Ma Mangathèque Idéale #12 : Pluto de Naoki Urasawa

Pluto

Naoki Urasawa est un mangaka à part pour moi. Lorsqu’il s’agit de la question des auteurs dans le domaine du manga, on aime souvent à distinguer les auteur d’un seul manga (ou plutôt d’un seul succès) de ceux dont l’œuvre est plus riche. Les exemples ne manquent pas d’auteurs qui n’ont pas réussi ou eu envie de confirmer après un succès, alors qu’au contraire, d’autres aiment créer une grande œuvre composée de plusieurs titres importants, éventuellement avec une continuité esthétique ou thématique.

Pourquoi j’évoque cet élément ? Tout simplement car pour moi, lorsque l’on parle de mangaka qui développe une œuvre riche de plusieurs titres majeurs, le premier nom qui me vient à l’esprit est Naoki Urasawa (et le second serait peut-être Jiro Taniguchi). En effet, ce mangaka a réussi au fil des années à proposer des séries, parfois assez longues, toujours passionnantes, quand bien même on a notre préférence.

Me concernant, c’est avec Pluto que j’ai découvert Urasawa, et à l’époque j’ignorai totalement qui était cette personne, et j’étais simplement allé vers le manga car il promettait une version adulte d’Astro Boy (que je ne connaissais que de nom par ailleurs). Mais bien vite, je suis tombé amoureux du style de l’auteur et depuis, je rattrape à mon rythme mon retard dans ses œuvres afin d’en saisir toute l’ampleur. Et après lecture de Monster, Happy !, Mujirushi et Billy Bat, je peux déjà dire qu’il est mon mangaka préféré.

Tout ça pour dire que lire une série d’Urasawa est toujours quelque chose de spécial pour moi, Pluto étant aussi une lecture toute particulière pour moi, et un chef d’œuvre de plus dans la bibliographie du mangaka, comme nous allons le voir.

Un projet original pour Urasawa

Pluto est vraiment une œuvre à part dans la carrière d’Urasawa. Certes, de prime abord on est face à un manga dans le plus pur style de l’auteur, quand bien même la série est plus courte que ce à quoi il nous a habitués. Mais le travail sur la mise en scène, les personnages et le suspense sont assez proches de ce qui fait son style.

Pourtant, il s’agit bien d’un projet très original, puisqu’il s’agit d’une relecture d’une histoire d’Astro Boy (Le Robot le plus fort du monde), lancée pour l’anniversaire du personnage dans la diégèse de l’œuvre (Astro a été créé en 2003 par le professeur Tenma), prépubliée à partir de septembre 2003 jusqu’en 2009 dans la revue Big Comic Original de l’éditeur Shogakukan.  En France, la série est éditée par Kana en 8 volumes, et l’éditeur a même proposé un coffret de l’intégrale.

Coffret Pluto

Il faut savoir que ce n’est pas la première ni la dernière fois que Tezuka est réadapté, que ce soit Astro Boy avec la série actuellement en cours Atom the Beginning, mais Black Jack, Dororo ou encore Ayako ont aussi connu des réinterprétations postérieures. Mais pour Pluto, il s’agit d’un projet très particulier, puisqu’écrit par l’auteur qui s’est passionné pour le manga après avoir découvert Astro Boy à 4 ans et supervisé par le fils de Tezuka.

Et Urasawa s’est totalement approprié le projet, faisant de cette série une œuvre qui porte totalement sa marque, réaliste, sombre et dense, comme nous allons le voir.

Résumé de la série

Dans un univers futuriste, les humains et les robots cohabitent, et la ressemblance de ces derniers avec les hommes est telle qu’il devient compliqué de les distinguer. Ils se marient, ont une famille, un travail, et mangent comme les humains. À force de les regarder et les imiter, ils semblent en partager de plus en plus de traits au point où des émotions ont l’air de se développer chez eux, qui pourraient entrer en contradiction avec les lois de la robotique.

C’est dans ce cadre que l’on va rencontrer et suivre l’inspecteur Gesicht d’Europol, le personnage principal du récit, chargé d’enquêter sur l’assassinat des robots les plus puissants de la Terre (dont Astro et lui-même font partie), mais également d’humains qui militaient pour la cause des robots. Au-delà du fait qu’ils soient les robots les plus puissants du monde, considérés comme des armes de destruction massive, ces sept personnages ont tous participé à la 39e Guerre d’Asie.

Cette enquête sera l’occasion de rencontrer les différents robots les plus puissants du monde, leurs créateurs et l’univers global de la série, ainsi que l’antagoniste Pluto. Les questions principales que l’on va se poser durant la série seront bien entendu qui est ce Pluto, et pourquoi il tue les robots les plus puissants ?

