Solitude d’un autre genre et Journal de ma solitude – Mettre son mal-être en images

Solitude

La fiction peut être un moyen d’exprimer des choses fortes, parler de ce qu’on ressens, ce qu’on a sur le cœur, avec le bénéfice de la vision d’artiste qui est proposée pour le public. Et certaines œuvres arrivent à concilier cet aspect introspectif et personnel avec une vraie ouverture pour les lecteurs/spectateurs/etc… Solitude d’un autre genre et sa suite Journal de ma Solitude sont de ce genre d’oeuvre, un récit de vie bouleversant ou la mangaka, Kabi Nagata, se met à nu et dévoile des failles qui sont l’occasion d’un vrai constat sur un mal-être personnel, mais finalement universel. Il est question, à demi-mots parfois, de solitude, de dépression, et du sentiment de ne pas avoir trouvé sa place dans ce monde difficile.


Je remercie tout particulièrement Pika pour l’envoi de ces deux volumes.


Nous allons traiter les deux tomes séparément dans cet article, car comme on va le voir, le second est nourri par le premier, et développe l’après, les conséquences de la publication. J’expliquerai ceci en détails, vous devriez comprendre où je veux en venir.

Solitude d’un autre genre : témoigner de son mal-être

La genèse de Solitude d’un autre genre est assez singulière, si bien que je trouve utile de revenir dessus. Kabi Nagata l’aborde d’ailleurs au sein de son récit. Alors qu’elle souffre de dépression et de troubles alimentaires depuis déjà plusieurs années et qu’elle ne trouve pas sa place dans la société, elle finit par prendre conscience que ce qu’elle veut, c’est dessiner des mangas. Et elle est plus douée pour parler d’elle et de ce qu’elle ressent que pour créer des univers. Elle décide donc en 2015 de publier sous forme de témoignage dessiné son histoire sur le site communautaire artistique Pixiv. Elle dépassera les 5 millions de lectures sur ce site, ce qui encouragera un éditeur à se pencher sur elle et publiera au format relié Solitude d’un autre genre.

Fort de ce succès, sa carrière professionnelle est lancée et elle continue dans cette veine autobiographique, débouchant sur un nouveau volume relié paru en France le 16 juillet 2020, toujours dans la collection Pika Graphic, intitulé Journal de ma Solitude (qui a été publié en deux parties au Japon). Précisons qu’elle continue d’explorer ce style avec un volume supplémentaire paru au Japon fin 2019, que j’espère voir débarquer également chez nous dans une édition d’aussi belle facture. Enfin, elle continue de travailler sur cet aspect autobiographique au sein d’une nouvelle série, pré-publiée au format numérique.

Ainsi, le malheur semble être un beau moteur créatif et nous permet d’explorer les tourment d’une artiste, mais avant tout d’une personne, qui ne semble pas être une figure d’exception au Japon. Car on va le voir, les questionnements de Kabi Nagata sont fortement liés à la société dans laquelle elle évolue, mais ont aussi une touche d’universalité.

Première expérienceKabi Nagata, 28 ans, souffrant de dépression et de troubles alimentaires, vit encore chez ses parents, et n’a pas trouvé sa place dans la société. Après de nombreux échecs et petits boulots, elle réalise ce qu’elle souhaite vraiment faire : dessiner des mangas ! En parallèle de ses débuts artistiques, elle se sent terriblement seule et réalise qu’elle n’a aucune expérience sexuelle. Elle désespère d’avoir quelqu’un ne serait-ce que pour la prendre dans ses bras. Elle décide alors, pour le bien de sa création artistique mais aussi pour elle-même, d’avoir recours à une prostituée afin de trouver ce “doux nectar” dont les autres semblent jouir en secret…

Dans ce premier volume, deux éléments semblent au cœur du mal-être de la mangaka, deux symptômes qui semblent un réel soucis de la société japonaise : la solitude qui amène à un manque affectif très fort, et une énorme pression de la part de la famille et de la société.

