Après ma lecture de Louder & Lewder, j’avais très envie de découvrir l’autre hentai de Meme50 qui est proposé au catalogue de Niho Niba. L’éditeur ayant eu la gentillesse de me l’envoyer, qu’il en soit remercié pour ça, j’ai pu le lire avec grand plaisir, ce qui me permet de vous proposer cet article.
Si les femmes rondes n’ont pas toujours la cote sur les tabloïds, leur réputation au lit et dans les coeurs n’en ont jamais pâti pour autant. Meme50 est célèbre pour ses femmes aux courbes et aux poitrines généreuses, qui ne sont pas pour déplaire à leurs partenaires. Parfois, ceux-ci en peineraient presque à satisfaire leur gourmandise !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut savoir que Cheeky & Chubby est un recueil d’histoires courtes sorti au Japon après Louder & Lewder, mais avant chez nous. Fort heureusement, l’ordre de lecture n’a pas vraiment d’importance, car les deux titres sont surtout liés en terme de style et de « thématiques » si l’on peut dire. Il y a également plusieurs histoires qui se répondent, car nous permettant de voir les mêmes personnages.
Sur ce point, c’est vraiment ce qui m’attirait dans ce recueil, puisque quelques histoires reprennent des personnages de l’histoire qui m’avait le plus plu dans Louder & Lewder, où des étudiants avaient un rendez-vous à 4, qui finissait en grosses parties de jambes en l’air, mais surtout en histoire d’amour. Ainsi, une des histoires du hentai dont il est question ici reprend avec un des deux couples, et une autre avec l’autre. L’occasion de voir un peu l’évolution de ces histoires d’amour.
Ce qui me permet d’évoquer quelque chose qui me tient à cœur. Si j’ai grand plaisir à lire du hentai pour tout ce que ça contient de fantasme et de sexe clairement exagéré, j’aime encore plus y voir du sentiment. Car comme dans la vraie vie, le sexe en soi, c’est toujours cool, mais les sentiments ne font que décupler le plaisir (en tout cas, c’est mon point de vue). Et dans la fiction, j’avoue me projeter plus facilement et plus « émotionnellement » dans des histoires où l’amour est bien représenté (ce qui n’est pas toujours le cas).
Ainsi, les deux histoires que j’évoque ont une place importante dans le recueil à mes yeux. Et je dois dire qu’une des deux m’a fait tiquer, car elle va dans la direction d’une relation triangulaire avec la sœur de la femme du couple, à qui ça ne pose pas franchement de soucis, bien au contraire. Un fantasme vraisemblablement répandu dans le petit monde du hentai. L’autre m’a par contre énormément plu, avec son couple totalement accro l’un à l’autre et au désir si fort qu’ils finissent par faire l’amour dans le couloir d’entrée de leur appartement, tant ils n’arrivent plus à se retenir… et enchaînent les positions jusqu’à enfin arriver jusqu’au lit. Une idée vraiment bien vue, et traitée avec un certain humour que je ne vois pas beaucoup dans les hentai, et qui pourtant apporte pas mal ici selon moi.
Mais au-delà de ces deux histoires, on a bien d’autres mises en situation très variées à même de satisfaire toutes sortes de fantasmes. Et si le résumé évoque les femmes rondes, il faut savoir qu’on parle de rondeur selon les critères esthétiques japonais, qui sont loin de nos standards, si bien que les fameuses femmes rondes m’ont semblé d’un gabarit tout à fait normal (même s’il y a un peu de chair à laquelle les messieurs s’accrochent avec plaisir). Mais cela fait quand même du bien de ne pas avoir que de la minceur abusive… Par contre, c’est comme presque toujours le défilé de très grosses poitrines.