Mais dans la grande tradition des histoires à la Urasawa, malgré la faible durée de la série, nous aurons un certain nombre de personnages secondaires qui vont aller et venir dans l’histoire afin d’enrichir l’intrigue, l’univers, les questionnements et le message d’Urasawa.

Un récit dans la grande tradition des histoires de robots

J’adore les histoires de robots, et ce quel que soit le média. Non pas que les questions d’intelligence artificielle, de technologie ou autre me passionnent, mais j’aime les interrogations sur l’humanité que ce genre d’histoire permettent de poser. Un autre élément qui me plaît particulièrement vient du fait que les histoires de robots sont très codifiées, obéissant quasi-systématiquement (même si c’est parfois implicite) aux fameuses lois de la robotique mises en place par Asimov. Pour rappel, les trois lois sont celles-ci :

  1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger ;
  2. Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi ;
  3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.

Même si elles ne sont pas édictées clairement dans Pluto, on comprend bien qu’elles ont cours dans le récit, et on nous rappelle plusieurs fois qu’il est théoriquement impossible qu’un robot fasse du mal à un être humain.

Les robots ont-ils des émotions ?

Dans Pluto, peut-être parce que le récit est court, Urasawa part du principe qu’un certain nombre de choses sont acquises. Il nous fait cependant comprendre au fil du récit que les robots ont d’abord commencer par imiter les hommes dans un soucis d’intégration. Ils se sont mis à manger, à imiter leurs émotions et façons de se comporter, et au fil de cette imitation ont fini par comprendre ce que signifie être humain, ressentir des émotions et autres. Même si durant le récit, la différence entre les hommes et les robots est mise en avant, la frontière entre les deux est ténue.

Un bon exemple de cet aspect est une très belle scène, où le professeur Ochanomizu trouve un petit chien robot mourant, et va tenter de le sauver. On pourrait dire « on s’en fout, c’est un robot », sauf que le professeur va tenter de se procurer les pièces à changer, quand bien même elles sont difficilement trouvables (car il s’agit d’un vieux modèle) et beaucoup travailler dessus afin de le sauver. Et dans cette scène, ce n’est plus un scientifique spécialisé dans la robotique que l’on voit, mais un vétérinaire cherchant à sauver une vie animale, Urasawa traitant la scène sur le mode émotionnel comme il sait si bien le faire.

De la même façon, la partie du récit concernant le robot North-2 (un des sept robots les plus puissants du monde) dans le premier tome pose très bien la complexité de la question de la robotique et de leurs similitudes et différences avec les hommes par le biais de la musique (qui est la seconde passion de la vie d’Urasawa avec le manga). En mettant en parallèle la vision de l’art d’un vieux compositeur et d’un robot, la question des émotions et de la distinction entre homme et robot est vraiment posée de façon pertinente.

Mais au-delà de cette thématique, la présence des robots permet de créer une parabole évidente par rapport à un élément important de notre monde.

Racisme et place des robots dans la société

Les robots étant dans l’univers de Pluto un élément quotidien, leur place dans la société et la façon dont ils sont vus par les hommes est importante et enrichit la diégèse et le discours d’Urasawa. On trouve des robots policier, des robots ménagers, jardiniers… Bref, les robots sont omniprésents dans cet univers ce qui n’est pas sans quelques tensions.

Le fait qu’un robot tel que Gesicht enquête pour Europol est souvent mal perçu, quand bien même ses compétences sont largement supérieures à celle des hommes pour enquêter. Une partie de l’intrigue tourne d’ailleurs autour de la notion de droits des robots, puisque Pluto tue les hommes qui ont défendu ces droits en plus des robots les plus puissants de l’univers. Et un groupe anti-robots aura aussi une importance dans l’histoire, et il est très clair que l’inspiration principale de ce groupe est le Klu-Klux-Klan.

De ce fait, on ressent clairement chez Urasawa, dans la continuité de beaucoup d’auteurs, une utilisation des robots comme métaphore de l’altérité, de celui qui est différent et qui, de ce fait, inquiète et fait peur. À ceci près que les robots font effectivement peur du fait de leur aspect « surhumain ».

