[Réflexion] : Comment aborder le manga patrimonial sur un blog ?

Dans ma quête constante d’approfondissement de mes connaissances dans le domaine du manga, je me retrouve à aller vers des titres anciens qui dépassent le cadre du « classique » pour carrément atteindre le domaine du « patrimonial ». La nuance n’est pas forcément évidente, d’autant plus que chaque personne peut ranger ce qu’il veut dans ces catégories. Me concernant, j’ai tendance à dire que pour qu’une œuvre soit « patrimoniale », il faut qu’elle ait très sérieusement passé l’épreuve du temps, et qu’elle soit abordée globalement comme un morceau d’histoire du manga.

Pour illustrer un peu mieux mon propos, je vais donner quelques exemples. Selon moi (car ça reste très personnel), Dragon Ball est un classique, car il est lu et relu essentiellement pour ses qualités en tant que telles, et même si son apport au genre d’un point de vue historique est souvent mis en avant, je ne crois pas que les lecteurs et lectrices aillent vers ce titre dans la volonté de découvrir un morceau d’histoire du manga. AkiraÀ l’inverse, l’œuvre de Tezuka en général est clairement de l’ordre du patrimonial, du fait de l’importance de l’auteur dans l’histoire du médium. Ce qui fait que, selon moi, une des raisons pour lesquelles de nos jours on va vers cet auteur vient de la volonté d’en découvrir davantage sur l’histoire et les origines du manga. Certains titres sont entre les deux, je pense notamment à Akira de Katsuhiro Otomo.

En tout cas, c’est une façon que j’ai de voir les choses, et c’est comme ça que j’aborde certaines lectures. Car comme j’ai coutume à dire, les œuvres n’existent qu’en contexte, et ce contexte influe plus ou moins sur notre expérience de lecture et nos attentes. De mon côté, j’essaie de trouver une balance équilibrée entre nouveautés, classiques et patrimoine dans mes lectures, et je les aborde toutes de façon assez différente.

Et si j’ai eu envie de partager cette réflexion, c’est parce que suite à la lecture de certains classiques et mangas patrimoniaux, je me suis beaucoup questionné sur la façon de les aborder sur mon blog, au point de ne pas avoir écrit sur certaines lectures par ailleurs. Car vous l’aurez peut-être remarqué, j’ai encore très peu parlé de certains types de mangas, pour la simple et bonne raison que j’essaie (sans toujours y arriver) d’adapter mon angle d’approche en fonction des lectures. Quand il s’agit de traiter des nouveautés, ma façon d’écrire ne change pas beaucoup et est assez calibrée, mais je souhaite pour le reste adapter mes articles pour qu’ils présentent quand même un semblant d’intérêt, même quand je parle de choses archi connues.

La nouvelle ile au trésorEt c’est je pense la raison pour laquelle j’ai beaucoup de mal à aborder les grands classiques, et je crois d’ailleurs que le seul pour lequel je me suis risqué est pour le moment La Nouvelle île au trésor de Tezuka, pour lequel j’ai justement essayé de la resituer dans son contexte.

Car dans ma vision des choses (qui n’a pas forcément à être partagée), c’est moins pertinent d’aborder ces titres sur la base de ce qu’on a aimé ou non et ce qu’on a ressenti, et un effort de contextualisation et « d’enrichissement culturel » me semble utile. Mais c’est justement là que ça coince pour moi. En tant que personne qui découvre le manga depuis seulement deux ans environ, je n’ai clairement pas les connaissances nécessaires pour pousser la réflexion très loin.

Et même quand j’aurai lu des milliers de titres, cela ne voudra pas forcément dire que je serai à l’aise dans cet exercice pour autant. Car il y a une différence entre avoir des connaissances étendues en terme de titres, et maîtriser l’histoire du manga et l’importance des différents courants esthétiques, contextes de fabrication et autre…

Je fais souvent des parallèles avec le cinéma, car c’est justement une discipline que j’ai étudié durant plusieurs années à l’université, ce qui m’a apporté un certain nombre de connaissances, et le fait est que plus mes connaissances grandissent, plus mes lacunes me sautent aux yeux. Et c’est durant mes études que j’ai pris conscience de différences de tailles dans les différentes façons d’aborder un « art » (je mets des guillemets car je sais que pour de nombreux domaines le qualificatif d’art pose problème). Une approche journalistique, même très érudite n’a rien à avoir avec celle d’un universitaire, et un blogueur a encore une façon différente de traiter les choses.

