Première nouvelle série de 2020 en ce qui me concerne, Le Chat aux sept vies est un seinen en trois tomes seulement, dont le premier volume est sorti le 02 janvier en France. Le second volume, quant à lui, est prévu pour le 15 avril. Personnellement, j’ai été tout de suite intrigué par la couverture, par le fait que cela parle de chats (évidemment), et également par le résumé de l’histoire.
Nanao et Machi sont deux chats qui vivent dans la rue. Ils se remplissent le ventre grâce aux “tables” que leur servent les humains, et vivent au quotidien au contact de la mort. À leurs yeux, les humains n’existent que pour les nourrir. Sauf qu’un beau jour, ils font la rencontre de Yoshino Narita, une jeune femme membre de cette espèce qu’ils exècrent tant. Pour elle comme pour eux, la première impression est catastrophique. Mais à terme, cette rencontre changera radicalement leurs vies à tous les trois…
Ce premier tome, assez court (environ 160 pages) nous présente donc Nanao et Machi. Le premier est très clairement le personnage principal du récit, et a pour particularité d’être un chat de gouttière qui a connu la vie au sein d’un foyer avant de se retrouver dans la rue. Il garde d’ailleurs de cette époque son collier à clochette qui lui valent d’être stigmatisé par les autres chats. Machi est le seul à être réellement son ami, en partie du fait qu’ils soient très jeunes tous les deux.
Ainsi, on verra que la vie n’est vraiment pas rose pour ces chats de gouttière, qui doivent quotidiennement chercher un abri pour dormir, en particulier lors des longues nuits d’hiver. De même, si des humains leurs servent à manger, se nourrir reste très compliqué et la faim les guette constamment, au point où Nanao se dit que « Cinq ans, c’est l’âge à partir duquel on s’estime heureux d’être encore en vie ». Un constat bien triste sachant qu’un chat en bonne santé peut sans soucis vivre trois fois plus longtemps s’il a un foyer.
De ce fait, une des thématiques au cœur du récit est la difficulté de vivre dans la rue pour les chats. Cette difficulté venant du fait que le monde que les humains ont bâti n’est pas fait pour les animaux sauvages. J’y vois ici une parenté thématique avec Félin pour l’autre, une série dont je parle à chaque nouvelle sortie. Cependant, on est ici dans une vision bien plus triste des choses, avec une emphase plus importante sur les émotions et un côté très amer, alors que Félin pour l’autre est un manga plutôt positif (et raconté du point de vue de l’humain, ce qui fait toute la différence). Mais je ne peux m’empêcher de trouver qu’il y a une belle complémentarité entre les deux œuvres.
Et si l’on se focalise sur le point de vue de Nanao, les humains sont quand même de la partie, notamment avec le personnage de Narita qui déteste les chats (nous apprenons pourquoi dans ce premier volume), et son frère Kippei, qui au contraire est accro à ces petites boules de poil. On sent déjà que les rapports qui vont se tisser entre ces humains et les chats seront au cœur du récit, mais je ne vais pas en dire plus ici. Sachez simplement qu’en dehors de ces personnages, on a également l’occasion de voir un autre homme dont le comportement envers les chats est des plus horribles, occasionnant une séquence qui m’a vraiment fait frissonner.
Car le récit est déjà riche en émotions, en particulier pour quelqu’un qui, comme moi, aime les chats et les animaux en général. Ces émotions viennent à la fois de l’esthétique globale du titre, que je trouve très soignée, mais également d’un travail d’identification très poussé vis-à-vis des chats, et en particulier de Nanao. On partage très bien ses peines et ses difficultés, et il serait compliqué de ne pas ressentir une forte empathie vis-à-vis de lui. Ainsi, je suis ressorti très touché de cette lecture, et j’ai vraiment hâte de lire les deux autres tomes, en espérant qu’ils soient aussi réussis que ce premier volume.
En résumé, Le Chat aux sept vies est un petit coup de cœur qui permet de très bien démarrer cette nouvelle année de lecture. En traitant avec intelligence de la thématique de la vie des chats dans la rue, Gin Shirakawa arrive à nous faire partager le quotidien et les difficultés de Nanao. De plus, l’esthétique globale du titre rend parfaitement justice à ces boules de poil et devrait terminer de convaincre les amoureux des chats de se lancer dans cette série courte. Mais même les autres devraient y jeter un œil, car au-delà d’un bon manga animalier, il s’agit d’un excellent manga tout court !
Un de mes prochains achats. Ton avis renforce mon envie de le découvrir et le fait que la série soit très courte me va aussi. 🙂
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Oui, ça fait du bien de se dire qu’on ne va pas en avoir pour des sommes folles ! J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi.
