Fairy Tail – City Hero T.1 : la police de la magie débarque !

Fairy Tail City Hero


Avant de commencer, je tiens à remercier Pika pour l’envoi du titre. Sachez que s’il vous intéresse vous pouvez trouver un descriptif et un aperçu sur le site de l’éditeur avec le premier chapitre disponible gratuitement, de quoi vous faire une petite idée.


Fairy Tail est une licence vraiment particulière dans le domaine du shonen nekketsu, souvent moquée mais disposant d’une communauté de fans énorme et très investie, la série de Hiro Mashima s’est imposée comme un titre de premier plan aux côtés des cadors du genre. Une histoire d’amour de longue date entre un auteur et ses fans, qui n’a de cesse de continuer du fait de l’investissement des deux. Mashima étant un bourreau de travail qui a toujours de nouvelles idées pour étoffer et enrichir son univers.

Mais ici, ce n’est pas le Maître qui est à l’oeuvre, déjà bien occupé avec Edens Zero, mais Ushio Ando, illustre inconnu me concernant. J’ai fait quelques recherches afin de savoir s’il avait éventuellement bossé avec Mashima en tant qu’assistant mais je n’ai pas trouvé la réponse… Quoi qu’il en soit, Fairy Tail – City Hero est ce qu’on appelle dans le jargon un What if ? C’est à dire un épisode dérivé de la série principale qui en tord l’univers pour en changer les règles et l’ambiance. Ici, l’idée est simple : on transpose Fairy Tail dans un monde urbain, où nos héros font partie de la police de la magie. Une idée que je trouve assez séduisante pour une série courte (elle fera au total 4 tomes) qui s’annonce haute en couleurs.

Précisons également avant de commencer que je ne suis pas spécialement calé en ce qui concernant Fairy Tail, puisque j’ai commencé ma découverte de la série récemment et n’en suis qu’à 6 tomes lus. Mais ce début m’a vraiment bien plu et m’encourage à continuer.

La nouvelle recrue Lucy est affectée au sein de la team Fairy Tail, unité spéciale de la police magique de Magnoria. Avec les membres de ce groupe, au premier rang desquels se trouve Natsu toujours prêt à foncer sans réfléchir, elle va devoir protéger la ville de Fiore des malfaiteurs tels que des gangs de bikers, un stalker, des braqueurs de banque ou des voleurs tous plus dangereux les uns que les autres !

Makarof
FAIRY TAIL CITY HERO © Hiro Mashima, Ushio Ando / Kodansha Ltd.

On le voit déjà au résumé, la série débute d’une façon assez similaire au Fairy Tail d’origine, avec Lucy qui débarque au sein de cette équipe haute en couleur. À la différence près qu’on est ici dans un cadre urbain plus proche de notre réalité (quand bien même les éléments de fantasy sont nombreux, à commencer par la magie). Et si on part du principe que l’univers et les personnages sont connus, on nous pose quand même rapidement le cadre. La transposition est plutôt bien faite, avec des rôles répartis de façon logique (par exemple Makarof devient le chef de la section criminelle ce qui fait que Natsu, Lucy et compagnie sont sous ses ordres), et on prend vite ses marques malgré la nouvelle donne.

Et d’emblée, un des éléments qui frappe est la fidélité à l’oeuvre de Mashima pour ce qui est du visuel. Ando s’en sort avec les honneurs et ne trahit vraiment pas l’esthétique d’origine, ce qui est un point fondamental pour moi dans ce genre de projet. Je dois avouer que quand un univers connu est repris par quelqu’un d’autre que le mangaka d’origine, j’ai toujours la crainte qu’on ait un côté cheap dans le visuel par rapport à ce qui est connu, et fort heureusement, ce n’est pas le cas ici.

Team Fairy tail
FAIRY TAIL CITY HERO © Hiro Mashima, Ushio Ando / Kodansha Ltd.

En plus du dessin de très bonne qualité, il y a un vrai respect du character design typique de Mashima, tout en le transposant dans son cadre urbain. J’en profite d’ailleurs pour faire un petit aparté à ce sujet. Je sais que Mashima a des détracteurs, mais me concernant, si je ne suis pas toujours fan de ce qu’il fait, je considère qu’il a cependant un talent indéniable pour ce qui est de créer des personnages et leur conférer visuellement une forte identité. Je trouve notamment ses personnages féminins particulièrement réussis, que ce soit dans Fairy Tail (Lucy et Erza par exemple), ou dans Edens Zero (Rebecca ou Homura).

De ce fait, une partie du plaisir de Fairy Tail – City Hero vient du fait de voir ces personnages connus dans un style légèrement différent tout en restant respectueux de l’univers de base. Évidemment, les personnages féminins sont toujours de toute beauté, et l’auteur trouve rapidement des excuses pour les déshabiller (dans la grande tradition Mashimesque). Donc même du point de vue fan service, on est dans quelque chose de proche de l’original.

Et au-delà de tous ces éléments de fidélité qui jouent clairement en la faveur du titre, on a dans ce premier volume une structure classique de petites affaires indépendantes, avec un petit liant en fond. Les résolutions sont parfois inattendues et très souvent drôles. C’est d’ailleurs un des points forts du titre : il a beaucoup d’humour et le tout fonctionne très bien.

Erza et Lucy
FAIRY TAIL CITY HERO © Hiro Mashima, Ushio Ando / Kodansha Ltd.

Car globalement, on se retrouve dans une lecture qui ne cherche pas la prise de tête et vise la détente et la connivence avec les fans. C’est d’ailleurs là la limite de l’exercice. On s’en doute un peu avant même de se lancer, mais le titre n’a pas d’autre prétention que de proposer un moment plaisant dans un univers familier. Mais malgré tout, c’est très bien fait et même si on ne connait pas trop l’univers de Fairy Tail, on est face à une lecture vraiment agréable qui propose un bon moment de divertissement. Cependant, on reste clairement sur un produit destiné avant tout aux fans, qui ne sont pas encore rassasiés avec la série d’origine et sa multitude de spin-off.

En résumé, Fairy Tail – City Hero est un titre qui saura sans mal satisfaire les fans de la série de Mashima. On y retrouve une ambiance et un univers connu, détournés de sorte à lui donner une nouvelle vitalité. Le tout fonctionne très bien, que ce soit au niveau de l’esthétique, de l’écriture ou de l’ambiance. Tout est là pour nous faire passer un très bon moment. Et si le titre n’a pas l’ambition de dépasser la série d’origine, il n’en reste pas moins un bonus de qualité, et un manga fait avec talent et sérieux.

12 commentaires

  1. Eh bien, justement. Si tu cherches quelque chose qui ne soit pas trop long dans le domaine du shôjo, Pika a ressorti « Sailor Moon » dans un format « Eternal Edition » en quatre tomes.

    Autant dire que cela ne prend pas énormément de place.

    Aimé par 1 personne

  2. Donc, si le premier volume sort au format physique courant septembre 2020, les trois suivants sortiront peut-être plus tard.

    Quoiqu’il en soit, laisse-moi te dire que tu fais bien de tenter l’expérience. Car tu ne découvriras pas seulement l’un des représentants de la troisième génération du genre « magical girl » mais également le pionnier du type « magical sentai ».

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.