Débuts de la dépression

On imagine facilement qu’une personne déjà désocialisée, vivant chez ses parents et ne faisant que des petits boulots qui ne lui permettent pas de vivre de façon autonome doit, au fil des ans, développer une forme de mal-être. Mais quand ceci est renforcé par un sentiment de manque affectif, que ce soit de la part des parents, mais aussi de son entourage, il y a un terreau fertile à la dépression. Ainsi, de son cas particulier, Kabi Nagata dégage des éléments sociétaux qui contribuent à renforcer le sentiment de solitude, d’échec et d’inutilité. En filigrane, on comprend que la pression sur les jeunes est excessivement forte au Japon, que ce soit pour des raisons culturelles, mais aussi conjoncturelles (le Japon ayant traversé une période de prospérité qui a été suivie d’une crise qui frappe durement les jeunes, qui vivent avec une pression plus importante que leurs parents).

Et si des éléments spécifiques au Japon entrent en compte, on peut dégager une certaine universalité au récit comme je l’ai déjà dit. Les questions de pression sociale et de solitude se manifestant dans la plupart des sociétés occidentales, quand bien même il existe des spécificités d’un pays à l’autre dans la façon dont tout cela se manifeste. En ça, je trouve que ces titres ont une grande valeur et font du bien, car elles disent quelque chose de très important aux personnes en dépression, ou qui souffrent psychologiquement quelle qu’en soit la raison : elles ne sont pas seules, et ne sont pas responsables de leur situation. On a trop facilement tendance à penser qu’il suffit de se prendre en main pour aller mieux, mais c’est plus compliqué.

Personnellement, la souffrance sous toutes ses formes me touche beaucoup, surement du fait d’une empathie prononcée, et je me sens d’autant plus proche des personnes qui souffrent de dépression que je suis moi-même sujet à cette maladie, pour tout un tas de raisons (notamment une hypersensibilité prononcée). Or, souffrir d’un mal de ne veut pas dire qu’on comprend réellement de quoi il en retourne. On a besoin d’être aidé, et je trouve que le cheminement de la mangaka dans cet ouvrage montre comment une personne peut réussir, en travaillant sur elle-même, à comprendre un peu mieux ce dont elle souffre. Cela ne veut pas dire qu’elle guérira comme par magie une fois qu’elle aura mis le doigt dessus, c’est malheureusement plus compliqué que ça. Mais voir une artiste coucher sur le papier ses souffrances et son mal-être est quelque chose de précieux, qui peut fournir une vraie forme d’aide je pense.

De ce fait, ce premier volume relativement court (moins de 200 pages) montre la prise de conscience d’une personne des maux qui la touche, identifiant certaines raisons à cela, et les conséquences personnelles de tout ceci. La solitude est ainsi à la fois un symptôme et une conséquence, créant un cercle vicieux. Le fait d’aller voir une prostituée est alors un moyen de briser cette solitude, plus que de simplement répondre à un besoin sexuel (le désir sexuel étant à la fois la manifestation de notre instinct de reproduction, mais aussi d’un besoin de contact humain selon moi).

Le titre est donc très cru, une vraie mise à nu comme je l’ai dit (je serai tenté de dire au propre et au figuré, la mangaka se dessinant nue sur la couverture et étant très honnête sur son rapport à son corps), qui peut secouer et être compliqué à lire. Mais tout en proposant une dose d’humour, et même d’espoir d’un certain point de vue. L’humour passant notamment par le dessin, qui peut sembler simpliste et minimaliste, mais qui est selon moi particulièrement travaillé, car au service de l’écriture et de la tonalité générale du titre.

Journal de ma Solitude : Avancer après la publication de son premier ouvrage

Après le succès de son premier ouvrage, également publié au format relié, Kabi Nagata a continué dans la même voie, restant dans le domaine de l’autobiographie en manga. Comme elle le dit elle-même dans cette suite, elle n’est pas très à l’aise avec la fiction et est plus douée pour parler d’elle. Ainsi, ce second volume deux fois plus épais, au format journal intime (chaque chapitre commence par « Chère Kabi Nagata, c’est Kabi Nagata. »), développe l’après, les conséquences de la publication de Solitude d’un autre genre. Entre pas en avant et pas en arrière, stagnation et difficultés, elle revient une fois de plus en toute honnêteté sur ce qu’elle est, où en est sa vie, et comment elle se sent.

