Edens Zero T.16 et Fairy Tail 100 Years Quest T.9 – Mashimadosedeplaisir

Edens Tail

Vous m’en excuserez, mais je ressens de façon constante l’envie de parler de Mashima et de ses mangas, c’est ainsi, c’est un fait, c’est plus fort que moi. Je ne vous tiendrai évidemment pas rigueur de ne pas vouloir lire tout ce que j’écris à ce sujet (et plus généralement, de toute façon, vous faites comme vous l’entendez), mais moi, j’aime écrire sur l’auteur et ses mangas, tout comme j’aime les lire. Plus le temps passe, plus je finis par développer une Mashimaïte aigue qui devient une passion en elle-même, à côté de ma passion pour le manga. que ce soit en revenant vers les origines de l’auteur (Dieu qu’il a évolué), ou lire et relire en boucle Edens Zero, je me retrouve à accorder une part finalement importante de mon temps à cet auteur en particulier. 

Je pense qu’on a toutes et tous ce côté, avec nos chouchous, qui nous rendent quelque peu obsessionnels sur certains points. Et je sais très bien qu’il y a des petits jugements liés à ça avec Mashima, et pour le coup, j’essaie à ma façon de valoriser ce mangaka, qui se fait régulièrement défoncer pour des choses que je trouve personnellement rarement légitimes, en particulier concernant… le storytelling ! On y reviendra un jour (pas dans cet article, ou à peine), mais je pense que Mashima est un conteur de talent, et surtout, quelqu’un qui se questionne énormément sur ce qu’il fait, aussi bien dans le dessin (ce point est évident) et l’écriture. Cet aspect transparait parfois de façon évidente, et mériterait d’être traité un peu plus dans le détail pour une fois pour toute arrêter avec le « Mashima ne sait pas écrire ».

BREF ! C’est un peu long comme introduction pour simplement dire qu’on va aborder les derniers tomes en date de Fairy Tail 100 Years Quest et Edens Zero.

(Et au passage, un grand merci à Pika pour l’envoi de ces deux volumes)

Pour bien commencer, rendons encore une fois justice à Hiro Mashima, qui doit avoir un don d’ubiquité pour réussir à produire une série hebdomadaire toujours aussi travaillée, des storyboards et un scénario pour la suite de Fairy Tail, des designs pour Gate of Nightmares (également très travaillés), et surement plein d’autres trucs à côté. Il précise d’ailleurs dans la postface du tome 16 d’Edens Zero qu’il a prévu un très gros truc pour la suite de la série, qui lui a demandé d’embaucher pour mettre ça en place, et qu’il a actuellement quatre responsables avec qui il bosse pour ses différents projets. Un monstre de travail, qu’on apprécie ou non sa façon de faire.

Et c’est un point qui fait super plaisir quand, comme moi, on est fan de ce qu’il propose, car ça permet d’avoir toujours de quoi se mettre sous la dent. Si le jeu vidéo risque de ne pas sortir chez nous, et que de toute façon je ne joue pas sur smartphone, j’ai grand plaisir à regarder les designs qu’il fait, qui sentent le Mashima par tous les pores. RebeccaMais en attendant, on a quand même déjà droit à un tome d’Edens Zero tous les deux mois, et à du Fairy Tail 100 Years Quest à un bon rythme (sans parler d’éventuelles surprises qui pourraient arriver). J’espère d’ailleurs qu’un artbook d’Edens Zero arrivera prochainement car j’adore vraiment ses propositions esthétiques, que ce soit au sein du manga ou dans ses illustrations qu’il partage sur son compte twitter (genre celle à droite de Rebecca, que je trouve magnifique).

Et si j’évoque Rebecca, ce n’est pas anodin. Car me concernant, les personnages féminins de Mashima sont pour moi un des éléments importants dans la qualité de ses œuvres, et Rebecca est de très très très (très) loin ma préférée de Edens Zero, et pourrait, si l’auteur va au bout de ses idées dans l’écriture de celle-ci, devenir son plus beau personnage à mes yeux (oui, oui, devant Erza). Et dans ce tome 16, si elle n’est pas le plus mise en avant, elle reste égale à elle-même, belle (évidemment), mais surtout toujours aussi attachante et cool. Un point que j’aime en particulier chez elle vient de son regard émerveillé sur les mondes qu’elle découvre.

En faisant d’elle l’équivalent d’une youtubeuse, qui fait des vidéos dans les lieux qu’elle découvre, Mashima insiste bien sur ce caractère de véhicule de notre découverte du monde d’Edens Zero. Un monde par ailleurs riche en environnements et ambiances différentes, dans la grande tradition des œuvres d’aventure spatiales où les planètes visitées permettent tous les délires. Avec ici un petit plaisir à la 1001 nuits du plus bel effet, où l’esthétique très travaillée me fait personnellement voyager et rêver (et en plus, l’obsession de Mashima pour les fringues (et les petites tenues) fait vraiment du bien sur ce point, dans un genre où les auteurs semblent souvent préférer les tenues uniques pour les personnages).