L’avantage du blogging est qu’il n’y a pas vraiment de règles édictées et qu’on fait un peu comme on l’entend. Ce qui fait partie de la richesse du blogging d’ailleurs, et des raisons pour lesquelles on a un rapport plus proche je pense aux blogueurs et blogueuses. Mais comme je suis quelqu’un qui aime bien se prendre la tête (je mens, je n’aime pas ça mais je n’arrive pas à m’en empêcher…), je me questionne toujours sur l’intérêt ou non de mes articles et d’aborder tel ou tel sujet pour moi, et surtout, je me questionne sur la légitimité de le faire me concernant.

C’est donc pour cela que je n’ai pas écrit sur Akira après ma lecture de la série, et que je ne sais vraiment pas si je vais aborder le cas de L’Histoire des 3 Adolf. Avec toute la bibliographie très érudite et dense sur Tezuka et sur Akira, j’ai tendance à me dire que mon apport serait parfaitement inintéressant sur la question. Mais le problème c’est que j’ai quand même envie d’en parler, de mettre en avant ces découvertes qui ont parfois une grande valeur pour moi et qui me semblent importantes de lire si l’on se passionne pour le manga.

Tezuka 90 ans

Car pour ma part, quel que soit le médium que j’aborde, j’ai énormément de plaisir à m’y intéresser dans une perspective historique, et les classiques et mangas patrimoniaux ont ce double intérêt de l’œuvre pour elle-même, et de l’œuvre en tant qu’objet historique. Et je trouve donc qu’il faut les mettre en avant et inviter à s’y intéresser et à les découvrir. Car je vois souvent (je dis ça sans aucun jugement) que beaucoup de fans semblent s’arrêter aux années 80 lorsqu’il s’agit de découvrir des mangas (et encore, c’est toujours les mêmes titres des années 80, Jojo et Dragon Ball en tête), et je trouve un peu dommage qu’on n’aille pas forcément voir plus loin, alors qu’il y a des titres plus anciens, dont l’impact a été majeur sur le médium.

Tout ça pour en arriver à la conclusion de cette réflexion un peu décousue (et peut-être sans grand intérêt à vos yeux, à vous de me le dire…), qui est que je suis encore en train de me demander comment aborder les classiques et les mangas patrimoniaux, et que je compte vraiment m’y mettre, mais ce sera forcément compliqué. Car il faut que j’ai le sentiment d’avoir des choses intéressantes à dire, et que je m’intéresse un peu à l’exégèse des œuvres en question, pour contextualiser un minimum et proposer des sources intéressantes pour approfondir la réflexion. En bref, c’est encore un gros chantier qui prendra du temps, mais j’ai vraiment envie d’accorder de la place à ces œuvres qui sont fondamentales dans l’histoire de ce médium qui nous passionne tant !


Cet article étant terminé, je serai d’ailleurs ravi de discuter avec vous de la question, les articles du type « Réflexions et billets d’humeur » étant de toute façon là pour ça. Je sais que parmi les personnes avec qui j’échange régulièrement, il y en a un certain nombre qui ont déjà abordé sur leurs blogs respectifs des œuvres classiques et patrimoniales, j’aimerai donc savoir comment vous appréhendez ceci.

Merci pour avoir pris le temps de me lire, et merci d’avance pour vos réponses !

(Enfin, vous excuserez l’absence totale de créativité quant au choix des images pour illustrer mon article, je suis d’une nullité affligeante sur ce point…)

50 commentaires

  1. Hum…

    Franchement tu te prends un peu la tête pour rien. Si t’as envie d’écrire sur un titre patrimoine fais-le.
    Tu dis que pour les nouveautés t’as un schéma, il reste valable pour les titres patrimoniaux. En plus quand je vois certains de tes billets qui traite d’un tome en cours P.EX, et ce que tu y développes j’me fais pas de soucis pour toi.

