Mon avis sur… Fire Force T.18 & 19 d’Atsushi Ohkubo

Fire Force 18 19

Lorsque j’écris sur les tomes d’une série au fur et à mesure, j’essaie de m’adresser à tout le monde, et en particulier aux gens qui m’ont pas encore sauté le pas. Car je pense qu’après un certain nombre de tomes, il n’est pas franchement utile de tenter de convaincre les gens qui lisent déjà la série en question. Cependant, il y a toujours des gens qui se questionnent, n’osent pas forcément y aller, même (et surtout ?) quand une série a déjà pas mal de bouteille. Dans le cas de Fire Force, j’ai le sentiment que ce titre a un petit noyau dur de fans, qui en parlent pas mal et l’apprécient à sa juste valeur. Mais dans le même temps, j’ai le sentiment qu’on n’en parle pas assez, et que davantage de monde pourrait vraiment apprécier cette série qui a énormément à offrir.

De ce fait, même si je vais en effet faire le point sur l’évolution de la série dans ces deux volumes, sans le moindre spoil, je profite surtout de cet article pour tenter une fois de plus de donner envie aux gens qui ne lisent pas encore Fire Force, qui est pour moi un des meilleurs nekketsu en cours aux côtés de Dr Stone et Edens Zero (j’insiste sur le fait que c’est un avis tout personnel).


Un très grand merci à Kana pour l’envoi du tome 19.

Je vous invite aussi à lire mon article présentant en détails la série ICI, sans rien spoiler, afin de voir quels sont les très gros points forts du titre.


Retour rapide en arrière avant d’aborder ces deux tomes en particulier. Fire Force est pour moi une excellente surprise depuis que j’ai débuté la série. Alors que j’avais le sentiment d’un ras-le-bol du genre nekketsu, qui me semblait surexploiter les mêmes ficèles sans trop de subtilité, je me suis rendu compte en me mettant dans quelques séries, que c’était finalement une exploitation malhabile de la recette qui me dérangeait, qui avait souvent le même défaut : des carences évidentes en écriture.

Or, Fire Force a croisé mon chemin, et cette série a l’énorme qualité d’être à la fois très chargée narrativement, dans le sens où l’univers et l’intrigue sont particulièrement denses, mais aussi très riche symboliquement. Deux éléments qui, se développant de concert, rendent le titre absolument passionnant depuis le début, tout en conservant les codes classiques du genre, que ce soit dans l’écriture des personnages en règle générale, ou dans la structure du récit, qui reste assez codifiée. Cela n’empêche en rien le titre de se démarquer, à la fois via de très belles qualités esthétiques, mais aussi et surtout par une écriture que je n’ai jamais pris en défaut en 19 tomes, et qui sait conserver un haut niveau d’exigence narrative, tout en restant fluide et limpide, afin de rester accessible et divertissant.

Un tour de force qu’on ne trouve finalement pas si souvent, et qui est la marque des nekketsu qui ont quelque chose en plus selon moi. J’ai plusieurs fois comparé Fire Force à Fullmetal Alchemist car je trouve qu’il y a un certain nombre de points d’accroche entre les deux, de similitudes dans la construction de l’intrigue, dans les thématiques abordées, dans la profondeur, et même dans certains passages qui semblent se répondre étrangement. De là à dire que Ohkubo fait des clins d’œil volontaires, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai cependant pas, n’étant pas dans la tête de l’auteur.

Quoi qu’il en soit, on aurait pu trouver pire comme modèle de comparaison, et surtout… Je trouve Fire Force beaucoup plus maitrisé que FMA, tout du moins pour ce qui est de la version manga. L’expérience acquise par le mangaka sur ses précédentes séries au long cours parlent pour lui, et on sent vraiment qu’il est en pleine possession de ses moyens. J’en viens même à me demander pourquoi la série, qui semble avoir tout pour elle, n’est pas au top du monde du shonen actuel. Et la seule explication qui me vienne à l’esprit est qu’il n’est pas dans le Weekly Shonen Jump, magazine par lequel une grosse partie du lectorat français semble jurer. C’est une simple supposition, mais le fait est que je trouve que Fire Force n’a pas toutes les scories que je trouve chez ses concurrents.

De ce fait, il me semble évident que le manga pourrait toucher un public plus large encore, tant il a à offrir, et tant il sait se faire surprenant par certaines audaces, autant dans le fond que dans la forme, et par son souci du détail et du travail bien fait. Comme quoi, même en restant dans une certaine forme de classicisme, on peut aller très loin et faire une grande œuvre. Même si sur ce dernier point, je réserverai mon jugement tant que la série ne sera pas finie, bien que pour l’heure, je ne vois pas ce qui pourrait l’empêcher de devenir marquante avec les années.

Ceci étant dit, qu’en est-il des tomes 18 et 19 ? Hé bien ils sont dans la droite lignée de ce que la série propose depuis le début. On est dans deux tomes dédiés à l’action, où une opération de grande envergure va laisser du monde sur le carreau. Certains vont se révéler, d’autres font prendre cher, mais dans tous les cas, l’action est de haute volée, et n’oublie pas de faire avancer l’intrigue. Une intrigue toujours pleine de mystères qui ne demandent qu’à se dévoiler au compte goutte, et c’est bien un des points sur lesquels Ohkubo excelle le plus.

Jamais l’action ne semble arriver de façon gratuite, et est toujours connectée au récit, et elle permet de faire avancer les personnages, les bons comme les antagonistes. Ici, nous avons notre chère Maki qui va prendre de l’ampleur, et j’en suis ravi. Le personnage correspondant à l’archétype de la femme forte, mais également très jolie, comme je les aime tout particulièrement (oui, comme une certaine Erza d’un autre manga bien connu).

Zombies

Mais surtout, Ohkubo maitrise vraiment le mélange des genres, et n’hésite pas à utiliser une esthétique qu’on n’aurait pas imaginé, notamment un passage faisant clairement penser à du cinéma de zombie. Un élément qui peut sembler un détail mais qui fait mouche en terme d’ambiance, et permet des petites surprises qui cassent un peu l’aspect codifié du genre nekketsu. C’est quelque chose auquel je suis personnellement très sensible, et le mangaka fait ça avec beaucoup de talent.

En résultent deux tomes vraiment excellents, où l’action aura de réelles conséquences, que ce soit pour certains personnages en particulier, ou pour l’avancée globale de l’intrigue, Shinra et ses camarades glanant de nouveaux éléments de compréhension de ce monde et ses enjeux si complexes. Le tout avec la promesse d’une montée en puissance des héros, y compris Tamaki, qui reste encore le point faible du titre. En tant que personnage pour le moment 100% comique et fanservice assumé, j’ai du mal à franchement l’apprécier, mais j’ai le sentiment que l’auteur nous réserve aussi des surprises la concernant, afin de nous prendre à revers comme il semble aimer le faire. On attendra donc avec grande curiosité la suite des événements !

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3 commentaires

      • Evidemment que vais continuer,je ne suis pas du genre à abandonner des mangas.
        Juste j’ai rattrapé une œuvre longue avec Vinland Saga. Je vais rattraper une courte avec Deep Sea Aquarium Magmell.
        Et après on verra 🤷🏻‍♂️

        Aimé par 2 personnes

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