Mon avis sur… Gestalt T.1 de Yoto Ringo

Gestalt

Nouvelle série courte de SF des éditions Ki-oon, Gestalt a su titiller ma curiosité par son concept rappelant très clairement Gantz, et comme de toute façon l’éditeur me l’a envoyé (un grand merci à vous !), ça ne me coûtait rien de tenter l’aventure ! Voyons donc ce qu’il en est.

Présentons la chose très rapidement (vous verrez, on va aller assez vite !), Gestalt est la première série de Yoto Ringo (Starr) prépubliée dans le Young Magazine après s’être fait repérer en ligne (si j’ai bien compris la postface). L’auteur galérait à se faire publier, et a enfin réussi ici. C’est fort émouvant et j’en suis ravi pour lui, mais savoir qu’il a galéré dans la vie ne suffira pas à s’attirer ma compassion, de ce fait, il faut que le gredin fasse ses preuves avec cette série terminée en trois tomes, traduite chez nous par Alex Ponthaut.

Du coup ça nous parle de quoi ? Comme je l’ai dit en introduction, difficile de ne pas penser à Gantz devant cette entrée en matière, où des jeunes et moins jeunes gens se retrouvent transportés dans une sorte d’arche de Noé après avoir levé la main quand un compte à rebours mystérieux est apparu dans le ciel. Soso Shindo, personnage principal de cette histoire, fait partie de ceux-ci, au détail près qu’il a levé la main par accident, en voulant filmer ce qui se passe pour partager sur les réseaux sociaux, coquin d’adolescent des années 2020 ! Par ailleurs, une camarade à lui, d’un tempérament totalement opposée (elle est altruiste et pleine d’empathie là où Soso est un petit con égoïste, à l’image de Kei Kurono de Gantz). 

Quoi qu’il en soit, dans cette sorte d’arche, ils rencontrent des animaux de toute sorte, et d’autres humains, qui auront la mission de « réinitialiser » l’humanité. Qu’est-ce à dire que ceci ? Tout simplement qu’ils vont être téléportés dans une zone spécifique de la Terre (comme dans Gantz je vous dit !) et vont activer à leur corps défendant des pouvoirs dont ils ignorent la nature qui exploseront comme il se doit les pauvres bipèdes présents à l’endroit où ils sont. Vraiment pas cool tout ça ! Mais cela fait une distinction avec Gantz : cette fois-ci, les héros se retrouvent contraint de faire des trucs pas franchement glamour, et ils semblent vraiment s’y opposer, quand bien même on ignore encore de quoi il en retourne.

Mais rien qu’en résumant l’affaire, je pense que la comparaison avec Gantz est évidente, quand bien même les personnages principaux ont au moins eu la chance de ne pas mourir pour se retrouver dans ce jeu de la mort. Mais même dans l’esthétique, le lien avec le titre de Hiroya Oku me semble vraiment évident, jusque dans les tenues moulantes très identifiables mettant notamment en valeur les poitrines opulentes des personnages féminins. Le titre s’en sort d’ailleurs vraiment très bien pour ce qui est de l’esthétique, trouvant sa propre identité malgré l’inspiration évidente. Notons cependant la violence infiniment plus soft que dans Gantz, où ça tranchait bien méchamment.

Mais du coup, est-ce que le titre dans son ensemble trouve sa propre identité pour se démarquer de son influence évidente, pour s’imposer de lui-même ? C’est vraiment très difficile à dire sur la base de ce premier tome, qui représente pourtant un tiers de l’histoire. Ici, on est vraiment dans une mise en place du récit et de ses enjeux principaux, laissant encore beaucoup de mystère planer sur tout cela. De ce fait, difficile de vraiment savoir si la chose est recommandable ou non, d’autant plus qu’on ne peut qu’espérer que la tomaison est voulue, pour une histoire tassée qui se tient, et que l’on aura pas une mise en place pour un récit plus long qui ne verra jamais le jour…

Impossible de savoir à ce stade. Cependant, il est clair que, malgré l’ombre très lourde de Gantz (qui est pour moi un manga qui a vraiment un truc, et que j’aime beaucoup), ce premier tome est vraiment prenant et se lit avec un plaisir évident. Mais après seulement un tome, tout laisse à penser qu’on est face à un Gantz light mal dégrossi et sans les éléments de radicalité de la série de Oku. On restera donc sur la réserve pour le moment, et je me dis qu’il faut peut-être attendre de voir ce qu’il en est sur la globalité de la série, compte tenu de sa faible durée.

PS : Je vous mets en dessous le trailer éditeur de la série, car la voix-off me fait délirer puis comme ça vous aurez un résumé plus clair ainsi que quelques images. 

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14 commentaires

    • Je suis vraiment pas sur que ça puisse arriver au level de Gantz en 3 tomes, d’ailleurs je recommande chaudement la lecture de Gantz, mais en occasion ou en médiathèque car c’est long et ça se lit vite, rapport quantité/prix très faible !

      Désolé de t’avoir mis un vent, ton commentaire était tellement vulgaire qu’il a été mis automatiquement dans les indésirables…

      J’aime

  1. Ça a un mérite que tu as souligné : être court^^

    Pour le reste tu as bien résumé ça ressemble beaucoup à un ersatz de Gantz… j’attends de voir ton retour sur les tomes suivants mais pas emballé pour l’instant !

    Aimé par 1 personne

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