Berserk est un manga qui se prête bien à un décorticage arc par arc, pour la simple et bonne raison qu’il semble avoir été pensé pour aborder différentes facettes de la fantasy en fonction des arcs, provoquant parfois des changements de tons assez importants. De même, le manga de Miura a connu une évolution stylistique extrèmement conséquente au fil du temps. C’est quelque chose qui est vrai pour énormément de séries au long cours (Berserk est en cours depuis plus de 30 ans, avec 40 tomes parus à ce jour), mais dans le cas de ce manga en particulier, l’évolution aussi bien dans l’esthétique de son auteur et dans l’écriture sont tellement impressionnantes que cela méritera d’être souligné au fil des arcs.
Quoi qu’il en soit, après avoir lu toute la série en 2019/2020, j’ai eu envie de me replonger dedans cette année tant je la trouve brillante. Et je profites de cette relecture pour proposer une interprétation arc par arc de ce que propose cette série, et ce qui en fait un titre si marquant.
Je pense que globalement, je ne suivrai pas une structure linéaire qui se répètera à chaque article, mais malgré tout, je pense à chaque fois mettre l’accent sur le personnage de Guts, sur la tonalité fantasy propre à chaque arc (car la fantasy est un genre aux nombreuses sous-catégories, et Berserk semble prendre un malin plaisir à en explorer la richesse). Un bien beau programme, qui sera étoffé au fil du temps par des articles centrés sur certains personnages, puisque leur écriture est une des grandes forces de la série. Je ne sais pas encore lesquels j’aborderai, même si je sais déjà que j’écrirai sur Guts et Farnese… mes deux personnages préférés de la série.
Ceci étant dit, nous allons pouvoir aborder le premier arc de la série, celui du Guerrier Noir !
Resituons la série
Même si Berserk est un titre majeur dans le domaine du manga, il n’est pas inutile de le resituer car il y a peut-être des personnes ne le lisant pas, ou le connaissant peu, qui tomberont sur cet article. Et comme j’estime que j’ai moi-même une culture lacunaire du manga, j’ai à cœur de faire un maximum de vulgarisation dans mes articles.
Berserk est un seinen de fantasy de Kentaro Miura, débuté en 1989 dans le magazine Young Animal de l’éditeur Hakusensha. Il a d’abord collaboré avec le scénariste Buronson (à qui on doit notamment Hokuto No Ken) sur quelques titres relativement confidentiels avant de débuter à l’âge de 23 ans Berserk. Je pense qu’il est important de préciser l’âge auquel il a commencé son manga car, on le verra, ses débuts portent clairement la trace de la jeunesse et de nombreuses scories, malgré un potentiel certain.
Quoi qu’il en soit, la série a vu son aura grossir au fil des ans, pour devenir un titre majeur vendu à plus de 40 millions d’exemplaires dans le monde, dont plus de 4 millions en France pour ses 40 tomes, soit un titre vraiment important du secteur, y compris chez nous.
Pour resituer rapidement la série, et surtout ce premier arc, on y suit Guts, un guerrier muni d’une épée immense devenue assez iconique, déambulant dans un univers de dark fantasy où des créatures monstrueuses tentent de le tuer de façon quasi-constante, puisqu’il porte une marque qui fait de lui une personne maudite. On sent un lourd vécu chez le personnage, qui est totalement désabusé et n’accorde de valeur qu’à sa propre vie. Il va se retrouver confronter à quelques Apôtres, c’est à dire des individus ayant fait un pacte avec les God Hands les ayant transformé en être monstrueux.
Ceci est résumé très grossièrement, on aura l’occasion de revenir en détails au fil des arcs sur l’épaisseur de ce récit et de son univers. Car si je peste souvent sur les univers de fiction présentés dans les mangas, qui manquent souvent de corps, Berserk est au contraire une série qui dépeint avec un grand soin le monde fictionnel dans lequel se déroulent les aventures de Guts. C’est pour cela que je pense qu’il y a dans la série trois éléments clés qui expliquent sa qualité et son succès, qui entrent d’ailleurs en synergie tous les trois : le personnage de Guts, l’univers global, et l’esthétique de Miura.
Sauf que comme nous allons le voir, ces éléments ne sont encore qu’à l’état embryonnaire dans ce premier arc, qui témoigne de la fertilité de l’imaginaire de Miura et de la direction dans laquelle il veut amener son récit, mais sans avoir encore la maîtrise esthétique et narrative qu’il va acquérir au fil des ans. Voyons tout ceci en détails !
