Voici une nouveauté d’Akata que j’attendais beaucoup en ce début d’année. Si le pitch me plaisait déjà pas mal, c’est surtout son illustration de couverture somptueuse et le fait que le manga soit de l’autrice d’Éclat(s) d’âme (que je n’ai pourtant pas lu) qui ont attiré mon attention. Je me suis donc lancé dans cette nouvelle série, et le moins qu’on puisse dire c’est que j’ai hâte de lire le volume suivant !
Sachez également que la série est terminée au Japon en 8 tomes, puisque la série avait commencé en 2010, et que nous n’aurons pas à attendre longtemps avant de voir débarquer le second tome puisqu’il est prévu pour le 2 avril.
Avant de vous donner mon avis, vous pouvez déjà voir ceux de La Pomme qui rougit et de Ly, car plusieurs avis valent mieux qu’un seul !
Yutaka Aoi est un jeune garçon particulièrement sensible et réservé. Introverti, c’est grâce à la musique et au chant qu’il s’ouvre aux autres. Aussi, en entrant au collège, il souhaite intégrer la chorale. Avec sa voix d’ange très cristalline, il espère même devenir soprano. Mais tandis que la chorale manque de voix masculines, acceptera-t-on qu’il interprète une partie souvent confiée à des femmes ?
Je dois préciser d’emblée que ce premier tome m’a un peu surpris par rapport à mes attentes. Je pense que ce genre de cas nous arrive à toutes et tous de temps en temps, en lisant un résumé, alors qu’on s’imagine quelque chose de précis, on se rend finalement compte que l’oeuvre ne va pas forcément dans la direction attendue. Cela peut nous décevoir ou au contraire, faire une bonne surprise. Et dans le cas de ce manga, c’est clairement la bonne surprise qui prédomine !
En effet, compte tenu du résumé et du cadre dans lequel se déroule le manga, je m’attendais à une histoire un peu dure sur la différence et le fait qu’un garçon chante avec une voix plutôt féminine, et je dois avouer que la première surprise est que globalement, il y a un traitement extrêmement bienveillant sur ce point. Que ce soit les professeurs (pour le peu qu’on en voit) ou les camarades de Yutaka, on sent une intégration très facile de l’enfant et son choix n’est pas vraiment questionné. Au contraire, on admire ses capacités vocales et on voit déjà qu’elles pourraient lui ouvrir certaines portes. De ce fait, la première qualité du manga est clairement le ton très bienveillant qui s’en dégage et qui le rend vraiment agréable à lire (même si j’aime aussi les récits parfois durs ou crus, l’un n’empêche pas l’autre).
Autre élément d’emblée remarquable, l’esthétique globale du titre que j’ai trouvé tout simplement formidable, et qui contribue à l’aspect bienveillant. Car le trait de l’autrice est doux, que ce soit dans la représentation des personnages qui a juste ce qu’il faut de rondeurs, ou le découpage et la mise en scène de tout l’aspect musical. On est emporté par le visuel qui arrive à retranscrire les émotions que les sons procurent au personnage principal, que ce soit dans les moments très découpés ou dans les pleines pages très aérées.
Car le personnage principal, Yutaka, a la particularité d’énormément faire attention aux sons qui l’entourent, ce qui lui permet de mettre ses émotions au diapason. Et l’utilisation de ce mot n’est pas anodine puisque cet objet qui permet de donner le la est mis en avant dès ce premier tome, nous permettant de comprendre que la musique est importante dans la façon dont Yutaka appréhende ses émotions. De ce fait, l’ingéniosité dans la traduction française du titre, avec le « h » de « Choeur » entre parenthèse, est frappante. Le manga propose en effet de mettre en parallèle les dimensions musicales et humaines/émotionnelles.
