Reiner Braun : victime du monde dans lequel il vit

Reiner BraunAprès mon article qui revient sur Eren, j’avais envie de parler un peu du cas de Reiner Braun, sans doute le second personnage le plus important de L’Attaque des Titans, et personnellement mon préféré tant son évolution est, comme pour Eren, parfaitement maîtrisée, mais en plus il suscite en moi énormément d’empathie. D’ailleurs, le parcours de Reiner est à bien des égards un miroir inversé de celui d’Eren, comme nous allons le voir.

De la même façon que dans mes autres portraits de personnages, je vais revenir sur l’évolution dans l’ordre du récit, avec de nombreux spoils, mais en précisant à chaque fois jusqu’où vont les révélations afin que vous puissiez arrêter la lecture au moment que vous jugerez opportun.

Une des meilleures recrues du bataillon d’exploration (tomes 1 à 9)

Reiner n’est pas forcément un des personnages qui s’illustre le plus au début du récit, je serai même tenté de dire qu’il est pas mal en retrait dans les premiers arcs et que c’est vraiment lors du Choc des Titans qu’il gagne en importance. Il est cependant une des meilleures recrues de la promotion d’Eren, puisqu’il arrive deuxième aux examens derrière Mikasa. Vraisemblablement très fort, il est également quelqu’un de calme et posé. Il n’y a finalement presque rien à dire sur lui au début de l’histoire, en dehors du fait qu’il soit toujours avec Annie et Bertolt. Contre le titan fémininIl n’est pas le plus proactif, n’est pas beaucoup mis en avant et pourrait vraiment paraître de moindre importance. Même Sasha et Connie semblent avoir une caractérisation plus marquée, bien que surtout focalisée sur un élément en particulier. Bref, si on se fie à des éléments de storytelling classique, rien de prime abord ne laisse à penser que Reiner sera un personnage central du récit.

À vrai dire, le seul vrai moment fort du personnage qui me reste en mémoire dans les premiers arcs, est quand il se retrouve attrapé par le Titan Féminin et qu’il arrive à s’extirper de sa main en la découpant. En dehors de ce moment très stylé, on ne peut pas dire que Reiner se démarque au début du récit, à part lors de flash-back durant l’entraînement des recrues, où il se rapproche d’Eren et lui apprend à se battre au corps à corps avec Annie, comme s’il avait l’intuition que ça lui servirait plus tard. Mais il va gagner en présence et en importance au cours de l’arc du Choc des Titans, au point de devenir central.

Le choc des Titans : le moment où Reiner prend de l’importance (tome 10)

Dans l’arc du choc des Titans, on se focalise un peu moins sur Eren au profit des autres membres du bataillon, qui se retrouvent désarmés dans une ancienne forteresse face aux Titans. C’est dans ces circonstances que l’on découvrira une nouvelle facette de Reiner, qui est extrèmement soucieux du sort de ses camarades, et va mettre sa vie en péril pour sauver Conny d’un titan. C’est d’ailleurs face à la mort qu’on va avoir un tout petit aperçu d’un souvenir de Reiner, où un de ses camarades se fait vraisemblablement manger par un Titan, détail anodin qui va s’avérer finalement très important par la suite. Mais, Isayama insiste bien sur ce point, il n’est pas question pour Reiner de mourir tant que Bertolt et lui ne sont pas rentrés chez eux.

On comprend donc que Reiner a un sens du devoir très fort, et qu’il est naturel pour lui qu’entre soldats (et amis ?) on sauve la peau de l’autre. On apprend également au détour de quelques soins à son bras blessé qu’il ressent quelque chose pour Christa, et qu’il se verrai bien l’épouser. Si j’insiste sur ce point, c’est que les liens qu’il a noué avec ses camarades ne seront pas anodin pour la suite de son évolution.

Toujours est-il qu’ils se font sauver par le reste du bataillon d’exploration, notamment Mikasa et Eren, et qu’ils vont finalement retourner au mur, afin de profiter d’un peu de repos. À ce moment-là, on comprend que Reiner a été pas mal affecté par ce qu’il a vécu, alors qu’il donnait l’image d’un roc inébranlable. Le fait d’être passé proche de la mort plusieurs fois l’a secoué. Il semble prendre conscience de ce que cela implique de devenir soldat, et porte un poids très lourd dont il souhaite se débarrasser. C’est pourquoi il va voir Eren…

LA révélation (tome 10)

Parmi les séquences dont on parle le plus dans L’Attaque des Titans, celle où Reiner révèle que Bertolt et lui sont le Colossal et le Cuirassé sont bien placées. D’une part parce que la révélation est de taille, et ensuite parce que la façon dont elle est mise en scène est assez étonnante. Cette révélation majeure se faisant en arrière plan alors qu’habituellement on met beaucoup en avant ce genre de chose.

