Découverte des classiques : L’Histoire des 3 Adolf d’Osamu Tezuka

3 Adolf

Je l’ai déjà dit plusieurs fois, il n’est pas envisageable pour moi qui me passionne pour le manga depuis quelques années de ne pas aller vers certaines œuvres « patrimoniales » ou « classiques », peu importe le qualificatif que l’on donne. Car si je dois bien admettre que j’ai un goût plus prononcé pour les formes plus contemporaines du manga, la curiosité et l’amour de cet art m’encourage à aller vers les titres qui ont eu un impact particulier. Et je me suis récemment interrogé sur la façon dont je pouvais parler de ces titres, car je ne voulais pas les traiter de la même façon que j’aborde les nouveautés, pour lesquelles je me contente d’un avis personnel brut (quand bien même j’ai tendance à détailler pas mal).

J’ai finalement décidé de me lancer avec L’Histoire des 3 Adolf de Tezuka, même si rétrospectivement, je me dis que la façon dont j’ai abordé La Nouvelle île au trésor du même Tezuka était déjà dans cette idée. Ainsi, si je ne pense pas adopter une forme totalement calibrée pour ces articles et y aller en partie au feeling, je vais quand même essayer de détailler rapidement le contexte historique dans lequel le titre est sorti, revenir sur les éléments qui me semblent avoir vieilli, ceux qui au contraire sont toujours d’une certaine modernité, et donner un avis personnel tout en essayant de voir en quoi le titre vaut le coup d’être lu aujourd’hui (au-delà du fait qu’il s’agisse d’un morceau d’histoire du manga).

Bref précis historique de la publication

Quand on pense à Tezuka, on peut avoir tendance à penser automatiquement à des mangas assez âgés, du fait qu’il ait commencé sa carrière en 1947 (à 19 ans). Cependant, il a publié jusqu’à sa mort prématurée en 1989, ce qui fait que certaines de ses œuvres ne sont finalement pas si vieilles que ça. L’Histoire des 3 Adolf en fait d’ailleurs partie, puisque le titre a été prépublié dans le magazine Shukan Bunshun entre janvier 1983 et mai 1985, ce qui en fait un contemporain de Dragon Ball pour resituer.

On peut cependant avoir l’impression que le titre est plus ancien du fait de l’esthétique particulière de l’auteur, qui, bien qu’elle ait évolué au fil de sa carrière conserve un aspect qui dans les années 1980 pouvait déjà sembler « rétro ». Je me permets de le préciser car lorsque je l’ai lu, je ne savais pas de quand datait le titre et j’ai été étonné de voir qu’il était si récent.

Je reviens un instant sur le magazine dans lequel l’histoire est prépubliée, car il a la particularité de ne pas être dédié au manga. C’est un magazine généraliste sur l’actualité, notamment littéraire, qui peut proposer des éléments feuilletonants comme ce fut donc le cas avec L’histoire des 3 Adolf. Et si c’était habituel de proposer des mangas humoristique, le fait que l’on commande à Tezuka un manga sérieux sur le long cours dans les pages du magazine était assez inédit.

L’auteur eut donc l’idée de raconter une histoire se déroulant dans des villes dans lesquelles il avait vécu, sur une longue période de temps, et qui traitait de la Seconde Guerre Mondiale, qu’il a vécu enfant. Le lectorat du magazine avait globalement l’âge d’avoir connu cette guerre, ce qui pouvait donc avoir un intérêt en terme de publication, visant un public considéré comme « intellectuel ».

