Mon avis sur… Arslan T.11 de Hiromu Arakawa

Arslan

Comme le dit si bien Tachan dans son article sur ce dernier tome de The Heroic Legend of Arslan, le rythme de parution très lent de la série (2 tomes par an) joue en sa défaveur. En effet, cette série épique, de par la nature de son récit, a besoin de poser ses personnages et les forces en présence pour déployer la complexité de son récit, et Hiromu Arakawa fait ça avec grand talent. Le problème est qu’avec un tome tous les six mois, il est compliqué d’être rassasié à chaque nouvelle sortie, tant le récit avance à petits pas, chose normale compte tenu de sa nature. De ce fait, nous allons voir que ce tome 11, bien que très réussi comme tout le reste de la série, n’est pas sans susciter quelque frustration du fait d’un sentiment de trop peu. Mais je pense que ce défaut, imputable au rythme de parution, sera gommé une fois que l’on verra la série dans son ensemble. Car des relectures s’imposent déjà afin de saisir la richesse des enjeux et de l’évolution des personnages (en particulier Arslan et Hilmes, bien que ce dernier soit dramatiquement absent de ce tome).

Les premières dissensions se font sentir au sein de la troupe du prince Arslan. Ghib, le ménestrel, révèle à Isfan qu’il a achevé son frère tombé aux mains des Lusitaniens. Cette rixe est symptomatique des défis que le jeune prince sera obligé de relever : s’il souhaite reconquérir son royaume, il va d’abord devoir unifier son armée derrière lui.

Comme je l’ai dit en introduction, le rythme de parution lent crée une frustration à la lecture de certains tomes, et c’est particulièrement le cas avec celui-ci qui prend surtout le temps de mettre en place de nouveaux pions sur l’échiquier. C’est le cas avec Ghib qui se voit quitter le groupe pour une raison bien précise, tout comme la bataille au cœur de ce volume, qui sans être décisive, va quand même apporter son lot d’évolutions.

Et puisqu’il est question d’évolution, celle d’Arslan est une nouvelle fois au cœur du récit, et continue d’en être une des principales forces à mes yeux. En effet, le jeune prince se révèle encore davantage, l’épée à la main tout d’abord, car il aura l’occasion de croiser un peu le fer, mais surtout en tant que souverain, par ses décisions mesurées et éclairées. C’est d’ailleurs cet élément qui nous offre selon moi les plus beaux moments du tome, le confrontant directement aux conséquences difficiles de sa victoire pour le camp adverse, conséquences qu’il a pourtant cherché à éviter. De même, le retour et une révélation de taille concernant un personnage jusqu’ici secondaire va amener des questionnements potentiellement très intéressants.

Car le second personnage au cœur de ce volume est clairement Étoile, le jeune écuyer que l’on a eu l’occasion de suivre plusieurs fois. Il va se trouver ici au centre des événements et nous en apprendront bien plus sur lui. Sa confrontation avec Arslan sera par ailleurs l’occasion de mettre à plat des différences de point de vue, en particulier concernant la religion, un des éléments centraux du récit depuis le début. Si tout cela est très intéressant au demeurant, je pense que ce point va surtout être développé par la suite, d’autant plus qu’Étoile est amené à devenir un personnage central de la suite du récit.

Mais malgré tous ces éléments très intéressants, comme je l’ai dit, je suis ressorti de la lecture avec un léger sentiment de trop peu. Non pas que ce tome ne soit pas réussi ou pas assez dense, mais simplement, comme je l’ai déjà dit, le fait d’attendre 6 mois entre chaque tome donne le sentiment d’une évolution trop faible. Évidemment, personne n’y peut rien, je ne doute pas qu’Arakawa donne déjà le meilleur d’elle-même, et la parution française collant à la japonaise (en gros, on a un tome de retard à chaque fois), il est impossible de faire autrement. C’est dommage, mais comme je l’ai dit, je préfère rester positif et me dire que la série va beaucoup y gagner lors d’une relecture globale.

Car il ne faut pas s’y tromper, ce tome fait encore une fois honneur à ce manga de très grande qualité, et même s’il faut prendre son mal en patience, The Heroic Legend of Arslan reste une lecture toujours aussi excellente, et que je recommande encore une fois les yeux fermés !

2 commentaires

  1. Merci pour le lien 🙂
    J’espère aussi qu’une relecture globale à la fin de la saga lui redonnera un coup de fouet, parce que pour le moment, je rame un peu quand même. Il y a plein d’éléments positifs entre le cadre, l’évolution de l’histoire, l’arrivée d’un certain personnage,etc, mais la narration me plombe tout V.V
    Allez, on va y arriver !

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    • Personnellement, j’ai commencé la série alors que 7 tomes étaient déjà sortis, et clairement, les enchaîner rapidement faisait vraiment beaucoup de bien.
      Donc je pense vraiment qu’une relecture groupée ne pourra qu’être bénéfique. Il faut juste que la série ne continue pas encore 10 ans à ce rythme ^^

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