Cependant, si le racisme et les tensions dans la société liées à la différence me semblent des thématiques évidentes dans Pluto, ce n’est pas selon moi le cœur du récit, ou en tout cas pas l’élément le plus remarquable. Je serai même tenté de dire que cet élément est surtout là pour donner du corps à l’univers, et qu’il s’agit avant tout d’un impératif pour crédibiliser le monde dans lequel se déroule l’histoire. Ainsi, ces éléments, s’ils sont bien présents, me semblent plutôt périphériques par rapports à des thématiques dont le traitement est bien plus poussé. Je pense à celle de l’enfance et de la parentalité (que j’ai évoquée dans un article dédié), mais aussi et surtout le rapport à la violence, la guerre et la haine, qui sont au centre de l’histoire.

La haine disparaitra-t-elle un jour ?

Personnellement, j’ai été marqué bien avant ma première lecture de Tezuka par une citation de l’auteur : « Ce que j’ai cherché à exprimer dans mes œuvres tient tout entier dans le message suivant : Aimez toutes les créatures ! Aimez tout ce qui est vivant ! ». Cette citation me parle tout particulièrement, et a une telle résonance en moi que je l’ai toujours en tête lorsque je découvre un de ses mangas.

Et par effet de ricochet, je l’avais également en tête dès ma première lecture de Pluto. Et il me semble qu’elle propose une grille d’interprétation intéressante de cette série, mais qui mérite d’être complétée. En effet, il semblerait que l’idée directrice d’Urasawa est finalement similaire, puisque l’élément qui revient de façon régulière dans son manga est l’affirmation que la haine est stérile (Gesicht le dit mot pour mot), et l’auteur pose la question de savoir s’il est possible que la haine disparaisse un jour.

Ainsi, la parenté idéologique et humaniste avec la citation de Tezuka me semble évidente, et tout le récit s’articule finalement autour de cette idée, de la fameuse séquence avec North-II déjà évoquée, où on découvre que ce robot si versé dans les arts est en fait une machine de guerre dont le corps même n’est fait que dans le but d’être le plus efficace possible, jusqu’aux questions évoquées par le fameux conflit en Asie, qui infuse sur toute l’histoire et sur les personnages.

De cette façon, Urasawa utilise ses différents robots afin de faire passer un plaidoyer pour la paix particulièrement fort émotionnellement, et conservant une forte dose d’ambiguïté sur certains points. Ce qui n’empêche pas son discours global d’être d’une grande clarté, notamment via des personnages comme Epsilon, le robot fondamentalement pacifiste qui protège les orphelins de guerre, ou la psyché très travaillée de Gesicht et Astro (mais aussi Pluto). Et si cette thématique est dense et puissante, il serait compliqué d’en parler davantage sans faire de très grosses révélations.

Car il est bon de rappeler que Pluto est aussi et surtout un thriller de haut vol, avec une enquête haletante et une ambiance implacable comme Urasawa sait si bien les poser. Et de ce fait, il serait dommage de trop en dire, au risque de gâcher de grosses révélations. De ce fait, je préfère m’arrêter là concernant cette thématique, et vous donner un rendez-vous pour un prochain article où j’ausculterai plus en détails la fin du manga, et l’interprétation que l’on peut en faire. Fin souvent jugée insatisfaisante, mais que je trouve au contraire absolument bouleversante et d’une très grande justesse vis-à-vis du discours général de l’auteur dans cette série.

En conclusion

J’ai essayé d’esquisser succinctement les grandes lignes de la série, afin de mettre en avant sa richesse thématique, ses qualités narratives et esthétiques. Ce que j’ai évoqué me semble clairement insuffisant, mais je préfère ne pas trop en dire pour ne pas dévoiler trop de choses, le titre gagnant à être découvert totalement.

Ce qui est certain, et que je dirai systématiquement, c’est que toute série d’Urasawa mérite d’être découverte, même si quelques unes me semblent moins pertinentes. Mais Pluto n’est pas de celles-ci, et fait au contraire partie des sommets dans l’œuvre de l’auteur. De plus, elle a plusieurs arguments intéressants à faire valoir. Le fait qu’elle ne fasse « que » 8 tomes, qui est un plus en terme d’investissement, d’autant plus que cette durée plus courte qu’à l’accoutumée n’empêche pas le développement d’un récit et d’un univers très riche, bien que plus resserrés.

De même, il s’agit de la seule incursion de l’auteur dans de la SF pure, étant plus habitué à des univers réalistes mâtinés de fantastique. Enfin, le fait que Pluto soit une relecture d’une œuvre de Tezuka lui confère également une valeur supplémentaire, créant un lien entre deux mangakas majeurs, dont l’un a exercé une forte influence sur le second.

Mais c’est surtout un récit particulièrement bien troussé, qui vaut clairement pour lui-même, dans le sens où sans connaitre Urasawa, Astro Boy ou encore Tezuka, on peut tout simplement profiter de cette enquête, de cet univers, de ces personnages et de cette esthétique sans soucis. Ainsi, Pluto a été ma porte d’entrée dans l’univers d’Urasawa, ce n’est pas forcément la seule, mais force est de constater que c’est une très belle porte d’entrée, qui m’a permis de découvrir un auteur d’exception.

