Takehiko Inoue fait partie de ces mangakas qui sont des artistes complets. Brillant dessinateur maîtrisant parfaitement son médium (et d’autres moyens d’expressions), il dispose également d’une plume très puissante pour ce qui est de l’écriture, qui se manifeste particulièrement par une grande qualité concernant la caractérisation et l’évolution de ses personnages. C’est par exemple son travail sur Tomomi Nomiya dans Real que je retiens le plus du manga. Mais avant Nomiya et Miyamoto Musashi, il y a eu Hanamichi Sakuragi, qui représente déjà bien le talent d’écriture et la maturité impressionnante d’Inoue.
Ainsi, à l’occasion de la fin de la publication de la Star Edition de Slam Dunk chez Kana, je vous propose un retour sur Hanamichi Sakuragi (le génie), afin de voir en quoi ce personnage est marquant, et par quelles techniques d’écriture pointues Inoue arrive à le définir et le faire évoluer.
Qui est Sakuragi ?
Au cas où vous ne l’auriez pas compris, Hanamichi Sakuragi est donc le personnage principal du manga Slam Dunk. Nous le découvrons alors qu’il vient de se prendre son cinquantième râteau d’affilée au collège, établissant un record peu enviable dans son cercle d’ami. Il faut dire que ce grand gaillard aux allures de voyou n’est pas le plus avenant, et est en plus un peu crétin, deux éléments le caractérisant au début du manga… qui l’accompagneront jusqu’à la fin !
Il est d’emblée un personnage un peu ridicule, très drôle mais parfois malgré lui, et surtout, à mi-chemin entre l’archétype du héros de shonen sportif et celui de furyo. En effet, on retrouve la même dégaine qu’un jeune de furyo, avec la coupe banane, et le comportement agressif (il a le coup de boule facile). Mais dans le même temps, il semble avoir des prédispositions physiques assez exceptionnelles, en partie du fait de sa grande taille, sa force physique, et son endurance à toute épreuve. Cette double casquette épouse le ton général du récit, tout du moins au début.
Car comme souvent, le ton de l’histoire épouse l’évolution du personnage, abandonnant au fur et à mesure les aspects furyo pour ne presque plus jamais quitter le terrain. Une façon particulièrement intelligente et efficace de caractériser le personnage (et ses camarades) dans la pratique sportive. Mais ça, on le verra par la suite.
Un élément important également vient du fait que Sakuragi s’est lancé dans le basket non pas par intérêt pour ce sport, mais simplement pour plaire à sa camarade Haruko, fan du sport et obsédée, comme beaucoup de filles, par Rukawa, la star en devenir de la discipline. Ainsi, une idée intéressante vient de faire de Sakuragi quelqu’un qui ne s’intéresse pas au sport, souvent énervé par les exercices qu’il doit faire à l’entrainement, et qui va petit à petit changer de vision des choses sur ce point. Son rapport à Haruko est d’ailleurs un des éléments qui permettent de constater cette évolution.
Précisons également que Rukawa semble au début un archétype du mec sombre, taciturne et sérieux, qui plait beaucoup aux filles. Mais par bonheur, Inoue a eu l’idée d’en faire un mec tout aussi crétin que Sakuragi, si bien que les confrontations entre les deux seront assez savoureuses.
Quoi qu’il en soit, ce qu’il faut retenir, c’est que Sakuragi est présenté au début de l’histoire comme un gros crétin, sanguin et agressif, toujours à côté de la plaque, qui se convainc tout seul d’être un brillant basketteur, se surnommant « Sakuragi le basketteur » dans un premier temps, avant d’adopter le surnom définitif de « Sakuragi le génie ». L’évolution du personnage passera en partie par celle de son rapport au basket, mais aussi à ses camarades et au coach Anzai, surement le seul personnage qui a réussi à véritablement le comprendre.
Sakuragi le voyou
Durant les premiers tomes de la série, Sakuragi est plus ancré dans sa nature de voyou. Il se lance dans le basket pour plaire à Haruka, et n’est pas franchement intéressé par ce sport. Il est obsédé par le fait d’effectuer un slam dunk, car c’est le sommet de la classe dans ce sport, montrant que c’est vraiment le paraître et l’image qu’il peut renvoyer qui l’intéresse. Or, ce n’est clairement pas quelque chose qui lui est accessible à ce stade.