« Tel est niqué qui croyait niquer ! » : une séquence d’introduction très étrange
Ce n’est peut-être qu’un petit détail aux yeux de beaucoup, mais les premières pages du titre sont assez problématiques quand on connaît la série telle qu’elle est aujourd’hui, en plus d’être assez amusante. Profitons d’ailleurs de cette occasion pour partager une petite anecdote. Dans les années 1990, en plus des quelques magazines qui parlaient de manga, ce médium était occasionnellement évoqué dans les magazines de jeux vidéo. Pour ma part, je lisais Console +, et à moins de 10 ans, j’ai été marqué par deux planches de Berserk qui étaient présentées dans un numéro du magazine. La première montrait Guts planté par une fillette armée d’une épée (une séquence du premier tome), et la seconde, la fameuse planche avec la réplique désormais culte : « Tel est niqué qui croyait niquer ! », soit la toute première réplique de Guts du manga.
Resituons ceci : Le manga s’ouvre alors que Guts couche avec une femme nue, qui se transforme en un monstre dégueulasse, qui le nargue en lui disant « je t’ai bien niqué mon mignon », et le héros l’explose en lui sortant son fameux « Tel est niqué qui croyait niquer ! », soit une réplique d’une beaufitude totale qui d’emblée peut faire peur. C’est en partie pour cela que la réplique est devenue culte je pense. Je ne sais pas d’ailleurs s’il faut mettre ça sur le compte d’une écriture assez limite de l’auteur à ses débuts, ou à la traduction qui me semble à la ramasse (les « chier » à outrance ou les « pignouf » et « pédé » de Puck, notamment…).
Concernant la traduction d’ailleurs, avant que la série ne soit éditée par Glénat en France, le premier tome a vu le jour chez nous chez Samouraï Éditions, avant d’être repris par Dybex du premier au sixième tome, et c’est finalement en 2004 que Glénat a acquis les droits de la série, qui était déjà un titre important à ce moment là. J’avais trouvé un forum dans lequel des fans parlaient des diverses traductions, et il semblerait que dans tous les cas on avait un peu le même genre d’échange. Mais je trouve vraiment le « tel est niqué qui croyait niquer » des plus fameux… À tel point où c’est devenu une expression courante chez moi depuis plus de 20 ans, alors même que j’ai commencé le manga en 2019.
Mais si j’évoque cette séquence d’ouverture, c’est surtout parce qu’elle me pose considérablement problème par rapport au fait qu’elle soit en contradiction avec ce qu’est Guts. Il faut savoir que le personnage a été violé enfant (on l’apprend dans le tome 4) et qu’une des conséquences sera notamment qu’il ne se laisse toucher par personne. Or, le voir coucher avec un apôtre juste pour le tuer me semble n’avoir aucun sens compte tenu de cet aspect important de sa caractérisation. D’autant plus que dès ce premier tome, le fait qu’il ne se laisse pas toucher est mis en avant. Et cet élément me semble révélateur des soucis de ce premier arc : Miura était un très jeune mangaka, qui se cherchait sûrement encore au niveau de son style, de son récit et de ses personnages. Ainsi, j’ai du mal à prendre ce premier arc comme un élément véritable de l’histoire, d’autant plus qu’il est assez déconnecté du récit.
Car le second arc est celui de l’âge d’or, qui revient sur l’enfance de Guts et les années qui suivent, et qui l’amèneront à être l’homme qu’il est. Et finalement, le manga pourrait tout à fait se passer de cet arc d’introduction tant il semble déconnecté du reste. Mais si tout n’est pas encore forcément clair dans l’esprit du créateur, il y a déjà des éléments quand même assez précis de son univers qui sont esquissés ici. Que ce soit la caractérisation de Guts, la présente de la Béhérit, des Apôtres et des God Hand, ainsi que le foetus mystérieux qu’on voit à plusieurs reprises… des éléments absolument fondamentaux de l’univers de Miura et de son récit sont déjà mis en avant. Et si le tout manque de finesse, les bases sont bel et bien là. À commencer par son héros iconique.