    Le background et les connaissances ça s’acquiert. En lisant des titres patrimoniaux et des classiques notamment et en écrivant dessus. Pour les contextes historiques etc qui peuvent nourrir un billet de ce type, quelques recherchent peuvent parfaitement faire l’affaire. Les pré/postfaces de certains ouvrages contiennent aussi des pistes et des éléments pour alimenter ton billet.

    Le plus important pour moi reste l’envie de sortir de ces titres 80’s et leur héritiers, du shonen commercial et de vouloir en parler. Et les qualités et la construction, le dessin, les personnages, bref tout ce dont on parle dans un billet, que ce soit pour un titre ancien ou un moderne, et bien ça s’explique exactement pareil. Si en plus t’y place un contexte et que tu parle des innovations apporté par le titre, tant mieux mais des fois c’est juste pas possible, car même si le titre est un intemporel, des fois y’a 0 contexte et 0 innovations ou créations dans le titre. C’est juste un hit à un instant T qui s’est imposé grâce a ses qualités p.ex >>> CF Racaille Blues ou City Hunter

    Et si tu te dis qu’avec seulement 2 ans, t’es pas légitime pour parler de ça, c’est aussi de la connerie. J’vois souvent passer des billets et des vidéos qui ont bien moins de contenu que tes articles. Et qui se gêne pas pour parler de titres patrimoine sans les avoir compris et sans même saisir une seconde l’importance du titre dans le paysage manga ou la pop-culture en général. Ou pour moi les pires : Ceux qui font de la branlette mentale en digressant sur le moindre détails et qui extrapole sur les intentions de l’auteur style, « s’il a dessiné des Lys sur ce personnage féminin, c’est pour symboliser la trahison en référence à Milady dans les 3 mousquetaires »

    Donc, comme je disais au début: tu te prends la tête pour rien. Lance toi et surtout fais toi plaisir…

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    • Je me doutais qu’on allait me dire de ne pas trop me prendre la tête sur ces points. Je crois que c’est dans ma nature d’être comme ça, mais surtout je me dis que ce ne serait pas forcement utile un énième avis pour dire que c’est vachement intéressant de lire tel ou tel titre.
      Du coup je pense couper la poire en deux et ne pas trop me prendre la tête mais faire quand même un petit effort de contextualisation. Je vais sûrement faire un essai la semaine prochaine avec L’Histoire des 3 Adolf.

      Merci de ton commentaire très intéressant par ailleurs !

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      • Bah, 90% des avis ne sont qu’un avis de plus si tu analyses froidement. Et souvent c’est juste un résumé ou une fiche de lecture avec « le dessin est trop beau » comme principale point… Vu ce que tu développes dans la plupart de tes billets, j’me fais aucun soucis à ce niveau.

        3 Adolf, c’est pas le plus dur a contextualiser en plus; la rumeur comme point de départ du titre et surtout le point de vue japonais de la chose même si Tezuka a essayé de rester relativement neutre. Et la on comprend que la neutralité c’est surtout une question de point de vue. C’est comme ça que je procéderais perso

        Et surtout, fais toi plaisir !

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      • Personnellement, cela m’intéresserait grandement de te lire sur ces sujets, car je pense que je pourrais y apprendre des éléments importants de l’histoire du manga :). Je t’encourage ++ en franchir le cap !

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      • Oui, au moins pour celui-ci, que ce soit contexte, message et autres, c’est quand même plutôt limpide. Avec quelques recherches en plus des documents présents dans le manga, je devrais m’en sortir.

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  2. Je ne me suis jamais posé la question sur la différence entre manga classique et patrimonial… A vrai dire, je n’ai jamais même utilisé le titre de patrimonial pour un manga .. ça donne matière à réfléchir ! Je me note ça pour mes nombreux sujets de réflexions 🙂 Ton point de vue va pas mal m’aider pour m’aiguiller.

