Mon avis sur… Iruma à l’école des démons T.1 de Osamu Nishi

Iruma

Parmi les nombreux titres qui ont retenu mon attention en cette fin d’année, Iruma à l’école des démons était de ceux dans lesquels je plaçais les plus grosses attentes, en particulier du fait de quelques similarités avec un certain Harry Potter (j’y reviendrai). J’ai eu la chance de recevoir le sympathique kit presse du titre de la part de Nobi Nobi, que je remercie d’ailleurs, et vous invite à jeter un œil sur la page d’annonce de la série sur leur site qui donne plein d’informations intéressantes, qui nourrirons d’ailleurs cet article.

Car cet article va être plus long que mes articles « avis » habituels, pour la simple et bonne raison que ce premier tome m’a particulièrement enthousiasmé, et que je place désormais de très grosses attentes dans cette série. Inutile de tergiverser plus longtemps et entrons donc dans le vif du sujet !

Un jour, le jeune Iruma devient, bien malgré lui, le petit-fils adoptif d’un papy démon excentrique. Une nouvelle vie commence alors pour lui à Babyls, une école peuplée de monstres en tout genre, où personne n’a jamais vu d’humain mais tout le monde rêve d’en dévorer un ! Et entre les démons qui le défient en duel, les succubes extravagantes et les épreuves scolaires mettant sa vie en péril, Iruma ne pourra compter que sur un atout : sa gentillesse désarmante. Mais comment un humain au bon cœur va-t-il pouvoir survivre dans cet enfer ?!

Un manga précédé d’une réputation solide

Prépublié dans le Weekly Shonen Champion depuis 2017, aux côtés d’un certain Beastars notamment, Iruma à l’école des démons compte déjà 17 tomes au Japon, et a atteint le chiffre assez solide de plus de 1 800 000 exemplaires vendus, ce qui lui a valu une adaptation animée à succès, qui a déjà contribué à asseoir la réputation du titre en France. Le premier tome, plutôt attendu, sort chez nous le 16 septembre, et Nobi Nobi voit les choses en grand et décide de sortir un tome par mois jusqu’au tome 10 avant de passer à un rythme classique d’un tome tous les deux mois ensuite (l’éditeur précise que c’est pour permettre aux gens qui ont vu l’anime de découvrir rapidement de l’inédit, puisque la première saison va jusqu’au tome 5).

On est donc clairement face à un titre qui veut jouer dans la cour des grands et pourrait devenir le porte étendard de l’éditeur pour les années à venir, aux côtés de titres comme ShineLa Grande aventure de Happy. Et après lecture du premier tome, je pense clairement que le titre a des arguments extrèmement solides à faire valoir, qui pourraient lui permettre si la qualité reste constante, de toucher un public très large, aussi bien jeune que plus âgé. Car si il est indiqué « 11+ » sur la jaquette, je pense clairement qu’on peut le mettre entre les mains d’enfants à partir de 7 ou 8 ans, sans limite d’âge maximum (j’ai 32 ans et ça a totalement fonctionné sur moi).

Voyons donc ensemble en quoi ce premier tome est vraiment enthousiasmant à mes yeux, en commençant par ce que j’espérais y trouver avant même de l’avoir entre les mains…

L’influence de Harry Potter

Avant tout, je dois préciser que cette influence n’est peut-être que dans ma tête, même si depuis des années je me permets de penser que Harry Potter a créé la structure de shonen fantastique ultime sans le vouloir, et je n’ai jamais compris pourquoi cette structure n’a pas été reprise à l’identique (à savoir des élèves dans une école, qui la quittent finalement assez peu, et qui vivent la grande aventure en grandissant au sein de celle-ci). Naruto respire l’influence de Harry Potter par tous les pores, mais absolument pas dans la construction de son univers, pourtant l’élément qui serait selon moi le plus intéressant à retranscrire. De même, My Hero Academia a un peu de ça en terme de structure de récit, mais n’exploite jamais pleinement cet aspect.

