Mon avis sur… Maison Ikkoku Perfect Edition T.1 de Rumiko Takahashi

Maison Ikkoku

Je guettais avec une certaine impatience l’arrivée de la Perfect Edition de Maison Ikkoku de Rumiko Takahashi, non pas qu’il s’agisse d’une série chère à mon cœur (je ne garde qu’un vague souvenir de l’anime et de son générique français), mais tout simplement car je choisis en partie les séries que j’achète en fonction des auteurs que j’aime ou que je souhaite découvrir. Et en l’occurrence, la mangaka de Ranma 1/2 fait partie de ces artistes que j’ai envie de connaitre davantage, cette réédition tombait donc à point !

Étudiant raté, Yusaku Godaï décide un jour de quitter la pension de famille dans laquelle il vit car les autres locataires n’arrêtent pas de faire la fête dans sa chambre. Mais ce même jour arrive Kyoko Otonashi, la nouvelle concierge. Elle est venue à seulement 20 ans et Yusaku tombe directement amoureux d’elle.

Avant d’aborder le contenu de ce premier volume, un petit point sur cette fameuse Perfect Edition. J’ai vu beaucoup de critiques concernant le choix de jaquette, avec cette couleur qui pète et l’absence de fond, mais je dois dire qu’elle me plait beaucoup. En dehors de ça, c’est du très classique, à savoir un volume double au format poche normal, sans rien de spécial à remarquer, pas de page couleur ou autre. De ce fait, le nom de « Perfect Edition » est un peu étonnant alors qu’il s’agit d’un bête volume double.

Ceci étant précisé, passons au manga. On est dans le registre de la comédie sentimentale, et selon moi, les points communs avec Ranma en terme de gestion de l’humour et des situations sont nombreux. Je ne connais pas assez l’oeuvre de Takahashi pour savoir si c’est une marque de fabrique chez elle, mais je trouve qu’il y a énormément d’énergie dans les échanges entre les personnages, et si dans Ranma cela se manifeste par des affrontements d’arts martiaux tous plus délirants les uns que les autres, ici on est dans quelque chose de plus terre à terre, mais qui rend justement l’humour de situation plus farfelu à mes yeux.

J’entends par là qu’il y a un côté très étonnant à voir par exemple les murs qui séparent les chambres se faire exploser pour un rien, sans que cela ne choque qui que ce soit, ou que l’on s’en prenne constamment à ce pauvre Godaï. Car oui, j’oubliais de le préciser, mais tout tourne autour de Godaï, personnage principal du récit et étudiant vivant à la Maison Ikkoku, qui tombe sous le charme de la nouvelle gardienne, Kyoko Otonashi.

Cette dernière est si belle qu’elle va avoir d’autres prétendants, et de quiproquos en situations gênantes, Godaï va être bien tourmenté au fil des chapitres. Car comme dans Ranma, l’histoire d’amour qui semble le fil conducteur du récit est on ne peut plus lâche, et les chapitres sont surtout l’occasion de mettre en scène des situations cocasses, en développant occasionnellement les personnages.

Ainsi, les situations et les sketchs s’enchaînent à un rythme frénétique, bien aidés par le cadre particulier de la Maison Ikkoku, qui permet de voir intervenir un grand nombre de personnages hauts en couleur, que ce soit le voisin direct de Godaï, légèrement pervers sur les bords, la voisine qui se montre toujours en petite tenue ou encore le chien de Kyoko… Ce premier volume permet déjà de brosser une galerie assez riche de personnages qui permettent de renouveler les situations pour notre plaisir, mais pour le malheur de Godaï. De ce fait, il est difficile de s’ennuyer dans ce premier tome, quand bien même on sent que le fil conducteur est assez simpliste. Mais cela n’empêche pas de s’attacher à tout ce petit monde et de donner envie d’avoir la suite entre les mains.

En résumé, ce premier tome de la Perfect Edition de Maison Ikkoku fait bien le travail, sans en faire plus. L’objet en lui même est de bonne facture mais ne se permet pas de fantaisie ou de réelle plus value par rapport à un volume double classique. Cela n’empêche pas l’histoire et surtout la galerie de personnage d’être accrocheuse, et offre donc une belle occasion de découvrir ou redécouvrir le travail d’une mangaka majeure !