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    • Je t’avoue que j’utilise ces termes de façon très personnelle. Certains diraient peut-être plutôt « culte » que classiques pour certains mangas…
      Je ne suis pas sur que les définitions soient toujours très claires d’ailleurs, mais ça l’est à peu près dans ma tête, c’est déjà pas mal 😅

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  3. Je ne chronique pas assez de mangas (c’est un exercice dans lequel je ne suis pas forcément à l’aise et très douée) pour m’être déjà posée la question, mais je vois ce que tu veux dire ressentant la même chose avec les romans classiques…
    Je n’ai pas de réponse toute faite, mais en tant que lectrice de ton blog, il m’importe peu que le manga soit patrimonial ou non à partir du moment où, comme toujours, tu nous exposes tes impressions et éventuellement les réflexions que ta lecture a suscitées en toi. Je trouve même intéressant de lire l’avis d’une personne qui n’a pas forcément baigné depuis longtemps dans la culture manga… Cela apporte une certain fraîcheur et une perspective qui se détache des carcans dans lesquels on peut parfois se plonger quand on maîtrise fort bien un sujet.
    J’aime ainsi ton approche qui trouve un bon équilibre entre impressions personnelles et technique puisqu’on sent quand même tu t’intéresses à ce qu’il y a autour de l’œuvre et de l’auteur… Tout ça pour dire, patrimonial ou pas, fonce tant que tu prends plaisir à écrire, partager et échanger 🙂

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    • Oh oui, le plaisir est toujours là.
      Je pense que je vais quand même essayer de trouver une façon d’écrire qui soit un peu différente pour ce genre de lectures. Premier test la semaine prochaine (si j’y arrive) !

      Merci de ton retour et de ton avis sur la question !

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  4. Moi j’y suis allée comme avec les autres titres que j’ai lus et qui ne sont pas patrimoniaux. Je ne suis pas universitaire donc je ne prétends pas à contextualiser super précisément les titres. Pour ceux que ça intéresse, il y a des ouvrages érudits sur l’histoire du manga qui existent. Du coup, je préfère juste partager ma découverte, ce qui m’a plu et moins plu, ce qui m’a frappé par rapport à d’autres lectures, le lien que j’y vois, les thèmes marquants que j’ai remarqués par rapport à ce que je connais de l’histoire du Japon, mais c’est tout.

    Je sais qu’on n’a pas du tout la même démarche. Toi, tu aimes trouver des angles originaux pour te démarquer. Du coup je suis bien en peine pour t’aider dans ta démarche à part te conseiller la lecture justement de certains ouvrages sur l’histoire du manga pour t’accompagner dans ce que tu aimerais écrire. ☺️

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    • J’espérais justement une réponse de ta part car je sais que tu traites de certains classiques parfois.

      Je vois tout à fait ce que tu veux dire, et je pense que je vais un peu couper la poire en deux, en tentant de faire plus de recherches pour contextualiser, m’attarder aussi sur les points que je trouve vieillis et au contraire ceux qui me semblent encore très modernes, et ne pas oublier de donner un avis très personnel malgré tout.

      Merci pour ton commentaire qui m’a beaucoup intéressé !

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  5. Pour parler des œuvres patrimoniales, quelque soit le domaine concerné, il faut non seulement replacer ces dernières dans leur contexte historique mais également montrer comment elles ont inspiré (directement ou non) d’autres œuvres par la suite.

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  6. Hello,

    Je comprends très bien ta réserve à parler d’oeuvres historiques. Je pense que tu serais très intéressé par les publications de JM Buissou. Il donne justement de nombreux éléments sur l’histoire du manga, sur la naissance des genres, sur les grands auteurs, sur les liens entre le manga et la société japonaise, etc.

