Mon avis sur… Le Cadeau de l’Ange de Tsukasa Hojo

Le cadeau de l'ange

Nouvelle découverte dans la collection des Trésors de Tsukasa Hojo avec Le Cadeau de l’Ange, encore un recueil d’histoires courtes qui est remarquable à plus d’un titre. Je pense que ce n’est pas exagéré de dire que ce volume est un indispensable pour les fans de l’auteur, puisqu’il présente cinq récits dont trois importants dans la carrière d’Hojo. En effet, Je suis un mec, Un vrai, est le premier travail publié de l’auteur, donc une curiosité intéressante pour les fans. Et le volume contient également les deux premières histoires courtes de City Hunter écrites par Hojo, qui n’ont pas été publiées dans la série complète car trop différents en terme d’esthétique et de personnages de la série telle qu’elle est finalement.

Mais en dehors de son intérêt historique pour les fans, ce recueil se révèle également passionnant en lui-même, comme nous allons le voir en revenant sur chaque histoire, comme je l’avais fait avec le recueil Le Temps des cerisiers.


Le Cadeau de l’Ange : La première histoire du recueil, qui lui donne son titre, est déjà une petite pépite. En effet, on suit Masahiro et Kyoko, deux amis d’enfance qui s’entendent comme chien et chat. Ils font la rencontre d’une petite fille qui prétend être leur fille, mais qui est-elle donc ? Cette histoire m’a beaucoup plu car elle évoque deux thèmes importants dans la carrière d’Hojo, à savoir les rapports hommes/femmes, mais aussi la famille. Je trouve ainsi l’évolution de la relation entre les trois personnages particulièrement réussie, et l’ambiance, comme toujours chez Hojo, et au top et contribue à conférer à cette histoire un aspect proche du conte des plus réussis.


Je suis un mec, un vrai : Comme je l’ai précisé en introduction, il s’agit de la première histoire publiée par Hojo, et il explique en avoir un peu honte, mais me concernant, je trouve qu’il n’a aucune raison. Encore une fois, Hojo profite de cette histoire pour traiter des rapports hommes/femmes puisque l’on se trouve dans un pensionnat dans lequel les garçon et les filles doivent cohabiter. Les différences d’éducation entre les deux permettent des situations intéressantes de par la tension qui se dégage entre les deux groupes, qui malgré tout se rapprochent naturellement. À vrai dire, j’ai presque été frustré que l’on soit face à une histoire courte car il y avait le potentiel à un volume complet avec ce postulat de base. Quoi qu’il en soit, Hojo nous conte une histoire vraiment réussie pour cette première publication qui préfigure déjà un vrai talent !


Histoire de chats : Cette histoire est clairement ma préférée du recueil, et pas seulement parce qu’il est question de chat. Ici, on est encore plus dans une ambiance proche du conte moderne que dans Le Cadeau de l’Ange. Le personnage principal est un photographe sans le sou qui sauve la vie d’un chat, et se rapproche de sa propriétaire qui par ailleurs, semble avoir un lourd secret. J’ai tout adoré dans cette histoire. L’intrigue en elle-même, qui bien que cousue de fil blanc (comme un conte à la Cendrillon finalement), l’ambiance générale, l’écriture des personnages et l’esthétique globale qui nous propose des pages à la composition magnifique dont seul Hojo a le secret ! En bref, tout est magnifique et procure de très belles émotions. C’est totalement le genre d’histoire que j’adorerai voir dans une anthologie de courts métrages animés.


City Hunter XYZ et Double Edged : Je vais traiter ces deux dernières histoires ensemble, puisqu’il s’agit de deux affaires du fameux Ryo Saeba qui se suivent, très proches de ce qu’on connaît dans la série telle qu’elle a été publiée. On constate quand même que la caractérisation des personnages n’est pas totalement affirmée, et surtout leur character design n’est pas aussi réussi que dans la série, en particulier celui de Kaori. Mais ces deux histoires sont malgré tout très réussies, assez sombres, et n’appuient pas trop sur l’humour, et tant mieux car je dois avouer que dans City Hunter, j’ai tendance à trouver les touches d’humour un peu lourdes. Au contraire, on est ici davantage dans le versant sombre, violent et sérieux de la série, et ça tombe bien, c’est ce que je préfère dedans. Mais je dois avouer que contrairement aux autres histoires, celles-ci valent surtout en tant que brouillons d’une série culte, bien qu’elles restent des lectures de qualité.

En résumé, ce recueil est selon moi un indispensable dans la collection des Trésors de Tsukasa Hojo de par la valeur « historique » dans la carrière de l’auteur de certaines histoires, mais également et surtout pour la qualité de trois d’entre elles qui sont à mes yeux de vraies pépites, en particulier Histoire de chats, qui a réussi à me toucher énormément en peu de pages. Ainsi, ce volume est une lecture brillante qui permet d’avoir un magnifique aperçu du talent de Tsukasa Hojo.

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20 commentaires

  1. Comme les autres tomes, vraiment de superbes histoires. Bien évidemment les deux de City Hunter me plaisent particulièrement. Moi je les adore pour l’univers vers lequel Hojo voulait s’orienter au départ pour son héros. Dans ces deux histoires, Ryo est très cynique (j’adore !). Kaori est vraiment excellente, encore plus rentre dedans, plus affirmée que dans l’histoire finale.
    Bon je sais je ne suis pas du tout objective… 🙂

    Aimé par 1 personne

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