Guts le Guerrier Noir
Je l’ai déjà dit, il va y avoir une progression énorme sur tous les aspects de Berserk au fil des ans, et Guts ne déroge pas à la règle, que ce soit dans l’écriture ou le dessin. Sur ce dernier point, si le manga a d’emblée un style qui lui est propre, et qui fonctionne bien, on ne peut nier qu’on est encore à des années lumières de ce que Miura va nous réserver par la suite (vous pouvez constater l’évolution ci-dessous avec ces images des tomes 1, 15 et 27).
On le voit sur ces images, Guts est un personnage qui a une certaine carrure, qui lui vient notamment de tout son attirail, que ce soit son épée immense, son bras factice qui est également une arme en lui-même, ou son armure noire assortie d’autres petites armes. D’emblée, son physique nous dit quelque chose de la nature du personnage. Mais surtout, Miura va très rapidement et efficacement le caractériser comme une forme d’anti-héros, un homme qui de prime abord ne pense qu’à lui, mais qui semble avoir des fêlures comme la fin de l’arc le montrera. Même si dans un premier temps, il est surtout montré comme un homme violent, qui n’hésite pas à couper en deux les personnes qui viendraient lui chercher querelle, et qui ne semble pas faire grand cas des vies sacrifiées par sa faute, comme s’il considérait que chacun était responsable de sa propre vie uniquement.
Clairement, si la caractérisation de Guts fonctionne, on ne peut le nier, elle est un peu grossière et surtout, sous trop d’influences pour être parfaitement maîtrisée. Mais il n’empêche que ça marche, et que l’on retient bien le personnage. Cependant à ce stade, impossible d’imaginer toute la finesse et la puissance qu’il va y avoir par la suite dans l’écriture du personnage. Il est surtout un homme froid, violent et solitaire comme on en voit souvent. L’influence de Mad Max est particulièrement évidente sur ce point. Et l’idée avec ce premier arc est de nous présenter un personnage qui a déjà un fort vécu, mais qu’on ne connaît pas encore et que l’on découvrira durant l’âge d’or. En l’état, on constate quand même avec l’apparition des God Hand qu’il a une dent contre un certain Griffith, également appelé Femto, dont l’aspect évoque Winslow Leach dans Phantom of the Paradise de Brian De Palma (chef d’œuvre absolu du cinéma par ailleurs).
Ainsi, l’écriture de Guts est à l’image de cet arc dans sa globalité : elle fonctionne plutôt bien, mais est encore trop grossière et basique pour totalement convaincre. Et elle est également pleine de trous, volontaires, qui seront comblés dans l’arc suivant. Et c’est d’ailleurs ce point qui me plaît le plus à ce stade. Lors de la première lecture, tous les éléments mis en avant et les questions posées ont eu le don d’attirer mon attention.
Un univers déjà prometteur
Tout d’abord, avant de parler plus en détails de l’univers de Berserk, il convient de parler un peu du sous-genre auquel le manga appartient, même si comme je l’ai dit précédemment, il semblerait que le genre varie en fonction des arcs. Car la fantasy est un genre littéraire aux nombreux sous-genres, pas forcément figés puisque les spécialistes ne sont pas tous d’accord et que les auteurs aiment mêler les genres (comme Miura le fait ici).
Mais dans le cas de ce premier arc, on voit qu’il s’inspire de deux sous-genres que sont l’heroic fantasy, bien souvent centré sur une figure de héros solitaire (c’est totalement le cas ici avec Guts), avec un univers ancré dans la dark fantasy, puisqu’il verse volontiers vers l’horreur et l’ultra violence. De plus, l’univers résolument médiéval avec des éléments fantastiques concoure à renforcer l’aspect « médiéval-fantastique ». J’insiste sur ces éléments de terminologie, car je pense vraiment que Miura fait preuve d’une certaine érudition dans son approche du genre, souhaitant le revitaliser en s’appropriant des éléments caractéristiques de différents sous-genres. Je prendrai soin à chaque arc de préciser à quelles catégories s’apparentent les différents éléments qu’il convoque, car ils contribuent à densifier son imaginaire.
Concernant ce premier arc, comme je l’ai dit, Guts est d’ores et déjà un élément central, je n’ai pas besoin de revenir dessus. Mais l’univers dépeint bénéficie lui-aussi d’un certain soin, bien qu’esquissé à gros traits. On a déjà droit à un début de bestiaire assez réussi, des classiques squelettes revenus à la vie aux elfes (avec Puck), ou à des éléments plus caractéristiques de l’univers de Berserk bien qu’assez inspirés de créatures venues d’autres œuvres, avec les Apôtres.