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  7. Je comprends parfaitement ton hésitation. Moi je prends souvent à vouloir parler de telle ou telle chose mais au final je n’arrive pas forcément à définir la façon dont je veux l’aborder. Si c’est juste pour dire : j’aime ou j’aime pas cela n’a pas trop d’intérêt… même si je le fais parfois.
    Est-il forcément nécessaire de pondre un énième article sur une oeuvre dont on parle partout et souvent. En parler lors d’un échange, pourquoi pas mais de là à en faire un article, il y a un fossé.
    Je pense qu’il faut que tu parles des oeuvres qui t’ont vraiment marqué, où effectivement tu comprends l’impact encore vivace aujourd’hui, son importance. Ou le contraire : pourquoi cette oeuvre est considérée comme un classique alors que ce n’est pas ce que tu as ressenti, tu ne vois pas en quoi elle est si importante.
    Moi avec mon expérience, je le vois de cette façon. Pour faire un bref résumé, au départ sur Marilyn Monroe je me demandais quoi dire et puis un jour j’ai trouvé une idée (pas foncièrement originale mais ça me plaisait) et de fil en aiguille je suis arrivée à pondre des articles que je ne voyais pas ailleurs.
    En fait c’est ça la réponse : faire un article que tu aimerais lire. Quelles genres d’informations recherches-tu sur ces oeuvres si importantes ? Pourquoi veux-tu réellement en parler ? Tu sembles déjà y répondre dans cet article mais je sens que tu effleures la question, va plus profondément dans ton questionnement.

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    • Merci beaucoup pour ton commentaire qui me fait plaisir, comme toujours, et qui apporte également des éléments de réflexion qui m’intéressent.
      Je pense tenter quelque chose la semaine prochaine, j’organise un peu ma pensée dans ma tête, on va voir si je m’en sors.

      Le fait que tu parles de Marilyn Monroe me fait justement penser que je suis en train de lire Billy Bat, et j’ai pensé à toi car on la voit et l’évoque rapidement (une partie de l’intrigue se passe dans la période Kennedy et on se focalise pas mal sur Lee Harvey Oswald).

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  8. Oh, je ne connaissais pas cette distinction entre « manga classique » et « manga patrimonial », j’apprends des choses.

    Je comprends ton hésitation. Par contre, il me semble que tu es assez sérieux pour faire des recherches si besoin. Je veux dire que les articles qualitatifs ne sortent pas les informations de leur chapeau. Il y aura peut-être quelque chose à rajouter… et alors ? L’espace commentaires est là pour discuter (dans le calme, parce que certains ont trop tendance à bomber le torse avec leurs connaissances). Ne t’inquiète pas trop… Et je serais ravie d’avoir ton avis sur « Akira », j’avais adoré ! (ça me donne déjà envie de le relire, héhé)

    Sinon, pour des connaissances sur l’histoire du manga, on m’avait offert « Manga : Histoire et univers de la bande dessinée japonaise » de Jean-Marie Bouissou. Je n’avais pas pu l’achever durant mes études (beaucoup de lectures inachevées durant cette période d’ailleurs…) mais je compte bien y remédier un jour. Peut-être que ce livre pourrait t’intéresser, il m’avait l’air bien.

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    • On m’a cité cet auteur précédemment en commentaire, et visiblement ses ouvrages ne sont pas réimprimés car je ne les vois que d’occasion sur Internet. Mais il a du publier des articles et autres, je me pencherai dessus.

      Pour la distinction entre « classique » et « patrimonial », c’est vraiment un truc personnel. Je suppose que ces termes n’ont pas le même sens pour tout le monde. Je pense même que pour certains, les deux ont le même sens mais moi je fais une distinction qui vaut ce qu’elle vaut, mais qui me parle.

      Pour Akira, il faudrait vraiment que je le relise pour en parler, mais en gros, j’ai aimé, voire beaucoup aimé, mais ça n’a pas été la révélation que j’attendais donc malgré tout je crois que j’ai une pointe de déception, et le film m’a peut-être plus marqué finalement.

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      • Je pensais pas qu’il serait si difficile à trouver maintenant, désolée…

        Ben en fait, pour cette distinction, je n’y avais jamais pensé. Mai c’est pas bête du tout !