Après cette prépublication, le titre a été édité en quatre volumes en 1985 et connut un grand succès, au point d’avoir 40 réimpressions en 10 ans. Il a également été plusieurs fois réédité au Japon, avec parfois une tomaison variable (passant de cinq à trois volumes), tout ceci asseyant définitivement le statut de « classique » de l’œuvre.
En France, le titre a connu plusieurs éditions, la première chez Tonkam en quatre volumes en 1998-1999, réédité en 2004 avant de connaître une édition deluxe en 2009 (c’est celle-ci que j’ai lu, et je me suis beaucoup basé sur les textes en fin de volumes pour cette partie historique). Enfin, dans le cadre d’une réédition massive des travaux de Tezuka, Delcourt Tonkam a inauguré cette nouvelle collection en 2018 avec Ayako et L’histoire des 3 Adolf, compilé cette fois-ci en deux très gros volumes à 30€ chacun. Je pense qu’il s’agit de la seule version trouvable neuve en français actuellement.
Précisons que cette édition est également garnie de nombreux bonus qui permettent d’en apprendre davantage sur le contexte historique que le manga décrit ainsi que sur la publication du titre (et également sur Tezuka), une excellente initiative pour ce genre de document. Je remercie au passage Majolou qui m’a montré les pages de cette édition. Il me semble que ce sont à peu près les mêmes textes que dans l’édition que j’ai lu, mais remaniés et avec une mise en page nettement plus agréable. Quoi qu’il en soit, on peut dire que cette dernière édition de l’œuvre est un bien beau moyen de découvrir ce titre et de le replacer dans son contexte. Le seul soucis que j’ai avec cette collection étant le poids des volumes.

Résumé rapide de l’histoire

ToguéL’Histoire des 3 Adolf est ce que j’ai tendance à qualifier de fresque historique, dans laquelle on suit plusieurs personnages, mais en particulier Sohei Togué, journaliste japonais, qui se retrouve au cœur d’événements le dépassant depuis qu’il a reçu de son frère assassiné des documents prouvant qu’Adolf Hitler était d’ascendance juive, une information qui pourrait faire basculer le cours de l’histoire.

Je m’étais demandé lors de la lecture si cette idée avait un fondement historique, mais il semblerait que ce soit surtout une rumeur qui avait cours, mais basée sur aucun élément tangible. Cependant, dans le cadre d’une fiction c’est du pain béni, à la fois pour donner un élément important à l’intrigue mais aussi pour appuyer le propos de l’auteur.

Mais si on suit Togué pendant une bonne partie du récit, qu’il englobe par ailleurs en tant que narrateur, nous assistons aussi au destin des fameux 3 Adolf qui ont donné son nom au manga. Le premier étant bien entendu Adolf Hitler, le second est Adolf Kamil, un jeune juif fils de boulanger vivant au Japon, et le dernier est Adolf Kaufmann, son meilleur ami nippo-allemand, qui sera embrigadé dans les jeunesses hitlériennes.

Nous suivrons ces trois Adolf sur toute leur vie, depuis les Jeux Olympiques de Berlin de 1936, jusqu’à la mort de chacun (rassurez vous, ce n’est pas un spoil, le récit commence alors que Togué précise que les trois sont morts). Ainsi, suivre ces différents personnages permet au récit d’épouser différents points de vue sur des événements historiques majeurs, mais aussi de dérouler une histoire haletante aux relents de traque policière.

Personnellement, la tonalité globale du titre et la façon dont les destins individuels se fondent dans l’Histoire avec un grand H me rappelle des fresques cinématographiques, en particulier Lawrence d’Arabie mais surtout Le Docteur Jivago de David Lean. Et compte tenu de la date d’écriture du manga, il n’est pas impossible qu’il y ait une certaine influence du cinéaste chez Tezuka (mais ce n’est que supposition personnelle).

Une œuvre humaniste

Ce que j’ai cherché à exprimer dans mes œuvres tient tout entier dans le message suivant : Aimez toutes les créatures ! Aimez tout ce qui est vivant !