Ils sont un élément fondamental de l’univers de Miura. Anciennement humains, ils ont sacrifié quelque chose d’important pour acquérir un pouvoir énorme, et sont devenus par là même des sortes de démons. On en rencontrera beaucoup dans la série et le soin dont ils bénéficieront en terme de design ira croissant. Pour l’heure, on a droit à la fameuse créature que Guts tel et nique qu’elle a cru le niquer, mais aussi un homme qui prend l’apparence d’un serpent anthropomorphe, ou encore un souverain devenu une sorte d’ogre à l’aspect indescriptible. De quoi permettre un bestiaire varié, ici assez basique, mais qui ira en s’enrichissant au fil des tomes. Et le travail esthétique de Miura, s’il est encore loin de ce qu’il nous proposera par la suite, est déjà vraiment intéressant et permet de contempler des bestioles à l’aspect à la fois dégoûtant et fascinant.
Et il y a bien entendu les cinq God Hand qui viennent compléter ce tableau. On aura l’occasion d’en reparler au fil des arcs car dans ces premiers tomes, ils sont baignés d’une aura de mystère, mais il s’agit d’entités fondamentales dans l’univers de Berserk.
Pour ce qui est du reste de l’univers, ce premier arc le développe finalement assez peu. On a droit à quelques visions d’horreur, à un monde médiéval sale et corrompu, mais qui finalement se distingue assez peu. Miura n’était sûrement pas encore totalement décidé sur l’orientation qu’il allait donner à son récit, et ne savait pas encore comment agencer son univers. Il est donc ici fonctionnel, mais ne montre pas encore son étendue. Et c’est finalement une remarque qui vaut pour tout l’arc dans sa globalité.
En conclusion : des débuts intéressants, mais…
Je pense que vous l’aurez compris, l’idée directrice dans cet article est que ce premier arc propose des choses intéressantes, voire très intéressantes, malgré de nombreuses scories. Si l’écriture de Miura est souvent lourde, voire grossière, elle n’en reste pas moins efficace. De la même façon, Guts est caractérisé à très gros traits, mais cela fonctionne bien, notamment en terme de character design. L’auteur appuie un peu trop le côté anti-héros mais ça fonctionne.
L’univers en lui-même est trop rapidement esquissé (et pour cause, en moins de 3 tomes, c’est compliqué d’en saisir la densité) mais sait se rendre d’emblée séduisant, notamment grâce aux visions horrifiques qu’il propose, aux God Hand et aux Apôtres. On ressort de ce premier arc avec beaucoup de questionnements, et une ouverture vers ce qui peut être considéré comme un long flash back avec l’arc de l’âge d’or (qui s’étendra sur 10 tomes).
De mon côté, comment je me positionne vis-à-vis de cet arc introductif ? Lorsque je l’ai découvert, je dois avouer que j’ai été d’emblée séduit et que les scories énoncées ne m’ont pas franchement sauté aux yeux. Mais à la relecture, et à l’aune de tout ce que Miura a développé sur 40 tomes, il est évident que les faiblesses apparaissent davantage, qu’elles soient d’ordre esthétique ou dans l’écriture. Cela n’est pas un frein au plaisir de lecture, puisque c’est la troisième fois que je lis cet arc et je le trouve toujours efficace, mais il n’empêche que certains éléments font tiquer.
Et je pense en particulier à la caractérisation de Guts, qui donne vraiment le sentiment que Miura ne savait pas encore où aller avec ce personnage. Comme je l’ai dit, la toute première scène me semble personnellement être un contresens par rapport à ce qu’il est. Et globalement, cet arc me donne de ce fait le sentiment d’un travail préparatoire plus que d’un chapitre vraiment ancré dans le récit global. D’ailleurs, à ce stade, je n’arrive même pas à le resituer dans la chronologie des événements. Car j’ai le sentiment qu’il est assez déconnecté de l’intrigue globale. Il a forcément lieu avant la fin de l’âge d’or et la fameuse éclipse (ou « occultation » dans la version française du manga), puisque Guts a déjà perdu une main, mais cela me semble quand même étrange qu’autant d’éléments centraux soient absents (je pense à Casca en particulier). D’autant plus que je n’arrive pas à voir où ces événements pourraient se glisser dans la chronologie. Peut-être que ma relecture viendra éclairer tout cela.
