Demon Slayer et le retour aux affaires de Panini Manga

Demon slayer

Aujourd’hui, petit article thématique concernant un événement assez important dans l’actualité du monde du manga en France, et plus particulièrement du côté de l’édition. En effet, dans quelques jours (le 18 septembre pour être plus précis), Panini Manga fait son grand retour avec la re-sortie de Demon Slayer. Je dis re-sortie car ils avaient déjà commencé à éditer cette série sous le titre Les Rodeurs de la nuit, à raison de trois tomes entre août 2017 et janvier 2018, avant de la stopper brutalement. Il semblerait par ailleurs que l’activité de la branche manga de Panini s’est grandement ralentie, pour ne pas dire qu’elle est carrément morte depuis plus d’un an. En dehors de réimpressions sporadiques, il semblerait que l’éditeur n’était plus vraiment actif, que ce soit en terme de publication ou dans la communication, le dernier tweet de leur compte datant d’octobre 2018…

Jusqu’à ce que le 24 juillet, leur compte se réveille, mette une nouvelle bannière et réponde à quelques tweets afin de mettre en avant le retour du manga précédemment cité, qui reprendra depuis son premier tome, avec changement de titre à la clé. Ce choix éditorial ne semble pas anodin, le manga bénéficiant d’une réputation grandissante depuis son adaptation animée, qui accompagne un boost des ventes insolent au Japon (je vous renvoie au blog Parlons Manga qui en parle très bien !). Ainsi, au-delà de la volonté de remettre en avant en France une licence récente de leur catalogue (le manga est d’ailleurs toujours en cours), il semblerait que Demon Slayer soit le cheval de Troie de Panini pour reconquérir le lectorat français, qui est devenu très méfiant vis-à-vis de l’éditeur.

Un éditeur qui a perdu la confiance des fans de manga

En effet, j’ai fait un petit sondage sur twitter (je remercie toutes les personnes qui y ont participé d’ailleurs), qui, même s’il n’est pas nécessairement très représentatif (seulement 141 votants) semble imposer une conclusion évidente : au fil des ans, les choix éditoriaux de Panini ont déçu le lectorat et ont amené à créer une vraie méfiance vis-à-vis d’eux.

Demon Slayer sondage

Ainsi, on constate que seulement 21% des votants disent croire au retour en force de Panini dans le monde du manga, et seront au rendez-vous. Ce score me semble vraiment très faible, d’autant plus que 16% disent ne carrément plus y croire. J’ai même lu dans les commentaires, mais aussi sur d’autres comptes ou sur les commentaires de sites spécialisés, que certains lecteurs ont carrément vendu toute leur collection de mangas édités par Panini. D’autres personnes espèrent même que Panini cède les licences qu’ils exploitent afin que d’autres éditeurs les reprennent en main (je pense notamment à City Hunter, dont plusieurs personnes ont déjà fait part de leur souhait que la licence soit reprise par Ki-oon, qui édite Les Trésors de Tsukasa Hojo et City Hunter Rebirth).

Et au-delà des 16% qui ne semblent plus vouloir entendre parler de l’éditeur, il y a une large majorité (63%) qui sont méfiants. On m’a même conseillé d’aller vers la version américaine, pour laquelle le suivi éditorial semble plus fiable.

Voyant tout cela, et n’ayant pas de réel passif avec Panini, je me suis interrogé sur les raisons de tout cela (autre que leur absence des réseaux et leur absence éditoriale durant toute l’année 2019). En effet, me concernant, je n’ai que City Hunter en édition Deluxe qui vient de chez eux en manga, et je trouve que le travail sur ce titre est plutôt très bon. Mais la lecture de cette série (que je n’ai pas encore fini) m’a amené à m’intéresser aux autres travaux d’Hojo, en particulier la suite de City Hunter, Angel Heart. Et déjà là, un premier problème m’est apparu. Cette suite est divisée en deux saisons, or, pour une raison incompréhensible, ils ont édité toute la seconde saison, mais moins de la moitié de la première…