Enfin, ce premier tome nous permet de mieux cerner deux éléments au centre de l’histoire. Tout d’abord, on met énormément l’accent sur le fait que la voix de Yutaka changera lorsqu’il va muer, mettant de ce fait en avant la question de la puberté et des changements corporels qui l’accompagnent. Et la fin du volume permet de comprendre que ce jeune garçon a quelques soucis pour gérer ses émotions. Ainsi, elles semblent être un élément important dans la caractérisation du personnage, et, j’imagine, dans l’évolution du récit. Je ne m’attendais d’ailleurs pas à cela et c’est au final l’aspect qui m’intéresse le plus pour la suite de l’histoire, tant la gestion et l’extériorisation des émotions est un sujet complexe, et qui m’intéresse beaucoup.
En conclusion, ce premier tome de Nos C(h)oeurs évanescents m’a énormément plu et ce pour de multiples raisons. La mangaka arrive avec beaucoup de talent à nous transporter dans son récit, et à mettre nos émotions en phase avec celles du personnage principal par le biais de son écriture, son dessin et son découpage, exactement comme Yutaka arrive à gérer ses émotions avec l’aide des sons. Je ressors de cette lecture apaisé par la beauté qui se dégage du titre, et avec la très forte envie de lire la suite !
Je viens de découvrir le titre cet après-midi et je suis un peu moins emballée que toi.
D’habitude la musique me transporte plus dans ce genre de titre et ici n’eut été le talent graphique de l’autrice, je n’aurais pas été plus embarquée que ça. C’était un peu trop gentillet et trop lisse pour moi au début. Heureusement, ça change du tout au tout à la fin avec l’introduction d’un twist qu’on attendait. Et maintenant, j’ai hâte aussi de lire la suite !
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Le plus important est que tu aies envie de continuer (encore que meme si ça n’avait pas été le cas, ça n’aurait pas été grave non plus).
J’ai bien ai6me justement ce côté gentillet et bienveillant comme tu l’as compris.
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Merci pour le lien
Ravie que tu aies été charmé
« De ce fait, l’ingéniosité dans la traduction française du titre, avec le « h » de « Choeur » entre parenthèse, est frappante. Le manga propose en effet de mettre en parallèle les dimensions musicales et humaines/émotionnelles. » +1
Je vois que je ne suis pas la seule à l’avoir noté ^^.
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Oui, j’avais déjà remarqué ça en lisant ton article, et à vrai dire, je m’y attendais un peu rien qu’en voyant le titre. On devine assez facilement du lien entre le « cœur » et le « chœur ».
De rien pour le lien, j’avais beaucoup aimé ton article !
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A première vue le titre ne me tentait pas vraiment, mais en général tu es de très bon conseil, alors qui sait si jamais je le trouve à la médiathèque (et ils l’auront, merci au fonds local qui achète toutes les publications d’Akata !)
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Ah oui, j’avais oublié qu’Akata était un éditeur du coin. C’est une chance.
Du coup en effet, ça ne coute rien de tenter !
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Le seul truc, c’est qu’ils sont pas tous accessibles pour le prêt et il faut les lire sur place 😕
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Un volume par ci par la sur place, ça peut encore aller.
Apres moi faute de temps je lis partout des que possible, mais je sais que tout le monde ne le fait pas.
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Oui c’est ce que je fais aussi, mais c’est un peu compliqué parce que c’est un réseau de médiathèques et elles ont pas toutes les même horaires + il y a en une qui a un parking payant et c’est agaçant … Et puis, le bibliothécaire du fonds local c’est un de mes anciens profs et ya pas moyen de bouquiner en paix 😂
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Ah ouais, j’imagine… je supporte pas qu’on vienne me soûler quand je lis ! les parkings payant devant les services publics c’est une hérésie par contre !
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J’avoue que ça me refroidi tout particulièrement de devoir soit me dépêcher pour ne pas dépasser 30 min (gratuites) ou de devoir payer >< Après il y a aussi des places gratuites … A 300m et là il faut se battre avec les étudiants de la fac qui les réquisitionnent du matin au soir !
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