Toujours est-il qu’on atteint ici un moment important dans le récit, mais également dans la caractérisation de Reiner. Il joue cartes sur tables face à Eren et est étonnamment dur avec lui-même, se qualifiant d’infâme ordure. On ne saisit pas encore totalement la portée de ses propos, mais ils sont lourds de sens. Il dit ne pas être capable de faire la part entre le bien et le mal, et qu’il n’y a plus de retour en arrière possible. Je reviendrai sur tout ça plus loin, mais on a déjà ici selon moi toute la complexité du personnage à l’œuvre, et tout ce qui peut le sauver.

Car on sait désormais qu’il est le Titan Cuirassé et qu’il est responsable d’innombrables morts, dont celle de la mère d’Eren. Cependant, sans comprendre vraiment toutes les implications de la chose, on a déjà le sentiment que c’est plus compliqué que ce qu’on imagine, et qu’il n’est pas simplement un monstre. Malgré tout, ses mains salies sont quelques chose qu’il va porter jusqu’au bout.

Et pour l’heure, il est temps de se battre pour atteindre son objectif, qui est de capturer Eren (et Ymir au passage, puisqu’elle est aussi un Titan Primordial). Pour résumer cet affrontement, Eren a le dessus sur Reiner mais Bertolt intervient et ils arrivent à s’enfuir avec Ymir et Eren, tous deux trop affaiblis pour se défendre. Ceci leur permettra de prendre beaucoup d’avance sur leurs poursuivants, l’occasion de se poser un peu dans des arbres, ce qui permettra une conversation très importante concernant l’état mental de Reiner.

Un guerrier très perturbé (tomes 11 et 12)

Car une longue conversation va avoir lieu entre les quatre personnages, et le moins que l’on puisse dire, c’est que Reiner semble très perturbé. On va comprendre qu’après avoir passé des années avec ses camarades de promotion, il a développé des troubles de personnalité, ne sachant plus très bien s’il est le guerrier qui a été chargé d’une mission particulière, ou s’il est un soldat membre du bataillon d’exploration. Il parle parfois à Eren comme s’il était un camarade, ne prenant pas la mesure des choses qui se sont passées.

Reiner tourmené

Il est évident que Reiner s’est attaché à ses camarades, et que ses actions le tourmentent à un point où son esprit est parti en vrille au point de ne plus vraiment réussir à faire la part des choses vis-à-vis de ce qu’il est. Il apparaît alors comme un peu pathétique et je dois avouer que pour ma part, j’ai eu bien du mal à le voir comme un monstre à ce moment-là.

Des camarades sincèresDe même pour Bertolt, quand ses anciens camarades lui demandent si tout ça était faux, il ne peut pas s’empêcher, presque en pleurs, de leur dire qu’en dépit de ce qu’ils ont fait, ils les considéraient comme de vrais camarades. On comprend de ce fait la souffrance qu’a pu endurer Reiner, à se torturer pour le mal qu’il a fait subir à ceux qui sont devenus ses amis. Et c’est d’autant plus intéressant quand on verra ce que devient le personnage, et l’inversion des valeurs au fil du récit. Toujours est-il qu’à ce stade, on ne comprend pas encore tous les tenants et aboutissants, ni pourquoi Reiner et Bertolt ont fait ce qu’ils ont fait. Difficile donc de ne pas le voir comme un monstre, même si sa souffrance et ses troubles psychologiques sont palpables.

À ce stade, on reste plutôt dans le domaine de la figure relativement classique du méchant qui a des raisons de faire ce qu’il fait, et qu’on est donc en mesure de comprendre. On peut même être prit d’empathie pour lui ainsi que pour Bertolt compte tenu des émotions qui les tiraillent.

Et si Reiner et Bertolt en savent plus que nous à ce stade, la réalité semble quand même se confronter à l’image qu’ils avaient du monde et des individus qui le peuplent. De ce fait, bien qu’on ne soit pas encore en mesure de réellement comprendre les actions de Reiner et Betolt, on a conscience que les choses sont plus compliquées que simplement des méchants très méchants. On voit bien qu’ils n’agissent pas de leur volonté propre mais qu’ils font des choses qu’ils sont contraint de faire, à contrecœur.