        Ah d’accord. C’est peut-être parce que tu avais des attentes dessus, alors que moi, j’étais dans le brouillard x)

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  9. Je comprends totalement tes hésitations, par contre, en tant que lectrice débutante pour les mangas, je suis d’avis qu’il y a sûrement des œuvres majeures que je ne connais pas du tout (puisque je n’ai pas encore fait une plongée dedans) et je serai ravie de les découvrir sur ton blog. Je pense, peut-être à tort, que ces œuvres « patrimoniales » sont aussi les grandes oubliées aujourd’hui en dehors de quelques rares dont on parle beaucoup…
    Est-il nécessaire de placer le contexte ? J’imagine que oui. Cela nécessite-t-il un cours d’histoire complet ? Peut-être pas.
    Tu peux déjà aborder le pourquoi tu as choisi de découvrir cette œuvre. Les points à approfondir te paraîtront plus clair ensuite.

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  10. Je ne sais pas sous quel angle tu pourrais aborder ce type de mangas mais si tu as envie d’écrire à leur sujet… Fais le ? C’est bien de vouloir se dépasser et d’offrir un contenu réflexif toutefois par moment il faut lâcher prise et parler « avec son cœur ». Tu peux évoquer ce que ça t’a fait de découvrir ce manga, ce que ça t’as inspiré au départ et dans un second temps le nuancer avec une remise en contexte ? En tout cas je serais curieuse de lire ces articles 😊

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  11. bonjour, comment vas tu? je pense que cela dépend de la ligne que tu veux donner à ton blog. personnellement, je me suis fixé comme but de faire découvrir l’Asie sous différents aspects sur mon blog. mes articles sont donc plutot simples et je laisse souvent parler mon coeur, même si j’ajoute une petite note analytique. d’ailleurs mes lecteurs ne sont pas des pros du manga par exemple et si je poussais l’analyse, je doute qu’ils aimeraient. et comme les autres lecteurs te l’ont dit, l’essentiel est de te faire plaisir en écrivant. je pesne que cela se ressent et contribue à la réussite d’un article. passe un bon lundi et à bientôt!

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  12. Je peux tout à fait comprendre tes questionnements comme tes réticences à parler d’œuvres qui ont un passif historique ou qui ont « pesé » et pèse encore. Je ne suis pas certain de pouvoir donner les meilleurs conseils car chacun à son propre vécu face à une œuvre. Il n’existe pas une méthodologie universelle pour en parler car il est possible d’aborder une œuvre de bien des façons.
    Je fais partie des personnes qui sont incapables d’écrire quelque chose de court et d’efficace sur un manga (ou autre) qui m’a plu. Résultat j’écris rarement et ce sont souvent des pavés (que personnes ne lit) dans lesquels je tente d’organiser tout ce dont j’ai envie de parler concernant l’œuvre en question. Je dirais donc que l’envie, ce dont tu as envie de parler, ce qui t’as marqué, pourquoi tu penses que cette œuvre est marquante, etc. Peut être un point de départ pour trouver ta manière d’aborder tel ou tel manga. La « jeunesse » dans le milieu n’est pas forcément une tare, comme il a été dit précédemment, cela peut apporter un peu de fraîcheur. Dans ton cas, je pense que tu as assez de bouteille pour parler de ces sujets 😉
    Concernant la question du contexte pour les oeuvres dites « patrimoniales » et sur le fait qu’il faille l’aborder…je dirais oui et non. Oui car le contexte est important pour comprendre la pensée d’un auteur et/ou de son œuvre dans et face à un moment T (Il suffit de voir les récents débats sur certaines œuvres cinématographiques). Non car on peut tout à fait aborder une œuvre sous un autre angle et dans ce cas le besoin de contexte peut devenir un fardeau.
    Pas besoin d’écrire un article universitaire (mais certains billets de blogs peuvent nourrir des réflexions d’articles universitaire). Pour ma part je n’écris pas mes billets comme j’écris mon travail universitaire même si ma formation universitaire peut nourrir ma pensée et ma façon de voir une œuvre. Par exemple, ta formation en cinéma peut tout à fait t’ouvrir de nouvelles pistes car bd et cinéma partagent de nombreuses choses.
    On écrit jamais l’article parfait mais on peut toujours revenir dessus plus tard et puis les commentaires peuvent par la suite nourrir/ouvrir la réflexion et le débat. Tente, voit ce qui te plaît, construit ta façon de faire petit à petit…on sera toujours ravie de le lire 🙂
    Bon courage !
    (Et encore navré pour le pavé)

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    • Ne sois pas navré, au contraire, je te remercie pour ta réponse précise et pour avoir pris le temps de la proposer.

