Mon avis sur… Komi cherche ses mots T.5 – À quoi tu joues, Ayumu ? T.3 – A Couple of Cuckoos T.6&7 – Kaguya-Sama T.13

Romances Pika

Depuis le temps, je ne suis pas sur qu’il soit utile de le repréciser, mais je le fais quand même au cas-où. J’aime beaucoup la romance, notamment la romance shonen, et ça tombe bien, car Pika et nobi nobi ! ont aussi un goût évident pour ce genre. De ce fait, j’aime bien revenir en version groupée sur les séries en cours du genre chez l’éditeur, afin de capter les spécificités de chacune. Car malgré un genre très codifié, chacune arrive à avoir son identité et ses qualités (quand bien même il y en a deux que j’aime particulièrement, dont une qui me semble mériter le qualificatif de chef d’œuvre). Petit point sur les derniers tomes en date de ces quatre séries.


Un grand merci à Pika et nobi nobi ! pour l’envoi de ces volumes.


Kom tome 5Komi cherche ses mots T.5 de Tomohito Oda

Komi cherche ses mots est une série que je trouve particulièrement agréable et rafraichissante depuis le début MAIS je dois avouer qu’il faut, pour l’apprécier pleinement, accepter son côté très répétitif et pas nécessairement original. Si le premier tome (mon préféré pour le moment) me semble bien au-dessus du lot, traitant sérieusement la question de l’anxiété sociale, et proposant de beaux moments de mise en scène, la suite de la série affiche depuis un rythme de croisière où l’auteur semble surtout jouer sur les codes du school life, et sur l’aspect caricatural de ses personnages.

Ceci permet de proposer à chaque fois un moment de lecture détente vraiment efficace, mais qui montre sans doute certaines limites. En l’état, j’aime vraiment la série pour ce qu’elle propose, tout en restant conscient de ces fameuses limites. Simplement car dans ce que l’auteur cherche à proposer, il s’en sort bien. Ainsi, ce cinquième tome reste dans la continuité des précédents, et je n’aurai pas beaucoup plus à en dire, si ce n’est vous inviter à lire mon avis sur les tomes précédents si vous souhaitez en savoir plus.


Ayumu 3À quoi tu joues, Ayumu ?! T.3 de Soichiro Yamamoto

Un peu dans la même idée que Komi, À quoi tu joues, Ayumu ?! est une série qui adopte un petit rythme de croisière, exactement comme l’autre série longue de l’auteur (Quand Takagi me taquine), mais se révèle peut-être plus mignonne et plus développée à mes yeux. En centrant la série sur l’histoire d’amour non avouée entre Ayumu et Urushi, l’auteur donne un enjeu suffisamment simple mais intéressant pour donner envie de les suivre. Et surtout, il y ajoute d’autres petits enjeux à plus ou moins long terme, comme par exemple recruter de nouveaux membres pour le club de shojo, qui permettent de renouveler l’intérêt.

Ainsi, on a quand même un semblant de fil rouge pour lier tous ces chapitres, d’autant plus que le tome 3 propose des intrigues qui se développent un peu plus sur la durée. Cela reste simple, et en phase avec le côté school life, mais c’est largement suffisant, tant la bonne humeur globale qui se dégage de la série est le vrai ciment de tout cela. Et, surtout, titre édité par nobi nobi ! oblige, c’est aussi une vision de la romance school life qui peut parler plus facilement à un jeune lectorat, du fait de son esthétique quasiment chibi, et surtout, du côté très safe sur tous les aspects, évitant certaines fautes de goût du genre.


Cuckoos 6 et 7A Couple of Cuckoos T.6&7 de Miki Yoshikawa

J’adore cette série ! On sort de l’ambiance school life ici (les personnages sont lycéens, mais on ne les voit pas des masses en cours au final), on se retrouve plutôt face à une romcom shonen assez classique dans l’idée, qui coche les cases habituelles du genre : personnage principal masculin autour duquel plusieurs filles tournent, quiproquos à tout va, passages obligés tels que la serviette de bain qui tombe, le soutif/culotte apparent, les sorties habituelles (onsen notamment). Bref, on est en terrain connu et balisé. Mais d’une part, Miki Yoshikawa maitrise très bien tous ces aspects, rendant son récit fun et dynamique. Mais, surtout, avec son concept à la La Vie est un long fleuve tranquille, que j’ai déjà abordé plusieurs fois, elle met la question de la cellule familiale au cœur de son récit.

Cela permet déjà à sa série d’avoir du fond, et un fond vraiment intéressant à mes yeux, chose qui manque à beaucoup de séries du genre selon moi. Et cela participe grandement de l’écriture des personnages, puisque leur vision de la famille vient les nourrir et nourrir le récit. Chacun étant, suite à la révélation de l’échange d’enfants, en plein questionnement sur sa famille. Les tomes 6 et 7 étoffent encore cet aspect, notamment via les personnages de Sachi et Amano (qui sont les deux sœurs biologiques au final), et via la façon dont elles se positionnent vis-à-vis de Nagi et de leurs parents (les parents Umino, pas les Amano, qui brillent par leur absence dans l’histoire à ce stade).

Tout ça permet donc d’élever le récit par rapport à d’autres titres qui jonglent avec les mêmes codes narratifs et esthétiques. D’où le fait que je considère que A Couple of Cuckoos mérite largement qu’on s’y intéresse, au-delà de certains préjugés qu’on pourrait avoir dessus.


Kaguta tome 13Kaguya-Sama – Love is War T.13 de Aka Akasaka

J’en parlais dans mon introduction, Kaguya-Sama dépasse pour moi largement le cadre de la simple bonne lecture originale pour le genre de la romance school life. J’ai déjà beaucoup écrit dessus, et je compte bien continuer jusqu’à la fin de la série, car elle est selon moi une vraie pépite, un chef d’œuvre qui, je l’espère, restera au même niveau de qualité jusqu’à sa conclusion.

Dans ce 13e tome, l’auteur poursuit dans sa logique de donner davantage de liant et de continuité à son récit, tout en conservant paradoxalement la liberté que lui confère sa structure narrative. Ceci lui permettant de toujours développer de nouvelles idées, mêlées à des audaces d’écritures toujours bienvenues.

Ce volume, centré sur le festival de l’académie (un grand classique de la romance school life), est l’occasion pour Kaguya et Shirogane de faire le point sur leurs sentiments, réfléchissant désormais sérieusement au fait de faire leur déclaration à l’autre. Mais évidemment, chaque événement, chaque stand, chaque péripétie est prétexte à reporter ce moment. Et, on le sait depuis le temps, l’occasion de réflexions pertinentes sur tout un tas de thématiques qu’on ne voyait pas venir. Jusqu’à la conclusion du tome, qui annonce du changement pour la suite des événements, rebattant potentiellement les cartes. De quoi renouveler toujours le plaisir d’une lecture hilarante, mais surtout riche et profonde, qui s’ancre totalement dans les codes du genre, tout en sortant totalement de ce carcan d’un point de vue discursif et thématique, ne se donnant aucune limite dans les territoires à explorer. Ce qui fait sa remarquable qualité depuis 13 tomes.

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