Il va donc devoir effectuer des entraînements de base pour maitriser le B.A.-BA du sport afin de servir un tant soit peu à quelque chose dans l’équipe. Il s’acquitte de sa mission en rechignant tout le temps, n’en voit pas l’intérêt et fait plutôt le guignol. Mais malgré tout, il fait ses exercices, bien qu’il ne sache pas ce que cela peut lui apporter, lui qui veut juste faire des dunk. Et, en bon voyou qu’il est, il a tendance à s’emporter vis-à-vis de ses camarades, que ce soit avec Rukawa son rival, ou le capitaine Akagi « le gorille ». Il est également très irrespectueux avec le coach Anzai.
Mais ce comportement totalement en décalage par rapport à celui de ses camarades n’est pas sans certains effets positifs, notamment lorsque dans le tome 7 (tome 5-6 de la Star Edition), il se retrouve aux prises avec Mitsui et la bande de voyous avec laquelle il traîne. Ce passage 100% furyo révèle un Sakuragi qu’on savait déjà bagarreur, mais surtout profondément juste vis-à-vis des autres. Ainsi, il protégera les joueurs de l’équipe face aux agresseurs et commencera déjà à se révéler hors du terrain comme quelqu’un sur qui on peut compter.
Cependant, il va devoir faire ses preuves sur le terrain pour mériter sa place dans le 5 majeur de Shohoku, pour cela, il va continuer à s’entraîner, et comprendra un peu mieux pourquoi il doit redoubler d’efforts. Mais on sent une évolution sensible dans les premiers tomes, alors que le capitaine du club de judo souhaite le recruter sans succès, ce dernier se considérant déjà comme un basketteur. Les débuts d’une évolution de son rapport au sport, qui ne va faire que s’accentuer.
Sakuragi le basketteur
En effet, alors qu’il se lance dans le basket dans l’espoir de plaire à Haruko, on va constater une évolution de son rapport à ce sport, qui va même entrainer une évolution du personnages, qui va faire de plus en plus d’efforts. Cela commence notamment lorsque la jeune fille lui apprend à marquer des « paniers de paysan », loin de la classe d’un slam dunk, mais autrement plus précis et efficace. Le symbole est intéressant, car lorsqu’il décidera d’appliquer cela en match, alors même qu’il a le champ libre pour dunker, on comprend qu’il commence petit à petit à délaisser son envie de se mettre en avant au profit de l’équipe, en s’assurant le panier.
De ce fait, et c’est plutôt évident compte tenu de la nature sportive de la série, Sakuragi va surtout évoluer dans l’action et dans la pratique du sport. Inoue a ce talent d’appuyer finalement assez peu sur la caractérisation globale des personnages. J’entends par là qu’il ne va pas s’étendre pendant de nombreux chapitres sur leur passé, au point même de ne pas exploiter un gros élément qu’il mettra en place en milieu de série concernant Sakuragi. Car très vite, la série opère une bascule en terme de ratio sport/vie quotidienne. Alors qu’au début, on a finalement assez peu de basket, ou en tout cas assez peu de matchs par rapport aux entrainements et aux moments de vie quotidienne, l’équilibre va s’inverser au fil du récit au point où la pratique sportive occupera la quasi-totalité des pages passé la moitié de la série.
De ce fait, et malgré le recours à quelques astuces d’écriture classiques comme les flash-backs, c’est vraiment sur le terrain qu’on appréciera l’évolution des personnages, et en particulier de Sakuragi. Si bien qu’il me semble pertinent de revenir match par match sur les éléments qui permettent de bel et bien constater un évolution chez le personnage.
Le match contre Kainan
J’ai déjà écrit un article sur la fin de ce match, qui est pour moi riche de sens. En effet, alors que Sakuragi n’a pas arrêté de s’améliorer et de prendre en importance au sein de l’équipe (tout en restant très inégal et peu fiable), il abandonne petit à petit l’esbroufe qui le caractérise pour viser l’efficacité, en témoignent ses lancers francs tirés d’une bien étrange façon, mais qui fonctionne. Il pense ainsi au basket et à l’équipe avant tout, si bien que la défaite et sa réaction seront lourdes de sens. En effet, Akagi va aller le voir pour le féliciter pour son match, et c’est là qu’on le verra pleurer, chose hautement symbolique.