En cela, la façon dont Isayama a mis en avant Reiner depuis quelques tomes est très maline. Passant de soldat badass mais secondaire au rang d’élément de premier plan, particulièrement courageux et soucieux du sort de ses camarades, il se révèle finalement être un des responsables des massacres perpétrés. Mais le lien tissé depuis plusieurs tomes permet de comprendre que les choses ne sont pas si simples, et malgré l’horreur de ses actes, on comprend, bien aidé par les indications données sur ses troubles psychologiques, qu’il n’a pas agi de son propre chef et qu’il est tourmenté par ce qu’il a fait. En ça, Reiner n’apparaît jamais à mes yeux comme un « pur » méchant. Et on va le voir par la suite, l’ambiguïté du personnage va aller en grandissant.

Avant d’aborder l’arc des Mahr qui est déterminant dans l’évolution de Reiner et du rapport qu’on a au personnage, précisons qu’il est totalement absent de l’arc suivant (le tournant majeur), et que dans celui du retour à Shiganshina, on ne peut pas parler d’évolution notable le concernant. J’ai surtout trouvé intéressant de noter que dans cet affrontement très impressionnant, j’ai quand même eu de la peine pour Reiner et Bertolt car ils ont vraiment beaucoup dégusté (Bertolt est carrément mort). Pour moi ce n’est pas anodin si Isayama ne les a clairement pas épargné. C’est d’une part pour donner une vraie victoire au bataillon d’exploration, mais aussi, du fait de l’empathie que l’on peut ressentir pour Reiner, cela nous bouscule un peu de le voir subir toute cette violence et appuie le propos du manga, qui est de montrer que les guerres ne peuvent faire que des victimes, quels que soient les camps. Quoi qu’il en soit, passons à l’arc des Mahr, qui bouleverse totalement l’image que l’on peut avoir de Reiner.

Un homme qui n’a plus sa place dans ce monde (tomes 23 et 24 )

Si vous avez lu jusque là, en principe vous savez qu’à la fin du tome 21, on apprend que les personnages que l’on suit depuis le début vivent en fait sur une île et que le monde dans sa globalité est bien plus vaste que ça. Mais surtout, on se retrouve noyé d’informations sur les Eldiens, les Mahr et l’ordre géopolitique mondial ainsi que les conflits qui ont lieu. On apprend également que les Titans sont des armes, en particulier les primordiaux dont Eren et Reiner font partie. Et on passe pas mal de temps de l’autre côté, renvoyant une sorte de miroir inversé de ce qu’on a vu auparavant.

Je trouve particulièrement malin de la part d’Isayama d’avoir mis autant de temps avant de nous révéler la réalité sur ce monde, et le choc n’en est que plus brutal. Concernant le personnage de Reiner, on va apprendre une quantité impressionnante de choses, car il va clairement devenir le personnage central des tomes qui suivront (avant qu’Eren ne revienne dans l’histoire avec fracas). Toutes ces informations donneront un éclairage nouveau sur les événements passés et sur la personnalité de Reiner (une des spécialités de la série, qui à chaque grosse révélation nous fait remettre beaucoup de choses en question). De plus, on va voir qu’avec les 4 années passées et tout ce qu’il a vécu, le personnage n’est plus que l’ombre de lui-même, ayant vécu des choses trop extrêmes.

Envies suicidairesPetite parenthèse pour dire que cela m’a très clairement fait penser au cinéma américain sur l’après Vietnam (en particulier des films comme Né un 4 juillet et Voyage au bout de l’enfer, deux pépites) qui montrent très bien en quoi les horreurs vécues et perpétrées durant cette guerre ont fait que les soldats ne trouvaient plus leur place dans la société à leur retour, hantés par ces événements horribles. Reiner se trouve totalement dans ce cas de figure, ses troubles psychologiques étant toujours présents, et même accentués par des pensées suicidaires.

Quoi qu’il en soit, l’arc des Mahr est celui qui, selon moi, achève de nous faire comprendre que Reiner n’est pas un « méchant » au sens strict. En apprenant que les Titans primordiaux sont des enfants Eldiens qui ont été choisis (des enfants soldats au sens strict) pour devenir ces titans, les condamnant à mourir 13 ans plus tard d’ailleurs, et qu’on leur fait miroiter la rédemption par rapport au fait d’appartenir à une race démoniaque, on ne peut clairement plus le prendre pour un méchant. Malgré ses actes monstrueux, il apparaît désormais clairement qu’il est une victime de ce monde, et qu’on l’a utilisé dans un objectif qui n’a rien à voir avec ses désirs propres. Tout comme Annie et Bertolt, il a grandi dans la honte de ce qu’il est, et a vu dans l’engagement en tant que guerrier un espoir de se « purifier ».

