Parmi les grosses nouveautés de 2022, Ranking of Kings de Sosuke Toka chez Ki-oon est un met de choix. Son adaptation animée récente a créé de grosses attentes autour du manga, du fait d’une qualité globalement saluée. Pour ma part, regardant très peu d’anime, je n’ai pas sauté le pas de celui-ci, mais j’étais très à l’affut de l’arrivée du manga. L’éditeur me l’ayant envoyé en avance (et je l’en remercie), il est temps de faire un retour sur ce titre particulièrement enthousiasmant, riche et porteur de très nombreuses promesses.
Comme d’habitude, vous trouverez via CE LIEN un extrait du premier tome.
La success story d’un nouvel auteur
Un élément très mis en avant concernant cette série vient de l’histoire personnelle de son auteur, qui offre un bel exemple de success story qui met des étoiles dans les yeux. Étant d’un naturel un peu méfiant avec cela, d’autant plus que ça contribue à la starification des auteurs, je reste prudent, mais le fait est que tout ceci a été énormément mis en avant (notamment dans un but marketing).
Sosuka Toka était employé de bureau pendant des années, mais n’a jamais cessé de rêver de manga nous dit-on. Et c’est en 2016, à 41 ans, qu’il décide de tout plaquer pour se lancer à plein temps dans l’écriture sur Internet, avec comme objectif d’enfin percer. Il propose chaque semaine un nouveau chapitre sans que cela décolle jusqu’à être nommé pour le prix Tsugi ni kuru manga dans la catégorie Web en 2018, mettant l’auteur et Ranking of Kings sous les feux des projecteurs.
S’en suit une augmentation des lectures en ligne, atteignant les 15 millions, des offres de publication papier, et finalement une adaptation animée en 2021. Une belle histoire de ténacité et de passion, qui donne en effet très envie d’y croire, même si pour ma part, je garde souvent une certaine distance vis-à-vis de tout cela (car encore une fois, c’est selon moi le premier pas vers la starification des auteurs et le fait d’en raconter la « légende », et ça ce n’est pas mon truc).
Ce qui est par contre intéressant concernant le manga en lui-même, c’est qu’il est écrit par quelqu’un de bien plus vieux que l’âge habituel des « jeunes » mangakas qui débutent, ce qui lui donne de la bouteille et une expérience de la vie fondamentale dans le développement d’un récit riche de nuances. En tout cas, je trouve qu’on ressent énormément le fait qu’il ait une expérience de la vie conséquente dans ce qu’il raconte (je me demande même s’il n’aurait pas des enfants compte tenu de son rapport à la parentalité et à l’enfance).
Une histoire d’enfance et de parentalité
Premier élément qui frappe dans Ranking of Kings, dès la couverture, c’est son rapport à l’enfance et au conte. La jaquette, de toute beauté, est déjà porteuse d’un imaginaire de fantasy jeunesse qui parle d’emblée, et la présence d’un héros enfant chétif renforce cet aspect. Et ça tombe très bien, car c’est vraiment quelque chose qui me parle. Précisons quand même que le manga est catalogué en seinen au Japon, et Ki-oon a choisi de le mettre dans sa collection Kizuna, dédiée à tous les publics. La série va s’achever au Japon avec son 13e tome en avril, et la traduction française est de Sébastien Ludmann, et j’ai particulièrement apprécié certaines formulations désuètes, notamment le terme « frusques ».
Nous suivons donc le jeune prince Bojji, sourd et muet de naissance, qui mène sa vie joyeusement dans le royaume de Bosse. Alors qu’il est l’héritier légitime du trône du fait qu’il soit l’ainé, la plupart lui préfèrent son petit frère le prince Daida. Mais Bojji a très bon cœur, et va se lier d’amitié avec une mystérieuse ombre à qui il donne ses vêtements avec plaisir. Cette dernière décidera donc d’aider Bojji à atteindre son rêve : devenir le meilleur des rois, car il existe un classement des rois dans cet univers de fiction (Ranking of Kings signifiant littéralement « Classement des rois »).