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Et hop dans la WL ! Merci pour la découverte ! 🙂
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Mais de rien, j’espère qu’il te plaira. Il ne faudra pas hésiter à me donner ton avis !
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Merci et pas de soucis 🙂
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Je note et je dois dire que c’est d’autant plus tentant que la série se termine en trois tomes ; on ne doit pas avoir le temps de s’ennuyer, en plus de ne pas prendre trop de place dans la bibliothèque 😉
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Oui, en tout cas ce premier tome m’a conquis, et effectivement, les séries courtes ce n’est pas un mal !
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L’histoire m’a l’air tout simplement adorablement triste. Peut-être que ça permettra à certains de se rendre compte de la difficulté de vivre dans un monde d’humain pour les animaux errants… En tout cas, j’ai adoré ton article! Je vais vite me tourner vers cette nouvelle série.
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Merci beaucoup pour ce commentaire !
J’espère en effet que la thématique aidera à réfléchir à cette question qui me touche énormément.
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J’en étais sûre que ce titre allait te parler. Quand j’ai vu la couverture, j’ai eu une petite pensée pour toi 😀 .
Moi j’hésite parce que je suis hyper sensible et j’ai peur que cela me traumatise un peu ce récit de jolies boules de poils vivant dans la rue. Même si j’avoue que graphiquement cela me titille grandement.
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Je comprends, surtout que sur la fin, il arrive des choses assez dures à notre petit chat héros.
Mais j’espère que c’est pour mieux retrouver le bonheur par la suite… On verra bien !
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Très envie de découvrir ce titre même si j’ai peur de pleurer pendant ma lecture.
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Ce n’est pas impossible, je ne vais pas te le cacher. Surtout si tu aimes les chats comme ta photo le laisse à penser.
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Je suis une amoureuse des chats 🙂 j’aimerai tellement pouvoir tous les sauver 😅
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Je comprends, je suis pareil. Quels que soient les animaux d’ailleurs.
J’ai déjà fait famille d’accueil pour des chatons, et j’ai adopté un chat malade en plus d’un chien (qui lui pète la forme par contre).
Je ne me vois plus sans animaux.
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Pareil pour moi ce sont tous des bébés a protéger 🤣
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Deuxième avis très positif sur ce titre qui me tentait déjà beaucoup et qui a l’air assez réaliste sur les conditions de vie des chats des rues… Et même si j’achète peu de mangas, le fait qu’il soit en 3 tomes est un bon argument pour craquer !
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Oui, au-delà de sa très grande qualité, ça fait du bien de se dire qu’on aura pas à investir trop d’argent dans la série !
J’ai hâte d’avoir ton avis dessus !
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Tu dis tout ce qu’il y a à dire sur ce titre très joliment et avec justesse. J’ai aimé ce côté un peu tristounette de l’histoire, je trouve ça plus réaliste que d’autres titres positifs à outrance, là au moins quand il se passera quelque chose de bien cela aura un impact fort !
Sinon, je pinaille mais c’est un josei et non un seinen contrairement à ce dit Glénat pour mieux le vendre et ça se sent clairement dans les dessins, je trouve, qui ont un petit côté Akiko Monden (autrice de Prof Eiji) ^^
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Je dois avouer ne pas être spécialiste des genres, et j’ai vu après coup, sur manga news et ton article également, que c’était un josei.
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Pas de souci t’inquiète, je me suis permise parce que je me doutais que tu ne vexerais pas et que personnellement les éditeurs qui vendent les titres féminins en les faisant passer pour masculins m’agacent un peu ^^!
Vivement qu’ils abandonnent tous les classifications !
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Oui, surtout si c’est pour négliger des genres. Parce que je crois que la classification josei sur les jaquettes doit être utilisée que par des éditeurs vraiment spécifiques.
J’ai l’impression qu’en France c’est soir Shojo, Shonen ou Seinen et le reste on le rentre dans la catégorie la plus proche. En tout cas chez les gros éditeurs.
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Tout à fait et ça m’agace. Après certains intègrent le josei dans le shojo, passe encore, mais le faire carrément remplacer par seinen ou shonen, là je dis non !
Mais bon, on ne les changera pas et heureusement que ça ne nous empêche pas de les lire et les apprécier ^-^
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En tout cas, merci beaucoup pour le compliment.
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Je te rejoins, j’ai beaucoup aimé ce premier tome ! Très touchant ! Pour la série « Félin pour l’autre », tu avais fait une chronique dessus ? (sur le premier tome, je veux dire)
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Oui, j’en ai même fait pour chaque tome, et même si c’est dans un style très différent, j’aime beaucoup cette série !
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Merci, j’irai voir ça !
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[…] L’Apprenti Otaku […]
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