Chère Kabi Nagata,
C’est Kabi Nagata. Comment vas-tu ? Après Solitude d’un autre genre , livre dans lequel j’illustrais ma vie autour de ma rencontre avec une prostituée lesbienne, je commence la tenue de ce journal que je t’adresse afin de poursuivre ma démarche introspective. Car depuis que mon livre est paru, il faut vivre ma vie “d’après” : les effets sur ma famille de ma… mise à nu et de mon coming out, les critiques de lecteurs, mes premier pas vers l’indépendance, l’amitié… Sans oublier l’amour, maintenant que j’ai affirmé ma sexualité. Aujourd’hui encore, je cherche qui je suis et comment je peux être moi-même.

Si le fait de publier avec succès une série autobiographique, au point de la voir exister en volumes reliés est déjà une victoire en soi, cela ne veut pas dire que tous les soucis de la mangaka se sont arrangés comme par magie. Ses troubles restent bien présents, et elle doit aussi composer avec les conséquences de cette publication, notamment au niveau familial. Car une telle mise à nu n’est pas sans créer quelques tensions familiales.

C’est de ça, entre autres, qu’il est question dans ce très dense deuxième volume. Kabi Nagata met ainsi en scène les hauts et les bas de sa situation, avec tout ce que cela implique de dévalorisation de soi, de remise en question et de difficultés. Elle aborde énormément ses relations familiales ici, notamment sa relation compliquée avec sa mère. Elle continue de prendre de la distance vis-à-vis de sa façon d’être, abordant à nouveau son manga sous l’angle de l’auto-analyse et de la thérapie, et certaines remarques qu’elle fait à propos d’elle-même me semblent particulièrement pertinentes sur ce point.

Je pense surtout à tout ce qui tourne autour de sa relation avec sa mère, faire de nombreuses désillusions puisqu’elle cherchait constamment le contact et l’approbation de cette dernière, qui n’arrive malheureusement pas, ou en tout cas pas assez. De ce fait, en plaçant beaucoup d’attentes dans cette relation, et en se posant en personne « dépendante » d’un point de vue affectif, elle s’expose à des désillusions et des souffrances. En même temps, comment la blâmer ? Rien de plus normal que de vouloir l’approbation de ses parents.

Parents

Elle met encore une fois particulièrement intelligemment en scène tout ceci, et tous ses éléments d’auto-analyse, utilisant des métaphores textuelles et visuelles qui permettent d’illustrer très efficacement sa vision des choses pour la rendre compréhensible par tout le monde, que l’on ressente des choses similaires ou non.

Et c’est encore une fois la très grande force de son récit selon moi. Elle arrive à nous faire comprendre ses émotions, ses difficultés et ses troubles. Elle arrive à rendre palpables ses souffrances, et nous amène à nous questionner sur notre rapport à nos propres souffrances et angoisses, tout en nous questionnant sur notre rapport à l’autre.

Ainsi, si on peut craindre un côté nombriliste à ce genre de titre où une personne ne fait finalement que parler d’elle, je trouve que Kabi Nagata évite parfaitement cet écueil en ouvrant la réflexion, et ce faisant, contribue avec sa thérapie à amener les lecteurs et lectrices à réfléchir sur eux-mêmes, à se poser et voir ce qu’ils ont de positif en tant que personnes. C’est en tout cas en partie comme ça que j’ai pris ce titre. Mais il y a aussi tout l’aspect réflexif sur la maladie, sur les névroses et les sources d’angoisse qu’on a tous plus ou moins en nous, et qui peuvent prendre une très grande importance dans nos vies.