Première chose : je trouve l’idée du personnage principal sourd et muet vraiment très pertinente dans le cas d’un manga, car cela oblige l’auteur à revenir à l’essence visuelle du médium, ne pouvant pas se reposer sur les mots concernant Bojji. Et pour le coup, Sosuke Toka s’en sort d’emblée avec les honneurs. Il rend son jeune prince très expressif, travaillant très bien les expressions du visage, mais surtout, il accentue la pantomime de Bojji afin de faire passer les émotions de l’enfant par ce biais.
Une idée qui est rendue d’autant plus saisissante lorsque l’on a des enfants (d’où le fait que je me questionne sur le fait que le mangaka ait des enfants), car il y a dans la gestuelle de Bojji une vraie authenticité par rapport à la façon dont les enfants (surtout très jeunes) bougent et expriment physiquement certaines émotions. On le constate de façon évidente notamment lorsque le jeune garçon fait une colère et tape des pieds et des mains. Du fait de son incapacité à exprimer avec des mots ce qu’il ressent, il l’exprime en gestes exactement comme les très jeunes enfants. C’est plus que brillant et cela témoigne selon moi d’une grande maturité en tant qu’artiste, réfléchissant énormément le lien entre l’histoire, l’esthétique et la profondeur thématique.
Et c’est loin d’être le seul point fort de ce premier tome, qui développe un univers de conte très charmant, avec des personnages très bien croqués et porteurs de déjà beaucoup de nuances, en particulier l’ombre, le père et la belle mère de Bojji (d’où encore une fois mes interrogations sur le rapport de l’auteur à la parentalité). Concernant le père, il y a d’ailleurs une séquence en fin de tome que j’ai trouvé absolument bouleversante, capturant avec une force émotionnelle et une simplicité folle ce qui se joue dans la découverte de son enfant, exemplifiant à la perfection l’idée selon laquelle quand on devient parent, on devient une autre personne (ce que je pense profondément).
Ainsi, si je ne m’étend pas plus que ça sur ce que raconte ce premier tome, j’espère malgré tout avoir réussi à faire comprendre l’impact émotionnel de ce premier tome. Et surtout, j’espère que l’on ressent à quel point j’ai trouvé cette écriture brillante. Et elle est portée par une esthétique tout aussi enthousiasmante, même s’il y a pas mal à dire à ce sujet.
Une esthétique simple en apparence, mais particulièrement maitrisée
Revenons un peu en arrière, au moment où l’anime faisait énormément parler sur les réseaux, créant de grosses attentes concernant le manga. C’est alors que des petits malins ont partagé des illustrations du premier tome, afin d’expliquer en quoi c’est uniquement l’adaptation animée qui a « donné une carrière » au manga, expression très usitée dans le fandom manga. Remarque un peu débile car en général, c’est plutôt le succès qui implique une adaptation animée, et non l’inverse. Certes, le trait n’a pas énormément de détails, la perspective est parfois hasardeuse et, plus globalement, on peut trouver que le style de l’auteur n’est pas à notre goût.
Je dois même admettre personnellement qu’en voyant les images passer, j’ai eu peur de ne pas accrocher à cause de ça. Et force est de constater que très rapidement, je me suis fait à cette esthétique, et j’ai ensuite été vraiment conquis par la façon dont l’auteur met en scène Bojji et son univers, rendant les personnages extrêmement expressifs (voir ce que j’ai déjà dit sur la pantomime du jeune prince).
Et cette simplicité apparente dans le trait est payante en terme de clarté globale et d’ambiance. Comme on voit ce monde en partie à travers les yeux de Bojji, j’y trouve une grande cohérence en terme de fond et de forme. Et surtout, comme je l’ai déjà précisé en évoquant le mutisme du héros, le mangaka fait passer énormément de chose par son dessin et sa mise en scène, arrivant facilement à se passer de mots. Ainsi, l’esthétique appuie aussi la clarté de la narration globale du récit, notamment dans son travail sur le character design qui donne également beaucoup d’informations sur les personnages (notamment la belle-mère de Bojji, encore une fois un des personnages les plus fascinants de ce premier volume).