Rebecca

Car le plaisir et le rêve sont finalement les éléments qui caractérisent le mieux la vision du manga de Mashima (en tout cas, tel que je l’interprète). Je le signale régulièrement, mais il a défini lui-même son style comme « pop », mais je pense qu’on va bien plus loin que simplement ça. S’il est dans une optique de pur divertissement, je pense qu’il fait partie de ces artistes qui abordent cette notion avec un sérieux total, afin de procurer aux lecteurs l’effet le plus fort possible en terme de plaisir pur. Le tout devenant vecteur de beaucoup d’émotions pour moi, car dans Edens Zero comme dans Fairy Tail, je me retrouve dans des univers qui m’enveloppent et dans lesquels je me sens particulièrement bien.

ShikiPour tout dire, j’ai même entamé une relecture d’Edens Zero depuis le premier tome (j’en ai relu 5), car Mashima met en place beaucoup de choses dans son récit et j’avais envie d’une part de remettre tout ça au frais dans mon esprit, mais surtout, après une phase où j’avais moins envie de lire des mangas, délaissant des titres empilés à lire, je suis finalement revenu vers Edens Zero, pour la simple et bonne raison que c’est spontanément ce que je voulais lire, plutôt que découvrir de la nouveauté.

Et je dois dire que, alors que je n’ai relu que la partie que je considérais comme la plus faible du manga (celle qui m’avait même fait abandonner dans un premier temps), je suis étonnamment conquis par le fait de redécouvrir les origines d’un univers qui me plait tout particulièrement, dans lequel je me sens vraiment bien. Ainsi, plus le temps et les tomes passent, plus je me dis qu’actuellement, Edens Zero est bel et bien le shonen à tendance aventure/action qui me plait et me parle le plus, devant Fire Force et Dr Stone que je considère comme des pépites, surement plus denses et plus originaux, mais avec lesquels j’ai une connexion émotionnelle finalement moindre.

Lucy et TaurusEt dans la même idée, il y a 100 Years Quest, la suite de Fairy Tail. J’en avais déjà parlé dans un article dédié, mais cette série me surprend vraiment beaucoup par la qualité de son récit, qui apporte vraiment quelque chose à l’histoire et l’univers. L’intrigue en elle-même est franchement agréable et bien sentie, développant en plus certaines idées mises en place dans la série mère (Brandish, Aquariums, Wendy et Eileen, Gajeel et Reby, etc…), et cela fonctionne vraiment très très bien quand on est un gros fan tel que moi.

Et si Ueda n’a pas un trait aussi précis que celui de Mashima, il reste franchement tout à fait à la hauteur compte tenu de la difficulté de marcher dans les pas d’un tel esthète. Mais surtout, c’est vraiment l’intrigue le moteur de cette suite, qui arrive à tenir en haleine par son écriture maline, et par des rappels et clins d’œil qui font, il faut le dire, très plaisir si on est fan. Ainsi, même si Mashima suit cette série de plus loin, on sent le même soucis de bien faire que dans tout ce que l’auteur entreprend, soucis totalement communicatif vis-à-vis de ses collègues, et qui me touche particulièrement.

Ainsi, comme je l’ai dit en introduction, cet article n’apporte peut-être pas grand chose à un discours global sur l’auteur et son travail, mais cela me fait toujours extrêmement plaisir de l’aborder, de partager quelques belles illustrations de l’auteur, ainsi qu’un sentiment personnel, surement un peu décousu, mais qui, je l’espère, arrive à retranscrire l’impact que les mangas de Mashima ont sur moi, d’un point de vue tout personnel. Ils ne bouleversent certainement pas mon rapport au monde, mais m’offrent un petit havre de rêve et d’émotions, qui fait beaucoup de bien compte tenu du monde dans lequel on vit.

Récemment, un youtuber a fait son petit malin en expliquant en quoi les fans d’isekai se complaisent dans leur vie pourrie (jugement ô combien bienveillant…) en rêvant par le biais de ce type de mangas/animes, mais ce serait oublier l’importance d’avoir des respirations dans nos vies, sans que celles-ci nous anesthésient pour autant. Personnellement, avoir des œuvres légères mais édifiantes telles que Edens Zero me semble très bien aussi, et peut-être ont elles finalement aussi des choses importantes à nous transmettre à leur façon. Car je reste convaincu que Mashima dit énormément dans ses mangas, et qu’il semble avoir plus à dire que jamais avec Edens Zero. Cela ne peut pas être du gout de tout le monde, mais ne pas arriver à faire ressortir du sens de ce manga ne veut pas dire qu’il est bête pour autant. Personnellement, quand je lis Edens Zero, je ressens et ressors beaucoup de choses, et en ça, c’est un des titres qui m’enthousiasment le plus actuellement.

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