Seven Deadly Sins – La Saga des Ten Commandments

Ten Commandments

C’est un très gros morceau auquel je m’attaque, avec la Saga des Ten Commandments de Seven Deadly Sins. J’avais en effet choisi d’aborder chacune des trois sagas qui composent la série dans leur globalité, car les arcs me semblaient trop court pour être traités seuls, d’autant plus que la série fait un gros travail de continuité. Au point où on ne sent d’ailleurs pas vraiment de coupure entre cette saga et la dernière de la série. Ainsi, il y a vraiment beaucoup à dire concernant cette partie, qui est la plus longue du manga. Le but n’est pas, comme d’habitude avec ce type d’article, de revenir de façon exhaustive sur la saga, mais d’évoquer les points de tension, les nœuds dans le récit qui m’ont particulièrement intéressé, et plus globalement, les éléments que je retiens de cette saga. Évidemment, je me permettrai toutes sortes de spoils, l’article s’adressant avant tout à un public ayant déjà lu la série. Vous pouvez à la limite lire les premières parties où je résume et donne un avis rapide sans spoil sur cette saga.

Resituons la saga

La série étant assez dense, et proposant un découpage narratif spécifique, cela ne fera pas de mal de préciser un peu de quoi on parle. La Saga des Ten Commandments est la deuxième de la série (sur trois), et débute au chapitre 101, dans le tome 13, pour s’achever au chapitre 233, dans le tome 29. C’est donc la partie la plus longue de la série, très dense d’un point de vue narratif, composée de 8 arcs aux longueurs variables, le plus long durant 27 chapitres.

Partie d’autant plus dense qu’elle a pour charge d’introduire les antagonistes principaux (et nombreux) de la seconde partie de la série, les fameux « Ten Commandments », étoffer chacun des héros, présenter Escanor le dernier Deadly Sin, apporter des précisions importantes sur l’univers et sa mythologie globale, tout en insistant sur l’importance de Meliodas et Elizabeth dans l’histoire de ce monde. Sans oublier, bien évidemment, le lot de combat de dépaysement qui caractérise ce genre de manga.

Avis rapide sur cette saga

Une des grosses qualités de cette saga, et de la série dans sa globalité jusque là, est justement l’articulation très réussie de Suzuki entre l’aspect action, le développement de son univers de fantasy et du récit, et l’écriture des personnages. Cela me semble être un des Graals (héhé) des auteurs pour ce genre de titre, et je dois admettre que l’auteur est très bon pour ça. Un point particulièrement remarquable pour moi venant de son talent pour réussir à ne jamais laisser de côté des personnages secondaires voire tertiaires, qui continuent leur bonhomme de chemin dans l’histoire, là où trop souvent dans ce genre de manga, les personnages les plus faibles sont laissés de côté au profit d’un petit noyau dur de héros.

Ici, si les Seven Deadly Sins sont tous particulièrement étoffés et proactifs, en tant que personnages principaux de l’histoire, Suzuki ne laisse pas pour autant de côté les Chevaliers Sacrés, dont certains très charismatiques, continuent d’aller et venir au gré du récit. Tout ceci est bien aidé par une idée toute simple, et très fréquente en fantasy, d’éclater régulièrement le groupe de héros, en plusieurs petites équipes aux objectifs variés. Cela permet de donner de la voix à chaque personnage, mais aussi de multiplier les sous intrigues qui finissent par se rejoindre à un moment ou à un autre, tout en nous permettant de voir toujours plus de décors dépaysants et de créatures merveilleuses, un élément central de la fantasy.

Tous ces éléments restent de l’ordre du très classique, mais sont justement selon moi caractéristiques de l’approche de l’auteur, qui cherche avant tout à exploiter une formule de façon efficace et consciencieuse, très ouvertement inspirée du travail de Toriyama sur Dragon Ball (un outil permettant de chiffrer le niveau de puissance des personnages étant même introduit dans cette saga).

Autre élément classique mais important dans ce genre de manga, Suzuki arrive à ménager de vrais temps fort, où l’intensité et l’émotion sont au rendez-vous. Que ce soit dans des affrontements importants et enlevés, ou dans des révélations très bien orchestrées, il arrive à ponctuer son récit de séquences véritablement marquantes, sur lesquels on reviendra par la suite.

Quoi qu’il en soit, alors que depuis que j’ai commencé la série on a tendance à me dire que les 20 premiers tomes sont excellents et que la suite est une longue descente aux enfers, je ne trouve pas qu’il y ait pour le moment de baisse qualitative. Au pire, je trouve quelques éléments un peu insérés aux forceps, ou certains développements un peu artificiels, mais rien qui ne soit vraiment à même d’entamer mon enthousiasme concernant cette série que je trouve toujours particulièrement soignée.

