Si vous avez une excellente mémoire ET que vous suivez le blog depuis longtemps, vous vous dites peut-être : « il serait pas en train de nous arnaquer lui ? » puisque j’avais déjà écrit un article sur les deux premiers tomes de Beyond the Clouds, de Nicke au tout début de la vie du blog. Mais ne vous inquiétez pas, vous allez voir que si je reparle de cette série dans le cadre des Reco’ manga du papa, ce n’est pas sans raison. D’ailleurs plus qu’un avis réel sur le titre, qui existe déjà sur le blog, ce sera plutôt un petit récit d’une expérience personnelle avec cet ouvrage, rien de bien fou, mais au moins ça permet de l’aborder un peu différemment.
Dans la Ville jaune, les usines crachent leur fumée jour et nuit, cachant le ciel et ses astres. Le jeune Théo n’a jamais vu les étoiles, ni passé les portes de la ville. Enfant, il rêvait de partir à l’aventure, à la poursuite des créatures fantastiques de ses livres préférés, mais la réalité l’a rattrapé. Son travail à l’atelier de réparation Chikuwa devient son quotidien.
Sa routine est chamboulée le jour où il tombe sur une fillette pas comme les autres : c’est une humaine ailée, une espèce appartenant pourtant au monde des légendes ! Inconsciente après être tombée du ciel, elle a perdu une de ses ailes, ainsi que la mémoire… Théo fera tout pour percer le mystère de cette rescapée des cieux !
Le titre étant resitué avec ce résumé, je vais quand même d’abord rappeler ce que j’en pense. Avant tout, sachez que c’est une création originale de Ki-oon, et le premier titre de la mangaka Nicke. Trois tomes sont sortis depuis 2018, et le quatrième se fait encore pas mal attendre. De ce fait, si vous offrez la série à vous enfants, il faudra qu’ils prennent leur mal en patience, en espérant qu’au fil des ans leurs goûts ne changent pas drastiquement et qu’ils ne rejettent pas cette série pourtant séduisante.
Car le titre a pour lui une esthétique absolument somptueuse, ainsi qu’un univers intriguant, mélange de fantasy et de steampunk qui rappelle par moments Miyazaki ou encore la saga Final Fantasy, deux références de l’autrice. Cependant, si je trouve le tout vraiment magnifique à l’œil, le trait particulier de la mangaka et la richesse de détails ne sont peut-être pas les plus accessibles pour des enfants, à voir.
Mais ce qui est sur, c’est qu’en terme de storytelling et de contenu, c’est parfaitement adapté. On a une belle histoire aux allures de contes, avec déjà quelques éléments un peu difficiles et potentiellement effrayants, mais sans aller trop loin. Le genre de chose qui peut tout à fait faire son effet sur un enfant sans le perturber outre mesure. Et l’univers est vraiment enchanteur, l’intrigue simple mais intéressante, bref, un travail soigné qui ne prend pas son public pour un idiot. D’ailleurs le titre n’est pas de prime abord destiné aux enfants en particulier, c’est plutôt un manga tout public au sens propre, car il peut vraiment plaire à tous les âges.
Cependant, et je pense que je devrais le signaler à chaque fois : le mieux lorsque vous souhaitez faire lire un titre à votre enfant, c’est de le lire avant de votre côté, car personne ne connait mieux la sensibilité de votre enfant que vous-même !
Mais si j’ai souhaité en reparler dans le cadre de mes reco’ manga du papa, c’est parce que j’ai eu l’occasion d’expériencer la lecture de ce manga auprès d’enfants. Je resitue rapidement les événements. L’année dernière, nous avons eu l’occasion de recevoir des amis avec leurs trois enfants. Or, alors que la petite dernière était déjà couchée, je me suis retrouvé à devoir divertir les deux plus grands (un garçon de 8 ans, gros lecteur, et une fille de 5 ans). Je n’avais pas d’album adapté ou autres lectures à leur proposer, si bien que j’ai sorti un manga qui me semblait coller, le premier tome de Beyond the Clouds, et je leur en ai fait la lecture.