De ce fait, j’étais encore en quête du manga « à la Harry Potter » de mes rêves et lorsque j’ai entendu parler de Iruma à l’école des démons et son aspect fantastico-scolaire, ça a forcément fait tilt dans mon esprit. Car on y retrouve quand même un certain nombre d’éléments similaires, à commencer évidemment par le personnage principal adolescent qui découvre un monde fantastique dont il n’imaginait pas jusque là l’existence. Et surtout, ce fameux monde se dévoile par l’entremise d’un cadre scolaire.

Babyls l'école des démons

J’insiste bien sur ce point car une des clés de la réussite de Harry Potter selon moi est Poudlard, et la façon dont Rowling a réussi à rendre le cadre de son école à la fois familier et fantastique. Et Iruma se retrouve, de la même façon que Harry, à devoir vivre au sein d’une école où les cours vont à n’en pas douter avoir un fort degré de bizarrerie (on en a déjà un bon aperçu dans ce premier tome) qui donneront une tonalité particulière à quelque chose de malgré tout familier pour les adolescents (et globalement, pour les lecteurs et lectrices qui ont déjà été scolarisés, ce qui représente quand même l’écrasante majorité en principe).

PapyEt au-delà de l’école, plusieurs éléments rappellent un peu l’univers du jeune sorcier, même si l’auteur s’en écarte un peu. Je pense à certains archétypes de personnages que l’on retrouve, tel que le vieux directeur de l’établissement, qui ici n’est pas un archétype du vieux sage mais est plutôt traité sur le mode comique du papy gâteau. Ou encore le professeur ténébreux qui prend en grippe le jeune héros, qui dans le manga devient rapidement un ressort comique plutôt victime que bourreau.

Ainsi, j’ai retrouvé dans ce premier tome une saveur qui m’a rappelé Harry Potter du fait de l’univers scolaire fantastique, mais avec un ton malgré tout différent. Que ce soit dans le traitement des personnages, dans l’univers qui se distingue et trouve sa propre voie (on n’étudie pas la sorcellerie ici, et les camarades d’Iruma sont tous des démons), ou dans la tonalité générale, bien plus axée sur l’humour, le manga arrive sans peine à imposer son propre style qui fonctionne à merveille comme nous allons le voir.

Un univers et des personnages séduisants

J’ai mis l’accent dessus précédemment, mais l’école Babyls, de la même façon que Poudlard, est le lieu où l’histoire va se dérouler. Je suppose qu’on aura l’occasion au fil du récit de s’en éloigner à l’occasion, mais pour le moment, il s’agit de l’endroit où Iruma va devoir s’intégrer, lui qui est le seul humain au milieu de tous ces démons. C’est d’ailleurs un des premiers enjeux et ressorts du récit : il ne faut surtout pas que sa vraie nature soit dévoilée, au risque de se faire dévorer par les démons. Mais son humanité, et sa nature de bonne poire vont peut-être s’avérer un atout pour lui.

C’est en tout cas le sentiment que l’on a dans ce premier tome, où il va réussir à devenir ami avec quelques démons grâce à ce petit travers. Ainsi, une des premières grosses qualités du titre est ses personnages, en particulier Iruma. Il est tellement gentil, et tellement victime dans l’âme qu’on ne peut qu’avoir de l’empathie pour lui. D’autant plus que sa nature va avoir une vraie résonance comique dans l’histoire, mais va aussi lui permettre de se rapprocher de deux démons en particulier qui deviendront ses premiers amis. Il va également gagner le respect d’un autre, qui deviendra son rival, pensant qu’Iruma a l’étoffe de devenir le futur nouveau Roi des démons. Enfin, le fameux papy directeur d’Iruma est sûrement le personnage le plus drôle en ce début de série, quoique le professeur austère n’est pas trop loin dans le domaine de l’humour.

Mais au-delà des personnages, ce premier tome commence déjà à développer avec talent l’univers du manga, ainsi que ce qui risque d’être un des enjeux majeurs du récit : la question du futur Roi des démons. Ce point est évoqué à plusieurs reprises et nul doute que ce sera un élément important de l’histoire.