Ceci étant dit, voyons dans le détail certains des éléments que j’ai trouvé remarquables dans cette saga, à commencer par la façon dont Suzuki exploite son univers de Fantasy.

Fantasy occidentale ou fantasy à la japonaise ?

J’espère ne pas dire de grosses bêtises dans cette partie, car j’avoue ne me baser que sur des réflexions personnelles et aucunement sur des études de spécialistes sur la question. Je ne suis qu’un simple « amateur » de fantasy, qui a noté quelques différences parfois importantes entre la façon d’appréhender le genre en fonction de si on est dans la fantasy japonaise ou occidentale. Je vais expliciter tout ceci au fil de mon développement, car c’est selon moi un point important dans mon appréciation de Seven Deadly Sins. Il y a des chances que je fasse de grosses généralités et que des spécialistes puissent facilement trouver des contre-exemples par rapport à ce que je vais dire, mais tentons quand même une petite réflexion.

J’ai tendance à penser que la fantasy occidentale, d’influence anglo-saxonne essentiellement, cherche à proposer une vision « réaliste » du moyen-âge, ou tout du moins en phase avec l’image fantasmée qu’on en a (voir les études médiévalistes sur la question, c’est à dire la discipline qui étudie la façon dont est représenté le moyen-âge, notamment dans la fiction). On y trouve une approche souvent maniaque concernant la crédibilité historique des univers, et ce même lorsqu’on est dans la fantasy pure, avec magie, créatures et compagnie. Les créateurs faisant toujours beaucoup de recherches pour éviter les incohérences et anachronismes technologiques, culturels et esthétiques. En résulte une crédibilité dans les œuvres qui « font moyen-âge » si l’on peut dire, évitant les éléments venant trahir le fait qu’on soit dans de pures constructions de l’esprit.

De l’autre côté, j’ai l’impression que la fantasy à la japonaise s’embarrasse moins, et fonctionne souvent avec des patchworks d’influences esthétiques diverses, hérités de genres qui sont plus ou moins connexes. J’ai fait ce constat dans mes lectures de manga, dans mes visionnages d’animes ou dans mes pratiques vidéoludiques, où bien souvent, les univers de fantasy investis héritent d’éléments steampunks voire cyberpunks, où les tenues et character designs en général sont porteurs d’une certaine modernité. Un exemple particulièrement parlant pour moi est Fairy Tail de Mashima, se déroulant dans un univers résolument moyenâgeux, et où on trouve pourtant des voitures fonctionnant à la magie, et des simili-téléphones portables. Des éléments qui, personnellement, me perturbent beaucoup par rapport au côté fantasy de l’œuvre.

Ce qui me perturbe cependant moins (mais un peu quand même), c’est le côté moderne de certains looks, avec parfois des vestes qui font très contemporaines, des shorts en jeans ou les fameux bikinis chers à Mashima. Je suis sans doute moins perturbé par cela car cet élément touche davantage au character design qu’au fonctionnement pur du monde investi (encore que, il faut bien que ces fringues aient été fabriquées, donc cela implique des modes de fonctionnement de l’univers).

Or, dans Seven Deadly Sins, je crois que les éléments qui dénotent ne viennent que des designs et tenues des personnages (notamment Ban et ses pantalons taille basse so 2000). Surement du fait de l’influence des légendes Arthuriennes, Suzuki dépeint un monde de « pure fantasy à l’occidentale » selon moi, tout en répondant aux codes narratifs du shonen d’action/aventure. Et c’est de ce mélange que la série tire son identité et son originalité. Bien entendu, je me doute que ce n’est pas le seul titre de fantasy à adopter cette approche, mais elle me semble moins fréquente que celle visant à faire un patchwork de genres divers et variés pour offrir une esthétique riche. Ainsi, en dehors de certains looks trahissant une vraie modernité stylistique, l’univers de Brittania me semble assez proche d’une imagerie arthurienne classique et codifiée qui, personnellement, me parle beaucoup.