Je ne sais pas si vous avez déjà lu une BD quelle qu’elle soit à un enfant, mais c’est vraiment pas simple. Il faut faire les dialogues, les onomatopées, et personnellement, je mettais le doigt là où j’en étais pour qu’ils suivent plus facilement. D’ailleurs le sens de lecture japonais ne les a pas du tout dérangé. Quoi qu’il en soit, si de mon côté je n’étais pas ultra à l’aise dans la lecture, eux étaient clairement à fond, et à la fin de chaque chapitre, alors que je laissais un petit silence, ils disaient en chœur : « ENCORE ! »
Si bien que j’ai fini par leur lire l’intégralité du premier tome d’une traite, et ils en redemandaient mais il ne faut pas abuser des bonnes choses (et surtout, j’en avais marre moi de faire la lecture à haute voix d’un manga, quand bien même eux ont vraiment apprécié l’expérience). Ainsi, outre le fait qu’un enfant peut tout à fait apprécier qu’on lui fasse la lecture d’un manga, ce qui est un bon moyen de déjà l’initier avant même qu’il sache lire, j’ai pu constater par l’expérience que Beyond The Clouds a clairement ce petit truc qui accroche des enfants et leur permet de rester concentrer durant les 40 minutes de la lecture.
De ce fait, je pense que dès qu’un enfant est en âge de lire seul, on peut lui proposer cette série avec de bonnes chances de succès. Il faudra juste lui apprendre la patience car le rythme de parution est vraiment très lent.
PS : Le jeune garçon a aussi beaucoup aimé le premier tome de Iruma à l’école des démons que j’avais recommandé à son père, si bien qu’à peine la lecture terminée il est allé le voir en lui donnant la date de sortie des tomes suivants. Ils savent y faire les gosses !
J’ai les deux premiers tomes dans ma PAL, mais je ne les ai pas encore lus et n’aurais jamais eu l’idée de les lire à ma nièce qui aura bientôt 5 ans. Et vu sa passion pour les livres, c’est à tenter ! Merci pour l’info 🙂
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De rien, c’est le but de ces chroniques donc si ça permet de trouver des idées de lecture pour des enfants, je suis ravi.
C’est assez déroutant de faire la lecture d’une BD, mais les gosses ne se posent pas autant de questions !
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Le plus casse-pied lorsqu’on fait la lecture d’un livre illustré à des enfants, c’est de devoir s’interrompre pour montrer les images. Car cela créé des baisses de rythme.
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T’imagines du coup avec un manga, il faut réussir à leur montrer en direct ce que tu lis pour qu’ils voient à quoi correspond chaque réplique 😅
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J’imagine bien à quel point ça a dû être dur pour toi.
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Oh je m’en suis sorti au final, mais ce n’est pas franchement le type de document le plus adapté à une lecture à haute voix.
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Lol tu m’as beaucoup amusée. Je me vois, moi aussi, la première fois où naïvement j’ai voulu lire une BD en classe à mes élèves. A ne pas refaire sans préparation ^^!
Je note ce titre pour ma classe en tout cas, ça pourrait leur plaire apparemment 🙂
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Tu ne l’avais pas lu de ton côté ? Je pensais que si.
Sinon oui, lire de la BD ou du manga à haute voix, c’est compliqué !
Avec le format poche en plus et l’absence de couleurs, c’est encore moins facile. Mais les deux à qui je l’ai lu ont adoré !
(et je suis ravi si mon article t’as amusé)
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Non, pas lu, je n’étais pas trop fan des dessins et j’attendais de voir un peu plus où allait l’histoire ^-^
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Là vu le rythme de parution, on ne sait toujours pas trop où va l’histoire, ni à quel rythme 😅
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J’ai d’autant plus le temps alors xD
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