Mon avis sur… Doga of the Great Arch T.1 de Toryumon Takeda

Après Badducks, Ki-oon continue de suivre Toryumon Takeda, en faisant même de sa nouvelle série une création originale. Un titre où l’on reconnaît d’emblée la touche personnelle du mangaka, donnant d’emblée une identité forte à Doga of the Great Arch, à défaut de tout à fait nous permettre de voir dans quoi on s’embarque. On fait le point sur tout ça !

Un grand merci à Ki-oon pour l’envoi de ce tome.

Comme précisé en introduction, nous sommes ici face à une création originale de Ki-oon, qui met un point d’honneur à soutenir ses talents. Le titre est aussi prepublié au Japon sur le site Web Action de l’éditeur Futabasha, et est tout récent puisque seulement deux tomes sont déjà parus au Japon. Enfin, il nous est traduit par Damien Guinois.

Pour ce qui est de l’intrigue, on retrouve quelques ingrédients de Badducks, notamment la présence d’un duo composé d’un humain dont on ne sait pas dire s’il est augmenté ou diminué, et d’une femme aux aptitudes hors normes. Pour ce qui est de l’homme, il s’agit de Yote, un noble qui aspirait à découvrir le monde, fauché rapidement fans son élan après avoir été assassiné lors d’une sortie en ville. Il a été « sauvé » en devenant un cyborg, mais il lui reste tellement peu d’éléments humain dans son corps, et sa durée de vie étant si limitée (un à deux ans), on est pas sur de pouvoir vraiment parler de sauvetage.

Heureusement pour lui, il fait la rencontre de Doga, une jeune fille forte en gueule et forte tout court, orpheline et très pauvre, et lui proposera une partie de sa fortune si elle l’aide à trouver des sirènes qui lui permettraient de retrouver son corps (est-il en plein délire ou est-ce vraiment possible ? On l’ignore pour l’heure). C’est ainsi que notre drôle de duo est parti pour découvrir ce monde et ses mystères… en se perdant directement dans un désert !

Vous l’aurez donc compris, on est donc face à ce qui se profile comme un récit d’aventure avec un duo mal assorti assez classique mais haut en couleurs. Le tout dans un univers de fantasy qui prend déjà le temps de se dévoiler, aux influences esthétiques diverses. Ce qui fonctionne surtout ici, c’est le fait d’entrer rapidement dans le vif du sujet pour partir à l’aventure tambour battant. On découvre vite le caractère des deux personnages, en particulier Doga qui donne son nom à la série, et la nature cybernétique de Yote donne du relief à un héros qui, sinon, serait assez fade.

Il est même un personnage qui se distingue par ses incapacités, liées à son corps cybernétique qui ne fonctionne pas très bien. Il est la plupart du temps empêché dans ses mouvements par ce corps qu’il ne maîtrise pas, créant une pantomime assez amusante qui mériterait d’être davantage exploitée visuellement par la suite. Et surtout, à l’instar du héros de Badducks, il arrive à créer un sentiment ambivalent du fait de sa nature, mélange d’amusement et de peine, qui nous tient un peu à distance de lui. Au contraire de Doga qui est d’emblée très attachante, du fait de son caractère particulièrement trempé, et de sa façon de négocier les différents événements qu’elle subit déjà.

Ainsi, s’il est bien évidemment trop tôt pour donner un verdict sur la série, on sent qu’à l’instar du précédent titre de l’auteur, il y a vraiment quelque chose à creuser dans le portrait de ces misfits et dans leur aventure, qui devrait par ailleurs être plus dense que la précédente série de l’auteur. C’est tout le mal qu’on lui souhaite en tout cas, car il a ici la matière pour proposer quelque chose de vaste et passionnant. Affaire à suivre !

Un commentaire

  1. J’ai adoré le côté pulp de Badduck, j’ai donc un bon a priori avec ce titre-ci également, même s’il semble y avoir des gimmicks narratifs un peu trop calqués d’une série à l’autre… On verra si le décor plus à la MadMax saura faire la différence.

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