Camelot

Et pour donner du corps à cet univers, cette saga se propose de nous faire voire du pays en adoptant une structure classique à la fois en fantasy et en shonen d’aventure, divisant le groupe afin de proposer un maximum de sous-intrigues qui finissent par se rejoindre, nous permettant de voir davantage d’environnements différents en peu de temps. Mais, surtout, Suzuki met une vraie emphase sur les décors, n’hésitant pas à multiplier les grands panoramas afin de donner une vraie identité aux environnements visités. Loin d’être anecdotique, son travail esthétique contribue à donner une vie propre à ce monde et à le rendre d’autant plus crédible. Le fait également d’apporter pas mal de détails concernant certains événements historiques importants (et liés à certains personnages clés) donne également de la vie à cet univers, par le biais de la classique technique de la chronologie, rappelant qu’il s’est passé des choses avant l’histoire qu’on nous raconte, et que ce monde de fiction n’est pas circonscrit à la seule intrigue narrée ici.

Escanorj’insiste sur ces points, car si on ne peut pas concéder à Suzuki une réelle originalité dans sa façon d’écrire son manga, je le trouve cependant d’une efficacité redoutable dans sa façon de gérer ses enjeux, ses personnages et son univers. D’une part, on oublie rapidement que Meliodas et Elizabeth sont les personnages principaux, tant il arrive à ne jamais laisser aucun des Seven Deadly Sins de côté. Je suis notamment sidéré de l’impact qu’a Escanor, qui donne le sentiment d’être présent depuis le début tant il est bien exploité, alors même qu’il est introduit après la moitié de la série.

En jouant à la fois sur les liens intimes au sein du groupe, et sur l’importance de chacun dans l’histoire, Suzuki donne du corps à tous et ne semble jamais les mettre de côté ou les insérer de force dans l’intrigue. Ainsi, chaque personnage important a ses propres objectifs, qui sont plus ou moins liés à l’intrigue principale, et qui participent constamment à étoffer l’univers. On découvre davantage le peuple des géants par le biais de Diane, les hommes-bêtes avec Ban, etc… Et si les révélations les plus importantes sur le monde sont liées à Meliodas et Elizabeth, tous ont leur parcours et leurs évolutions, y compris les Chevaliers Sacrés, qui continuent d’être actifs et travaillés (je pense notamment à Howzer et Jericho).

Encore une fois, tout ceci est plutôt classique dans l’idée, mais le tout se lie tellement admirablement que cela mérite d’être vraiment souligné. Et toute cette quête et cet affrontement avec les Ten Commandments (dont je parle très peu, car ils risquent d’être considérablement développés par la suite) permet de ménager ce qu’on aime dans ce genre de manga, à savoir des affrontements intenses aux conséquences fortes, ainsi que des révélations majeures dans le récit. Voyons donc quelques points qui m’ont particulièrement marqué.

Le tome 22 !

Sans le moindre doute mon tome préféré jusque là, il s’y déroule un événement majeur (j’ai bien dit que je spoilerai tout), puisque MeliodasMeliodas va affronter seul les Ten Commandments, et se fera tuer par son frère. Évidemment, on se doute bien quand le personnage principal meurt à la moitié du récit qu’il n’est pas définitivement mort en réalité (à moins de nous faire une Psychose), puisqu’on apprend dans le tome suivant que Meliodas est immortel et revient à la vie après chaque mort. Mais cela n’empêche pas à la séquence d’avoir un impact important.

Sur ce point, cela pose d’ailleurs la sempiternelle question des morts permanentes ou non dans le shonen de bagarre. Ce point est encore aujourd’hui énormément discuté dans Dragon Ball par exemple mais l’est finalement à chaque fois qu’une mort ou quasi-mort n’est pas définitive dans un manga du genre (on va éviter de spoiler d’autres titres par contre, donc on restera sur Dragon Ball, partant du principe que c’est suffisamment ancien et connu pour que ce ne soit pas gênant). Le cas de la non-mort de Meliodas est donc intéressant pour revenir là-dessus. On entend souvent que dans Dragon Ball, les morts n’ont pas d’impact car les personnages finissent toujours par revenir à la vie. Or, il me semble que ce n’est pas suffisant comme analyse.

D’une part, je trouve que dans certains cas, les mangakas arrivent à nous faire oublier le fait que le personnage ne peut pas vraiment mourir, et nous mettent dans un état où, sur le moment, on arrive à y croire. C’est exactement le cas ici avec Meliodas, car même si je sais bien que le héros d’une série ne peut pas mourir à la moitié sauf rares exceptions, dans le cadre de ce combat, du fait de la mise en scène et du travail d’ambiance de l’auteur, j’oublie cette certitude, emportée par l’émotion de l’instant, et ressent l’événement dans toute son ampleur. C’est notamment aidé par un travail de projection émotionnel sur les personnages secondaires, qui assistent à distance au combat et partagent le point de vue du lectorat, voyant de loin les événements sans pouvoir y participer. Et eux, ils croient vraiment à la mort de Meliodas !

