Ariadne semble avoir trouvé son rythme de croisière depuis un moment, ce qui pourrait être à la fois une qualité et un défaut, comme nous allons le voir en évoquant ce tome 5. J’en profites pour noter que la série semble susciter une certaine indifférence ce que je trouve dommage, car elle propose de belles choses. Peut-être manque-t-elle un peu de mise en avant, et ses couvertures assez banales (sauf sur les deux premiers tome je trouve) n’aide peut-être pas. Quoi qu’il en soit, c’est parti pour un (mini) décortiquage de ce nouveau volume !
Lashil, Leana et Louloulola pénètrent le cœur de la nécropole des rois mien-sis, où ils se retrouvent face à un être de cette espèce, mais aussi à Jiura, un représentant des pin-las !
Dans le chaos qui s’ensuit, Lashil et Louloulola s’éveillent à leur nature profonde de détenteurs de photons pour secourir Leana en danger.
Le chevalier découvre l’essence de son devoir : protéger sa dame !
Le précédent tome se terminait en plein dans l’action, de ce fait, la première moitié de celui-ci nous offre la conclusion de l’affrontement qui avait débuté. Rien de spécial à noter, on reste toujours dans quelque chose de très propre en terme de découpage et d’illustration, mais qui manque justement un brin d’intensité. Alors qu’on a affaire au premier adversaire vraiment retors, qui malmène nos héros, on ressent trop peu cet aspect dans le dessin et la mise en scène malheureusement. En résulte une impression de monotonie alors que l’on devrait au contraire monter en intensité.
Mais fort heureusement, cette première moitié est surtout l’occasion de mettre en place de nouveaux éléments d’intrigue et de développement d’univers. On apprend en particulier des choses concernant Leana, même si cela reste assez nébuleux. Et cette partie s’achève, comme on pouvait s’y attendre, avec le recrutement d’un nouveau membre dans notre équipe de héros, dans la grande tradition des JRPG encore une fois. Il s’agit d’ailleurs de Popol, le Pin-la, recrue bienvenue puisqu’il y a enfin un peu de diversité dans les membres du groupe, un des éléments classiques que j’adore dans les jeux vidéo du genre.
Suite à cela, la seconde moitié du volume reprend la structure bien établie de la série, nos héros arrivant chez les Gre-ti, nous permettant de nous familiariser avec cette espèce. Et de nouveaux enjeux se mettent en place avec une guerre qui fait rage entre ces créatures guerrières et des dragons. Ainsi, on peut une fois de plus profiter de la mise en image de qualité de Yagi, que ce soit dans les décors ou dans le design des différentes créatures. On reste dans de l’ultra classique, mais je dois dire que je suis toujours ravi lorsqu’il y a des dragons dans des univers de fantasy, c’est un des plaisirs simples du genre pour moi. Par contre, les éléments mis en place pour cette nouvelle péripétie laissent clairement à penser que le prochain personnage à rejoindre le groupe sera encore un humain, alors que j’aurai bien aimé voir un Gre-ti intégrer notre équipe… On verra bien si j’ai raison ou tort.
Mais de ce fait, pourquoi ai-je dit que la série avait trouvé un rythme de croisière qui était à la fois une qualité et un défaut ? Tout simplement parce que la construction scénaristique est ultra codifiée et on se retrouve pour la troisième fois avec la même chose alors qu’on est seulement à 5 tomes, à savoir : arrivée dans un nouveau lieu > rencontre avec le peuple qui l’habite (souvent une nouvelle espèce) > conflit chez ces habitants > nos héros décident de leur venir en aide > combats, nouveaux éléments d’intrigue, résolution et nouveau personnage qui rejoint le groupe. Et on recommence le même schéma. Cela fait partie des éléments récurrents dans les JRPG qui sont désormais un peu datés, et même si cela fonctionne, on ne peut s’empêcher de ressentir une forme de monotonie. De plus, comme je l’ai dit en début d’article, si Yagi fait toujours un très bon travail, on ne peut nier que cela manque un peu d’ampleur et de scènes fortes qui viendraient dynamiser le tout.
Ainsi, on se retrouve avec une lecture toujours agréable, déroulant son univers et son intrigue efficacement, mais sans jamais avoir ces moments « wahou » qu’on recherche dans les shonen. De ce fait, je m’inquiète un peu car il est temps que la série monte en puissance. Le rendez-vous est quand même pris en ce qui me concerne pour le tome 6, mais l’auteur va devoir trouver un moyen de relancer tout ça pour continuer à me captiver !