Mon avis sur… Beastars T.9 de Paru Itagaki

Beastars

Chaque nouveau volume de Beastars est un régal et a pour moi une saveur toute particulière, tant la série arrive depuis le début à proposer des choses passionnantes et des développements intelligents et inattendus en permanence. Ce neuvième tome ne déroge pas à la règle, et je vais tenter de vous expliquer en quoi il est passionnant, tout en ne vous spoilant rien, afin de ne pas gâcher votre plaisir.

Précisons avant de commencer que l’adaptation animée arrive sur Netflix, et j’espère qu’elle sera de qualité et qu’elle permettra au manga de toucher un nouveau public. Dans tous les cas, je risque d’en parler sur le blog !

Pour interrompre sa scolarité, Louis doit obtenir l’accord de son père adoptif. Étrangement, l’homme d’affaires ne lui fait pas obstacle et se contente de modifier un peu les termes du document… Le jeune cerf peut donc prendre la tête du terrible gang des Lions, tournant le dos au monde dans lequel il a vécu pendant des années.

De son côté, Legoshi se rend compte au cours d’un duel amical qu’il n’a plus aucune puissance dans les mâchoires ! C’est qu’il a cessé de se battre comme un carnivore, avec ses crocs, pour concentrer sa force dans ses pattes. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que l’assassin de Tem soit débusqué… et peut-être que le loup aura une chance de l’emporter, à présent !

Ce tome s’ouvre sur une séquence choc particulièrement brutale et inattendue, dans le sens où graphiquement, elle est déjà très impressionnante, mais en plus, elle arrive sans crier gare. C’est à un point tel que j’ai dû bien m’attarder sur les images pour être certain de ce que je voyais. Et si la séquence n’a pas de réelle incidence sur les personnages principaux, elle donne le ton thématique de ce nouveau tome. Car sans vous en dévoiler la teneur, l’événement qui a lieu pose de nombreuses questions…

Tout comme le fait que Legoshi finisse par trouver l’identité de l’assassin de Tem, l’alpaga. Une révélation qui arrive également de façon brutale, et qui va mettre en avant les motifs de cet assassinat, assez inattendus mais qui renvoient à une séquence en particulier du manga. Cette nouvelle révélation contribue à questionner sur l’ordre établi et sur la possibilité réelle pour les carnis et les herbis de vivre ensemble. En filigrane, de nombreux questionnements en lien avec nos sociétés humaines transparaissent.

Car Itagaki l’avait bien dit, Beastars est un manga avec des animaux qui parle des comportements humains. Ainsi, elle met le doigt sur des choses sans les nommer réellement ce qui nous laisse un champ d’interprétation assez large. Parle-t-elle de racisme, de sexisme, de différences de statut social ? Selon moi, elle brasse toutes ces thématiques avec intelligence et les met toutes en lien avec les notions de pouvoir, d’éducation et de contrôle des pulsions. C’est encore une fois passionnant et chaque nouvelle pierre ajoutée à son édifice contribue encore un peu plus au statut de chef d’œuvre que Beastars a d’ores et déjà acquis selon moi.

Et au-delà de cette richesse thématique, le récit suit son cours, avec de gros changements qui se profilent, et le titre de Beastar qui continue de prendre de l’importance. Dans le même temps, Legoshi retrouve Louis, et leur rencontre débouche sur plus de questions que de réponses, mais quoi qu’il en soit les deux personnages restent magnifiques et semblent être un miroir l’un de l’autre. Et comme toujours Legoshi a ce petit quelque chose en plus qui me touche en plein cœur. Enfin, le volume s’achève en prenant également le temps de développer Haru et Juno. Un programme bien dense pour un seul tome, mais l’écriture d’Itagaki, toujours aussi précise, permet de gérer le tout brillamment.

En résumé, on ne le dira jamais assez, mais Beastars est encore et toujours une œuvre unique. Par son esthétique particulière (mais magnifique), son traitement de ses thématiques et son travail sur les personnages. Je ressors encore une fois comblé de la lecture de ce neuvième volume, qui de séquence choc en révélations fortes n’oublie jamais ses personnages et son récit. Un tome brillant, comme toujours.

Beastars

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17 commentaires

  1. J’ai vraiment adoré ce tome qui fonctionne encore une fois parfaitement bien (je pense notamment au chapitre entre Tem et son meurtrier qui est hypnotisant et qui veut dire beaucoup).
    Par contre, j’ai beaucoup de mal avec la révélation de ce tome puisque j’ai dû vraiment réfléchir pendant ma lecture pour comprendre de quelle révélation les lecteurs parlaient puisque j’étais convaincu qu’on connaissais déjà l’identité du meurtrier.

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  2. Je ne l’ai pas encore lu. Il est commandé mais je ne peux pas dire que l’espace culturel soit très réactif.
    J’ai hâte de voir l’adaptation mais avec les enfants à la maison, ça va sûrement me prendre plus de temps.
    En tout cas, ton retour me donne hâte de découvrir ce neuvième volume. 😊

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    • C’est pareil pour moi concernant l’anime, depuis que bébé est là, on a prit un retard énorme sur les séries et on regarde quasiment plus de films.

      Je pense que si tu as aimé le manga jusque là, ce nouveau tome devrait tout autant te plaire !

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      • Je connais ça pour les séries en cours ou les films. De mon côté, ça a surtout été compliqué après les 1 an de chacun de mes enfants. Sinon on pouvait toujours regarder pendant les siestes. Mais maintenant qu’ils sont grands, je ne peux même pas compter dessus. Bon, rien de grave évidemment, mais j’avoue que je profite quand ils sont tous à l’école.
        Eh bien oui, Beastars est une série que j’ai apprécié jusque là donc j’espère. ☺️

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      • Je compatis 😉 je n’ai pas dit que c’était simple mais avec le recul, c’est ma période « préférée » car plus facile avec mes trois enfants, leurs douze premiers mois. Mais ça varie chez tout le monde. J’avais des nuits galères mais c’était pas grave parce que je n’avais pas d’obligations professionnelles à assurer derrière.
        En tout cas, il faut surtout profiter de nos enfants parce que le temps passe vite. Mon ado est en mode « rejet » de tout. 😂 Mais pourtant, c’est très clair dans ma tête. Il y a encore douze ans elle était un nourrisson en couches

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