Ainsi, cet arc remet énormément de choses en question, et Reiner, devenant le personnage central de l’arc, est clairement celui dont l’image est la plus bouleversée pour les lecteurs. L’introduction du personnage de Gaby n’est pas anodine non plus, car elle nous permet de voir à quel point la propagande et la manipulation des esprits peut fait des ravages. Je trouve d’ailleurs injuste que tant de lecteurs et lectrices la détestent, car elle est également une victime dans l’histoire, et son évolution est particulièrement intéressante également.

Titan CuirasséJe me permets une nouvelle parenthèse, car cela était peut-être déjà évident pour certains avant, mais je crois que c’est dans cet arc que la symbolique autour du Titan Cuirassé m’est apparue clairement. L’aptitude de Reiner, en tant que Cuirassé, est d’être particulièrement solide, lui permettant de faire office de bouclier. On le voit de façon évidente lorsqu’il protège le Bestial d’un tir de canon dans le tome 23. Il est celui qui endure, qui est là pour encaisser pour les autres, et en conséquence, celui qui souffre le plus. En tout cas, c’est comme ça que je l’interprète.

Quoi qu’il en soit, on voit que même retourné chez lui, Reiner reste prisonnier de sa condition, et n’est qu’une arme destinée à souffrir, jusqu’à ce qu’on le remise (puisqu’il est condamné) et que quelqu’un d’autre prenne sa place. On constate également qu’il est profondément traumatisé par ce qu’il a vécu sur l’île du Paradis, rêvant notamment de la mort de Bertolt. Pour dire les choses simplement, il est devenu une véritable épave, et il ne pouvait en être autrement compte tenu des atrocité qu’il a commises et vécues. Et ce qui est intéressant, c’est que toute cette partie centrée sur lui permet de créer une vraie empathie pour le personnage, en dépit de ce qu’il a fait précédemment.

Cauchemar de Reiner

On le comprend, et surtout on a de la peine pour lui, suivant un cheminement inverse de ce que sera celui d’Eren, qui va dans cet arc devenir un monstre en étant pleinement conscient de ses actes, et de ce fait, créer une scission avec moi en tant que lecteur, ne pouvant plus cautionner ce qu’il fait. De même, au détour d’un repas de famille, on comprend bien à écouter Reiner qu’il aimait sincèrement ses camarades du bataillon d’exploration, et que ressasser ces souvenirs le fait souffrir.

Et pour achever le tout, celui qu’on considérait comme un roc se révèle un peu plus le temps d’un flashback où l’on comprend mieux la mission qu’il avait avec Annie et Bertolt sur l’île du Paradis. On apprend qu’il était renié par son père, n’appartenant pas à la même ethnie, qu’il n’avait même pas le niveau pour hériter d’un Titan Primordial (chose qu’il souhaitait par dessus tout pour « purifier » sa mère Eldienne), qu’il était relativement faible et couard. Ainsi, il apparaît encore un peu plus comme un personnage pathétique, pour lequel on ne peut qu’avoir de la peine, et surtout, comme une totale victime du monde qui l’a vu naître.

Pas étonnant de ce fait qu’il ait des pulsions suicidaires à ce stade. On nous rappelle d’ailleurs au détour d’un flashback qu’il avait aidé Eren durant leur formation, et qu’il lui a même dit qu’il le croyait capable d’exterminer les titans, le sourire aux lèvres. J’interprète ça comme un souhait réellement sincère de la part de Reiner, afin de mettre fin à ces guerres et souffrances perpétuelles.

Le face à face avec Eren (Tomes 25 et 26)

Dans l’arc des Mahr, avant le massacre de la population et de Willy Teyber par Eren, nous avons droit à un face à face entre ce dernier et Reiner, dans lequel le miroir de l’évolution des deux devient totalement clair.

Chacun a grandi dans un monde qu’il croyait connaître mais qui était un mensonge, chacun a grandi dans la haine d’un ennemi qui n’en est pas nécessairement un, et chacun a été investi d’une mission particulière, amenant au final mort et destruction. Reiner pensait agit pour la paix en faisant ce qu’il a fait sur l’île du Paradis, et a prit conscience du mensonge, ce qui l’a amené à sa perte et à ses désirs de mort, trop torturé par ses crimes.

Eren au contraire, reste totalement en phase avec sa volonté, et bien qu’il ait comprit que le monde était plus complexe, et que dans chaque camp il y avait des criminels et des gens bien, il a décidé pour sa part de ne pas faire de différence, et de considérer tous les gens hors de l’île du Paradis comme des ennemis. Et il vient dire explicitement à Reiner qu’il ne s’arrêtera jamais d’avancer, même si cela implique de nombreuses victimes collatérales. Et c’est après cette confrontation qu’il se transforme et pulvérise Willy Teyber ainsi qu’une grosse partie de la population, dans ce qui est sûrement un des passages les plus brutaux du manga.