Cette citation est peut-être la plus connue de Tezuka, et je dois avouer que, du peu de titres que j’ai lu de l’auteur, elle agit toujours sur moi comme une grille de lecture pour décrypter ses œuvres. Elle m’a tellement marqué et me touche tellement dans son idée d’aimer tout ce qui est vivant que je ne peux pas la sortir de ma tête lorsque je lis un titre de l’auteur. Ce qui tombe plutôt bien dans le cas de L’Histoire des 3 Adolf, car l’aspect humaniste du titre est des plus évidents.

Dans mon résumé, j’ai évoqué le fait que deux des Adolf sont meilleurs amis, et que l’un est juif alors que l’autre va entrer dans les jeunesses Hitlériennes. Et je pense de ce fait ne pas vous faire une révélation inattendue en vous disant que la friction entre ces deux opposés sera au cœur de l’aspect humaniste du titre. De mon point de vue de lecteur, il y a une idée toute simple qui infuse dans chaque passage du récit, qui est que les individus sont tous les mêmes. L’absurdité de l’idéologie nazie est constamment mise en avant, notamment avec le point de vue du personnage de Sohei Togué, et si Tezuka ne cherche pas à analyser en profondeur les éléments qui ont amené aux atrocités commises, il en met par contre toute l’absurdité en exergue.

Adolf KaufmannLe personnage d’Adolf Kaufmann est sur ce point bien représentatif de cette idée. Enfant, il est éduqué à détester les juifs, sans même savoir pourquoi, mais a quand même un juif pour meilleur ami. Il refuse d’ailleurs dans un premier temps d’entrer dans les jeunesses Hitlériennes à cause de son lien avec Adolf Kamil. Mais l’éducation qu’il va recevoir là-bas et la propagande vont créer des troubles dans son esprit, se demandant comment son ami peut-être juif alors que ces gens seraient les monstres décrits par le nazisme. Tout le développement autour de cet Adolf est particulièrement intéressant, quand bien même certains points sont un peu trop légers. Mais il n’empêche que le personnage incarne parfaitement l’idée selon laquelle on peut embrigader des enfants, et comment toute une mécanique implacable se met en place ne permettant pas de revenir en arrière.

adolfimage_FP28Adolf Kamil de son côté, m’a semblé beaucoup moins mis en avant dans l’histoire, sans doute car il est plutôt du côté des victimes. Le troisième Adolf, Hitler, est pour sa part assez présent dans le récit, et est présenté comme une figure dont le discours n’a pas de réelle cohérence globale, assez perturbé mentalement et bien souvent paranoïaque. On met également en avant une forte mégalomanie ainsi que son destin contrarié d’artiste, aujourd’hui bien connu. On a eu l’occasion dans la fiction de voir énormément de représentations d’Hitler, et ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Tezuka l’intègre (explicitement ou implicitement) à un de ses récits. Cette façon de le représenter a déjà été adoptée mais j’avoue que je serai bien en peine de vous dire si c’est un portrait fidèle à la réalité ou non.

Et si Tezuka met bien en avant les horreurs du nazisme, j’ai apprécié le fait qu’il n’ait pas non plus été tendre avec les japonais et n’ait pas cherché à enjoliver la réalité de leurs actions durant la Seconde Guerre Mondiale. Cependant, les événements et l’Histoire sont tels que les japonais sont tour à tour bourreaux et victimes dans l’affaire, et j’ai trouvé que tout ceci était bien retranscrit au sein du récit. Et Togué est sûrement le personnage qui va le plus durement faire le constat de toute cette complexité, semblant toujours se trouver au mauvais endroit et devoir composer avec la brutalité de l’histoire, tout en restant un homme bon. C’est très clairement le personnage qui ressort le plus du récit pour moi, et celui qui incarne le mieux les valeurs humanistes de Tezuka, ne cédant jamais à la haine, et ne lui trouvant d’ailleurs jamais de justification.