Vous l’aurez peut-être compris, si j’insiste autant sur l’aspect visuel du manga, c’est parce qu’il s’agit véritablement d’une réussite à mes yeux, malgré des craintes que j’avais de prime abord. Mais une fois rentré dans le récit, tout fonctionne à la perfection et le dessin est à la hauteur de l’intelligence de l’écriture globale.
En conclusion
Ainsi, j’espère que mon enthousiasme concernant ce premier volume de Ranking of Kings transparait dans mon article. J’attendais énormément cette nouvelle série de par son univers, son personnage principal et l’ambiance proche du conte que je m’étais imaginé. Et il a clairement dépassé toutes mes espérances, réussissant d’emblée à faire taire mes craintes quant à l’esthétique, intelligemment pensée et au service du récit qui nous est narré.
Mais surtout, en développant un cadre et des personnages directement attachants, et des thématiques fortes et procurant une émotion réelle, Sosuke Toka a réussi à tout de suite me conquérir. Nous n’en sommes qu’au tout début du mois d’avril, mais il est déjà évident que Ranking of Kings sera une des séries marquantes de 2022, tant ce premier tome est déjà suffisamment riche et brillant pour se hisser au-dessus de la concurrence. On en reparlera plus en détails quand les tomes suivants arriveront, mais pour l’heure, on tient là une série qui risque d’être marquante.
Très joli article ! Tu donnes envie sans en dire trop.
J’ai beaucoup aimé la façon dont tu parles des dessins. Je n’avais pas réussi à aller au-delà de cette première impression un peu négative et j’y voyais juste une interprétation naïve pour coller au thème mais en te lisant j’ai aimé ta riche interprétation sur le mangaka ayant peut-être un enfant et sur la simplicité au service de l’oeuvre. Je me suis même dit, tiens ça rappelle aussi certains dessins moyenâgeux qui ont ce genre de traits naïfs pour nous maintenant.
Bref, ça me donne envie de replonger déjà alors que tu prêchais déjà une convaincue 😄
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Merci beaucoup pour ton commentaire qui me fait super plaisir, tu t’en doutes.
Comme je l’ai dit dans l’article, j’avais aussi des craintes sur l’esthétique, et c’est pour ça que j’ai tenu à insister dessus car à la lecture, je m’y suis fait super rapidement et au final j’ai vraiment beaucoup accroché. Mais c’est du côté de l’écriture et des thématiques de l’enfance et de la parentalité que j’ai vraiment été soufflé par le titre. J’ai vraiment été profondément ému, surtout par la dernière partie qui raconte un peu les origines du roi, je trouve que l’auteur a su capturer avec intelligence l’effet que ça fait de devenir parent.
Mais si tu es déjà conquise, j’en suis d’autant plus ravi, car j’espère vraiment que le titre sera un succès !
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Tu as donc d’autant plus raison d’insister sur les graphismes qui pourraient être un frein pour certains, alors autant tenter de le lever 😉
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Super article !
Je ne pense pas que ce soit un manga pour moi, déjà je n’accroche pas à l’esthétique (et je sais que c’est fondamental pour moi…) mais en plus l’histoire ne me dit rien. Toutefois j’étais curieuse en voyant passer ce titre au trait atypique donc j’ai pu en apprendre plus grâce à toi, merci 😊
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Tu me vois profondément attristé de savoir que ça ne t’attire pas. Je me suis justement posé la question, me demandant si ce genre de récit pouvait ou non te parler, j’ai la réponse au moins.
Après, pour ce qui est de l’esthétique, on peut pas se forcer, si on aime pas, on aime pas, et je peux sans souci le concevoir.
J’espère réussir à dénicher prochainement un titre qui saura te parler du coup !
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Si ça peut te consoler, j’ai aujourd’hui acquis Iruma à l’école des démons dans le cadre des 48h BD, mon libraire m’en avait mis un de côté 😉 Donc tu arrives quand même à m’influencer !
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Ah, c’est top ! Je croise les doigts et les orteils pour que ça te plaise !
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J’attendais ton retour avec impatiente 😀 J’ai vu beaucoup de retour sur l’animé, mais je ne le regarderai pas, mais après l’annonce du format papier, j’étais intrigué.