En conclusion : un titre parfois difficile, mais important

De ce fait, on arrive dans ces deux volumes à dépasser le cas purement personnel de la mangaka pour parler de façon plus générale de troubles qui peuvent toucher n’importe qui, quelles qu’en soient les raisons. Car si on sent que Kabi Nagata met surtout l’accent sur la pression qui est mise sur les épaules des jeunes générations, ainsi que sur son rapport compliqué à la famille, il y a d’autres pistes explorées. Et surtout, les causes sont une chose, les conséquences en sont d’autres.

Et si la mangaka arrive à identifier les causes de son mal-être, elle met bien en avant le fait que c’est une étape dans un processus plus long. Et on voit bien arrivé à la fin du second tome que les choses ne sont pas réglées, et qu’il faudra peut-être tout une vie pour les régler, si tant est que ce soit possible.

Mais c’est aussi ce qui fait la valeur de ce genre de titre. Il est important je pense de partager des expériences de vie de ce genre afin de savoir que l’on est pas seul. Les troubles psychologiques, la dépression et les souffrances qui en découlent me semblent encore mal compris (notamment par les personnes qui en souffrent), et ont toujours, et surement pour longtemps encore, un côté tabou. J’ai le sentiment qu’une maladie qui ne se « voit » pas est plus facilement ignorée que celle dont les symptômes sont visibles et évidents. Pourtant, il est important de ne pas négliger non plus ces formes de maladies très importantes. 

Sur ce point, la mise à nu de Kabi Nagata peut être prise comme une invitation à parler de ce que l’on ressent, à faire un travail sur soi (en étant aidé si possible) afin d’avancer. En pointant du doigt certaines relations de cause à effet, elle invite à réfléchir sur soi et sur la possibilité d’aller mieux. Son cheminement est long est difficile, comme c’est toujours le cas dans ce genre de situation, mais elle avance, et nous invite à avancer de la même façon.

Kabi avance

30 commentaires

  1. bonjour, comment vas tu? j’avais déjà repéré ces titres sur un autre blog. étant particulièrement touchée par la solitude, j’ai proposé ce titre à l’achat à ma collègue. ton analyse me conforte dans l’idée qu’ils peuvent aider quelqu’un à un moment donné. passe un bon week end et à bientôt!

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    • Oui, ces deux titres sont vraiment excellents et traitent avec intelligence de ce sujet.

      La façon dont la mangaka partage son travail sur elle-même, avec des métaphores visuelles notamment, rend le tout très clair, très facile à lire tout en étant vraiment pertinent.

      Du coup ça a parfaitement sa place en médiathèque !

      Excellent week-end à toi aussi.

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  2. Je trouve ta chronique vraiment intéressante. Sur un plan personnel, j’ai vraiment beaucoup de mal avec les autobiographies, surtout de ce genre, parce que ça me donne une impression de voyeurisme. Je déteste donc en lire. Pourtant, ta remarque de conclusion est pertinente puisqu’il est en effet important d’en parler. C’est plutôt paradoxal je sais…
    En tout cas merci pour cette découverte ! C’est toujours aussi agréable de te lire 🙂

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    • Je me souviens qu’on avait parlé du cas des autobiographies avec Mon Cancer Couillon.
      Moi je n’en lis jamais mais au format manga, le côté « vision d’artiste » fait que je ne suis pas récalcitrant. Et là c’était clairement le sujet en lui-même qui m’intéressait beaucoup. Et au final je ne regrette pas car c’est vraiment pour moi un titre super intéressant qui met beaucoup de choses en perspective, sans être un travail scientifique pour autant.

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    • Je le souvenais que tu avais beaucoup aimé ces titres, mais pas que tu souffrais de dépression.

      J’espère que tu arrives quand même à gérer ça et que ça va. Personnellement je suis plus dans un cas de dépression épisodique, sans traitement mais avec un suivi psy depuis quelques temps.

      Je pense que c’est en grande partie du à mon hypersensibilité, identifiée très tardivement, qui a fait que je n’ai jamais appris à gérer mes émotions et mon rapport au monde.

      Du coup je me suis aussi retrouvé dans ce qu’elle dit, même si nos cas sont très différents je pense.

      Quoi qu’il en soit, bon courage à toi, j’espère que tes activités te font du bien de ce fait !