Et le soucis avec Hojo ne s’arrête pas là, et semble symptomatique d’un des soucis avec l’éditeur. Vous connaissez peut-être la série Family Compo de l’auteur, qui traite de la transidentité. C’est un manga qui a l’air passionnant et qui me fait furieusement envie, mais depuis des mois que je regarde sa disponibilité, il semblerait que certains tomes (dont le premier, évidemment) soient très difficilement trouvables (même si en vérifiant aujourd’hui sur un site dont je tairais le nom, il semblerait qu’une réédition soit envisagée puisque chaque tome a désormais plusieurs fiches produit, dont une « bientôt disponible » pour chacun… affaire à suivre). Ainsi, cela me permet de pointer du doigt l’autre soucis principal de l’éditeur avec les séries abandonnées : les soucis de réimpression qui font qu’on n’a pas toujours la certitude de pouvoir compléter une série (ce qui est personnellement une de mes hantises, j’ai notamment cette crainte pour City Hunter dont je n’ai que la moitié des tomes). Par exemple, les deux derniers tomes de 20th Century Boys se sont retrouvés indisponibles quelques temps (cela semble ne plus être le cas), et à chaque fois, il faut surveiller soi-même les disponibilités partout, puisque l’éditeur ne communique absolument pas sur ses titres et sur les réimpressions… Et je ne parle même pas de Happy, du même Naoki Urasawa, qu’il est actuellement impossible de trouver neuf (mais on voit également apparaître des fiches produit « bientôt disponible »)… Le calvaire pour toute personne souhaitant compléter une collection !

Et en plus, on parle là de très gros titres, par des auteurs incontournables, imaginez donc ce qu’il peut en être pour des titres plus confidentiels. C’est ainsi que certains espèrent encore le retour de Young Black Jack, terminé en 16 tomes au Japon alors qu’en France, Panini s’est arrêté au tome 7 en 2017. Et en faisant une simple recherche google, on constate que les séries stoppées sont monnaie courante chez Panini. La colère étant une réaction légitime lorsque l’on investit (aussi bien du temps, de l’argent et un investissement émotionnel) dans une œuvre pour au final ne jamais en avoir l’aboutissement.

Et ces problèmes semblent se doubler d’un problème de qualité concernant l’objet en lui-même. Comme je l’ai dit, ma seule expérience avec Panini manga vient des édition deluxe de City Hunter, qui me satisfont pleinement. J’ai par contre beaucoup de mal avec le travail de l’éditeur sur les comics DC (avant qu’Urban Comics reprenne tout ça en mains). Aucune unité éditoriale, des formats trop changeants et un travail global correct mais pas fou non plus, c’est le constat que j’ai fait au fil de mes lectures de Batman chez l’éditeur. Concernant le manga, il en ressort de nombreuses critiques concernant la qualité du papier et de l’encrage (induisant un jaunissement prématuré des mangas), ainsi que sur la colle de la reliure qui serait également mauvaise, causant des chutes de pages fréquentes. Et je pense qu’en tant que lecteurs et lectrices, on est tous d’accord que la qualité de l’objet en lui-même est vraiment quelque chose d’important, surtout lorsque les relectures sont fréquentes.

Ainsi, si l’on fait le compte, on peut dire que ça commence à faire beaucoup et on peut légitimement comprendre la méfiance qui s’est installée vis-à-vis de l’éditeur au fil du temps, conduisant à la situation actuelle où la communication se coupe pendant presque un an, accompagnant une stagnation voir un arrêt des sorties (personnellement, à part les derniers tomes de Cat’s Eye, je serai incapable de citer un manga sorti chez Panini cette année…). Compte tenu de cette situation, deux solutions, soit laisser mourir la branche, soit reprendre les choses en main.

Le retour de Demon Slayer, première étape de la reconquête ?

Ainsi, je ne peux m’empêcher de voir le retour de Demon Slayer comme une tentative de mea culpa de l’éditeur, comme s’il nous disait avoir conscience du traitement éditorial de mauvaise qualité donné à la série. Ainsi, ils repartent de zéro, et semblent vouloir donner à ce titre l’ampleur qu’il mérite (et qu’il a acquis au Japon). Ils vont sortir les deux premiers tomes pour le prix d’un le 18 septembre, et publieront ensuite les deux tomes suivants le 9 octobre, et le 5 le 27 novembre, comme pour rattraper le temps perdu. Ensuite, il est prévu de passer à un rythme classique d’un tome tous les deux mois à partir de 2020. Il est également prévu de fournir gratuitement aux lecteurs ayant déjà acheté les trois premiers  une nouvelle jaquette afin qu’elle s’accorde avec ce retour éditorial.