Toujours est-il que cet arc d’introduction semble pouvoir être déconnecté du reste de l’histoire, que ce soit par les enjeux mis en avant (qui n’ont aucune importance sur la suite des événements) ou sa tonalité qui tranche sur certains points avec ce que Miura développera par la suite. Mais il reste le véritable début de Berserk, un manga devenu depuis légendaire. Et s’il est compliqué en lisant cet arc d’imaginer que son auteur arrivera à pousser la série au firmament de la qualité, il n’en reste pas moins le début d’une aventure majeure, et mérite par conséquent d’être traité comme tel. Mais ce sera avec les prochains arcs que l’on va pouvoir toucher du doigt la profondeur et la qualité de cette saga !
Vais- je découvrir un jour Berserk ? Il y a de fortes chances oui mais il y a toujours une quantité infinie d’oeuvres à découvrir donc il reste qu’à savoir quand est-ce que ce sera son tour !
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Oui, je suis aussi dans cette situation pour un certain nombre de titres. Mais me concernant, je mets Berserk dans le très haut du panier !
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@Komorebi
Pour « Berserk », je te conseille d’attendre que l’histoire soit finie et que l’édition deluxe de chez Dark Horse Comics soit disponible en français.
Cela te permettra de faire pas mal d’économies.
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En espérant qu’ils finissent par la faire, car Berserk mérite clairement une édition deluxe au vu de l’esthétique de Miura.
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C’est évident. Mais puisque la sortie VO de cette dernière progresse actuellement selon un rythme approximatif d’un volume tous les quatre mois, il est difficile d’estimer pour combien de temps Dark Horse Comics en a sous le coude étant donné la longueur de la série.
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Merci pour l’info 😉
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De rien 😊.
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Une belle série d’articles en perspective !
Je partage totalement ton opinion sur ce premier arc déconnecté du reste et presque en contradiction même. C’est également le sentiment que j’ai eu et c’est d’ailleurs à cause de lui qu’au début je n’étais pas allée plus loin que le tome 1. Il a fallu des années et des bons conseils plein d’enthousiasme pour me convaincre.
En ce qui concerne l’utilisation de la Fantasy et de la richesse de ses sous-genre, je suis plus circonspecte. Certes, j’adore le worldbuilding de Berserk, mais il est quand même ultra classique et rentre essentiellement voire quasi uniquement dans la high fantasy et la dark fantasy, même s’il y a quelques incursions ailleurs, c’est léger à mon sens en tant que lectrice de romans de Fantasy. Mais je reconnais que c’est probablement le seul manga qui adapte correctement ce genre littéraire pour moi, le seul titre que je mettrais sans rougir à côté des meilleures séries de romans du genre que je conseille à droite à gauche.
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Oui, je ne pense pas que Berserk ait pour ambition de réinventer la fantasy, mais j’y vois quand même une utilisation judicieuse de ses codes et des différents genres dans son world building, dans le sens où l’univers subit à des moments clés des bouleversements qui semblent le modifier au point où on change de sous genre.
J’ai eu ce sentiment de façon évidente avec l’occultation qui fait passer d’un aspect médiéval presque réaliste (si on enlève Zodd et les Beherit) à quelque chose de profondément ancré dans la dark fantasy avec les apôtres et les visions d’horreur.
Et surtout, voyant des univers de fiction traités un peu par dessus la jambe dans le manga de fantasy, le soin apporté à Berserk en impose beaucoup.
En tout cas je suis ravi d’avoir un retour de ta part à ce sujet.
Et en effet, cet arc introductif m’avait beaucoup plu quand j’ai découvert le manga malgré ses défauts, mais à la relecture il apparaît comme très faible et comme on le dit tous les deux, en contradiction avec le reste de l’histoire sur certains points. Pour moi c’est vraiment le signe d’un auteur jeune et relativement immature.
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Je vois ce que tu veux dire, Miura maîtrise vraiment ses influences et les injecte à merveille pour servir son scénario et surtout les ambiances et intentions qu’il porte. C’est rare de voir ça dans les mangas où tout est souvent soit trop lisse, soit un peu bâclé ^^!