Mais on va surtout pour le moment se focaliser sur la présentation des personnages et de l’univers, et sur ce dernier point, je dois dire qu’il y a déjà de quoi séduire. À la fois dans l’écriture et dans le visuel, l’école dégage un certain cachet, même si on est encore loin d’en avoir fait le tour. Les personnages ont un style global vraiment réussi, à la fois proche des canons du fantastique tout en ayant une vraie identité. Le trait de l’auteur, sans être exceptionnellement original, est très efficace en ce qui concerne la caractérisation visuelle de son univers.

On a également l’occasion d’avoir un aperçu des cours qui peuvent se dérouler à l’école, des pouvoirs qu’ont les différents démons et également des us et coutumes en vigueur dans cet univers. On nous parle du classement des démons et de certains autres détails qui sont autant d’éléments qui rendent l’univers à la fois familier et original. Et si on ne reste qu’en surface dans ce premier tome, l’auteur nous donne déjà suffisamment d’éléments pour donner envie de se plonger davantage dans son univers riche en potentiel.

En bref, ce premier tome remplit parfaitement son rôle d’introduction à un univers original, nous présentant ses règles, les enjeux du récit et comment les relations entre les personnages principaux s’articulent. Et surtout, il arrive à donner très envie d’en voir plus !

En conclusion : un premier tome riche en promesses

Arrivé à ce stade, j’espère que vous aurez compris en quoi ce premier volume m’a enthousiasmé et a comblé toutes mes attentes. Il est évident qu’on ne peut pas dire après seulement un tome si une série sera de qualité, d’autant plus quand elle promet d’être longue (je rappelle que 17 tomes sont déjà sortis au Japon et que le manga est toujours en cours). Mais j’aime à penser que son succès et sa durée sont le signe d’un univers traité avec soin et qui a su parler aux lecteurs et lectrices.

Ce qui est certain, c’est que ce titre m’a attiré dès que j’ai lu son pitch de base, et la lecture de ce premier volume a confirmé mon intérêt pour ce titre et son univers. Et le fait que Nobi Nobi fasse le choix d’un rythme de publication très rapide permettra de vite voir si la suite est à la hauteur. Pour l’heure, Iruma à l’école des démons à frappé très fort pour moi avec ce premier tome, et la série fait partie désormais de celles que je suivrai de très près, car elle a clairement le potentiel pour faire partie des shonen qui vont compter pour les années à venir.

That must be the door

44 commentaires

  1. Je comprends mieux ton enthousiasme. Le titre a l’air vraiment chouette. La ressemblance avec HP + l’univers riche et prenant me séduisent également sur le papier. Seule la longueur du projet me fait un peu peur à première vue ^^!
    Mais je vais à coup sûr y jeter un œil la prochaine fois que je vais en librairie 😁

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    • Pour moi, si il y a vraiment un univers riche et une intrigue de qualité, la longueur ne me dérangera pas. Il faut voir par la suite si lauteur trouve un bon équilibre entre le développement de l’univers et l’intrigue, et que l’humour ne ralentisse pas tout ça. Si il gère tout ça avec équilibre, je serai ravi.

      Comme on aura un tome par mois ai début, j’y verrai sûrement plus clair en fin d’année. Mais en tout cas ce premier tome m’a vraiment enthousiasmé !

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    • Hé ben laisse moi te dire que tu crains !
      Plus sérieusement, il y a trop de choses qui sortent c’est l’enfer de faire des choix. Mais celui-là même si Nobi Nobi ne me l’avait pas envoyé, je me serai jeté dessus car le côté Harry Potter ne pouvait que me parler.
      Et par chance, le titre utilise intelligemment cette référence tout en trouvant sa propre voie. En tour cas c’est e que ce premier tome laisse à penser.

      C’est quoi les nouveautés dans ton viseur ?

