Si je doute sérieusement de la possibilité de la fiction d’avoir un impact positif sur notre construction identitaire, c’est bien parce qu’il reste un doute que, dans le doute (oui, ça fait beaucoup), il vaut mieux proposer des valeurs positives dans les histoires, en particulier quand celles-ci s’adressent au jeune public. Iruma à l’école des démons, avec son pitch à la Harry Potter l’a parfaitement compris, et si à chaque volume c’est un plaisir renouvelé de retrouver toute cette bande, ces tomes 7 et 8 représentent bien le côté positif de ce genre d’histoire, dans lesquelles il est si facile de se projeter.
Je remercie Nobi Nobi pour l’envoi de ces deux volumes.
Mon avis sur les tomes précédents : Tome 1 – Tome 2 –Tome 3 – Tome 4 – Tomes 5&6 –
Avant de commencer, je tiens à dire que l’expérience d’Iruma dans mon entourage est ultra positive. Un ami cherchais des mangas pour ses enfants, je lui ai recommandé la série, et ils sont accros (7 et 10 ans), une collègue un peu plus jeune que moi emprunte chaque tome au travail, et elle a également converti son père. En bref, on est réellement face à un cas d’univers ultra fédérateur, en mesure de parler à toutes les générations. Ça sonne comme un slogan publicitaire périmé, mais c’est vrai. Et pourtant, j’ai le sentiment qu’on en parle finalement assez peu, et ça m’attriste, tant j’aime la série depuis son commencement.
Son ambiance scolaire à la Harry Potter me plait tout particulièrement et me rappelle ce qui m’a particulièrement plu dans les aventures du petit sorcier. Ne gardant pas un très bon souvenir de l’école, j’apprécie ces œuvres qui en offrent une vision positive, où les personnages grandissent au fil des volumes. Si Harry Potter représente un modèle idéal d’un point de vue narratif, je trouve qu’Iruma a de très beaux arguments à faire valoir.
Je trouve que ces deux tomes notamment continuent à étoffer intelligemment l’univers et ses personnages, en présentant de nouveaux tout en développant davantage ceux déjà connus, créant des interactions réussies entre eux. Clairement, le personnage d’Amélie reste à mes yeux le plus gros atout de la série, mais dans l’ensemble, ils profitent tous de très bons développements.
Et évidemment, le plus densément écrit reste Iruma, le personnage principal. Il charrie toute la richesse thématique et les valeurs positives de la série. Que ce soit dans le tome 7 où il passe en mode « Dark-Iruma », mettant en exergue toute la bonté du personnage en temps normal, ou dans le tome 8 où il doit réviser ardemment, il évolue au sein de cette école pour notre plus grand plaisir. Le mangaka développe des valeurs très saines et positives autour de son personnage, montrant en quoi sa gentillesse lui a permit d’être soutenu par ses camarades, ou également comment ses efforts payent.
C’est tout bête, mais ce sont des choses auxquelles j’attache beaucoup d’importance dans la fiction à destination d’un lectorat assez jeune. Comme je l’ai dit en introduction, je doute fortement du fait que ça puisse avoir un impact, mais comme justement je n’en suis pas certain, j’estime qu’il faut faire en sorte de proposer des valeurs positives. Et en plus de celles déjà évoquées, je trouve qu’il y a un très beau discours autour de l’acceptation de soi qui passe par le personnage d’Iruma, et qui personnellement me touche.
Et si on y ajoute les petites touches d’humour qui passent toujours très bien, les nombreuses péripéties et les interactions très réussies entre personnages, il en résulte deux tomes toujours très réussis. Il y a même une petite touche de romance qui commence à poindre, exactement comme dans Harry Potter finalement, très agréablement intégrée à l’ensemble, sans jamais avoir l’air forcée. Et c’est certainement un des éléments qui rend toute la série si agréable à suivre. Au-delà de son postulat fantastique, il y a un vrai côté tranche de vie scolaire qui fonctionne parfaitement, avec des personnages qui évoluent et ont des problématiques adolescentes normales, quand bien même il s’agit de démons.
Finalement, tout ceci est à l’image du récit dans sa globalité, extrêmement équilibré et très soigné. Si on a depuis un moment pris nos marques, et que l’on est moins surpris par les personnages ou les événements qui se produisent, c’est toujours un plaisir renouvelé de retrouver cet univers et le petit monde qui le peuple. Et c’est en ça qu’on reconnait selon moi les très bonnes séries, par leur capacité à nous offrir un monde dans lequel on a toujours plaisir à revenir, tome après tome. Sur ce point, Iruma à l’école des démons fait clairement partie des titres les plus plaisants à retrouver pour moi.
Je suis d’accord avec toi, lisez Iruma (et Harry Potter aussi)
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Oui, tant qu’à faire, autant lire les deux, je confirme !
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Notons que bien avant le succès d’« Harry Potter », il existait un autre cycle de fantasy britannique ayant une pour cadre une école de sorcellerie.
Il s’agit d’« Amandine Malabul » de Jill Murphy, dont la parution originale s’est étendue de 1974 à 2018.
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Je ne connaissais pas du tout, mais après quelques recherches, je dois avouer que je suis bien curieux !
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Comme je te l’ai déjà dit, Iruma est aussi un coup de cœur. C’est toujours un très chouette moment que je lis un des tomes et c’est avec grand plaisir que j’attends chaque nouveau tome 😁
Encore merci pour la découverte
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J’en suis ravi, si ça te permet toi aussi de découvrir le plaisir de suivre Irumace la grimace dans ses aventures !
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