50 commentaires

  1. Un excellent article qui permet de bien mettre en valeur les points forts d’une série et d’un mangaka indispensable dans nos mangathèques. Au delà d’Astro Boy en lui même, on retrouve ici tout l’humanisme de Tezuka au travers du récit d’Urasawa, ça fait tellement de bien!

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  2. Très bel article, bien complet contrairement à ce que tu sembles croire, car tu développes très bien les points saillants de l’œuvre juste ce qu’il faut pour donner envie.
    Pour ma part, Pluto est mon oeuvre préférée de l’auteur après Monster avec lequel je l’ai découvert et où la psychologie des personnages et l’utilisation du cadre européen post Allemagne nazi m’a fasciné.

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    • Pour le moment, je crois que Billy Bat reste mon Urasawa préféré, et ensuite ça se joue entre Monster et Pluto. Il faudra attendre une relecture de Monster pour les départager je crois.

      Merci beaucoup pour ton commentaire en tout cas. J’ai laissé certaines choses de coté car il aurait fallu faire de grosses révélations. Mais j’ai prévu de faire un article sur la fin du manga prochainement (il faut aussi que j’en fasse un sur la fin de Billy Bat d’ailleurs).

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      • Hâte de lire tout ça prochainement ^^

        Il faudrait que je relise Billy Bat d’une traite un jour pour voir, mais pour le moment, j’ai le souvenir de quelque chose de plus brouillon et moins abouti que les deux que je cite, mais je sais que tu n’es pas d’accord ><

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      • En effet, je fais les gros yeux en lisant ça 😳

        En fait en découvrant 20th Century Boys après, je m’étonne qu’on dise si souvent que Billy Bat est un peu la même chose en moins bien car je trouve les deux séries très très différentes… et Billy Bat largement mieux sur 10 tomes 😉
        Après, je réserve quand même mon jugement car il faut attendre que j’ai lu tout 20th CB pour avoir un avis définitif. Mais passe les 4 premiers volumes, c’est moins tonitruant pour moi.

        Mais dans tous les cas, on a tous notre ou nos séries préférées de l’auteur et c’est bien normal.

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      • Haha je savais que je jetais de l’huile sur le feu en disant ça ^^
        Après je pense que mon avis tient beaucoup à la façon dont j’ai lu et découvert les titres. Le fait de suivre la parution vf n’a pas aidé pour Billy Bat, à l’inverse j’ai enchaîné sur Monster qui j’ai découvert alors qu’il était entièrement sorti au presque et pareil avec les 10 premiers tomes de 20th Century Boys, alors forcément ça change beaucoup de chose ^^!
        J’aimerais bien les relire mais je manque de temps pour ça pour le moment…

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  3. Je n’ai pas relu Pluto mais le souvenir que j’en garde est celui d’une déception. A l’époque j’avais lu (sans le finir) Monster chez une amie et j’avais apprécié. Face au succès du mangaka, plus tout le truc autour de Tezuka, je me suis lancé, puis c’était une série courte.
    J’ai apprécié le début et après j’ai eu l’impression que ça traînait en longueur. C’était répétitif et prévisible avec de grosses ficelles. J’ai trouvé la fin en eau de boudin. J’ai eu l’impression que ses autres oeuvres (Monster, 20th century) partageaient un schéma similaire. Je n’arrive pas vraiment à mettre le doigt sur ce qui me gêne dans la manière de raconter ses histoires. Mais bref, Pluto ne m’a pas laissé une impression d’oeuvre émouvante et indispensable mais finalement de quelque chose de très classique et pas bien fichue.

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    • Ah, je suis vraiment étonné de lire ça. Evidemment, je respecte ton avis comme celui de tout un chacun, et tu as tes raisons, mais j’avoue que j’aime tellement Urasawa que ça me surprend.

      En fait les fins de ses series sont souvent critiquées, mais je n’ai vraiment eu de soucis avec aucune d’entre elles. Et pour le coup, je n’ai pas senti de répétitivité ni de trop grosses ficelles dans Pluto.
      Mais c’est toujours intéressant de voir que d’autres peuvent ressentir les choses très différemment.

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    • J’ai justement lu aujourd’hui lhistoire d’origine de Tezuka car ils avaient le manga à la médiathèque de ma ville, et c’est impressionnant d’avoir tiré un récit si riche d’une histoire si basique !
      On sent quand même le poids des années sur Astro.