Aussi et surtout, l’importance de la mort d’un personnage dans ce genre de manga ne peut pas se résumer à son côté définitif et factuel (le perso était vivant, maintenant il est mort). J’entends par là que, même avec un retour à la vie par la suite, la mort peut avoir un rôle narratif important. Si on revient à Dragon Ball, la mort de Piccolo par exemple est essentielle puisqu’elle marque l’aboutissement du parcours du personnage et de son passage d’antagoniste à allié. Et, surtout, elle trouve sa force émotionnelle dans ce geste de sacrifice pour un enfant que le personnage a fini par aimer. Ainsi, on n’est pas tant touché par le fait que Piccolo soit mort (puisqu’on sait qu’il reviendra à la vie) que par la portée symbolique de ce sacrifice, montrant le lien particulièrement fort qu’il a tissé avec Sangohan.

Meliodas mort

Tout ça pour dire que la mort de Meliodas est une scène particulièrement forte à mes yeux. D’une part, je trouve le combat particulièrement violent, le pauvre se faisant déborder par tous les Commandments. La mise en scène de Suzuki arrive ici à retranscrire une montée en intensité et en désespoir, nous faisant prendre conscience au fil de l’affrontement de l’incapacité de Meliodas à venir à bout de ses ennemis. Il ménage cependant plusieurs possibilités de s’en sortir, qui se soldent systématiquement par des échecs. À ce titre, l’intervention de Ban sera finalement inutile, mais renforce encore l’impact émotionnel de la scène.

Tout cela pour finir avec Elizabeth en pleurs sur la dépouille de Meliodas (moment d’autant plus fort qu’on sait depuis quelques temps qu’elle est amoureuse du héros, et qu’elle est la réincarnation de la compagne de ce dernier). Le fait que l’on sache qu’il reviendra rapidement à la vie ne change selon moi rien à l’impact de la scène, car le combat a été particulièrement éprouvant, et que les émotions des autres personnages sont bien réelles, eux ne sachant pas qu’il n’est pas définitivement mort.

Les révélations sur Meliodas et Elizabeth

L’autre élément marquant de cette saga se situe dans une révélation globale, où l’on découvre ce qui s’est passé il y a 3000 ans, durant la bataille entre les déesses et les démons, mettant notamment Meliodas et la déesse Elizabeth au cœur des événements. Au fil des révélations, on apprend en effet que le héros est un démon important et le chef des Ten Commandments, mais qui par amour pour la déesse Elizabeth, est passé du côté du bien (même si le titre cherche à éviter un certain manichéisme sur ce point).

Cependant, on découvrira à la fin de cette saga que le couple est maudit, et que Elizabeth est condamnée à mourir et se réincarner à l’infini, avec la mémoire effacée à chaque renaissance. Et, si elle vient à retrouver la mémoire, est condamnée à mourir dans les trois jours. Ainsi, l’objectif de Meliodas est à ce stade de briser cette malédiction, afin de ne pas revivre encore la mort de sa bien-aimée (qu’il a vu mourir plus de 100 fois à ce stade).

Meliodas et Elizabeth

J’aime particulièrement cette idée, car cela vient donner un côté tragique extrêmement fort à cette histoire d’amour, lui donnant beaucoup de relief. Cela apporte énormément au personnage de Meliodas, dont la souffrance et la colère sont par ailleurs des éléments centraux (on apprend également que sa nature de démon devient de plus en plus importante, mettant une épée de Damoclès au-dessus de sa tête).

Cela ne vient cependant pas justifier à posteriori tous les tripotages d’Elizabeth de la part du héros, qui restent selon moi des éléments humoristiques et fanservice datés qui renvoient aux débuts de Dragon Ball. Personnellement j’arrive à faire abstraction de ce point, mais même avec ces révélations, je continue de considérer qu’on aurait pu s’en passer et que cela ne nourrit pas vraiment la caractérisation des personnages, encore que ! En y réfléchissant bien, le côté humoristique lourd lié à la chose me semble quand même renforcer la révélation de la souffrance dont Meliodas est porteur, en ce sens où plus le personnage a l’air détaché et dans une forme de légèreté, plus la révélation de sa grande souffrance est forte. Mais en dehors de cet aspect, le côté tripoteur compulsif vis-à-vis d’Elizabeth ne me semble vraiment pas opportun.