Je me permets sur ce point de reprendre les mots que j’avais utilisé dans mon analyse de la séquence : Sakuragi est déçu et triste, mais cette tristesse est surtout le reflet de son investissement dans le match, et vient nous faire comprendre qu’il n’est plus le même personnage qu’au début du manga. Il est désormais un membre à part entière de l’équipe (on le comprend à la façon dont Akagi va le voir lui en particulier à la fin de la rencontre) et que le basket est réellement devenu une passion. Comme je l’ai dit précédemment, il ne joue plus pour impressionner Haruko, désormais le basket est devenu quelque chose qui le fait vibrer, et qui le touche au point de le faire pleurer.
C’est également après la défaire contre Kainan que Sakuragi va se couper les cheveux. Un détail tout bête mais qui en dit beaucoup sur l’évolution du personnage. En effet, le fait que sa coupe soit celle d’un voyou a été beaucoup mis en avant jusqu’à présent, et couper ses cheveux permet d’indiquer qu’il s’est assagi et souhaite rentrer dans le rang… Au moins en partie, à un ou deux coups de boule ou doigts dans les fesses (oui, oui…) près !
Quoi qu’il en soit, le match contre Kainan est clairement un moment de rupture pour le personnage, où il s’affirme comme un membre de l’équipe à part entière, et comme quelqu’un qui vibre pour ce sport, au point d’en pleurer après avoir perdu.
Le match contre Ryonan
Dans ce match, on a surtout l’occasion de constater une réelle amélioration dans la façon de jouer de Sakuragi, chose que l’on retrouve durant toute la série, et qui est quand même fondamental dans un manga sportif. Mais surtout, on voit qu’il a de plus en plus le basket dans le sang, chose que constate d’ailleurs le coach de Ryonan. Cet élément est très important puisque, on le verra au fil de l’article, Slam Dunk ne raconte rien d’autre que le début de l’histoire d’amour entre Sakuragi et le basket. De ce fait, c’est encore un cap important que passe le personnage.
Mais avant ça, un élément important de ce match est que Sakuragi va passer un long moment en duel avec un des joueurs de Ryonan, et se fera humilier, au point d’en trembler. C’est quelque chose de très important selon moi, qui me permet d’évoquer une chose centrale dans l’écriture de Sakuragi : sa ressemblance avec Inoue. L’auteur a en effet expliqué qu’il a besoin de créer une connexion forte dans son personnage, pour se projeter dedans et l’écrire avec authenticité (de même, son écriture est totalement « character driven », puisqu’il considère que les personnages passent avant l’intrigue).
Or, Inoue a expliqué qu’il détestait perdre, et je pense que ce n’est pas que en tant que basketteur amateur qu’il pense ça. De ce fait, faire la douloureuse expérience de la défaite personnelle est un passage important pour Sakuragi, qui doit réussir à trouver un moyen de dépasser ça pour être à la hauteur de son équipe. Je parle de défaite personnelle en opposition à une défaite de l’équipe, qui me semble moins impactant pour le personnage.
Quoi qu’il en soit, il arrive à trouver les armes pour reprendre le dessus le temps du match, proposant quelques actions impressionnantes pour se mettre au diapason de ses coéquipiers, afin de contribuer à offrir la victoire à l’équipe. Et Inoue a la très belle idée de proposer une scène qui répond à celle du match précédent, où cette fois-ci, c’est Sakuragi qui va voir Akagi en train de pleurer d’émotion.
Il n’empêche qu’après ce match, Sakuragi se remet un peu en question. Il a connu une grosse humiliation, qui va être confirmée lors d’un 1 contre 1 avec son rival Rukawa, qui va l’enterrer un peu plus. Suite à cela, il redescend un peu de son piédestal et comprend qu’il va devoir redoubler d’efforts. Il va donc suivre un programme d’entrainement personnalisé avec le coach Anzai, et y travaillera de façon particulièrement assidue. Un gros changement pour ce personnage présenté comme un flemmard pas très habitué à l’effort, et un élément important pour comprendre à quel point il prend la pratique au sérieux désormais. Et du sérieux, il va en falloir pour le tournoi interlycée qui arrive.