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      • Hey mais c’est moi qui crains ouais !
        Mince je me suis fais avoir 😱
        Il m’intéresse grandement là quand même mais il faut vraiment que je me limite car j’ai plus spécialement de budget et qu’il faut que je limite les nouvelles séries.

        Spy x Family uniquement en fait.

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  2. Je suis assez intriguée par ce que tu dis de ce titre alors qu’en le voyant passer je n’avais pas prévu de l’acheter. Comme c’est une série longue je vais attendre de lire ton avis sur la suite et jeter un œil à l’animé 🤔 merci pour ce retour solide en tout cas !

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    • De rien, tu as raison, il vaut mieux attendre d’avoir quelques tomes pour voir vers dans quelle direction l’auteur veut nous emmener car comme je l’ai dit, un premier tome enthousiasmant ne veut pas dire qu’on sera à l’abri d’une déception. Comme 4 tomes sortent cette année, je pense que j’y verrai plus clair au moment des tops de fin d’année.
      En tout cas je place beaucoup d’espoir dans cette serie !

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      • Je comprends tout à fait. Ca m’arrive aussi régulièrement, parfois même après plein de tomes du coup je me dis « tout cet argent pour ça 😭 »
        En ce moment Demon Slayer est sur la sellette, alors que j’ai déjà acheté 10 tomes…

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      • Mais c’est çaaaaaa ! Je compatis pour Démon Slayer ça m’est arrivé la semaine dernière avec le tome 12 de gto paradise lost je me suis dit tout ça pour ça.. J’arrête c’est bon. C’est le jeu mais c’est frustrant 😦

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      • Oui, j’ai vu ça en effet. Je t’avoue que je n’ose pas me frotter aux suites de GTO parce que j’ai du mal à croire que je puisse ne pas être déçu après la petite claque que m’a mis la série d’origine. Et puis il vaut mieux que je continue Young GTO, je n’ai que la moitié de la série.

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      • Borderline, d’accord mais là il a juste jeté aux ordures tout ce qu’il avait pu mettre en place auparavant… Et est tombé dans le fanservice vicieux. Le nouveau personnage qui arrive est une insulte faite aux hommes mais aussi aux femmes, c’est très malaisant je trouve ^^’ et inutilement vulgaire (même si on est d’accord qu’un gto l’est toujours un peu, là ça dépasse le stade du « un peu »).

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      • Oui, je n’ai aucun doute sur ce point. J’avais déjà lu beaucoup de retours assez négatifs comme je t’avais dit.
        De toute façon je suis pas trop pour les suites à outrance (même si techniquement GTO est déjà une suite), si je veux prolonger le plaisir d’une série que j’ai adoré, je préfère la relire.

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      • Tout pareil que toi. Je trouve que c’est très important d’avoir une bonne fin et de s’y tenir. Évidemment, c’est triste de quitter des personnages qu’on aime mais je préfère largement les quitter en grandes pompes que de m’en lasser dans des histoires sans fins qui perdent en qualité.

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  3. Et voilà une série de plus qui ne faisait pas partie de ma liste des nouveautés à suivre mais qu me fait bien de l’œil maintenant… Je vais attendre tes prochains avis tout de même et puis j’ai déjà d’autres nouveautés dans le viseur ce mois ci 😉

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  4. La couverture avec ce héros à la tête un peu niaise qui semble bien petit dans son siège a un quelque chose de décalé et d’humoristique qui me tentait bien, mais j’avoue que sans ton avis, je n’aurais pas forcément soupçonné le réel potentiel de cette série… J’avoue que sa longueur me fait un peu peur, mais en fonction de la réception du public, ça peut être également un bel atout !

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    • Oui, je pense d’ailleurs que c’est souvent ça avec les séries longues. D’un côté ça veut dire qu’elle a trouvé son public et c’est bon signe, de l’autre ça veut dire un investissement lourd sur la durée.
      En tout cas ce premier tome est vraiment prometteur à mes yeux et tu pourras compter sur moi pour parler des suivants, si tu souhaites te faire un avis plus précis.

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