
Alors que Frieren s’affirme au fil des tomes comme une des nouvelles valeurs sûres de Ki-oon, Les Carnets de l’Apothicaire continuent de faire son bonhomme de chemin, en approchant le cap symbolique des 10 tomes. Deux séries en phase avec l’image que j’ai de l’éditeur, accessibles, intelligentes et à l’ambiance travaillée. Faisons donc un petit retour sur ces deux belles lectures.

Le nouveau personnage qui rejoint le groupe de Frieren dans ce quatrième tome permet de poser une fois de plus la question du temps qui passe, et celle de la maturité. En effet, Sein (c’est son prénom…) est un homme plus âgé que les deux autres compagnons de l’elfe, et se retrouve donc dans une position d’adulte qui doit trouver comment se comporter face à ces deux jeunes en pleine construction, sans pour autant oublier que, malgré son âge, il continue aussi à se construire. Cette idée est vraiment intéressante car très en phase avec le ton général du manga, nous questionnant également sur comment nous nous situons. Cela me parle d’autant plus que la question de se comporter en adulte pour élever des enfants se pose pour moi, en tant que père. Et cela crée une dynamique intéressante entre Sein et les deux jeunes, le personnage s’imposant rapidement comme une figure paternelle qui comprends mieux qu’eux comment ils réagissent et ce qu’ils ressentent.
Et nous avons toujours ça et là un jeu de flash back concernant Frieren, qui permet de donner de l’épaisseur au personnage et à l’aventure qu’elle a vécu avant la série, au détour de très jolies scènes qui lui permettent de repenser avec nostalgie à ses anciens compagnons. Ainsi, la question de la mort, et de ce que le monde retiendra de ce qu’on a accompli reste centrale dans le récit, contribuant à son ton si particulier, mélange de douceur et de tristesse.
Et comme dans les tomes précédents, les mangakas mettent en scène des enjeux à court terme, qui se présentent au hasard des rencontres et du voyage de nos héros, ce qui fonctionne à la perfection. Cela me rappelle en particulier mes longues sessions de JRPG sur console, avec ici la focale mise sur les intrigues secondaires plus ou moins facultatives, qui donnent du corps au groupe et à l’univers. Un choix narratif qui s’avère payant, puisque après 4 tomes, je suis plus investi que jamais dans ce récit.

Les aventures de Mao Mao sont depuis déjà un moment une des valeurs sûres du catalogue de Ki-oon, et ce neuvième tome confirme cet état de fait. Les mangakas mettent ici en scène plusieurs petites intrigues autonomes, qui enrichissent encore et toujours le background de la série, donnant un sentiment de vie au palais toujours plus prégnant. Chacune exploite les spécificités de la série, qui la rendent si attachante.
Que ce soit en questionnant le rapport aux femmes dans ce microcosme sous forme de parabole de notre monde, dans le retour à une ambiance d’enquête où les capacités de notre héroïne sont encore une fois mises à rude épreuve, ou avec un passage qui élargit le cadre global du récit tout en exploitant habilement certains personnages secondaires, le récit continue de se déployer avec intelligence.
Ce volume a cependant un aspect transitoire, après deux tomes intenses qui apportaient des éléments fondamentaux dans le développement de Mao Mao et son père. Ici, nulle grosse révélation ou avancée majeure, mais bien des petites histoires particulièrement plaisantes à suivre, participant à l’équilibre général du titre.
On reste ainsi dans l’idée directrice de la série, où on alterne entre intrigues denses et péripéties plus légères, qui apportent toujours du corps à un univers singulier et particulièrement attachant, notamment grâce à ses personnages principaux, en particulier le duo Mao Mao et Jinshi. Une valeur sûre donc, dont on reparlera plus en détails à l’occasion de la sortie prochaine de son dixième tome.
Je rejoins ton avis sur les deux tomes de Frieren et Les Carnets de l’Apothicaire.
Pour les carnets, ça me fait penser à un tome transitoire avec les petites enquêtes de Mao Mao qui rappelle un peu les premiers tomes.
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Oui, je n’ai pas osé citer le numéro de tome précis de peur de me planter, mais je crois que le tome 6 était aussi un peu dans cet aspect tome de transition. Forcement moins intense que les deux précédents, mais malgré tout vraiment bon !
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Je n’ai pas encore lu ces deux tomes mais ça ne tardera pas. Je suis par contre totalement d’accord pour dire que ces deux séries sont vraiment phares et des pépites dénichées par kioon, comme souvent chez eux.
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Clairement, ils ont un très beau catalogue, avec une vraie identité éditoriale à mes yeux. Et pour le coup ces deux séries représentent bien l’identité de la maison !
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Entièrement d’accord avec toi pour Frieren, on sens vraiment dans ce tome le fait de présenté plusieurs personnages plus âgée et « mature » qui on quelques choses à apprendre au plus jeune, que ce sois avec Sein ou les autres personnages plus âgée qui reste les mêmes mais on acquis de la maturité avec en vieillissant.
Et je vois que je ne suis pas le seul à avoir directement pensé au sessions de farm des JRPG avec la référence au quêtes absurde (style tuer X monstre, ou ramener tel item à tel personnage) présent dans ce tome xD.
Les carnets de l’apothicaire était plus tranquille comme tu le dit, mais j’ai bien aimer le fait qu’on remarque bien que nous et les personnages sont maintenant bien familiarisé par l’intérieure de la cours et des caractères des personne qui s’y trouve. Ils se font plus facilement confiance et savent ce que vaux mao-mao
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Oui, Frieren rappelle les JRPG par certains aspects, ce qui ne m’étonne pas trop, ça doit quand meme venir d’un moule commun tout ça.
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