Il est temps de remettre ma casquette d’Apprenti Coquinou, afin de vous parler aujourd’hui de la dernière incursion de Niho Niba dans le genre du hentai qu’on aime tous bien lire une fois que les enfants sont au lit, histoire de se mettre dans un mood agréable parce que c’est toujours plaisant de voir des personnes adultes faire des coquineries ! En tout cas, moi j’aime vraiment bien aller voir régulièrement du côté du hentai, pour avoir ma petite dose.
Et en l’occurrence, nous avons aujourd’hui un ouvrage de choix avec Sensations de Seishin Izayoi, dont l’esthétique m’a d’emblée parlé lorsque j’ai vu les quelques planches partagées par l’éditeur lors de son annonce. Je remercie au passage Niho Niba pour l’envoi de ce titre.
Mais Sensations c’est quoi ? Il s’agit tout simplement d’un one shot racontant plusieurs histoires courtes (voire très courtes), avec une certaine diversité dans les situations et les femmes mises en scène (car il faut le dire, les hommes dépassent rarement le cadre de leur pénis dans ce volume, ce qui n’est pas forcément un souci en soi). L’objet est comme toujours somptueux avec Niho Niba, et même au-dessus de la moyenne. Le format est plus grand que d’habitude, le même que celui de Master Piece, avec une impression au top mettant parfaitement en valeur le trait somptueux de Izayoi, qui est, on le verra, la grosse qualité du titre. Et cette qualité éditoriale justifie selon moi le tarif de 19,99 €, soit un poil plus élevé que les hentai habituels de l’éditeur. Mais de quoi tout ça nous parle ?
Sensations, c’est un recueil varié dédié aux fans de femmes matures, où l’on se prend au plaisir de soumettre et de se laisse soumettre.
Ici, la vedette est Chikako, une jeune cadre trentenaire aux charmes épanouis, qui va rapidement céder au plaisir d’un de ses clients… après lavoir accompagnée sur une cinquantaine de pages, vous aurez tout loisir de découvrir le charme de la gent féminine, de la jeune idol à l’hôtesse l’air !
Le résumé indique un peu le menu, et ce qui m’intéresse dans ce titre. Même si le terme de « femmes matures » me semble un peu exagéré, déjà parce que la femme la plus âgée a dans les 35 ans (soit à peine plus que moi, qui me considère encore comme relativement jeune, quand même !), on peut quand même apprécier le fait que les histoires concernent toutes des personnes adultes, et parfois plus adultes que le début de vingtaine qu’on a habituellement (même si certaines femmes ont l’air assez jeunes).
Et c’est une des grosses qualités du titre, le trait de l’auteur mettant en valeur cet aspect « adulte », proposant une esthétique bien plus réaliste que celle à laquelle je suis habitué avec le hentai. Pour le dire simplement, nous avons un défilé de femmes somptueuses, qui répondent à un certain fantasme de femmes actives, qui fonctionne parfaitement, à commencer par Zaizen Chikako, la responsable des ventes en combo tailleur + lunettes qui a droit à la couverture.
Et puisqu’on en est là, autant énumérer les différentes femmes qui seront au cœur du recueil, ou plutôt leur fonction, qui contribue à la diversité, quand bien même on trouve beaucoup de fantasmes très conventionnels, puisqu’on aura droit à une infirmière, une secrétaire, une prof de fitness, une présentatrice de télé, une aubergiste, une idole, une prof d’anglais, une jeune mariée et une « race queen »… L’intérêt étant qu’en dehors de la jeune mariée, il ne s’agit que de femmes actives, dont une certaine maturité physique est soulignée par le dessin.
Cela donne clairement un côté catalogue empreint d’une certaine forme de sexisme, qui n’est pas franchement étonnant compte tenu de la nature de l’oeuvre en question. La pornographie n’étant pas franchement l’endroit où la femme sera le mieux considéré. Personnellement, compte tenu de la nature de pur divertissement de ce genre d’ouvrage, j’évite de trop plaquer des considérations d’ordre éthique dessus, et j’arrive à passer outre cet aspect.
La diversité des personnages et des situations est donc la principale force du récit, même si on peut, comme souvent, déplorer l’omniprésence des très grosses poitrines, puisque seulement une des femmes a des seins seulement « gros ».
Il n’empêche que le trait de l’auteur, particulièrement somptueux et bien plus réaliste que la moyenne, arrive à faire oublier cet aspect et met particulièrement en valeur la beauté des femmes représentées. Encore une fois, les personnages masculins font plus office de présence nécessaire pour les séquences sexuelles, via leur pénis qu’on voit bien plus que leurs visages.
Précisons d’ailleurs que dans plusieurs histoires, les organes génitaux aussi bien masculins que féminins sont censurés, dans le sens où l’on voit une silhouette blanche sans le moindre détail. Un choix étonnant, d’autant plus qu’on lit ce genre d’ouvrage pour « tout » voir. Mais cela ne gène pas outre mesure et on a clairement notre lot de coquinerie pour ressentir les fameuses Sensations qui donnent au recueil son titre.
Enfin, pour ce qui est du rapport au sexe présenté, si on a quelques histoires qui flirtent avec les limites du consentement à base de femme qui n’est pas trop d’accord mais en fait si, il n’y a pas de fantasme de viol et c’est tant mieux. On a même quelques histoires qui m’ont bien plu, même si l’élément récurrent est la rapidité de la mise en place de chaque intrigue.
Car si souvent, je trouve les chapitres de hentai un peu longs, ici, l’auteur va droit au but. Il ne perd pas de temps en longue mise en place et à chaque chapitre, il ne faut que quelques pages, deux ou trois maximum, pour déclencher les hostilités. On y gagne clairement en efficacité narrative, même si j’aurai aimé que certaines situations soient davantage exploitées. Cependant, je notes que pour une fois, les rapports semblent d’une durée normale et on a pas droit à 5 orgasmes par rapport avec des hectolitres de fluide. Sur ce point, même si on est encore loin d’un rapport proche de la réalité vis-à-vis du sexe, on fait clairement un pas vers une représentation plus réaliste, ce qui me plait bien !
Quoi qu’il en soit, arrivé en fin de volume, on en redemande, ce qui est plutôt bon signe, et je ne serai clairement pas contre lire d’autres titres de ce mangaka tant son esthétique m’a plu. En résulte donc un très bon recueil, dont les qualités principales sont le trait de l’auteur et les nombreuses femmes présentées. Les fantasmes représentés restent classiques et plutôt soft, ce qui est une qualité à mes yeux. Et si les choses vont un peu vite, on a quand même clairement de quoi se faire plaisir, et ça reste l’essentiel.
Pas vraiment pour moi, mais ton avis me permet d’avoir une image peut-être un peu moins glauque du genre sur lequel j’avoue avoir certains a priori….
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Après, je vais être honnête, je lis des titres relativement soft dans le genre, et il y a quand même régulièrement des fantasmes de domination, de consentement assez trouble voire parfois de viol qui ne sont pas franchement de mon goût.
Ce titre là a au moins le mérite d’être moins dans l’excès que la plupart en terme de représentations. Je dirai presque que c’est plus réaliste.
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