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      • D’ailleurs, quant on réfléchit bien, on s’aperçoit vite que le « Astro » d’Osamu Tezuka est une modernisation du « Pinocchio » de Carlo Collodi.

        Osamu lui-même l’envisageait de cette façon lorsqu’il travaillait dessus.

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      • Oui, et je trouve d’ailleurs que la figure de Pinocchio est souvent présente quand il s’agit d’histoire de robot.
        Je pense à A.I. qui est une relecture explicite de cette histoire, mais je pense que le fait qu’un être artificiel s’interroge sur ce qui fait un être humain, et puisse avoir l’envie d’en devenir un fait qu’on pense forcément à Pinocchio.

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  4. Un excellent article, tu me donnes envie de le relire (tu as failli me faire chouiner à nouveau en racontant cette partie avec le chien-robot…).

    Tu as tout dit, je suis juste étonnée d’apprendre que la fin du manga a été jugée insatisfaisante ? J’ai pas trouvé du tout, je l’avais vraiment trouvé super, « Pluto » est d’ailleurs un des meilleurs mangas que j’ai lus dans ma vie (il serait dans ma mangathèque idéale aussi).

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    • Pour le chien robot, je me suis demandé si je n’ai pas surinterpreté la séquence à cause de mon amour pour les chiens, mais en même temps je l’ai vraiment ressentie comme la volonté de brouiller la frontière entre robot et être de chair.

      Et pour la fin, oui, comme souvent chez Urasawa, elle est très critiquée.
      Elle est souvent jugée très mièvre et pour le coup je suis en total désaccord. La série est quand même très émotionnelle, et du coup en terme de ton je la trouve très bienvenue, et surtout, elle est quand même la conclusion logique du parcours de Astro et Gesicht.

      D’ailleurs j’ai lu l’histoire d’origine de Tezuka aujourd’hui et la fin est bien plus bateau, le message étant plutôt (sans mauvais jeu de mot) que chercher à être le plus fort n’a aucun sens et que le plus fort est celui qui vient en aide aux autres.

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      • Pour le chien-robot, j’ai interprété pareil mais c’est typiquement le genre de sujets qui me plaît, donc bon…

        Oui, je te rejoins, ils attendaient quoi comme fin avec ce qu’on a eu avant ?

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      • Je me pose la même question. Ca me semble vraiment être la fin la plus logique vis-à-vis de l’histoire racontée et de l’évolution d’Astro.
        Peut-être le fait que Pluto aussi comprenne que la haine est vaine dérange et que certains auraient préféré quelque chose de classique en mode « je t’ai défoncé Pluto, c’est moi le plus fort ».
        Ou simplement un ton moins poétique, je ne sais pas.

        Autant certains Urasawa je peux comprendre que la fin décontenance, mais pour Pluto je ne comprends pas trop.

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      • Ben j’ai aussi ce sentiment.
        Enfin, c’est une interprétation de ma part du pourquoi de la déception.

        Ce qui est sur, c’est que j’ai souvent lu que c’était trop « niais » ou « mierve » et là encore, je ne suis pas du tout de cet avis.

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  5. « La haine disparaitra-t-elle un jour ? » Non. Car elle est le contraire de l’amour, et les contraires ne peuvent exister les uns sans les autres.

    Ainsi va l’équilibre naturel.

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    • Je ne pensais pas que ça existait un Urasawa mésestimé, mais je suis totalement d’accord avec toi.
      D’ailleurs j’ai lu la semaine dernière l’histoire d’origine, c’est quand même impressionnant d’arriver à un te résultat à partir d’une histoire finalement assez simple.

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  6. Mon mari avait pris Pluto pour lui, je n’en connaissais pas du tout le sujet et le titre ne me parlait pas. Puis il m’a dit qu’il n’accrochait pas…
    Et quand Monsieur n’accroche pas… en général c’est que moi oui.
    Et cela n’a pas manqué, j’ai tout simplement adoré Pluto, et cela m’a donné envie de m’intéresser d’avantage à Astro et son auteur. Astro qui fait parti de mon enfance car je me souviens d’un livre en particulier qui doit être aujourd’hui au grenier.

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    • Ah c’est marrant ça de se dire que si son conjoint n’aime pas on va aimer. Avec ma femme je ne suis pas sur qu’on arrive à ce résultat, même s’il y a beaucoup de choses que j’aime qu’elle n’aime pas du tout.

      Moi aussi Pluto m’a donné envie de m’intéresser à Astro. D’ailleurs j’ai lu seulement la semaine dernière l’histoire dont Pluto est inspiré !

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