Quoi qu’il en soit, je l’ai dit et je le répète, cet aspect ne vient pas ternir pour moi la qualité de cette histoire d’amour tragique dont l’idée principale est extrêmement forte. Et comme il s’agit sans nul doute d’un élément majeur de la suite du récit, il me semblait indispensable de l’aborder ici. Bien entendu, on reviendra dessus quand il s’agira d’aborder la dernière partie de l’histoire.

En conclusion

Je n’ai pas abordé ici la saga de façon exhaustive, celle-ci étant beaucoup trop dense et riche pour pouvoir être abordée ainsi après une seule lecture. Qu’à cela ne tienne, cela laisse de nombreuses choses à étoffer au fil des relectures. Je vais surtout conclure en abordant un peu les Ten Commandments… sans vraiment les aborder.

En effet, je trouve presque étonnant que cette saga porte leur nom, car s’ils sont en effet les nouveaux antagonistes mis en avant, très présents dans l’intrigue et représentant une menace forte du fait de leur puissance démesurée qui crée une tension quasi-constante, ils me semblent finalement très « secondaire » dans le récit à ce stade. J’ai le sentiment que les enjeux les plus importants ne tournaient finalement pas tant que ça autour d’eux, et j’ai l’impression que c’est par la suite qu’on en saura le plus. Je pense notamment aux deux frères de Meliodas, Zeldris et Estarossa, qui ont été introduits mais restent encore très mystérieux, qui deviendront (j’imagine) centraux pour la suite de l’histoire.

Cependant, c’est loin d’être un défaut pour moi, de toute façon, on est là juste dans des considérations de dénomination de partie. Cela n’a pas de réelle importance, même si ça guidait certaines de mes attentes. Mais dans les faits, et comme je l’ai dit au début de l’article, il y a un tel souci de continuité dans l’écriture chez Suzuki que les différents éléments de cette saga se mélangent tellement qu’on ne peut pas la résumer à ses antagonistes, d’autant plus que l’on ne ressent pas de réelle « cassure » entre cette saga et le début de la dernière. Un aspect particulièrement appréciable pour moi, puisque cela renforce vraiment la richesse narrative globale du récit, et surtout, la bonne tenue de l’intrigue.

Mais, cela complique les choses quand il s’agit d’aborder un si gros morceau dans sa globalité, d’où mon choix de me focaliser sur certains points clé seulement. J’espère donc simplement que les choix que j’ai opéré et les réflexions proposées vous auront intéressé. Quoi qu’il en soit, le rendez-vous est pris pour ce qui est de la dernière saga de l’histoire, qui permettra d’avoir une vision globale de l’histoire de Suzuki, toujours aussi passionnante à mes yeux.

7 commentaires

  1. Un article foisonnant comme la série alors je vais faire mes commentaires en vrac ^^’
    Pour la baisse de régime est bien là mais n’est pas du tout catastrophique pour le moment, c’est après que j’ai eu plus de mal.
    Je suis d’accord avec toi pour l’écriture « à l’occidentale » de la fantasy proposée par Suzuki, c’est justement ce qui fait, entre autre, que je préfère ce titre à FT, pardon 😅
    Même si je ne suis pas fan du couple de Meliodas, j’ai aussi trouvé le côté amants maudits sympa et ça donnait un vrai rôle à Elizabeth, la sortant d’un certain cliché de la potiche.
    Tu as raison également (décidément lol) concernant les autres SdS qui sont hyper bien développés, au point qu’ils ont une place conséquente dans l’histoire et j’aime aussi tout particulièrement l’histoire d’Escanor, même si King, Ban et la marionnette (je ne sais plus son nom) ne sont pas loin derrière ^^
    Tout ça crée une vraie proximité avec le lecteur et un beau sentiment de camaraderie qui fait qu’on aime suivre leurs aventures.

    Aimé par 2 personnes

    • Merci beaucoup pour tous ces retours.
      Je te pardonne même ta remarque concernant Fairy Tail, d’autant plus que je la comprends parfaitement. Dans l’idée, je préfère largement la façon de faire de Suzuki, mais il y a quelque chose chez Mashima qui a réussi à ravir mon cœur et qui dépasse la raison.

      Pour ce qui est de la baisse de qualité par la suite, on verra quand ça arrivera. Je m’y suis préparé mentalement.

      Sinon oui, les autres Sins sont tops, la marionette c’est Gowther, et il est en effet particulièrement réussi aussi !
      Mais j’ai un coup de cœur pour Diane depuis le début personnellement 😉

      Aimé par 1 personne

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