J’avais particulièrement hâte de continuer l’aventure aux côtés de Percival dans Four Knights of the Apocalypse, après deux premiers tomes qui introduisaient de façon classique mais très efficace cette nouvelle aventure dans l’univers arthurien réinterprété par Nakaba Suzuki, après Seven Deadly Sins. Et si je découvre les deux séries en parallèle, mon enthousiasme est actuellement total face à cet univers de fantasy qui ne réinvente rien, mais s’approprie avec sérieux, application et sincérité un univers qui me plait tout particulièrement. Et par bonheur, ce troisième tome confirme tout le bien que je pense de cette nouvelle série.
Un grand merci à Pika pour l’envoi de ce volume.
Mon avis sur les deux premiers tomes
Petit rappel des faits, Four Knights of the Apocalypse est une nouvelle aventure dans l’univers de Seven Deadly Sins, qui possède des connexions réelles, mais compte tenu des 16 ans qui séparent les deux séries, peut être prise en toute autonomie. On retrouve cependant quelques visages connus dès ce troisième tome, mais c’est surtout les nouvelles figures qui sont ici intéressantes.
Je pense en particulier à Angharad, la jeune fille mise en avant sur la jaquette, dont le but est de devenir chevalier sacré, qui va rejoindre et compléter avantageusement notre groupe de héros, qui était jusqu’ici exclusivement masculin. Elle permet d’offrir une diversité bienvenue au cast de la série, un élément par ailleurs important à la fois dans le shonen d’action/aventure et dans les fresques de fantasy. Angharad qui est par ailleurs la femme dont Perceval est amoureux dans certaines versions de la légende Arthurienne (et pas que dans Kaamelott). Faut-il y voir un effet d’annonce ? Je l’ignore, mais j’apprécie personnellement les renvois que fait l’auteur aux personnages de la légende, qui donnent du grain à moudre en terme d’attentes et d’interprétation et qui, surtout, donnent simplement envie de se replonger dans ce mythe fondateur.
Au-delà de cette nouvelle venue, ce troisième tome est surtout l’occasion d’affiner les enjeux du récit, de rendre Ironside encore plus détestable qu’il ne l’était d’emblée (pour rappel, il est le père de Percival, qui a tenté de le tuer dans le premier chapitre), et de faire passer un cap à Percival en terme de puissance et de maitrise de sa magie. Les choses allant assez vite sur ce point, puisqu’au bout de 3 tomes, on constate déjà une sacré montée en puissance du héros.
Mais il y a également le rappel d’éléments de Seven Deadly Sins, comme des créatures qui évoquent clairement les démons de la première série, et un artefact qui renvoie aussi à l’œuvre originelle. De quoi créer encore une fois du lien, sans que cela soit indispensable puisque sans avoir lu la précédente série de l’auteur, on arrive sans peine à saisir les enjeux assez simples de ce volume.
Il n’y en a pas tellement plus à dire selon moi, si ce n’est que j’apprécie particulièrement le fait d’aborder un troisième tome de série, lorsque les deux premiers sont parus conjointement, car cela permet de confirmer qu’elle part sur de bons rails, ce qui est clairement le cas ici. Une des grandes forces de Suzuki reste son dessin et sa façon de découper les actions, toujours d’une grande clarté (il semblerait que ce soit son obsession à en croire ce qu’il dit dans l’interview du dernier numéro de AnimeLand en date). Avec parfois quelques belles astuces de mise en scène qui, à mes yeux, font la différence.
Encore une fois, l’expérience de l’auteur et son amour pour son univers et ses personnages font la différence pour moi. Si on est encore aux balbutiements d’une aventure qu’il promet longue, on est en droit d’être enthousiasmé par le soin apporté à l’ouvrage, pour peu qu’on n’ait rien contre les structures de récits classiques et les univers codifiés. Me concernant, je suis enchanté par l’expérience.
[…] avis sur les tomes précédents : Tomes 1&2 – Tome 3 […]
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