Atteindre le tome 10 est un petit cap pour une série fleuve. À ce stade, on connait déjà très bien l’univers et les personnages, et on a eu largement le temps de s’investir personnellement dans l’histoire, afin de créer un lien intime avec. C’est très clairement mon cas avec Iruma à l’école des Démons, une série dont je dis le plus grand bien depuis le premier tome, qui est une forme d’idéal de shonen fantastique sur fond scolaire, à même de toucher un très large public.
Les tomes 9 et 10 permettent de développer un nouvel arc encore une fois très réussi, sur lequel on va revenir, en évitant tout de même les grosses révélations, rassurez-vous !
Un grand merci à Nobi Nobi pour l’envoi de ces volumes.
Mon avis sur les tomes précédents : Tome 1 – Tome 2 –Tome 3 – Tome 4 – Tomes 5&6 – Tomes 7&8 –
Comme je l’ai dit en introduction, ces deux tomes développent un nouvel arc, où nos élèves (accompagnés de quelques adultes), vont profiter d’un moment de détente bien mérité dans un parc d’attraction, « Walter Park ». Mais la fête sera de courte durée puisque le parc cache également une grande prison souterraine, d’où les détenus vont s’évader pendant la visite de nos héros, quel triste hasard !
Ainsi, les deux volumes développent cet arc à la fois riche en humour et en action, permettant de maintenir le très bon équilibre dans les différents registres de la série. Un très beau numéro d’écriture, où les interactions bon enfant permettent d’étoffer encore plus les relations entre les personnages, tout en nous gratifiant de moments très amusants (je pense notamment à une scène avec Clara). Avant de partir dans quelque chose de plus sérieux avec des enjeux plus importants lorsque l’évasion commence.
On va ainsi avoir droit à de nombreux affrontements contre des créatures, alors qu’un certain détenu va s’imposer comme un personnage sans doute très important pour la suite du récit, qui s’annonce plus grave et riche en enjeux. Et dans l’action, de nombreux personnages sont beaucoup mis en avant, à l’image de Sabnock, qui gagne beaucoup en charisme, ou encore Balam, qui me plait beaucoup depuis qu’il a été introduit. Ainsi, globalement, ces péripéties permettent de donner davantage de chair aux différents personnages, dont Iruma et Amélie.
Car, il faut le dire, ces deux-là sont clairement la plus belle qualité de la série selon moi. J’aime beaucoup toutes les thématiques sur l’affirmation de soi que charrie Iruma. Lui qui a toujours été un enfant effacé, commence à comprendre l’importance d’affirmer son point de vue, ses envies et ses objectifs. Ce changement vient de ce nouveau cadre dans lequel il vit, et notamment du contact avec Amélie.
On sait depuis quelques temps que la jeune démone est amoureuse de Iruma, ou plutôt, elle a fini par en prendre conscience. Car en tant que lecteurs, c’est quelque chose qui apparait comme évident très très rapidement. Et je trouve la dynamique relationnelle entre les deux personnages particulièrement réussie, nous permettant d’avoir d’une part de très belles scènes entre les deux, et d’autre part, un message très positif compte tenu du fait qu’on sente bien que chacun apporte à l’autre. Je pense clairement que leur relation est un des cœurs thématiques et émotionnels de la série, et j’espère qu’elle continuera d’être aussi bien traitée.
En résultent donc deux excellents tomes, une fois de plus, pour une série que j’ai grand plaisir à retrouver tous les deux mois. C’est typiquement le genre de série qui mérite de continuer sur la durée, car elle a beaucoup à développer (il y a déjà 24 tomes parus au Japon, et il semblerait qu’on approche de la fin), et pour le moment, Osamu Nishi arrive à exploiter tous les éléments de son univers pour proposer une histoire prenante, aux très beaux messages, qui vaut vraiment le coup d’être lue à la fois par les enfants et les adultes, qui devraient tous passer un excellent moment devant.
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