Mon avis sur… Magic Knight Rayearth T.1 de CLAMP

Magic Knight Rayearth

Vous le savez, j’aime découvrir les classiques du manga en même temps que je scrute les nouveautés. Ainsi, quand des titres cultes sont réédités, j’ai souvent l’œil qui pétille, surtout quand il s’agit de mangakas pour lesquels j’ai une certaine affection. C’est notamment le cas du collection CLAMP, que je connais encore assez peu mais qui a un je ne sais quoi qui me séduit. Et par chance, Pika a décidé de fêter ses 20 ans comme il se doit cette année, en mettant beaucoup en avant le travail du collectif. Ainsi, après une réédition de Chobits et une réimpression de Kobato, c’est Magic Knight Rayearth qui a droit à un nouvel écrin de toute beauté chez nous. Je remercie d’ailleurs Pika pour l’envoi de ce premier tome, et vous invite à jeter un œil à la page du titre sur leur site afin de lire un extrait assez long.


Les autres œuvres de CLAMP :
Chobits T.1 & 2


Lors d’une sortie scolaire, Hikaru, Umi et Fû sont soudain transportées à Cefiro, un monde parallèle envahi de psycho-monstres. Pour retourner chez elles, ces collégiennes devront s’unir et délivrer la Princesse Émeraude, garante de l’harmonie et prisonnière du félon Zagato, que seules les trois “Magic Knights” peuvent vaincre !

Mais Magic Knight Rayearth, qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’une série courte en 6 tomes (deux arcs de 3 tomes), pré-publiée entre 1993 et 1996 dans le magazine Nakayoshi de Kodansha. La série aura connu une adaptation animée bien plus longue, et avait déjà connu une première édition française chez Manga Player à partir de 1996, avant d’avoir une nouvelle édition chez Pika en 2001. Ainsi, cette réédition rafraîchit considérablement le titre, proposant un format proche de celui de Chobits et Card Captor Sakura, respectant la même charte graphique pour ce qui est de la jaquette, avec nouvelle traduction et pages couleurs en bonus. Une belle façon de découvrir ou redécouvrir ce petit classique des CLAMP.

Pour ce qui est de l’histoire, on est dans un récit de magical girls sur fond d’univers de fantasy, où trois lycéennes sont transportées dans un monde parallèle nommé Cefiro, durant une sortie scolaire. Si le qualificatif d’Isekai est discuté chez les lecteurs et lectrices de mangas, il reste évident que l’on partage un certain nombre de codes du genre, notamment le fait que les héroïnes comparent ce nouveau monde aux RPG japonais.

En effet, nos trois lycéennes se retrouvent donc vite propulsées au sein du monde de Cefiro, et n’ont pas le temps de prendre leurs marques qu’on leur explique déjà quel sera leur rôle (pour faire simple, elles vont devoir sauver cet univers), les envoyant en quête d’armes permettant de libérer leur pouvoir. Et si on est dans une construction narrative somme toutes très basique, le charme opère d’emblée par un travail esthétique de haute volée, pour peu qu’on soit sensible au style très reconnaissable des CLAMP. Ce qui par chance est mon cas, puisque à force de découvrir les premiers tomes de leurs séries, je me suis rendu compte que j’étais systématiquement conquis, notamment grâce à l’esthétique propre à ces mangakas qui arrive à me transporter rapidement dans leurs univers.

Ainsi, le travail esthétique très riche des CLAMP permet de très vite s’immerger dans cet univers particulier. Que ce soit les étendues d’eau, les îles flottant dans le ciel ou les forêts, tous les paysages procurent un sentiment de dépaysement des plus agréables. Le tout soutenu par un travail sur les vêtements également de très belle qualité, ainsi qu’un bestiaire déjà relativement étoffé. Sur ce point, impossible de ne pas évoquer Mokona, introduit dans cette série et qui deviendra la mascotte des CLAMP.

MokonaEt au-delà de ce travail esthétique de très haute volée selon moi, on se retrouve avec une construction narrative assez basique comme je l’ai dit, mais qui fonctionne très bien. Si aujourd’hui, ce genre d’intrigue peut sembler un peu dépassé, je lui trouve un charme quelque peu désuet, qui me procure un plaisir certain. Il est évident qu’en six tomes seulement, on ne va pas avoir une exploration d’univers très poussée ni des enjeux colossaux, mais je pense que ce n’est pas le but recherché. Et dans certains cas, la simplicité narrative a du bon et je trouve que c’est le cas ici. Les enjeux sont clairs, les personnages et les éléments principaux de l’univers sont esquissés rapidement et efficacement. Je ne vois pas quoi demander de plus.

