Depuis quelques temps, j’ai le sentiment que les shonen nekketsu du Weekly Shonen Magazine m’intéressent davantage que ceux du Jump. Je pense aux mangas de Mashima, évidemment, mais surtout à Fire Force découvert récemment, ainsi qu’au récent Orient – Samurai Quest. La série de Shinobu Ohtaka me semble moins accessible que ses homologues du Jump, mais me parle davantage de par son esthétique marquée, et surtout sa volonté de ne pas sombrer dans la facilité d’écriture, au point où je suis surpris depuis le début par l’orientation du récit. Faisons donc le point sur ce nouveau volume !
Je remercie d’ailleurs Pika pour l’envoi du tome.
Mon avis sur les tomes précédents : Tomes 1&2 – Tome 3 –
Le clan Kanemaki s’étoffe ! Le seigneur Kosameda vaincu, Tsugumi se joint à Musashi et Kojirô dans leur aventure. Tandis qu’ils font route vers un nouveau kishin, Musashi rencontre un bushi vagabond qui lui révèle la puissance des “sabres kitetsu”, l’arme ultime contre les oni ! Décidés à s’en procurer, Musashi et Kojirô profitent de la vente aux enchères organisée à Daitô, la ville minière ciblée par le kishin, pour s’en procurer. Mais, pour cela, il leur faut se soumettre à “l’épreuve du sabre”. Or, si celle-ci semble en bonne voie pour Kojirô, il est loin d’en être de même pour Musashi…
Comme je l’ai dit à demi mot dans l’introduction de l’article, je trouve cette série assez exigeante pour un shonen nekketsu, ou en tout cas, ce n’est pas la plus facile d’accès. Entre son esthétique très marquée, riche en détails et en éléments disparates qui se marient harmonieusement selon moi, et le fait qu’on ne soit pas pris par la main pour découvrir son univers et ses personnages, on peut facilement être laissé de côté durant la lecture. Cependant, si l’on s’accroche, on est rapidement récompensé face à un univers qui a un très gros potentiel, une mise en scène de qualité et finalement, des personnages vraiment attachants.
Ce volume commence là où on s’était arrêté, alors que nous héros ont découvert le principe des sabres Kitetsu. Musashi et Kojiro, en bons bushis en devenir s’empressent de passer le fameux test du sabre, afin d’avoir enfin leur arme à eux pour vaincre les Oni. Et si Kojiro s’en sort sans soucis, c’est plus compliqué pour Musashi. Ainsi, ce volume sera énormément focalisé sur notre héros et le fait qu’il pourrait devoir abandonner son rêve. On en apprend plus sur son passé, et on constate aussi qu’il pourrait aussi avoir en lui quelque chose qui le rend spécial, sans même en avoir conscience.
Je dois bien avouer que les nombreux flash-backs sur l’enfance de Musashi ont fait leur petit effet. En même temps, comment ne pas être touché en voyant les difficultés qu’il a du surmonter et à quel point la vie ne l’a pas épargné ? Mais on comprend aussi que ce sont ces choses qui l’ont forgé et qui ont contribué à faire de lui un jeune homme bon. Et si cet aspect est finalement assez classique du shonen, tout ce que Shinobu Ohtaka construit autour est plus original et donne une tonalité particulière à ceci.
On revient finalement à ce qui semble être une des idées directrices de la série depuis le premier tome, à savoir que les choses ne sont pas forcément ce qu’on nous a dit, et que les apparences sont parfois bien trompeuses. On se rappelle les événements du premier tome, où l’on découvre la vérité sur les Oni, mais également ce qui se passe dans les tomes 2 et 3, avec Hideo, ce Bushi qui n’avait finalement rien de vertueux, se rapprochant au contraire du comportement typique du pervers narcissique.
Ici aussi, une grande forme d’ambivalence morale est au centre du développement, avec l’arrivée d’un nouveau personnage intrigant qui contribue à étoffer l’intrigue, ses enjeux, mais aussi la caractérisation de Musashi. Et on comprend finalement que comme nos héros, nous connaissons encore bien mal cet univers qui est plus complexe que ce qui y parait. Mais qu’à cela ne tienne, Musashi sait ce qu’il veut et semble bien parti pour reprendre les choses en mains en fin de volume.
Ainsi, la série arrive à gérer entre les codes du shonen, exploités de façon classique (notamment dans la construction de son héros) et des choses plus originales et osées, qui viennent enrichir le récit. Et c’est finalement ce genre de chose qui fait que j’arrive à ne pas me lasser du genre, quand la série arrive à concilier les codes classiques du genre avec ce petit quelque chose qui lui donne une identité particulière. Et Orient y parvient encore une fois très bien !
Un volume qui ne peut pas compter sur Tsugumi pour se créer des points positifs mais qui s’en sort déjà bien en puisant dans des éléments classiques au possible mais en les menant au bon endroit. Nous avons une petite réussite avec l’épreuve du sabre et la couleur de l’âme. En plus de ça, l’action permet de réintroduire le personnage du cimetière de sabres qui me fascine tout simplement au vu de sa puissance et de son esprit. Et le gros du tome est centré sur Musashi, ce qui me le rend très agréable avec cette désillusion et avec cette confrontation avec un autre point de vue sur sa vie. Il a vécu comme un mort et pourtant, c’est grâce à ça qu’il se bat. Il a de ce fait une très bonne histoire avec la famille de Kojirô. Le tome ne présente pas une quantité folle de choses différentes et frappe donc assez juste sur ce qu’il raconte sur son héros.
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Dis donc toi, tu présentes mieux en commentaire les points forts du tome que ce que j’ai pu faire dans mon article ! Pas très fair-play !
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J’ai juste copié la conclusion de mon article car c’était plus simple 👉👈.
Loin de moi l’idée de te faire de l’ombre.
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Je me doutes, je disais ça pour rire. Et tu as bien fait, ton copier coller passe très bien en tant que commentaire aussi !
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