Mon avis sur… Colocataires à leur manière T.4&5

Colocataires à leur manière 4 et 5

La très jolie série féline du moment pour moi, qui arrive à proposer quelques belles idées originales au sein d’un genre sur-représenté, continue son petit bonhomme de chemin. Colocataires à leur manière offre toujours un moment de détente et de pause, plein de douceur malgré certaines touches de gravité ça et là, et me conforte dans mon choix de l’avoir mise dans mon top 10 des nouveautés de 2022. Ainsi, ce retour sur les derniers tomes en date est l’occasion de vous inviter une fois de plus à tenter cette série représentative de l’esprit de la collection genki de nobi nobi !, que je remercie d’ailleurs pour l’envoi du tome 5.


Mon avis sur les tomes précédents : Tome 1Tome 2Tome 3


Petit rappel des faits, Colocataires à leur manière est une série nous proposant de suivre la cohabitation de Subaru, auteur de romans légèrement associal, et Haru, jeune chatte qu’il a recueilli un peu par hasard. Ces deux profils très différents promettent dès le synopsis une évolution de chacun des deux via le contact à l’autre, où l’écrivain renfermé finit petit à petit à s’ouvrir. Un concept on ne peut plus classique, qui trouve une forme d’originalité dans son mode de narration, où chaque chapitre est raconté en deux temps, du point de vue de Subaru d’abord et ensuite de celui de Haru (ou vice versa selon les cas).

Un concept narratif qui fonctionne du tonnerre, que les autrices exploitent de différentes manières, tantôt pour créer un décalage comique, tantôt pour donner une tonalité plus émotionnelle à certaines scènes, ou simplement pour ménager quelques petites surprises narratives bien vues. Pour le dire simplement, ce parti-pris narratif, loin d’être un gimmick facile,, contribue au sel de la série. Cependant, les mangakas se permettent quelques libertés, notamment au détour d’un instant de rêve de Haru, où celui-ci se remémore sa vie d’avant, lorsqu’il était un chat errant.

Ainsi, il vole la vedette pendant la grande majorité du tome 5, pour notre plus grand plaisir si l’on peut dire. Car, on s’en doute, la vie dans la rue pour un chat n’est pas facile, et on va justement voir des épisodes traumatisants de sa vie passée, qui lui font d’autant plus apprécier la sérénité qu’il a désormais avec Subaru. Un choix que j’ai trouvé particulièrement bienvenu, apportant une grosse dose d’émotions au récit, et amenant naturellement la thématiques des traumatismes des animaux. Car c’est encore trop ignoré, mais il a effectivement été prouvé que les animaux pouvaient comme nous garder le souvenir d’événements traumatiques, et que certains pouvaient même connaître des états assimilables à la dépression.

Fort heureusement, si Haru garde certains souvenirs vivaces, il semble un chat très heureux maintenant, et les quelques événements qui se déroulent dans ce tome nous rappellent à quel point le chat et son nouveau maître ont évolué et se portent mutuellement affection et réconfort. Et c’est finalement la principale qualité de la série, ou tout du moins ce que je recherche en priorité dans ce type de lecture. Étant un amoureux des animaux, me retrouver avec un titre doux qui me rappelle les raisons pour lesquelles j’aime tellement les boules de poil et dans lequel j’arrive à projeter mon propre rapport aux animaux me suffit amplement. D’autant plus que ici, la série me semble plus dense et plus originale que la plupart des titres du genre que j’ai eu l’occasion de lire. Le seul vrai défaut étant qu’on parle d’un chat alors que les chiens sont de toute évidence l’espèce animale la plus merveilleuse qui soit, quand bien même ils mangent leur caca.

Ainsi, s’il n’y a pas forcement beaucoup de nouveau sous le soleil, et que le tout reste relativement classique en dépit de son parti-pris narratif très bien exploité, c’est toujours très joliment mis en scène et raconté, et représente de ce fait une parenthèse de douceur qui est toujours très appréciable. Le même genre de douceur que nous apportent nos amis à quatre pattes finalement, et qui explique pourquoi nous, humains égoïstes, on les aime autant, même si on ne pourra jamais leur apporter autant que eux nous apportent. La vie est bien injuste pour ces pauvres animaux, ayons donc conscience de la chance qu’on a de les avoir.

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