De ce fait, ce premier tome se lit avec plaisir, le rythme très rapide aidant. Et le tout est soutenu comme je l’ai déjà dit pas une très belle édition, qui viendra agréablement étoffer une collection des travaux du collectif dans ma bibliothèque. Ainsi, on ne le dira jamais assez, mais les rééditions que proposent les éditeurs sont souvent d’excellents moyens de remettre en avant des titres qui ont eu un certain impact. C’est le cas ici, et Pika a très bien soigné sa copie. Je pense donc que ce premier tome est hautement recommandable si vous n’avez pas encore découvert cette série, qui est une très belle porte d’entrée vers un univers séduisant, et plus globalement vers l’univers des CLAMP. Mais ça, on aura l’occasion d’en reparler une prochaine fois !

Magic Knights

12 commentaires

  1. Il faudrait que je relise la série mais je garde effectivement le souvenir d’une construction et d’un univers classiques, mais de dessins superbes et surtout d’une belle amitié. Ça peut faire une bonne intro à l’univers du studio pour les plus jeunes ^^

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    • Et pas que pour les plus jeunes je pense, à moins que ce soit moi qui est tellement ouvert aux titres jeunesse que ça ne me dérange pas.
      Il y a un petit côté désuet dans l’écriture assez basique, mais ça fonctionne très bien. Et l’univers est tellement beau, avec un travail sur les costumes et les décors au top, que ça passe très bien.

      Personnellement je suis très heureux d’avoir l’occasion de découvrir ce titre, en plus d’autres des CLAMP !

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  2. J’adore les CLAMP mais j’ai jamais pu tout lire de leur oeuvre par manque de moyens financiers. Celui-ci, je ne veux pas passer à côté, très grosse frustration de ne pas avoir pu le lire à l’époque. Du coup, je l’ai acheté (à cause de toi) et je ne sais pas quand je pourrai le lire vu comment je suis prise par mes autres lectures, mais je suis motivée !

    Bien d’accord avec toi, elles ont très clairement leur style !

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  3. J’attendais cet article avec impatience 🙂 Je suis contente que tu aies aimé. Comme je le disais dans mon billet dessus, dans mon cas, ce manga m’a renvoyé des années en arrière. J’en garde un souvenir émue d’un temps insouciant où mes copines et moi on se racontait nos impressions du manga et de l’anime. Je connais l’opening par cœur xD
    Je trouve que ça n’a pas trop mal vieilli en plus, même si les codes, d’une manière générale, on pas mal évolué depuis.

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    • Oui, je trouve aussi. Après j’ai aussi connu certains titres de l’époque et une certaine façon de raconter des histoires qui peut sembler aujourd’hui désuète mais pour laquelle j’ai toujours une certaine affection, peut-être que ça joue.

      Et plus globalement, j’aime me plonger justement dans des titres « datés », qui peuvent du coup avoir des carences par rapports aux standards actuels, mais ça fait aussi leur charme.

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  4. Il faut que je relise ce titre que j’aime beaucoup notamment à cause de Mokona 🙂 . Moi j’ai la toute première édition Manga Player… en sens de lecture français et déjà avec les pages couleurs des bonus.
    J’avais donc hâte de voir cette nouvelle édition pour pouvoir avoir enfin ce titre en sens de lecture originale et puis pour avoir de bien belles couvertures.
    J’ai en ma possession un tome d’une magnifique réédition japonaise avec des couvertures sublimes et dans un assez grand format avec une qualité d’impression vraiment bien. J’avais donc pensé que cette nouvelle édition française ressemblerait à cela… quelle déception quand j’ai vu ce premier tome.
    Excepté les quelques pages couleurs du début, rien de nouveau sous le soleil. Le format me déçoit grandement ainsi que la qualité du papier. Vu le prix je m’attendais à autre chose. Du coup je passe mon tour à grand regret.

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    • Malheureusement ce prix est devenu un prix « normal » du coup il ne fallait en effet pas s’attendre à plus qu’un format poche.

      Ca permet quand même de découvrir ce titre qui n’était plus disponible, et pour le coup j’ai beaucoup aimé ce premier tome qui a un charme désuet qui me plaît bien.

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      • Oui ce prix est malheureusement un classique. Mais quand je vois le manga « veil » et son prix… je me demande comment certains peuvent faire des bijoux à prix « réduit » quand d’autres rééditent à prix élevé des oeuvres qui ont déjà fait leur preuve. Je pense que Noeve Grafx va quelque peu bousculer les codes.
        Quand à l’histoire de Magic knight faut vraiment que je m’y remette. Je l’ai lu il y a tout de même 20 ans ! Mais j’en garde un super souvenir 🙂 .

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