Avec ce tome 10, Les Carnets de l’Apothicaire passe le fameux cap symbolique de la tomaison à deux chiffres, en même temps qu’on rattrape ici le rythme japonais, expliquant le fait qu’on doive désormais attendre six mois entre chaque tome, dure vie de lecteur de manga qui doit souffrir l’attente pour les séries prépubliées en mensuel au Japon. Mais en contrepartie, on a droit à des petites merveilles d’écriture comme c’est le cas ici. Tout ça pour dire que les retrouvailles avec Mao Mao font vraiment du bien, au sein d’un tome encore une fois de qualité, s’il était encore permis d’en douter.
Un grand merci à Ki-oon pour l’envoi de ce tome.
Mon avis sur les tomes précédents : Tomes 1 – Tomes 2&3 – Tomes 4&5 – Tomes 6&7– Tome 8 – Tome 9 –
Ce dixième tome ne cherche pas à développer une nouvelle intrigue sur le long cours, mais raconte plusieurs petites histoires, toutes intéressantes, et qui ont surtout le mérite de vraiment contribuer au sentiment de vie et d’authenticité du palais. En renvoyant régulièrement vers des événements passés, en étoffant les relations entre certains personnages et en donnant encore des précisions sur la vie quotidienne et l’organisation au sein de ce petit monde, la crédibilité de tout cela en est renforcée.
Un exemple tout bête, le fait que l’on fasse un peu le point sur l’apprentissage de l’écriture des servantes rappelle un événement passé, permet de constater une évolution au sein du palais, et ouvre en même temps sur de nouveaux événements, qui mettront la lecture de phrases énigmatiques au centre de l’intrigue. Cela permet de s’éloigner parfois du pur récit, pour donner un peu de latitude au développement de l’univers et des personnages, sans pour autant être totalement déconnecté du reste. Un joli numéro d’équilibriste en terme d’écriture, qui témoigne encore une fois du talent et du souci du détails des mangakas.
Et en plus de l’écriture, le trait de Nekokurage est toujours aussi plaisant visuellement, nous proposant même quelques moments purement atmosphériques, où le dessin prend une ampleur plus importante, valorisant des tenues, des mouvements, pour nous faire partager le côté impressionnant de certaines séquences. Je pense en particulier au chapitre qui ouvre ce tome, totalement centré sur le spectacle visuel, dont la mise en scène retranscrit à merveille l’aspect époustouflant de ce qui est vu par les personnages. Et, il faut le signaler, l’esthétique arrive toujours à saisir la beauté de certains personnages féminins, cet aspect étant très important dans le cadre du récit.
Mais surtout, il y a encore et toujours le personnage de Mao Mao, surement la plus belle qualité de la série, qui n’en manque pourtant pas. Elle détonne dans ce palais où tout le monde semble un peu rigide et coincé, et nous donne encore à voir des moments savoureux grâce à ses interactions et son sens de la déduction peu commun. Elle captive encore et toujours, et mérite bien d’être la seule présente sur les couvertures , quand bien même le tome 10 dispose d’une édition collector avec jaquette alternative où elle n’est pas seule, cassant l’unité des visuels de la série. Un petit détail en soi, mais personnellement, je tiens au fait qu’elle occupe systématiquement toute la couverture, tant elle est un personnage marquant.
De ce fait, l’attente est encore une fois récompensée, tant Les Carnets de l’Apothicaire reste un véritable plaisir de lecture. Ce dixième tome, comme chaque volume paru jusque là, réussit à la fois à étoffer le cadre du récit, lui donner un vrai sentiment de vie et de monde qui évolue, tout en développant des intrigues de palais toujours très bien écrites, au sein desquelles Mao Mao brille constamment. La satisfaction est encore une fois totale.
Je l’ai lu ce matin et je partage totalement ton opinion sur la série et sur ce tome. Pour une telle qualité, je n’ai pas de soucis à attendre surtout qu’on s’y replonge facilement je trouve 🤷
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Effectivement, et puis soyons pragmatiques, même si on avait un souci, ça sortirai pas plus vite XD
Personnellement, j’ai un souci avec le rythme hebdomadaire. Certes, ça permet d’avoir un tome tous les deux mois, mais je ne crois pas personnellement qu’on puisse maintenir une qualité constante avec ce rythme. J’ai tendance à penser que les mangas qui paraissent chaque semaine n’atteignent pas leur plein potentiel à cause de ça (sauf Slam Dunk évidemment, mais c’est parce que les Dieux ont directement mis l’inspiration au bout des doigts de Inoue).
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Comme je ne sais pas trop quel titre est en rythme hebdomadaire ou mensuel, je n’ai pas vraiment d’opinion. Par contre je pense que pour des questions de santé et de qualité de vie des mangakas, le rythme hebdomadaire est vraiment problématique ^^’ du coup c’est un peu un « cercle vicieux ».
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Dis toi que si un manga que tu lis sors tous les deux mois, en toute logique il parait en hebdo au Japon, sauf si la série a déjà de la bouteille là-bas.
Ce qui fait d’ailleurs que Beastars est un autre cas qui me fait un peu mentir, car j’ai du mal à imaginer qu’il eut été possible de faire encore plus exceptionnellement exceptionnel.
Mais oui, le rythme hebdo, ça doit être un calvaire pour les mangakas (même si certains semble pas en avoir assez, et font plusieurs séries en même temps).
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Ki-oon qui met les petits plats dans les grands avec ce 10ème tome. Collector d’une grande qualité avec une sublime toile. On n’en parle pas assez mais c’est vrai qu’on à un très bon travaille sur les couvertures. À chaque fois c’est Mao-mao qui est mise à l’honneur avec une tenu différente (tenu qu’elle porte dans le tome en plus). Et même si c’est le cas pour la couverture normal, ça fait plaisir de casser cette harmonie sur l’autre pour montrer le duo Mao-Mao et Jinshi.
Sinon concernant le bilan de la série à ce cap des 10 tomes. Ce fut une très belle découverte qui ne perd pas en saveur au fil des tomes. Il y a peut-être pas une évolution des personnage aussi intéressante que dans Kaguya-sama, mais ça reste une série que j’aime bien lire.
Triste qu’on est rattraper la parution japonaise, mais au moins on a les Light novel pour découvrir la suite sous un autre format.
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Tu ne crois quand même pas que je vais lire un livre sans images ! Plus sérieusement, c’est cool que le LN soit dispo pour les intéressés, mais je n’en fait pas partie.
Concernant les couv, j’ai dit ce que j’en pensais, je tiens vraiment à ce que ce soit toujours Mao Mao seule dessus, c’est bête mais c’est comme ça, je suis quelqu’un de chiant ^^’
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