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      • Je comprends tout à fait, moi c’est en partie du a énormément de souci que j’ai vécu ces dernière année, mais également à une hypersensibilité et un haut potentiel, qui a été identifié jeune, mais mes parents n’étaient pas des personnes responsables, une fois qu’ils ont appris ces particularités, ils n’ont pas chercher à m’aiderà vivre avec, me faire suivre où autre, du coup, je vis avec un sentiment de décalage avec le monde, car mon cerveau à une manière de penser et de fonctionner différente de la moyenne des gens, de ce fait, je n’ai jamais appris à comprendre comment moi-même je fonctionnais et j’ai régulièrement souffert du rejet des autres, tout en ne comprenant pas que c’était ces deux particularités qui me rendais différente et également qu’on ne m’avait jamais appris avec. Internet et blog est une manière pour moi plus facile d’être avec les gens. En tout cas je t’encourage pour ton hypersensibilité, j’avais fais un article blabla où j’en parlais sur mon blog il y a quelques années, j’espère que sa ira mieux ♥
        Et oui, je te confirme, depuis que j’ai le blog insta ça me fait énormément de bien, pour une fois on ne vois pas en moi la fille hypersensible ni surdouée, mais juste une passionnée et ça fait du bien de ne plus avoir ces étiquettes collés H24 au dessus de la tête comme c’était le cas pendant des années 🙂

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      • J’imagine seulement ce que ça peut avoir été. Mais c’est bien d’avoir du coup des passions qu’on peut partager en toute bienveillance. Me concernant, j’avais un peu lz crainte en me lançant du jugement des gens et autres et finalement je trouve que ceux que je côtoient en ligne sont très bienveillants. Je suppose que si on est soi-même dans la bienveillance et qu’on évite les prises de tête, on se retrouve entourés de gens dans le même état d’esprit.

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      • C’est exactement ça ! Pour ma part je me suis toujours sentis plus moi et naturel en ligne, que ce soit les jeux vidéos où autre. Mon meilleur ami je l’ai rencontré sur un MMORPG et mon chéri sur un forum de rôle play, j’y ai fais mes meilleurs rencontre, car c’est des personnes qui partageaient les mêmes passions et centre d’intérêt que moi, du coup les personnes n’avaient pas ce même jugement que les autres peuvent avoir dans la vie réelle

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  3. Cela m’a l’air intéressant. Comme tu le dis ce genre de maladies « qui ne se voient pas » est tabou. Moi je me suis souvent dit que j’aurai préféré avoir un cancer qu’être en dépression pourtant la violence de la maladie est tout aussi dévastatrice.

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    • Oui, la dépression est encore mal comprise globalement, et on a beaucoup de présupposés concernant cette maladie. On dit souvent que les gens qui en souffrent devraient se prendre en mains, faire des efforts ou ce genre de chose, comme si ce n’était que ça…

      J’espère que tu t’en sors de ton côté.

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      • Ce que j’exècre le plus c’est : « faut sortir, aller voir des amis »…. sais-tu ce que c’est la dépression toi qui dit cette absurdité ? Non, bien sûr que non parce qu’autrement tu serais que pour une personne dépressive c’est pratiquement impossible de le faire…
        C’est quelque chose que je ne supporte plus d’entendre.
        D’une certaine façon c’est dire : « démerde toit toute seule ».
        C’est épuisant !

        Moi de mon côté et bien, comme tu le dis dans ton avis sur ce manga, cela prend du temps et cela me prendra très certainement toute ma vie mais je suis mieux aujourd’hui qu’il y a ne serait-ce qu’un an.
        Malgré la disparition de ma chienne que je n’arrive toujours pas à évacuer (ça j’en parlerai dans un post futur), je suis étonnamment sur mes deux pieds. Cela va te paraître étrange mais ce Covid est une claque dont j’avais besoin pour m’apaiser. Je sais dit comme ça c’est plus qu’étrange (mais là aussi j’en parlerai très certainement prochainement).
        Et toi ?
        En tout cas merci de t’en inquiéter 🙂 .

