rien ne le met en avant. C’est pour ça que je suis content de suivre des blogueurs, qui ne parlent pas que des gros titres que l’ont retrouvent partout.

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    • Je pense qu’on est finalement assez nombreux dans cette situation, mais que dans le même temps on n’est pas forcément la cible.
      Comme tu l’as dit, je pense que ce sont des titres qui peuvent faire passer un bon moment, mais qui en meme temps sont tellement calibrés qu’on a le sentiment que ça tombe sur eux aussi pour des raisons de calendrier ou de hasard, et qu’un autre titre d’un de ces magazines aurait tout aussi bien pu avoir droit à un tel lancement.

      Encore une fois, on valorise les formules qui ont fait leurs preuves plutôt que tenter des paris éditoriaux, c’est dommage.

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  12. re,

    pour moi kaiju est un genre de pacific rim , de godzilla etcc, on reste toujours humains contre créature , bon certes pas pas de robot pour le moment , puisque le perso principal va surement devenir une sorte de super héros , c’est sympa à lire ,ca ne court pas bien haut , soyons honnête lol ,ca se lit quoi , on à mélanger un perso d’âge mur avec un jeune, cela fait un duo comique ,pour cibler les adolescents aussi , rien qui ne justifie une pub de tel ampleur , c’est pas le scénario du siècle , ni la super histoire sorti de nulle part , je lirais le tome 2 pour me faire un avis définitif …

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    • Je suis plutot d’accord. J’ai aussi passé un assez bon moment en lisant le premier tome, et je lis les chapitres sur mangaplus (avec un trou dans l’histoire du coup mais un raccroche facilement les wagons), et je passe un bon moment.
      Jz trouve surtour étonnant que ce soit ce titre en particulier qu’on met en avant alors qu’il reste ultra classique.

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  13. Lire des chapitres de manga via une application mise en place par l’éditeur, ça peut coller si le rythme de parution est hebdomadaire. Mais si c’est mensuel, cela contribue à rendre l’attente lourde et à ralentir l’avancement de l’intrigue.

    Alors que si on lit tome par tome, c’est moins frustrant.

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  14. hello

    on est d’accord , ce serait une méga histoire qui sortirais , du jamais vu , une pub comme ca aurait coller avec l’evenement, enfin au japon il part comme du pain béni lol , c est un peu comme si on reprenait un bout de film godzilla , pacific rim etcc ,par ci par la et que l’ont recolle en mangas , un duo comique c est du déjà en mangas, vu et les monstres contre humain aussi , bon la , l’humain devient un « monstre » et va certainement sauver le monde des kaiju au fur et a mesure des tomes ,sans se faire prendre par l’unité de son amie fille , à moins qu’ il intègre lui même l’unité anti kaiju , affaire a suivre le 8 decembre

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  15. hello all

    j’ai lu le tome 2 de kaiju num 8 , bon cela continue sur sa lancé , c’est toujours un peu gamin par moment , cela passe du sérieux au loufoque des personnages , à c’est moi le meilleur, mais finalement on travail en équipe , le personne principal qui ne veut que impressionner son amie d’enfance , mais qui reste une buse car il ne peut pas montrer ses pouvoirs sans se transformer en kaiju ,le jeune ado + qui surpassera le perso principal donc son chef , bref sympa mais rien de passionnant en soi, histoire banal et vu , seul différence , le perso principal est un kaiju … pour se divertir et passer un bon moment sans se prendre la tête lol

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