Tout cela est bien intéressant, voire même alléchant, mais un soucis pointe quand même le bout de son nez. Afin d’avoir les infos que je vous ai indiqué au-dessus, il faut aller vers manga-news ou autres sites spécialisés, car concernant le twitter de Panini, c’est le calme plat, seule la bannière indique la date de sortie des deux premiers tomes au prix d’un, sans autre information. Comme je l’ai dit, le retour de l’éditeur sur twitter a eu lieu le 24 juillet, et le dernier signe de vie date… du lendemain ! Je trouve vraiment cette communication très étrange personnellement. Et le plus beau arrive quand on regarde sur leur site le calendrier des publications et qu’on constate que… Rien n’est indiqué pour la semaine prochaine !

Parutions septembre

Ainsi, la communication autour de ce retour aux affaires est des plus étranges et me semble assez dangereuse… Quelqu’un a évoqué la possibilité d’un embargo, notamment par rapport aux services presse, dont on commence à entendre parler sur twitter (des blogueurs et blogueuses ont posté cette semaine des photos des tomes envoyés avec clé USB aux couleurs de la série), mais ce n’est clairement pas l’emballement. Alors peut-être que l’éditeur compte sur la communauté bloguesque (et youtubesque) pour faire le travail de communication autour du titre. Je me demande également si le retour sur twitter n’était pas prématuré. Je m’imagine bien des messages postés pour relancer la machine, mais sans community manager aux commandes. J’espère en tout cas pour eux que quelqu’un va vite venir ranimer leur compte twitter, car ce serait dommage de ne pas être le relais et le levier du succès du manga…

Et comme je l’ai évoqué précédemment, j’ai été surpris de trouver durant mes recherches de nouvelles fiches produit, avec « couverture provisoire » de séries qui étaient indispo chez l’éditeur qui apparaissent comme « bientôt disponible », ou carrément datées chez certains sites de vente en ligne (au passage, lorsque l’on peut, c’est toujours mieux de privilégier les librairies, même si je sais que pour beaucoup ce n’est pas possible). Encore une fois, plus de communication de la part de l’éditeur serait appréciable car si je n’avais pas rédigé cet article, je n’aurai pas été attentif à ceci alors qu’il s’agit clairement de deux séries pour lesquelles j’ai énormément envie d’investir (j’avoue que j’avais même envisagé de prendre Happy en édition américaine).

Fnac

En conclusion, doit-on y croire ?

Je conclue avec cette question, à laquelle je me garderai bien d’apporter une réponse. Je ne peux parler qu’en mon nom, et dire que j’ai envie d’y croire, de me dire que l’éditeur va revenir en force pour s’affirmer comme étant un éditeur de poids dans le milieu, car il a un certain nombre de licences importantes que j’aimerai découvrir.

Me concernant, je serai au rendez-vous pour Demon Slayer, car c’est un manga qui m’intéresse beaucoup. j’espère donc que l’éditeur fera les choses bien, et que la série connaîtra un succès qui lui permettra d’être pérenne en France. Et surtout, j’espère qu’en cas de succès, cela donnera envie à l’éditeur de soutenir à fond ses séries, les compléter et s’assurer de leur disponibilité étant selon moi un minimum. Seul l’avenir nous dira ce qu’il en est, mais dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour parler de Demon Slayer et de son traitement éditorial !

32 commentaires

  1. Oui, j’ai vu le pack SP il est sympa, avec la clé usb, c’est vraiment cool
    Tachan pourra t’en parler ^^

    Ecoute même moi, rien que d’entendre le nom Panini, j’ai de l’urticaire, et je ne les considère pas comme un éditeur digne de ce nom
    Arrêts des séries (jamais la fin), communication très mauvaise voire absente, et édition nulle …
    Et oui s’ils arrêtaient et confiaient les licences à des éditeurs respectueux qui connaissent leur métier ce serait pour le mieux ..mais au moins ils se sont mis au numérique, et là au moins pas d’horrible papier (bon à jeter)

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  2. Je trouve cet article super intéressant. Honnêtement je n’avais pas trop fait attention à la disparition de panini car ce n’est pas un de mes éditeurs mangas phare mais j’ai quelques uns de leurs comics et c’est vrai que c’est pas fou. Perso je ne vais pas boycotter si un titre me plaît mais je vais y réfléchir à deux fois avant de me lancer.