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      • Moi ça va, ça vient
        De grosses difficultés au travail que j’essaie de relativiser grâce notamment au temps passé avec ma famille. J’essaie de trouver un équilibre quand des choses ne vont pas en compensant avec ce qui va. Plus facile à dire qu’à faire, mais je fais de mon mieux.

        Concernant ce que tu dis sur la dépression, ma femme souffrant de ça depuis de longues années, j’ai au fil du temps pris conscience de certaines choses à ce sujet. J’ai eu beaucoup d’incompréhensions sur de nombreuses choses, et j’ai sûrement eu parfois des réactions qui n’étaient pas adaptées en voulant bien faire. Mais maintenant je comprends mieux les choses et de ce fait je comprends tout à fait ce que tu dis là.

        Tout comme je comprends que le Covid puisse avoir eu des effets collatéraux positifs d’une certaine façon.

        En tout cas je te souhaite de garder le cap et que les choses évoluent positivement !

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      • J’espère que ça ira mieux à ton travail. Mais un conseil : ne cloisonne pas trop parce que la vie est un tout. Il n’y a pas « vie privée » et « vie au travail ». Tout se mélange.
        Par contre essaie d’amener le positif de ce que tu aimes, des personnes que tu aimes dans le lieu où cela ne se passe pas bien en ce moment. Cela veut dire entre autre de dire les choses clairement à ton travail. En gros : « ma vie ce n’est pas vous mais ma famille ». ça c’est ton noyau, ton centre de gravitation. Le travail ne l’est absolument pas. Si tu sens que ça bascule, ramène ton noyau au centre de ta vie.

        Je ne sais pas si je me suis bien exprimée. J’espère que tu as tout de même compris 🙂 .
        Je te souhaite plein de courage et plein de bonnes vibrations. Bonne semaine !

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      • Je vois tout à fait ce que tu veux dire, et ne t’en fais pas, c’est clair pour tout le monde au travail que ma famille et mes collègues c’est très different 😅

        Apres j’essaie de travailler sur moi pour gérer tout ça et m’épanouir dans tous les aspects au maximum mais ce n’est pas toujours facile, surtout avec le travail où on me fait avaler de sacrés couleuvres.

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      • Je comprends parfaitement. Je vais dire quelque chose de totalement « facile » mais en réalité cela ne l’est absolument pas : « envoie les chier ! ».
        Je sais que ce n’est pas dans notre éducation. Moi j’ai beaucoup de mal à le faire mais quand j’y arrive je suis stupéfaite. D’une je suis bien et de deux les personnes en face savent tout à coup ce que tu ressens et penses. Et là surprise, tu t’aperçois que si tu ne dis pas les choses clairement, et bien ceux en face ne peuvent pas savoir.
        Cela paraît simple mais notre éducation a fait en sorte qu’il ne fallait surtout pas dire les choses clairement alors que la base même d’une bonne relation c’est la communication.
        Mais s’attaquer à des réflexes inculqués depuis la naissance… et bien c’est un véritable calvaire. Perso là-dessus que je travaille depuis quelques temps… et c’est pour ça que je me sens mieux 🙂 . Les choses les plus simples sont couvent les meilleures 🙂 .
        Je t’envoie plein de douceur et de bonnes vibrations de Bretagne 🙂 .

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  4. Je ne m’étais jamais penchée dessus, même si j’avais vu ce titre en librairie. Je ne savais pas du tout que c’était autobio. Le thème est dramatique mais les dessins me plaisent, je l’ajoute à la WL, et on verra 🙂
    En tout cas, j’adore le fait que tu ailles chercher plus loin que le livre ou l’histoire eux-mêmes.

    Aimé par 1 personne

    • Merci beaucoup pour ton commentaire qui me fait très plaisir !
      J’essaie de le faire en fonction des lectures, et avec des thématiques aussi fortes, ça me semble indispensable. En tout cas je recommande.

      Je sais que la mangaka a fait un volume supplémentaire au Japon, et travaille sur une nouvelle série (toujours autobiographique) centrée sur ses troubles alimentaires.

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