Retour rapide sur plusieurs séries de chez nobi nobi !, deux en cours actuellement, dont j’ai déjà parlé plusieurs fois et dont le nouveau volume est dans la lignée qualitative des précédents, et sur une fin de série qui aura su proposer un joli moment de lecture, très modestement.
Un grand merci à nobi nobi ! pour l’envoi de ces volumes.
Pas grand chose à dire que je n’ai pas déjà dit sur le premier tome, si ce n’est que ce second volume confirme que le charme opère véritablement dans cette série. Les interactions entre les deux personnages sont toujours aussi mignonnes et le rythme du récit est particulièrement bon. En faisant des scénettes assez courtes (environ une dizaine de pages à chaque fois), les situations s’enchaînent sans qu’on s’en rende compte et on ne sent pas encore de souci de redondance.
De plus, le mangaka se permet à un moment de développer une situation sur plusieurs chapitres afin de casser la routine du récit, ce qui fonctionne ici très bien. Enfin, on sent quand même un petit fil rouge dans l’histoire, centré sur le club de shogi et son évolution, qui est également agréable à suivre. Dernier point, le tome s’autorise aussi à développer quelques nouveaux personnages, dont la dynamique en miroir de celle du duo principal fonctionne aussi très bien. Il faudra surement voir du côté de ces derniers éléments si cela permet à la série de se renouveler, car si sur deux tomes, la lecture est particulièrement mignonne et agréable, le risque de répétitivité demeure. Ce sera à juger sur pièce par la suite, mais en l’état, les deux personnages principaux et leurs interactions charmantes suffisent à donner envie de continuer.
Mon avis sur les tomes précédents : Tome 1 – Tome 2 –
Ce troisième tome donne bien plus d’importance au métier de Subaru, questionne le rapport aux livres du personnage et en fait un moyen de communiquer avec les autres. Que ce soit dans un chapitre où une jeune fille lui demande des conseils de lecture, dans un où des voisins disent le plus grand bien de son livre sans savoir qu’il en est l’auteur, ou au détour d’une séance de dédicace, la thématique des livres et du rapport à la fiction en général est abordée par plusieurs biais.
On trouve en particulier une mise en perspective de cet aspect par rapport à la particularité de Subaru, à savoir son mal être vis à vis des autres, et ça sonne particulièrement juste selon moi. Si la figure de l’artiste qui s’exprime mieux par ses écrits qu’en direct est assez cliché, elle me semble ici traitée avec pertinence et intelligence. Cela permet à la série de dépasser son concept initial et son gimmick narratif (qui est toujours présent, chaque chapitre alternant entre le point de vue de Subaru et celui de sa chatte) en proposant des thématiques plus riches. Alors que dans les deux premiers volumes, c’était surtout ce concept qui donnait à la série son identité, le traitement de Subaru, plus dense et profond, amène une nouvelle qualité à la série, proposant un portrait de personnage intelligent et sensible. De ce fait, on est encore plus investi dans le récit, et curieux de voir les développements à venir. Clairement ma série préférée de la collection Genki !
Mon avis sur les tomes précédents : Tome 1 – Tomes 2&3 –
Les deux derniers tomes de Blissful Land sont à l’image de la série dans son ensemble. Ne cherchant pas à structurer un grand récit, on continue d’avoir des petites tranches de vie dans ce cadre tibétain, dont certaines continuent de clairement évoquer Bride Stories de Kaoru Mori. Si le mangaka ne confère pas à ses visuels la même ampleur que dans la série concurrente, il arrive à donner un sentiment de dépaysement du fait du cadre du récit, et impose ses personnages humains et touchants. Conclusion oblige, l’auteur propose des chapitres qui amènent au mariage tant attendu, permettant de quitter ces personnages chaleureux après avoir partagé un petit moment de vie à leurs côtés. La série est donc définitivement charmante, très modeste, ce qui en fait peut être la qualité et le défaut. Manquant sûrement d’un supplément de profondeur et d’âme, elle reste particulièrement attachante, et aura su intéresser tout au long de ses 5 tomes. Et c’est bien le principal selon moi, car il est difficile de demander à toutes ses lectures d’être exceptionnelles. Ainsi, modestement, Ichimon Izumi a développé une série courte agréable, dépaysante et reposante, à laquelle il ne faut pas demander plus, et c’est très bien comme ça.
J’ai aussi fini par m’habituer à cette différence avec Bride Stories et à apprécier Blissful pour ce qu’elle était. Il ne me reste plus qu’à découvrir la fin mais j’ai confiance ☺️
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Tu as raison d’être confiante, la fin est à l’image de la série donc ça devrait bien se passer !
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