Le synopsis me tentait bien, je trouve que le personnage principal est assez original et il m’intriguait et je suis curieux de savoir comment l’auteur parviendra à le mettre en avant, malgré qu’il soit sourd et muet. D’après ton premier retour, il a l’air de faire ça bien.
Ton article m’a encore poussé à un achat 😀
Encore un très bon article de ta part 🙂
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Je suis absolument ravi d’avoir atteint mon objectif ! J’espère que le titre te plaira autant qu’à moi du coup, j’attendrais ton retour avec impatience !
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Je ferai part de ça 😀 Surement après ma relecture de FT
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Quel beau programme !
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Bienvenue à toi nouveau sujet du plus petit des grands rois.
Triste d’apprendre que le manga va se terminer au Japon ☹
Ta déjà bien cerner ce qui fait les plus grandes forces de l’œuvre. L’écriture du scénario ainsi que la qualité des personnages m’ont transporté tout le long de l’animé, et ça à l’air d’être pareil pour le manga d’après ce que tu en dis.
Achat obligatoire pour moi, c’est vraiment une série qui peut s’adresser à tout type de personnes.
Je ne sais pas si c’est déjà le cas dans ce premier tome, mais tu risques d’être surpris de ce que cachent certains personnages.
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Il y a déjà de belles choses avec la belle mère, mais je ne doute pas que les surprises vont arriver. Ce sera de toute façon indispensable pour étoffer tout ça je pense. Quoi qu’il en soit, je suis fort conquis personnellement !
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Ca va, je vais le prendre…
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Je t’avais vu dire que ça tintriguait, notamment pour l’histoire de l’auteur.
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Wai, ce genre de trucs (un peu comme One) ça m’intrigue toujours…
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L’anime commençait à me faire de l’oeil avec tous les retours positifs que je voyais passer sur twitter mais je vais peut-être partir sur le manga, j’ai parcouru l’extrait du tome 1 et je suis assez séduit par le dessin, simple et particulier mais il a un truc qui fait que ça fonctionne et qui lui donne un vrai charme. Et j’aime l’idée de ce héros sourd et muet.
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Si ça te séduit dès le premier chapitre, ça devrait être du tout bon au moins pour ce premier volume dans ce cas !
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Il n’y a pas à dire, ils sont vraiment doués pour trouver des titres ayant un large potentiel chez Ki-oon.
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Je trouve aussi. Très rarement de déception avec eux.
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Remarque un peu débile car en général, c’est plutôt le succès qui implique une adaptation animée, et non l’inverse.
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C’est le gros problèmes des personnes qui sont anime only ça x).
Sinon, il m’a l’air intéressant. Déjà un héros qui a un handicap, ça me donne envie car j’ai suis curieuse de voir comment l’auteur va transmettre ses émotions. Ca va sans doute me faire penser au cinéma muet, à voir ! (plutôt à lire).
Niveau illustration, ça ne me gêne pas tellement.
Mention spécial à l’auteur qui prouve qu’il n’est jamais trop tard pour se lancer !
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Figure toi que j’ai aussi un peu pensé au cinéma muet avec la pantomime de Bojji, qui m’a évoqué les acteurs de ce cinéma dont la gestuelle était super importante.
Ça et les vrais enfants jeunes, qui expriment beaucoup par les gestes et les cris leurs émotions, évidemment. Et sur ce point c’est une très très grosse réussite à mes yeux.
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Je trouve ça cool franchement, et puis ça permettra au personnes qui ont cet handicap de se retrouver et de s’identifier au personnage. Pareil pour les gosses qu’ils soit valides ou non.
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Je rejoins totalement ton avis qui est très bien développer. J’ai adoré ce premier tome et les thématiques abordés. La narration est vraiment fine et très travaillé et j’aime beaucoup le dessin qui a beaucoup de cachet
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J’en suis ravi ! Je sais que le dessin divise, mais de mon côté, je trouve qu’une fois rentré dans l’histoire, il sert bien l’ambiance et l’intrigue en elle-même.
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Oui c’est vraiment le type de dessin au service de l’histoire et de l’ambiance!
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[…] N’hésitez pas à lire aussi les avis de : L’Apprenti Otaku, Les voyages de Ly, Vous […]
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