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21 commentaires

  1. J’adore maison ikkoku, mais bon, j’adore son autrice aussi.
    Mais ikkoku a ce coté plus mature que Ranma. Il a été prépublié dans un magazine de seinen, si je ne me trompe pas, en même temps que Lamu (qui était dans un magazine de shonen par contre).

    J’ai une édition précédente, mais il me manque 1 tome :s

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    • Ce sera l’occasion de compléter ta collection, même si du coup ça va dénoter dans la mangatheque.
      Je ne savais pas que Maison Ikkoku était un seinen, j’avais l’impression qu’on restait dans une tonalité de shonen. Merci de l’info !

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      • C’est subtil. Remarque les personnages ne sont pas des adolescent, mais bien des adultes ayant des tracas d’adulte (Kyoko, est veuve, elle a déjà été mariée, et elle refait sa vie. ça ne parle pas à la tranche 12 – 16 ans qui est la tranche cible des shonen).

        Mec je suis pire que ça: je suis en train d’hésiter à m’acheter toute cette collection, pour pas que ça dénote dans ma bibliothèque 😀

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      • Hé hé, je me demandais si tu étais le genre à faire ça justement !
        Je ne l’ai encore jamais fait mais je pense que je ne suis pas à l’abri non plus de ce genre de chose.
        Et effectivement, en y réfléchissant, les thématiques sont plutôt seinen que shonen !

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      • Je l’ai déjà fait pour Dragon Ball et pour Dr Slump alors que de base j’avais la collection complète, mais glénat avait sorti une « perfect édition » … je me retiens de le faire pour City Hunter et Ranma déjà.

        J’aime les beau mangas et j’aime ces séries alors … mais mon budget n’aime pas ce genre de réflexions 😀

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      • Oui, je comprends.
        Je compte le faire un jour pour Dragon Ball (j’ai la toute première édition de Glénat).
        Et pour Ranma et City Hunter, j’ai la chance de les découvrir en édition Deluxe/Perfect !

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  2. Question hyper importante : est ce que dans cette traduction Godaï et Kyoko se vouvoient ou se tutoient?

    (1ere édition : vouvoiement donnant une distance à la japonaise, 2eme édition : tutoiement, à l’européenne)

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  3. Ravie de voir que tu poursuis ta découverte de l’autrice avec titre qui est l’un de ses meilleurs pour moi !
    Je comprends les gens qui se plaignent de cette édition. La première édition de Tonkam en grand format avec pages couleurs et couvertures sur canson était juste superbe ! (et moins chère, je crois). Je regrette vraiment de ne pas avoir pris tous les tomes à l’époque V.V Celle-ci fait vraiment cheap en comparaison…
    Ensuite pour ce qui est des tics de l’auteur que tu as noté, c’en sont effectivement. On retrouve cette gestion de l’humour et des relations entre les personnages dans l’ensemble de son oeuvre 😉
    Mais pour moi, Maison Ikkoku condense tout ce que j’aime d’elle dans une série moins longue que les autres.

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    • Ah ben ça me fait plaisir de lire ça, je devrais apprécier alors. Pour ce premier tome, j’avoue ne pas autant aimer que Ranma (je suis dans le tome 4 dans l’édition actuelle de Glenat).

      Pour ce qui est de la qualité de cette édition, comme jai dit, j’aime les couvertures mais pour moi c’est un simple volume double, donc le qualificatif de perfection va pas trop. Et si en plus avant ils ont fait une édition avec les pages couleur, c’est assez ouf de pas les avoir remises ici !

      Mais malgré ce point noir, je prends plaisir à découvrir cette série, en attendant la nouvelle de Takahashi pour juillet !

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      • Moi aussi j’aime beaucoup Ranma mais le titre devient redondant à la longue et aurait gagné à être condensé.
        Tu me mets le doute pour l’ancienne édition et comme je ne l’ai pas sous la main, je regarderai ce weekend ^^!
        Mais ravie que l’univers de l’autrice te plaise 😉

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  4. J’avais très envie de commencer cette série (la plupart des séries de l’auteur étant longue, je n’ai pas eu le loisir de lire toutes ses œuvres, à part Inu-Yasha que j’ai lu et vu)

    Mais oui, l’humour et sa marque de fabrique et j’apprécie grandement son coup de crayon. Le côté Old School du au fait que la plupart de ses œuvres furent publier dans les années 80-90 me plaît d’autant plus !

    Très belle chronique !

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