      Avec tous les retours que j’ai eu, je me suis dit que j’allais quand même tenter de faire quelque chose à ma sauce, et si j’en suis satisfait je le mettrai en ligne.
      Dans tous les cas comme tu dis, on ne peut pas écrire d’article parfait donc je vais l’écrire à ma façon et ça devrait aller !

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  13. Peut-être que si tu veux pas passer trop de temps dessus ou que tu n’as pas grand chose à dire sur ses œuvres un format du style « top » serait approprié :/ ou tous simplement faire un article pour plusieurs d’entre eux ^^ ». J’avoue être dans la même position, je me demande si ça vaut le coup de parler d’oeuvre sortie il y a longtemps et plus trouvable de nos jours… (j’en ai quelques unes) Mais pour ma part je trouve ça plus intéressant, car j’avoue être attirée autant par des oeuvres peu connu que par les best sellers 🙂

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  14. J’aime bien prendre comme les oeuvres viennent. Il est important de les remettre dans leur contexte et de voir ce que d’autres œuvres en retiennent mais je ne pense pas que ce soit nécessaire non plus. Bref, c’est une question que je ne me pose pas ou alors au tout dernier moment.

    En tout cas, j’aime toujours autant lire tes articles réflexions et ça me motive pour continuer mes deux prochains 😋

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  15. La réponse fut tardive mais mieux vaut tard que jamais comme on dit. Tout d’abord sur la question de ta légitimité avec « seulement » 2 ans de manga derrière toi. Je pense que pour le coup tu prends un mauvais angle (ça ne t’arrive pas habituellement 😉), car le temps ne veut rien dire, tu occulte d’une part le nombre d’œuvres que tu as lu et l’intérêt que tu portes à tes lectures. Les articles que tu sors sont bien plus qu’un envie on sent que tu explore et cherche à chaque fois à faire ressortir ce que le manga à offrir au fond de lui et ne reste pas borné à un simple avis. Voilà pour ce premier point. Pour ce qui est de mettre l’œuvre dans son contexte, avec l’histoire des 3 Adolfs je pense que trouveras pas mal d’infos et j’avoue avoir appris pas mal de choses avec l’exegenese de l’œuvre. Je pense que pour ça c’est une question de temps car il en faut pour faire les recherches et compiler les infos. Alors oui si c’est un manga « patrimoine » il a apporté certainement des choses dans l’histoire du manga, il doit avoir des héritiers, etc… Mais j’en reviens à une phrase que tu as mis sur ton blog à plusieurs reprises : « tout œuvre est une co-construction » et pour ma part c’est bien ça qui m’intéresse dans tes articles, ce mélange entre ce que le manga a provoqué chez toi et les réflexions qu’il a pu susciter lors de ta lecture. Je sais que tu portes assez d’intérêt à tes lectures même sans parler de manga patrimoine pour ne pas avoir de crainte. En résumé, lance toi nous sommes nombreux à apprécier tes articles et leurs contenus. Je ne me suis pour ma part pas lancé sur l’histoire des 3 Adolfs (un jour je le ferai) mais j’ai hâte de lire ton article !