Enfin, le récit se déroulant sur une longue période, l’après-guerre est également évoqué, notamment la fondation de l’État d’Israël et le conflit qui en découle avec la Palestine. Et la façon dont Tezuka traite de cela est vraiment très réussie, créant une continuité dans la violence, comme si elle était une fatalité à laquelle l’humanité n’arriverait jamais à se soustraire. C’est un propos très dur et amer mais qui me semble conforme à la réalité, et qui le rend d’autant plus important de ce fait.

Un récit daté mais qui conserve sa force

Venons en maintenant à un point qui m’intéresse particulièrement pour les récits « patrimoniaux », les éléments qui peuvent sembler dater.

J’ai évoqué précédemment le fait que je pensais que le titre était plus ancien, du fait de l’esthétique spécifique de Tezuka qui semble un peu désuète, même en comparaison des standards des années 1980 (encore une fois, le récit est très proche d’un point de vue temporel de Dragon Ball, Cat’s Eye, Jojo’s Bizarre Adventure, etc…). Ainsi, dans une période où le manga disposait déjà d’une très grande variété stylistique, l’esthétique de Tezuka semblait vieillissante et donne aujourd’hui un aspect daté au titre que d’autres de son époque n’ont pas (ou moins). Précisons quand même qu’on est dans la veine des récits réalistes et « adultes » de l’auteur, dont l’esthétique tranche par rapport à celle de ses œuvres orientées jeunesse type Astro Boy. Les personnages ont des proportions plus réalistes et moins arrondies notamment, et la violence est montrée de façon frontale, même si on a déjà vu largement plus cru.

De même, l’écriture accuse un peu le coup sur certains points. Si dans le traitement historique et dans certains développements de son message humaniste, j’ai trouvé Tezuka particulièrement fin (notamment dans le fait d’évoquer le conflit Israëlo-Palestinien afin de créer une forme de parallèle), force est de constater que certains éléments sont un peu trop abrupts. Je pense notamment à la caractérisation psychologique des personnages et à l’évolution des rapports qu’ils ont entre eux, en particulier quand il s’agit des rapports amoureux. Tout cela se passe souvent beaucoup trop vite, et je caricature à peine en disant que les personnages semblent toujours tomber amoureux au premier regard. Cela n’empêche pas de se projeter dans les personnages et de ressentir de l’empathie pour eux, mais j’ai quand même parfois un peu tiqué.

Le traitement d’Adolf Kaufmann est très intéressant comme je l’ai souligné, mais certains éléments arrivent trop brutalement, notamment du fait d’une narration très elliptique, qui privilégie parfois l’efficacité du récit à certains développements. Sur ce point d’ailleurs, il y a souvent des ellipses temporelles sans que l’on ait de marqueur visuel ou écrit, autre qu’un simple changement de page, qui contribuent au rythme de l’histoire mais la rendent justement trop rapide parfois.

Mais ces points ne sont vraiment pas des freins au plaisir de lecture, et ne suffisent pas à atténuer la force du récit. Car globalement, on a droit à un storytelling d’excellente qualité, avec une histoire haletante qui arrive à passer d’un personnage et d’une sous intrigue à l’autre sans jamais perdre le fil conducteur. De même, si on accroche à l’esthétique de Tezuka, on a droit à quelques belles idées de découpage et de mise en scène, je pense notamment à une séquence de viol traitée de façon métaphorique et la rendant d’autant plus impactante (j’avais déjà eu l’occasion de voir dans Ayako que l’auteur aimait utiliser des représentations visuelles métaphoriques concernant le sexe, peut-être un héritage d’une époque de censure).

Enfin, c’est très clairement dans le message humaniste que l’œuvre de Tezuka reste encore et toujours d’actualité. Je trouve beaucoup de similitudes entre sa morale et celle de films récents, qui voient la violence comme un élément récurrent dans l’histoire des civilisations, comme si l’humanité avait ce besoin viscéral de faire la guerre.