Le match contre Toyotoma
Ce match n’est pas celui qui permet la plus grande évolution de Sakuragi, il confirme plutôt certains traits de caractère du personnage, en créant une opposition avec un joueur de l’équipe adverse. Alors que Sakuragi est plutôt un voyou au sang chaud, qu’il a un comportement souvent irrespectueux, il reste fondamentalement un bon gars sur qui on peut compter, notamment dans les moments difficiles. Il est d’ailleurs celui qui a pris en charge Anzaï lors de son accident, élément sur lequel Inoue n’insiste pas, mais qui est pourtant riche de sens.
On confirme donc que Sakuragi est un peu l’inconnue dans les matchs, capable de fulgurances et d’erreurs de débutant (qu’il est, n’oublions pas que la série ne s’étend que sur quelques mois). Mais on constate encore et toujours une volonté sans faille, un joueur à l’esprit vif qui ne baisse jamais les bras. Et quelqu’un qui est toujours plus investi dans ce sport qui le fait toujours plus vibrer.
Le match est donc remporté par Shohoku, malgré quelques difficultés, permettant à la série d’entrer dans son climax avec le dernier affrontement, le plus disputé et le plus long de la série, contre le lycée technique de Sannoh. En tant que grand final, il est évidemment explosif et paroxystique, mais surtout, il est le moment où Sakuragi arrive au bout de son parcours de personnage.
Le match contre Sannoh
Ce dernier match de la série, en bon climax de l’histoire, est le plus compliqué et le plus disputé pour Shohoku. Celui où chaque joueur va devoir se dépasser et trouver les ressources qui lui permettront d’amener son équipe jusqu’à la victoire. Sakuragi sera comme toujours déterminant concernant l’issue du match, et arrivera donc au bout de son parcours en tant que personnage.
D’emblée, le match est mal engagé pour Shohoku, et les joueurs commencent tous à baisser les bras. Seul Anzai et Sakuragi croient encore en la possibilité de la victoire. On pourrait d’ailleurs voir dans cette foi du génie autoproclamé le signe d’une forme de naïveté qui confine à la bêtise, mais j’y vois plutôt une certaine pureté morale du personnage, qui le rapproche des autres protagonistes à la Inoue, en particulier Tomomi Nomiya de Real. Ainsi, Sakuragi est en début de match l’élément moteur de l’équipe, car c’est parce que lui n’a pas baissé les bras que l’équipe est en mesure de remonter au score.
Ainsi, il s’impose comme un élément fondamental de l’équipe, qui ne peut plus faire sans lui. Il démontre là des capacités de meneur d’hommes, ces mêmes capacités qu’Inoue possède puisqu’il était capitaine de son équipe de basket malgré sa faible carrure, et il est également le chef de toute une équipe d’assistants en tant que mangaka.
De ce fait, durant les nombreux tomes que dure ce dernier match, Inoue s’évertue à montrer l’évolution formidable de Sakuragi, qui est passé de grand dadais souvent moqué à maillon indispensable de l’équipe. Pour cela, il insiste beaucoup sur le regard des autres joueurs et du public, notamment celui d’Akagi, qui lors de moments clés du match se rend compte d’à quel point il est devenu essentiel, se rappelant les mots de sa sœur qui voyait en lui le sauveur de l’équipe.
On insiste de façon constante sur le fait que ce sport coule désormais dans les veines de Sakuragi, qui n’est plus capable de penser à autre chose, au point de se blesser au dos après une mauvaise chute qui aura permit à l’équipe de conserver une possession importante. Il mettra ainsi de côté certains éléments qui le caractérisaient, tout d’abord son obsession pour Haruko, puisqu’il fera une déclaration d’amour non pas pour elle, mais pour le basket, expliquant que cette fois-ci, c’est un amour sincère.
Il mettra également de côté pour de bon son ego, acceptant de jouer en duo avec Rukawa, qui lui fera la passe décisive pour marquer le panier de la victoire, alors qu’il s’est mis dans la position de shoot optimale pour lui. Ce faisant, c’est en fonctionnant en équipe qu’ils décrocheront la victoire tant espérée, et que Rukawa et Sakuragi deviendront enfin des coéquipiers dignes de ce nom.
Tout ceci permet de confirmer que le personnage est arrivé au bout de son parcours. Il est passé du fanfaron flemmard et agressif à un véritable joueur de basket, qui brûle d’amour pour ce sport qui est désormais ce qui le fait avancer dans la vie. Après cette victoire, toute l’équipe est sur les rotules, Sakuragi est blessé au dos, et l’équipe se prend logiquement une dérouillée face à leurs adversaires suivants dans le tournoi. Un match que l’on ne verra même pas, car il n’apporterait rien au récit.