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Oui, surtout dans la fantasy où, j’en avais parlé avec Lingsom of Knowledge, on a le sentiment que tous les univers sont interchangeables tant ils se contentent de reprendre les poncifs les plus éculés au point d’un peu tous se ressembler. Je suppose qu’on doit pouvoir trouver d’autres mangas de fantasy qui arrivent à avoir une personnalité propre mais pour le moment Berserk est le seul que j’ai lu.
Et c’est le seul dans lequel il y a Guts, ça compte aussi !
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Concernant le « Tel est niqué qui croyait niquer ! » de Guts en version française, il est facile de voir d’où cela vient : le traducteur (ou la traductrice) fait référence à l’expression « Tel est pris qui croyait prendre. » en jouant sur les acceptions sexuelles des verbes « niquer » et « prendre ».
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Oui, j’avais bien saisi l’expression qui était détournée. Je me demandais surtout si c’était une facétie du traducteur.
J’avais trouvé un forum sur lequel ils comparaient la réplique dans les 3 traductions et l’idée était toujours un peu la même. Mais ce « tel est niqué » est vraiment la formule qui me parle le plus.
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Tu m’avais deja conseillé de tenir bon et de passer le ptemier arc. Je ne suis pas sur d’avoir le temps de patientet plus de dix tomes pour vraiment apprecier. En attendant je lirais avec attention tes billet sur cette serie, qui sait, tu arrivera peut etre a me convaincre 😉
Au passage je te signale que le probleme d’affichage sur appli worpress est toujours la.
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Oui, je le constate aussi chez les autres quand je passe par l’application sauf que je crois que c’est vraiment un problème qui vient de la compatibilité de wordpress, et du coup, je ne pense pas pouvoir y faire quoi que ce soit.
A moins qu’il y ait des bidouillages que j’ignore à faire.
Pour le coup, ce premier arc reste plaisant à lire en lui-même, mais loin de la virtuosité de l’auteur. Mais dès le suivant on commence à toucher à la substantifique moelle de Berserk.
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D’ailleurs, une précision bienvenue dans tes articles sur tel ou tel arc de manga traité à part serait, selon moi, d’indiquer sur combien de chapitres s’étend l’arc en question.
Car cela permettrait aux visiteurs de mieux s’y retrouver.
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Tu as tout à fait raison, d’ailleurs je l’ai fait à quelques reprises il me semble, mais j’ai tout simplement tendance à oublier de le faire alors que je le prévois à chaque fois.
J’essaierai de mettre à jour dès que possible et de ne pas oublier de le faire pour les prochains arcs.
Dans Berserk ce qui est compliqué c’est que le chapitre français ne suit pas le japonais… mais je pourrai préciser les chapitres français également.
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Disons qu’il s’agit plus de donner le numéro du premier chapitre correspondant à tel ou tel arc et celui du chapitre marquant sa fin.
Je vais te faire quelques exemples de présentation :
« Beastars »
• arc « club de théâtre » (chapitres 1-17)
• arc « festival de la Météorite » (chapitres 18-49)
• arc « affaire de prédation » (chapitres 50-99)
• arc « relations inter-espèces » (chapitres 100-123)
• arc « vengeance de l’échec amoureux » (chapitres 124-196)
« Sailor Moon »
• arc « Dark Kingdom » (chapitres 1-14)
• arc « Black Moon » (chapitres 15-26)
• arc « Infini » (chapitres 27-38)
• arc « Rêve » (chapitres 39-49)
Ce genre de détail ne serait pas indiqué dans le titre de l’article en question, mais plutôt dans l’introduction.
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Oui, j’avais bien saisi, et je pense effectivement le faire de façon systématique pour plus de clarté.
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Après réflexion, je me suis rendu compte que j’avais oublié dans mon exemple sur « Sailor Moon » de mentionner l’arc « Stars » qui correspond à la fin de l’histoire.
Voici donc sa durée par rapport aux précédents : chapitres 50-60
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Je viens justement de lire les deux premiers tomes de la réédition chez Pika (et pour le coup j’ai le sentiment qu’ils couvrent un arc introductif.
Et je suis en train d’écrire sur l’arc du Titan feminin de L’Attaque des Titans, du coup je précise le chapitrage en introduction 😉
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Merci pour ces détails 😊.
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[…] L’Apprenti Otaku (et ses articles thématiques) […]
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