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  16. le tout premier manga que j’ai lu était un gekiga des années 70 et j’avoue être passée complètement à côté. J’y suis revenue des années plus tard (non pas avec le même titre, mais d’autres titres du même auteur) et je n’ai pas du tout eu la même approche. certain titre gagnent en intérêt quand on est d’une part familiarisé avec les codes du manga (et pour ça en lire beaucoup est suffisant) et d’autres part quand on connait un peu l’histoire du manga pour la raison que tu cite : contextualiser le titre, ainsi peut-être que l’histoire du pays pour pouvoir encore mieux contextualiser. En tout cas c’est mon ressenti.
    Je comprends ton désir de vouloir aborder les manga « patrimoniaux » sur un angle différent par rapport aux nouveautés. Connaitre leur contexte ne peut qu’être enrichissant pour toi et aussi pour celui qui viendra lire ta chronique.
    Ceci dit patrimonial ou pas le plaisir de la lecture est toujours aussi important pour moi. Par exemple il y certain titres de Tezuka qui me laissent absolument indifférente, Tezuka ou pas quand j’aime pas, j’aime pas ! Il y a plusieurs titre de lui que je n’ai vraiment pas réussi à lire, en revanche il y en a d’autre qui m’on vraiment touché. Et si mon envie de lire Tezuka est motivé par l’envie de découvrir un mangaka clé de l’histoire du manga, je ne vais me concentrer que sur ces manga qui me parlent., qui me plaisent. De là à savoir en parler… c’est une autre histoire.
    As-tu lu « Manga – Histoire et univers de la bande dessinée japonaise » de Jean-Marie Bouissou ? Je l’ai trouvé vraiment intéressant. Cela apportera peu-être de l’eau à ton moulin. J’ai lu plusieurs livres sur l’histoire du manga, c’est celui que j’ai préféré.

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    • Tu es la troisième personne à me citer l’ouvrage de Bouissou justement. Mais en regardant, je elle trouve en ligne que d’occasion et à un prix plus élevé que celui d’origine. Mais je vais essayer de me le procurer quand même (hors de question de le payer plus cher que le prix du neuf par contre).

      Pour le reste, effectivement moi aussi, découvrir ce qui a fait l’histoire du manga m’intéresse, mais le plaisir de lecture prime quand même. Je ne suis pas sur d’être capable de venir à bout d’un titre auquel je n’accroche pas, quand bien même il serait majeur dans le domaine.

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  17. Suer article qui pose bcp de questio s! Personnellement je parle des albums classiques dans une rubrique dediee en format guide de lecture adressé avant tout a des personnes qui decouvrent. Car ces classiques que tout le monde est reputé avoir lu peuvent impressionner et c’est bien de donner des cles et co textualisation. C’est ce que je fais sur Thorgal en deceivant chaque arc par exemple. Je pense que ce serait justement interessant que tu donne un avis « decouvreur » sur Akira dont bcp de mangavores ont entendu parler mais qu’ils n’ont pas encore lu.

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    • Concernant Akira, je crois que pour écrire dessus il faudrait que je le relise. La lecture remonte à environ un an, c’est trop loin pour ma mémoire défaillante.

      Mais j’ai fait un essai sur l’histoire des 3 Adolf de Tezuka, en principe je mets ça en ligne demain.

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  18. Ton approche est intéressante et légitime, après l’approche historique peut vraiment être large. Même avec des « classiques récents » on va dire, on peut avoir cette approche là. Où situer dans l’histoire du manga la narration particulière de Blame, l’utilisation de la photo pour les décors chez Inio Asano et d’autres aussi…

    Inversement, certains vieux mangas ont aussi leur intérêt pour ce qu’ils représentent en dehors de leur contexte historique, parce qu’ils sont encore originaux aujourd’hui. La façon d’utiliser la couleur dans Élégie en rouge il me semble, la dynamique du duo de héros dans Lone Wolf and Cub qui est unique je pense dans les mangas de samouraïs.

    Mais je te rejoins sur le fait que pour certains mangas, il est difficile d’en faire une simple critique en 2020 sans redire ce qui a déjà été dit, je pense notamment à Saint Seiya. Et c’est certains qu’il est plus simple d’avoir du recul sur les œuvres que tu cites que sur « nos classiques ».

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    • Je trouve ta remarque très intéressante et elle élargit bien la question, au-delà de la seule perspective historique et temporelle avec les exemples plus récents que tu cites.

      Au final j’ai fait un peu à ma sauce pour Les 3 Adolf, et je vais continuer à aborder les mangas patrimoniaux comme je le sens, avec je l’espère une évolution dans mon approche au fil de mes découvertes.

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