Mon avis sur… Lost Lad London T.2 – Frieren T.7

Vous m’excuserez, quand je fais des tirs groupés sur plusieurs mangas à la fois, j’essaie de trouver du liant entre les titres pour justifier le fait de les traiter conjointement, mais ici, le seul lien est que ce sont des nouveautés Ki-oon de mars. Difficile en effet de trouver un point de comparaison entre Lost Lad London et Frieren, mais vous me le pardonnerez. On va dire que c’est une façon de rappeler la diversité du manga. Et surtout, je trouve plus simple d’aborder les deux titres en même temps dans le cas présent.

---

Un grand merci à Ki-oon pour l’envoi de ces deux volumes.

---

Mon avis sur le tome 1 de Lost Lad London

Difficile d’exprimer un avis clair sur un second tome d’une série policière qui en fera trois au total. Si le premier plantait son décor, nous présentant le cœur du récit et ses personnages principaux, ce second volume développe un peu l’histoire de chacun, en particulier de l’inspecteur Ellis, et nous donne également à connaitre un peu certains de ses collègues, dont Yuki, femme flic raisonnable et pondérée, au contraire d’un autre collègue qui a déjà décidé que Al était le coupable, et n’est pas à une entorse au règlement près tant que ça peut lui permettre de le coincer. De ce fait, j’ai eu un sentiment de sur-place dans l’enquête en tant que telle, ne trouvant pas tellement de nouvel élément probant permettant d’y voir plus clair. À moins que ça ne soit simplement une incapacité qui me caractérise à saisir les indices (quand bien même j’avais deviné l’identité de A dans Pretty Little Liars, quand même !).

De ce fait, difficile de savoir si l’auteur temporise ou s’il a vraiment mis de nouveaux éléments importants dans son récit, et seule la lecture du troisième et dernier tome nous apportera les réponses nécessaires. Quoi qu’il en soit, cela n’empêche pas ce volume d’être très réussi, pour la simple et bonne raison que c’est encore un pur page turner, parfaitement rythmé, et qui prend le temps de donner davantage de vie à toute cette intrigue. Cependant, récit policier oblige, si la lecture est encore de qualité, c’est vraiment la résolution de tout ceci qui permettra d’affirmer pour de bon si on aura eu affaire à une série courte menée de main de maitre, ou au contraire un pétard mouillé. De ce fait, on se donne rendez-vous dans trois mois afin de voir ce qu’il en est au final !

---

Mon avis sur les précédents tomes de Frieren : Tomes 1&2 – Tome 3 – Tome 4 – Tome 5 – Tome 6 –

Dans le tome 7 de Frieren, la question de ce qu’on laisse dans la grande Histoire une fois mort est posée par le biais de plusieurs personnages. Tout ceci renvoyant toujours à la question du temps et surtout du temps qu’on passe en ce monde, plus ou moins long en fonction des gens dans cet univers. Frieren est évidemment une personne pour qui le rapport au temps est particulier, et le renvoi constant à Himmel et notamment les dates en fonction du moment de sa mort renforcent cet aspect. De même, un personnage se plaint d’être en retard sur son temps, question très intéressante qui, par hasard, m’évoque mon obsession pour le cinéma de Michael Mann, puisque Jean-Baptiste Thoret (hé oui, encore lui !) considère que c’est précisément l’obsession de ce cinéaste. À la fois le temps en tant que tel, mais aussi le fait d’être constamment en retard (une des idées de Thoret étant que Mann serait obsédé par le fait d’être arrivé avec une dizaine d’années de retard dans le cinéma par rapport à ses contemporains).

Quel intérêt dans le cas de Frieren me direz-vous ? Je ne sais pas moi-même, mais ça aurait été dommage de se passer de cette mention, puisque je considère que Michael Mann est un des plus grands cinéastes américains en vie. On peut au minimum se dire que Frieren cherche également à capter un rapport anachronique à son temps chez certains personnages, en particulier l’elfe qui donne son nom à la série, étant à la fois de tous temps et hors du temps. Cela se caractérise une fois de plus par une forme de décalage avec son environnement, quand bien même les auteurs insistent sur le fait qu’elle arrive de plus en plus à se mettre sur le mode émotionnel de ses camarades.

Et donc, dans ce volume qui reprend dans la veine très slice of life à laquelle la série nous a habitués jusqu’à présent, plusieurs personnages s’efforcent d’être en phase avec leur temps, et avec les émotions du moment. En résultent de très jolies scènes, qui se plaisent à jouer sur le non-dit, quand bien même les choses sont suffisamment évidentes pour les lecteurs et lectrice avisés que nous sommes. Ce qui fait qu’on passe encore un très beau moment, un peu hors du temps (décidément !) en compagnie de Frieren et ses compagnons. Après 7 tomes, on n’est plus vraiment étonné de la qualité de cette série, mais ça fonctionne toujours parfaitement.

Publicité