Mon avis sur… Star Wars – La Haute République – un équilibre fragile – Prologue & Gardiens des Whills

Star Wars Manga

C’est désormais une petite tradition à intervalles réguliers, une nouvelle fournée de mangas estampillés Star Wars débarquent chez nobi nobi !, amenant désormais le total de volumes parus chez l’éditeur à 16. De quoi encore et toujours rappeler les contradictions qui me caractérisent puisque, alors que je ne suis pas très féru de l’idée d’exploitation de licence à outrance, et qu’en plus je ne porte pas franchement Star Wars dans mon cœur, je dois avouer avec toujours une certaine curiosité vis-à-vis des mangas se déroulant dans cet univers, d’autant plus que de belles surprises y ont déjà vu le jour. Voyons donc si les deux nouvelles parutions ont également su me conquérir.


Un grand merci à nobi nobi ! pour l’envoi de ces deux volumes.


La Haute République – Un équilibre fragile – Prologue

Ce one shot, comme son nom l’indique, se présente comme un prologue de la série Un équilibre fragile, qui est la seule pour le moment à se dérouler durant la période de la Haute République, explorée depuis quelques années en romans et bandes dessinées. Il s’agit d’une période assez ancienne de l’univers Star Wars, se passant des siècles avant la saga cinématographique notamment, à une époque où les Jedi étaient au top. J’avais déjà abordé les deux tomes de la série Un équilibre fragile déjà parus, qui attendent encore une suite puisque l’intrigue n’était clairement pas finie à la fin du second tome. Mais aux dernière nouvelles, il n’y a encore aucune suite du côté de la VO, donc affaire à suivre. Cela rend d’autant plus étrange la parution du présent prologue, qui m’a fait lever un sourcil, en plus de se connecter au récit qui m’a le moins convaincu en manga.

Et pourtant, je dois dire que j’ai été agréablement surpris par ce one shot, qui aurait même mérité un peu plus de développement et une forme d’autonomie, tant il propose finalement des idées vraiment sympa. En présentant une menace invisible mais bien réelle qui semble faire basculer les jedi dans une certaine folie, ainsi qu’un antagonisme simple mais efficace entre un jedi Wookie (rendre charismatique cette espèce est une gageure, relevée ici) et une créature d’une espèce que je dois avouer ne pas connaitre, les auteurs proposent quelque chose de simple mais efficace, assez bien ancré dans la mythologie propre à cet univers. Avec en prime une relation d’amitié entre un droïde (autre forme de vie assez relou rendue ici attachante) et le wookie, on se retrouve avec pas mal de petites choses qui nous engagent dans le récit, quand bien même il est relativement anecdotique en soi, s’ancrant dans un ensemble plus dense.

Il n’empêche que j’ai été surpris de trouver la lecture bien plus fluide que les deux tomes de Un équilibre fragile, plus engageante et simplement plus agréable. Ce qui, l’un dans l’autre, m’a suffit pour passer un bon moment.


Gardiens des Whills

Ce second one shot est ici connecté à un film, à savoir Rogue One, le seul film de l’ère Disney à sembler faire une certaine unanimité chez les fans de Star Wars. Moi-même, j’avoue avoir trouvé le film vraiment sympa, en dépit de certains défauts plus ou moins gênants tels que Ben Mendelsohn, terriblement mauvais dans le rôle du méchant (qui sera tout aussi mauvais quelques années plus tard dans Ready Player One, à croire qu’il ne peut pas jouer de méchant), une scène finale avec Dark Vador ne servant qu’à caresser le fan dans le sens du poil (le genre de truc qui me fait sortir du film) et surtout, une intrigue au fond follement anecdotique, apportant des réponses à des questions que personne ne se posait.

Mais, quoi qu’il en soit, le film arrivait à poser une ambiance et des personnages dans sa bande de rebelles qui allaient se sacrifier pour mener à bien une mission cruciale. Et dans cette bande, il y avait le fameux duo Baze et Chirrut. Baze, interprété par Jiang Wen dans le film, ne m’a pas laissé énormément de souvenir en dehors de la dynamique plutôt sympa entre lui et Chirrut. Chirrut qui pour le coup, était clairement pensé comme LE personnage marquant du film. Déjà, il est interprété par Donnie Yen, mais en plus, il s’agit d’un personnage aveugle extrêmement sensible à la force (au point où il passerait presque pour un jedi dans ce film sans jedi), et répétant régulièrement « Je fais corps avec la Force, la Force est avec moi. ». De quoi faire frétiller les fans de la saga.

Du coup, on comprend sans peine l’envie d’exploiter ce duo dans d’autres histoires. Le problème ici, c’est que si l’histoire de Rogue One était relativement anecdotique en elle-même (mais bien mise en valeur), raconter l’histoire dérivée d’une histoire déjà anecdotique finit par donner lieu à une histoire anecdotique au carré. Et, dans le cas de ce manga, si l’histoire n’est déjà pas folichonne (en gros, les deux compères vont aider un groupe d’orphelins à quitter une planète sous le joug de l’Empire), on ne peut pas dire qu’elle soit aussi bien mise en valeur que Rogue One. En effet, le dessin de Subaru est on ne peut plus lambda, et sans être hideux, il n’est pas spécialement flatteur. Exactement le style de dessin qu’on peut imaginer d’un titre dérivé de licence sous-traité.

Cela rend de ce fait cette nouvelle aventure très anecdotique, se laissant lire sans vraiment réussir à accrocher. À réserver donc aux fans complétistes, car pour les autres, on trouve aisément des titres bien plus enthousiasmants, y compris dans les mangas Star Wars.

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