Autre élément à noter, comme il s’agit d’un recueil, le but est de représenter une grande diversité de fantasmes, et si dans le domaine j’ai tendance à penser que chacun et chacune et libre de fantasmer ce qu’il veut, une histoire m’a mis tellement mal à l’aise que je ne l’ai pas lue. Il s’agit d’une rencontre entre deux personnes qui échangent sur un site de rencontre, et la fille demande à une amie d’y aller à sa place… et le tout va finir en viol, mais qui devient finalement consenti tant elle y prend plaisir. Et pour moi, le fantasme du viol, ce n’est vraiment pas possible. De ce fait, j’ai zappé sans regret cette histoire, mais il me semblait important de le préciser.
Pour le reste par contre, tout était OK selon moi, et m’a vraiment beaucoup plu. Je note quand même un élément que je n’avais pas évoqué jusque là mais que je retrouve dans beaucoup de hentai, ce que j’appelle les « coupes internes », aussi nommées « rayon X » dans le descriptif sur la quatrième de couverture, qui fait que l’on voit l’intérieur des corps, pour voir le pénis qui entre, s’enfonce, et éventuellement éjacule. Ce genre de chose ne me dérange pas en soi, mais fait toujours un peu bizarre et je trouve que l’on pourrait s’en passer.
Mais je mets cet aspect en relation avec l’obsession des orgasmes multiples et des fluides en (très) grande quantité que l’on trouve souvent. Je l’ai dit de nombreuses fois, mais cela répond clairement à un fantasme de toute puissance sexuelle masculine, où l’homme peut enchaîner 5 orgasmes sans s’arrêter, tout en en donnant autant à sa compagne. C’est quelque chose de très éloigné de la réalité, où on sait bien que les hommes qui arrivent à donner des orgasmes à leur conjointe ne sont pas si fréquents.
Mais au moins, un point très positif dans ce recueil est que le clitoris et la masturbation féminine (pendant l’acte) sont plusieurs fois mis en avant, et j’ai plutôt apprécié car cela permet de vraiment mettre l’accent sur le plaisir féminin et les moyens d’arriver à l’orgasme. Cela ne va pas transformer l’ouvrage en manifeste pour l’orgasme féminin, mais quand même, cela m’a frappé et je tenais donc à le souligner.
En résulte donc un hentai de très bonne facture, plutôt classique, mais vraiment efficace si ce n’est une histoire qui ne convient pas du tout à ma sensibilité. Les corps féminins parfaitement dessinés font leur effet, et les quelques très bonnes idées comme l’humour et l’amour, ainsi que la mise en avant du clitoris contribuent à rendre la lecture encore plus plaisante. Un bon moment pour les petits coquinous en herbe que nous sommes !
Ah le fameux fantasme du viol… beaucoup de hentai et de yaoi ont ce problème malheureusement… L’idée du consentement n’est jamais mi sur la table et c’est vraiment dommage (ça me rappelle une webcomic que j’ai lue et pas encore finie d’ailleurs) et j’ai eu vraiment eu du mal avec le non-consentement d’un des mecs).
Je suis d’accord aussi sur le côté rayon x (quel joli jeu de mot ^^), on peut très bien s’en passer !
En tout cas, une chronique une fois de plus intéressante à lire 😀 !
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Merci beaucoup à toi !
En effet, le fantasme du viol c’est vraiment un truc que je ne comprends pas, ça me met vraiment super mal à l’aise, d’où le fait que j’ai zappé le chapitre sur la question parce que le but est quand même de passer un bon moment en lisant 😅
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Je t’en prie c’est moi qui te remercie pour les découvertes =)
Exactement. je pense que moi aussi j’aurais zappé ce chapitre… Tu fais de le souligner car quand je vais sur certains sites comme Nautiljon, il y a très peu de personnes qui en parlent… c’est frustrant !
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Je ne sais pas si c’est le fait que ça ne dérange pas car ça reste du domaine du fantasme, ou que les gens passent outre car ils pensent pas que ce soit utile d’en parler, mais moi ça me semble important.
Et avec le hentai, j’essaie vraiment de trouver des choses un peu intéressantes à dire malgré la répétitivité des structures et des fantasmes mis en scène.
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