De ce fait, même après près de 40 ans, j’ai le sentiment que son point de vue sur le monde est toujours d’actualité. Et comme il arrive en plus à traiter de la question avec une certaine finesse, je ne vois personnellement pas de véritable frein à la lecture de ce titre qui a très bien vieillit dans sa globalité. Nous sommes face à un morceau d’histoire du manga haletant, maîtrisé, émouvant et édifiant. Pour ma part, ce fut une découverte passionnante, à la fois pour l’histoire racontée en elle-même et pour la valeur patrimoniale du titre, et je ne saurai que trop vous conseiller de vous y intéresser si ce n’est pas déjà fait.

 

33 commentaires

  1. Et bien voilà finalement nous y avons eu droit 😉 et il aurait été dommage de nous en priver 😊 merci pour la mention. J’ai moi aussi beaucoup apprécié ce manga au travers du quel Tezuka fait ressortir son ressenti d’une époque bien sombre de l’histoire. Il m’a pour ma part permis d’avoir le point de vue japonais de cette guerre, qui était pour moi méconnu jusqu’alors. Le style de Tezuka cartoonesque fait certe vieillissant mais n’enlève en rien la noirceur et la maturité du propos de l’œuvre. D’ailleurs je trouve que certaines scènes ont lâché ce design comme par exemple la scène du viol. Clairement une œuvre qu’il faut lire à mon sens. Bon par contre Patrimoine ou Classique, j’étais perdu à la lecture du titre 😜 c’était juste pour te taquiner un peu ça !

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    • Je ne peux pas t’en vouloir, moi-même je m’y perds… j’ai choisi ce titre de rubrique pour que ce soit plus clair pour quelqu’un qui passerait par là même si j’aime bien faire la distinction.
      Par exemple je ne vais pas parler de Cuty Hunter ou Dragon Ball dans cette rubrique, pourtant c’est clairement des classiques…

      Enfin bref, c’est dur la vie parfois !
      Mais merci beaucoup pour ton commentaire qui me fait très plaisir..

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  2. Je connais Tezuka de nom et bien que sa renommée ne soit plus à démontré, j’ai toujours un peu fui ces oeuvres. Notamment à cause du graphisme, trop rétro à mon goût. Étant très visuel, j’ai parfois du mal à me concentré sur ma lecture si celui ci ne me convient moyennement. Pourtant, je n’ai pas envie de rater quelques chose, et comme toi, le manga est un genre qui me passionne beaucoup ! Je pense les emprunter en biblio s’ils y sont (habitant dans un petit village, c’est compliqué). En tout cas, comme toujours, ton article est du pain bénit pour nous petit lecteur ! ♥

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    • Merci à toi, si la lecture t’as plu j’en suis enchanté !

      Je comprends tout à fait que certaines esthétiques peuvent rebuter, c’est aussi mon cas mais plutôt avec le style shojo plein de bulles de partout, un découpage pas clair et des effets dans tous les sens. J’en ai parlé souvent maos moi ça fait partie des esthétiques qui me rebutent un peu.

      J’espère que tu arrivera à emprunter quelques-uns de ses titres car ça vaut le coup de découvrir au moins pour la curiosité.
      Et pour le coup, sur les 3 titres que j’ai lu de lui, j’ai aimé les 3 qui sont tous dans des styles différents, il a vraiment touché à tout et je n’en suis qu’au début de ma découverte.

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  3. Très bel article, tu as du trouver le bon équilibre pour ce que tu souhaitais écrire et personnellement ça me plaît beaucoup.
    Je n’ai jamais vu les films de David Lean mais je vais assurément m’y pencher si tu vois un parallèle entre les deux artistes !

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      • Je preche depuis des années…. Le gars a exploré tellement de thèmes, tellement de genre et de tellement de façons différentes que comme tu dis impossible de ne pas trouver un titre qui plaise…

        Et j’en peux plus d’entendre « wai mais le dessin est vieux » comme excuse car y’a tellement à apprendre et découvrir dans ces titres…

        Et puis, Tezuka bordel, faut lire les fondateurs et les précurseurs !

