On connait tous des œuvres dont, selon nous, on parle trop peu. Des titres injustement boudés et en retrait, pour tout un tas de raisons. Et pour ma part, Adam – L’ultime robot en fait partie. Cette série courte en seulement 4 tomes, qui va bientôt s’achever chez nous, semble passer sous tous les radars ou presque, victime de la concurrence acharnée entre les séries sans doute, mais également d’un côté peut-être austère au premier abord. Mais si on gratte sous le vernis, on se retrouve devant un titre vraiment très intéressant, qui aborde la science fiction et la question des intelligences artificielles avec sérieux et érudition. Profitons donc de la sortie du troisième tome pour mettre encore en avant cette série qui mérite qu’on y jette un œil.
Avant tout, je remercie Pika pour l’envoi de ce troisième volume.
Mon avis sur les tomes précédents : Tome 1 – Tome 2 –
Cette fois-ci, les mystérieuses Psychés ont mis le cap sur Mars, où vit Walter Maxwell, le frère de Jesse. Face à ce péril et pour sauver ses camarades et sa famille, Walter prend une décision qui va marquer son destin ainsi que celui de son frère… Pour quelle raison les Psychés en ont-elles après l’humanité ? La clé de l’énigme nous ramène quinze ans en arrière, sur la base lunaire…
Le volume précédent mettait beaucoup l’accent sur le personnage de Jesse, qui s’imposait comme le vrai cœur de l’histoire, plus encore qu’Adam. Cela permettait de remettre l’humain au centre des choses, apportant un peu de chaleur humaine et de sentiments. Quand bien même Adam, malgré sa nature de robot, a des questionnements qui le rapprochent bien plus de nous que certains humains mis en scène.
Et cette migration vers un récit plus émotionnel est confirmé par les événements de début de tome, qui suivent le cliffhanger qui achevait le second volume. On sent que le récit passe un petit cap, lourd de conséquences pour Jesse qui reste encore le centre de l’histoire. Et en même temps que ce dernier évolue, on a droit à de nombreuses révélations qui permettent de densifier le récit et les réflexions de l’auteur au sujet de l’intelligence artificielle notamment.
Ainsi, on comprend un peu mieux le lien entre Adam et les Psychés, et on a encore droit à un affrontement contre une représentante de cette espèce, au design toujours aussi travaillé, mélange de fascination et de répulsion qui fonctionne fort bien. Car Ryuko Azuma s’illustre une fois de plus par son esthétique particulière, mais extrêmement travaillée. Les visuels sont d’un côté très froids, mais dégagent pourtant beaucoup de choses, à l’image de ses créatures monstrueuses pleines d’aspérités.
Et si le récit avance à bon rythme, ce qui est normal compte tenu du nombre réduit de volumes, un certain nombre de questions sont encore en suspens et demandent à être éclaircies dans le dernier tome. Et je fais totalement confiance en l’auteur pour conclure son récit proprement, tant il semble maitriser son sujet et savoir où il va. C’est très compliqué de développer sans trop en dire, et comme le but est de mettre en avant le titre pour vous encourager et sauter le pas, je préfère éviter de faire des révélations trop lourdes de sens.
De ce fait, je vous invite volontiers à jeter un œil à mes articles sur les deux premiers tomes, en attendant que le dernier sorte, ce qui me permettra d’aborder la série de façon globale et, je l’espère, vous donner davantage envie de vous y intéresser (si tant est que la conclusion soit à la hauteur, bien entendu). En l’état, Adam – L’Ultime robot est une série compliquée à aborder, mais qui arrive plutôt bien à me happer et me fasciner. Pétrie d’influences traitées avec intelligence et respect, et qui déborde du cadre du manga de science fiction pour explorer des horizons plus vastes, elle est une expérience de lecture particulière, mais qui vaut le détour.
nice words 👍
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Je te rejoins totalement, on n’en parle pas assez et c’est pourtant un très bon titre classique de SF.
D’ailleurs heureusement qu’on a échangé sur le tome 1 parce que c’est ce qui m’a poussée à poursuivre alors que j’avais trouvé le tome 1 un peu trop austère. Le basculement vers Jesse a vraiment été un excellent choix pour moi ^^
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Oui, on en avait déjà parlé et je trouve aussi que se centrer sur Jesse apporte beaucoup au récit.
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C’est vrai qu’hormis chez toi je n’ai pas lu d’article dessus. J’attends de voir ton avis final pour me lancer o/
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Oui, je me souviens que quand j’avais évoqué le premier tu as dit que tu attendais un avis sur la totalité comme il n’y a que 4 tomes.
Personnellement, je vois quelques personnes qui reçoivent la série en SP en parler, mais assez peu de gens au final, et surtout, je ne vois vraiment personne qui dit l’avoir acheté, c’est fou.
Enfin, dans les faits, je pense qu’au-delà des gros titres qu’on voit tout le temps, on oublie que la plupart des séries ne trouvent pas leur public, ou touchent très peu de monde.
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Ça dépend de plein de facteurs en réalité. Mais je vois ce que tu veux dire oui ! Peut être qu’une fois achevée des gens s’y mettront. Quand c’est une série courte je sais que j’aime bien attendre pour tout lire d’un coup ><
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Ouais, je suis aussi plutôt comme ça avec les séries courtes.
Après pour Adam, je pense, pour être lecteur de la série, qu’elle est « compliquée à vendre ». De prime abord elle fait vraiment austère et compliquée, alors que dans les faits pas tant que ça. Et l’esthétique a l’air plutôt froide et pas forcément aguicheuse comme ça.
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C’est vrai que sans ton article je ne me serais probablement pas attardée dessus en librairie. L’esthétique joue beaucoup sur mes achats en manga
C’est peut être superficiel mais si je n’aime pas le dessin je bloque.
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Non, je ne trouve pas ça superficiel, le manga c’est quand même de la narration visuelle avant tout, donc c’est normal.
Tu sais je n’envisageais pas de lire L’Attaque des Titzns au départ à cause de son esthétique particulière et il y a eu l’anime pour me convaincre. Et au final je trouve ça super stylé maintenant mais il y a eu un cap à passer.
Et je pense qu’on a tous des exemples de titres qui nous rebutent à cause de l’esthétique.
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Un bon exemple pour moi, c’est Beastars. Quand j’ai vu le premier tome débarquer en librairie, je me suis dit outch que c’est moche, jamais je ne vais lire ça. Puis j’ai vu l’animé, qui m’a finalement convaincue sur l’esthétique et en me replongeant dans le manga, je trouve que le trait de Paru Itagaki est juste parfait pour son histoire… Mais sans l’animé, je n’aurais probablement jamais lu ce manga ^^’ (quel drame ça aurait été TT)
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Ah ouais, moi je t’avoue que j’ai acheté dès le premier tome et le trait m’a justement plu tout de suite.
Après, les critères esthétiques sont vraiment propres à chacun, comme tout le reste.
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