Le match contre Sannoh a permit à toute l’équipe d’arriver au bout de son parcours, et à Sakuragi de se découvrir lui-même en découvrant ce qui le fait vibrer. De ce fait, il n’y avait plus rien à raconter. On le quitte alors qu’il est en convalescence, en train de lire une lettre d’Haruko, accompagné de Rukawa qui continue de s’entraîner. Alors qu’il doit faire de la rééducation, il nous quitte avec la promesse de revenir au plus vite au basket dont il est fou amoureux, car il est un génie.
En conclusion, le rapport intime d’Inoue à Sakuragi
C’est quelque chose que je ressentais à la lecture, et qui a été confirmé par le visionnage d’un documentaire dédié à Inoue et son travail sur Vagabond diffusé par la NKH, le mangaka se projette énormément dans ses personnages, ce qui est la clé qui leur confère une telle densité et authenticité dans l’écriture.
Il explique en effet avoir besoin de créer une connexion avec ses personnages afin de pouvoir les développer de façon intéressante et cohérente. Il confirme notamment avoir mis beaucoup de lui dans le personnage de Sakuragi, ce qui se ressent fortement. On pourrait jouer au jeu des correspondances entre les deux, que ce soit dans le fait qu’Inoue soit aussi mordu de basket, ou que les deux ne supportent pas la défaite.
Mais surtout, je pense que le rapport intime entre les deux vient de la façon de mettre en images ce rapport très fort à une passion, qui devient le moyen par lequel chacun se réalise. Et je pense que c’est de là que vient la force émotionnelle et l’universalité du personnage de Sakuragi (et de Slam Dunk par extension). Au final, le manga ne raconte rien de plus que comment un adolescent arrive à trouver sa voie en se découvrant une passion. Comment, alors qu’il se lance sans vraiment s’y intéresser dans une activité, va totalement s’y abandonner et se réaliser et mûrir grâce à celle-ci.
Et au final, Sakuragi et Inoue nous disent simplement qu’il faut trouver ce qui nous fait vibrer dans la vie, et nous y accrocher, car c’est cela qui nous motivera, nous fera avancer, et nous rendra heureux.
Un article très intéressant qui montre parfaitement l’évolution de Sakuragi et la qualité de l’écriture nous permettant aussi par quelques détails de mettre en avant cette évolution. On se rejoint sur pas mal de point et j’apprends comme souvent pas mal de choses (il faut que j’aille visionner le documentaire!!). Sakuragi le génie m’aura fait vibrer et quelle tristesse que tout cela soit déjà terminé!
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Dis toi qu’au moins tu vas pouvoir passer à Tomomi Nomiya dans Real, que j’ai trouvé encore plus bouleversant !
Il passe de mec qui chie dans la cour du lycée (authentique) à un homme qui se remet en question et essaie d’avancer comme il peut. Tu verras, il est formidable !
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Ca promet ! Après Sakuragi il passe du mec qui baisse le froc d’Akagi pendant un duel de basket à celui qui fout un doigt dans le cul en plein match à l’entraineur de l’équipe adverse, l’évolution est finalement pas si flagrante 😀
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J’ai préféré passer sous silence ces moments qui peuvent remettre en cause la pertinence de mon analyse 😅
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[…] Alors que la série était déjà haute dans mon classement au fil de ma découverte de la Star Edition, c’est en concluant avec sa fin formidable (voir article ICI) que Slam Dunk entre définitivement au panthéon des mangas qui m’ont le plus bouleversé. Et ce faisant, Takehiko Inoue est surement devenu le mangaka dont le style me parle le plus, au point où il se paye le luxe d’avoir deux séries sur le podium (sur ses 3 disponibles en France). Mon affect très fort pour son œuvre vient en partie de l’esthétique de l’auteur, absolument prodigieuse à mes yeux (et qui n’a fait que s’améliorer dans cette série), mais aussi à un travail d’écriture des personnages d’une grande profondeur et d’une grande authenticité, conférant une tonalité émotionnelle et réflexive très forte à ses titres. Sakuragi en est d’ailleurs le parfait représentant, comme j’ai tenté de l’expliquer dans cet article. […]
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