Le hasard fait parfois bien les choses en terme de sorties, et c’est le cas ici puisque après Mon Fils semble s’être réincarné dans un autre monde chez Mana Books, on a dans la même période une autre série courte abordant la question du deuil avec Saisons Maudites. Deux façons d’aborder cette thématique très intéressante et propoce aux histoires investies emotionnellement.
Un grand merci à Pika pour l’envoi de ces deux tomes. Vous trouverez un extrait via CE LIEN.
Saisons Maudites est donc une série en deux tomes de Asuka Konishi, autrice déjà publiée par Pika chez nous puisque sa série Criminelles Fiançailles est actuellement en cours et semble rencontrer un certain succès. Ne l’ayant pas lue, je n’ai pas d’avis sur cette série si ce n’est les couvertures que je trouve assez somptueuses. Concernant Saisons Maudites, la série a été prepubliée en 2015 dans le Comic Zero Sum de Ichijinsha, absolument inconnu au bataillon pour moi… Enfin, précisons que la série est traduite par Anne-Sophie Thévenon.
Du coup, de quoi ça parle ? Nous suivons Natsumi, jeune femme dynamique et volontaire, qui sort avec Togo, heritier d’une famille très fortunée. Les deux sont en phase et semblent partager des sentiments réciproques, tout va pour le mieux. Sauf que Togo était fiancé à Haru, la sœur de Natsumi, dans le cadre d’un mariage arrangé. Et comme si ce n’était pas assez compliqué, Haru est morte d’un cancer foudroyant. De ce fait, l’idée d’une relation entre sa sœur toujours vivante et son fiancé est un brin culpabilisant pour l’une comme pour l’autre. Mais Togo avait déjà repéré Natsumi bien avant, même s’il préférait laisser ses sentiments de côté. La situation étant ce qu’elle est, il propose à Natsumi des rendez-vous, qu’elle accepte à condition qu’il l’emmène uniquement dans les endroits où il est allé avec Haru, et la promesse qu’ils arrêteraient définitivement de se voir une fois tous les lieux concernés visités.
Un postulat riche et habité pour traiter la question du deuil et de la culpabilité de la personne qui continue de vivre sa vie. Et force est de constater qu’en deux tomes, l’autrice arrive à proposer un récit qui capté l’essence des thématiques abordées, se focalisant surtout sur le point de vue de Natsumi et abordant en profondeur les sentiments de la jeune femme.
Le cœur du récit est son incapacité à accepter ses sentiments vis à vis de Togo, notamment car la culpabilité liée à sa sœur est plus importante. Des questions comme le suicide sont d’ailleurs abordées frontalement vis-à-vis de ça, mais aussi le regard de la famille sur le fait de voir le fiancé de Haru. Un des points les plus frappants vient du fait que, même si l’ambiance globale de la serie est assez pesante du fait de sa thématique, Natsumi semble parfois faire des efforts pour faire bonne figure, d’autres fois arrive vraiment à lâcher prise, ou se laisse simplement parfois aller à sa tristesse. Les émotions de la jeune femme sont composites et l’autrice évite le simplisme dans le traitement de celles-ci, élément indispensable à la réussite globale de son histoire.
Cependant, le récit emprunte parfois des voies un peu clichées, afin de plus facilement mener les personnages dans la direction qui arrange la mangaka. Des écueils qu’on peut pardonner, car elle arrive malgré tout à rendre ces deux personnages vivants et crédibles. Elle trouve même ça et là quelques idées bien vues qui rendent le récit plus haletant par moment, gérant très bien sa dramaturgie globale.
En résulte une belle lecture, ça ne fait aucun doute, mais qui d’un point de vue personnel m’aura moins parlé et emporté que Mon Fils semble avoir été réincarné dans un autre monde. D’une part, je trouve le second titre plus original, mais il me semble aussi plus habité emotionnellement. Et, surtout, ses personnages et la nature du deuil vécu me parlent simplement bien plus. Mais, dans un cas comme dans l’autre, je salue le sérieux et l’intelligence dans le traitement de cette question qui nous concerne tous. Car quoi qu’il advienne, les gens que vous aimez finiront par crever ! Hé oui !
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J’étais très intriguée par ce titre au départ du coup j’ai lu le premier chapitre sur le site de l’éditeur mais ça ne m’a pas plu 😅 je l’ai trouvé ennuyeux et sans émotions. Du coup je vais passer mon tour !
Pour criminelles fiançailles j’avais tenté le tome 1 c’était… Chelou je dirais. Mais ça n’avait pas matché non plus même si je m’étais dit que je lirais le 2 pour voir, au final… Non.
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Ah ben c’est peut être le style de lautrice qui ne te convient pas à ce stade. Ça arrive ma foi !
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Hello ^^ Le Comic Zero Sum n’est pas un magazine très présent chez nous même si on a pu voir quelques titres sortir comme 07-Ghost ou bien encore Karneval. D’ailleurs Princess Bibliophile qui sort prochainement provient de ce magazine.
Pour en revenir à Saisons maudites, ça fait un petit moment qu’il me trotte dans la tête et j’ai très hâte de le lire car visuellement, j’adore le style de l’autrice. En tout cas, vu la thématique, il va falloir que je me prépare psychologiquement à sa lecture. Mais ça fait aussi du bien de constater l’existence de ce genre d’œuvres – assez rudes – dans le paysage manga.
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Oui, c’est un sujet intéressant et sensible, et même si j’ai préféré l’autre titre que j’ai évoqué sur cette thématique, je trouve Saisons Maudites réussi. Il n’est pas si dur que ça, donc ne t’inquiète pas psychologiquement, ça devrait le faire (même si c’est pas très gai, forcément).
Merci pour la précision sur le magazine, j’avoue que je ne connaissais pas du tout, mais je compte bien découvrir Princess Bibliophile quand il sortira !
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Oui je comprends ^^ Ça me rassure qu’il ne soit pas si dur que ça (même si ça ne m’aurait pas dérangée de lire quelque chose de totalement « badant »). En tout cas, j’avais un bon apriori et j’ai hâte de le lire maintenant.
Pour l’autre titre dont tu fais mention, j’imagine en effet pourquoi il peut davantage te parler. Et puis c’est ça la force d’une œuvre : réussir à nous toucher, nous parler et parfois faire que ça fasse écho en nous.
Avec plaisir ! Princess Bibliophile m’intéresse pas mal aussi. J’espère que tu apprécieras ^^
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Sans vouloir être méchant envers le style graphique de l’auteur, mais j’ai d’abord cru que c’était un webtoon quand j’ai vue la couverture 😅.
On sent que tu as été bien moins emballer que par Mon Fils semble s’être réincarné dans un autre monde, mais c’est quand même sympa de voir différents titres qui traître de la façon d’aborder le deuil
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Oh, tu es bien vilain concernant le style de lautrice quand même ! Elle a un style très marqué, cest pas ce que je préfère mais je trouve ça agréable et un peu différent.
Mais oui, quand c’est un gosse qui meurt et qu’on suit un parent, ça me parle plus d’emblée, et l’autre titre est plus original aussi, c’est payant dans ce cas précis.
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Pourquoi pas. Quand ça parle de deuil ça m’intéresse ^^
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J’ai lu l’extrait, et graphiquement je trouve cela en-deçà de ce que l’autrice fait sur Criminelles Fiançailles que j’adore beaucoup.
Donc j’attends de voir s’il sort en version numérique car elle est toujours moins chère que la version ppaier pour me faire une idée.
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