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      • C’est ce que je pense aussi, mais bon. On ne peut pas forcer les gens à s’y intéresser mais je pense quand même qu’on passe à coté de quelque chose à ne pas vouloir lire ce qui s’est fait avant.

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      • Mais c’est pareil, ça fait partie des aspects que je n’aime pas… Une vie de civil en temps de guerre n’a rien de plaisant non plus. Les gens se font du mal, sont obligés de mentir et de trahir. Brrrr. 😱.
        Autant je peux aisément lire des histoires de pure fiction avec des gens qui se découpent, autant quand on touche à une part véridique de l’Histoire, j’ai plus de mal à être détachée des événements. Mais comme tu l’as bien dit, on a un point de vue japonais sur la chose, rien que pour ça, ça vaut le coup de tenter l’expérience.

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      • Je comprends tout à fait ce que tu veux dire par rapport à ce rapport à la réalité. Ma mère est comme ça aussi, elle regarde beaucoup de films mais elle ne supporte pas quand il y a une forme de violence trop ancrée dans ma réalité. Meme des films qui ne sont pas du tout considérés comme violents peuvent l’être trop à ses yeux du coup.
        Mais le découpage d’orcs a tire larigot dans Le Seigneur des Anneaux par contre c’est pas un soucis pour elle 😆

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      • C’est savamment bien résumé. 😂
        Je pense à une scène choc d’American History X que j’ai vu assez jeune… D’ailleurs, j’ai jamais vu le film en entier… Bref, je pense que ça m’a particulièrement marquée au point de ne jamais mettre en doute la valeur d’une vie humaine donc, oui, quelque chose de trop réaliste me mettra mal à l’aise ou me fera complètement déprimer.

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      • Certes mais un peu de culture ne fait pas de mal. 😉
        J’ai adoré Rainbow alors qu’on est dans un contexte historique (déjà ça, c’est pas toujours facile pour moi) et on peut imaginer que ça s’ancre dans la réalité, ce qui était le but de George Abe au départ. Donc, pourquoi pas. 😁

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      • Je sais. 😬
        Si j’avais pas eu mon anniversaire au bon moment, je pense que je n’aurais pas fait la dépense.
        J’attends les tomes 4 et 5 d’Ikigami pour lire la série mais là, j’ai disons réussi à me procurer l’ensemble. Par contre, j’ai acheté le tome 1 de Family compo (pas encore lu) mais ça va être compliqué d’acheter la série d’un coup. 🙄

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      • Ouais, j’imagine bien.
        Pour ma part j’avais eu plein de cartes cadeau pour mon anniversaire et Noël que javais gardé exprès pour les sorties de Family Compo en janvier et Happy ! en février sinon je ne m’en serai jamais sorti non plus.
        J’espère que Family Compo te plaira, ce fût pour moi un énorme coup de cœur.

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  4. Je n’ai jamais lu le moindre Tezuka, il faudra que je me tourne vers les pavés à l’occasion !
    Celui-ci à l’air d’être parfaitement ce que je recherche récemment. Une œuvre humaine avec plusieurs personnages et points de vue.
    En plus, Tezuka a vraiment l’air d’être un très grand homme, de ce qu’on décèle dans ta présentation.

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    • Je ne l’ai pas connu personnellement, mais c’est quelqu’un de la vieille école. Il était médecin en même temps qu’il écrivait des mangas (au moins au début) et du coup il a une vraie expérience de la vraie vie, ce qui manque un peu aux mangakas qui dessinent depuis qu’ils sont gosses et qui n’ont jamais rien connu d’autre que le monde du manga.
      Enfin, c’est mon point de vue.

      L’avantage avec Tezuka c’est qu’il a investi un peu tous les genres et tous les styles, donc en cherchant bien tu trouvera forcément ton bonheur !

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