C’est lors de ce moment de bascule, alors qu’on a fini par comprendre Reiner et avoir beaucoup d’empathie pour lui (en tout cas, ça s’est passé comme ça me concernant), que celui qu’on considérait comme le héros dévoile une part bien plus sombre, inversant totalement les valeurs. Il est d’ailleurs intéressant de noter que dans cette séquence apocalyptique, le seul Titan Primordial présent sur les lieux à ne pas se battre est le Cuirassé, qui s’est seulement transformé pour protéger quelqu’un, et non détruire…


Je vais m’arrêter là pour cette analyse, même si le rôle de Reiner est loin d’être terminé dans l’histoire. L’article sera mis à jour lorsque j’aurai sous la main l’édition colossale qui correspond aux tomes 28 à 30, et sûrement encore après en fonction de ce qui se passe à la fin du manga. Quoi qu’il en soit, j’espère qu’à ce stade, j’ai réussi à retranscrire au moins en partie ce qui fait la spécificité du personnage de Reiner, et en quoi il est passionnant et central pour le récit.

Enfin, il n’est pas exclu que j’évoque quelques autres personnages du manga qui ont à mes yeux un développement très intéressant !

14 commentaires

    • Tu te spoile à mort du coup si tu lis sans connaitre, attention.

      Pour ce qui est du manga, effectivement l’esthétique peut être rebutante. Je me souviens que je l’avais feuilleté en librairie il y a quelques années parce qu’on en parlait beaucoup et je me suis dit « ouah comme c’est moche ! » Mais en fait on se fait à ce style particulier, qui s’améliore beaucoup ai fil des tomes.

      Mais du coup j’avais commencé avec l’anime sur Netflix, que j’ai regardé un week-end par curiosité… et après ça je suis allé acheter tous les tomes sortis parce qu’il fallait absolument que je connaisse la suite 😁
      L’année prochaine il y aura la saison finale de l’anime comme ça si tu te lance tu pourras tout enchaîner.

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  1. Effectivement personnage très intéressant, comme tu le soulignes, l’exemple parfait de l’enfant soldat et ses ravages. L’image où il tient le fusil est saisissante et représente bien les traumas du personnage.
    Tes articles m’ont donné envie de me replonger dans le titre du coup j’ai commencé l’anime 😉

    Aimé par 1 personne

    • Je suis ravi si je t’ai donné envie de t’y remettre. Si tu n’avais pas vu l’anime avant, tu verra que c’est une adaptation très soignée avec quelques différences étonnantes mais globalement particulièrement fidèle (Isayama a supervisé l’adaptation en même temps).

      Concernant Reiner, comme je l’ai dit c’est vraiment mon personnage préféré du manga car j’ai énormément d’empathie pour lui. Je pense d’ailleurs que c’était un des objectifs d’Isayama, faire de lui celui qui souffre le plus pour qu’on ait de la peine pour lui, et montrer que c’est bien plus compliqué que les gentils d’un côté et n’est méchants de l’autre.
      Eren et lui sont selon mobiles deux faces d’une même pièce, avec des trajectoires en miroir inversé.

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  2. Je trouve enfin un peu de temps dans ces 3 jours un peu éloignés pour lire cet excellent travail comme d’habitude.
    Le personnage de Reiner me fascine depuis la révélation. Il est tellement complexe et torturé, ça me plaît tellement. Entre ce qu’il a apprit, ce qu’il a découvert, ses envies personnelles, il se perd et ça le détruit. Je le trouve vraiment fascinant, c’est mon préféré du manga depuis le 23 surtout mais sa réussite ne date pas de là.
    Je trouve le parallèle vraiment frappant entre Reiner qui est perdu car il agit pour les autres et Eren qui est toujours droit dans ses bottes car il agit pour lui depuis le début.

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  3. Comme pour Eren, je ne serai pas allée très loin dans la lecture dans ton article, mais c’est vrai que Reiner n’est pas un personnage beaucoup mis en valeur…
    N’ayant pas lu, mais ayant vu la saison 2 de l’animé, oui avec le révélation, on porte un nouveau regard sur ce personnage, et est propulsé un peu plus sur le devant de la scène, qui pour ma part, je ne peux pas me l’encadrer 😂 mais je serai peut-être amenée à changer de regard quand j’aurai bien plus avancé dans ma lecture, parce qu’a mon avis je je suis pas au bout de mes surprises 😂

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