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      • Je vais la suivre aussi, et peut-être faire des comptes rendus de l’évolution de tout ça !
        Je pense même plus généralement me pencher un peu sur ce qui se passe dans l’actu de l’édition de manga et en parler de temps en temps, en présentant des maisons d’édition ou autre. Je me demande juste si les éditeurs sont pour ou contre ce genre de chose en fait, c’est ça qui me bloque un peu…

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      • Honnêtement je trouve ce type d’article vraiment intéressant et t’as le droit d’écrire tout ce que tu veux tant que tu respectes les éditeurs quand tu le fais. Exemple ici Panini n’aurait rien à te dire car tu fais le boulot d’un journaliste, tu expliques des faits. Ils n’ont pas à être pour ou contre, c’est comme ça et t’as le droit d’informer ton public. Franchement si c’est quelque chose que tu as envie de faire, lance toi sans crainte ! 😊

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  3. Je trouve l’idée de l’article intéressant c’était sympa à lire.
    Alors Panini comment dire c’est délicat quasiment aucune com des arrêts de commercialisation sans info, et une qualité papier à désirer alors que globalement l’éditeur a quand même des prix que je jugent assez élévé.
    Bon dit comme ça c’est que du négatif mais c’est vrai que ça donne clairement pas envie de se lancer dans leurs licence alors qu’il en ont de très bonne. Personnellement je n’ai chez eux que le manga Vampire Knight et j’ai était longtemps tenté de me prendre Dogs : Bullets & Carnage et je t’avoue que j’ai bien fait de pas le faire parce qu’ils ont arrêter sa commercialisation sans communication ou information derrière ça m’avait bien soulé d’ailleurs ( si un jour un autre éditeur pourrait reprendre ce manga ça serait d’ailleurs top lol )
    On a vraiment l’impression qu’ils ont laissé un peu à l’abandon leur branche manga cette année il y a eu changement de direction mais c’est quand même toujours pas très clair niveau communication mais comme toi j’attends quand même Kimetsu no Yaiba, j’espère juste qu’il tiendront leurs promesses au niveau des sorties que ça tombera pas en arrêt peut être aussi que si les gens soutiens le manga ça les encouragera à garder leur planning mais bon on voit quand même que l’éditeur a perdu la confiance de ses lecteurs et du moins qu’ils sont méfiant
    On verra c’est bizarre que rien n’a été annoncé sur leur site je pense que c’est quand même un problème de com’ là encore l’éditeur devrait embaucher des gens dans le domaine xD en tout cas les SP ont bien été envoyés de ce que j’ai vu donc ça sortira enfin je pense ça reste un doute.
    On en reparlera dans 4 jours lol

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    • On est d’accord, la communication est un gros problème chez eux depuis un an, c’est ouf !
      Et oui, tu n’es pas la seule à citer ces soucis, que ce soit au niveau du suivi des séries ou de la qualité éditoriale globale.

      Mais avec ces histoires de réédition potentielle de Family Compo et Happy, je suis en train de me prendre à rêver (et me dire qu’il va falloir que je mette de côté…). D’ailleurs on en revient à la comm’, j’aimerai savoir de quoi il en retourne !

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  4. Panini fait n’importe quoi depuis des années (que ce soit la branche manga ou la branche comics). Mais pour Demon Slayer, ils ont l’air de vouloir faire les choses bien, ils se sont restructurés et promettent de bien suivre le titre.
    Donc, je vais leur faire confiance, et prendre le manga. Car je me dis que si les lecteurs ne les soutiennent pas, ben il faudra pas râler que ça se casse la figure.
    Après, c’est clair que c’est leur dernière chance, s’ils font n’importe quoi, il n’y aura plus personne pour les défendre 🤣

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  5. Tu as fait le tour de la question concernant cet éditeur, je vais prendre demon slayer (normalement) mais j’ai des amis qui les hais à cause de leur manque de sérieux. J’ai très peu de titres à eux, alors j’ai pas été touché par les arrêts intempestifs mais même sur Facebook où c’est moins virulents que Twitter en temps normal, bah, les gens avaient la rage contre eux mdrr

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  6. On est tous d’accord pour dire que Panini surf sur la vague de l’anime Démon Slayer, mais j’espère juste qu’ils vont pas s’arrêter uniquement à ce titre la. Ils seraient temps de reprendre les séries en cours qui sont en arrêts depuis plusieurs années !

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  7. Ce que tu décris avec Panini je l’ai vécu avec de nombreux autres éditeurs. Au début des années 90, une flopée d’éditeurs sont apparus mais beaucoup ont disparu laissant en plan beaucoup de séries et cela a continué avec le temps.
    Je me rappelle notamment de « L’habitant de l’infini » chez Casterman… une vraie galère. De très nombreuses années après avoir commencé la série et l’avoir suspendue ils l’ont ressorti… dans une nouvelle édition très différente de la précédente. Pas cool. Du coup je n’ai jamais fini cette série que j’adore.
    Au milieu des années 2000 ce fut à nouveau le cas avec de nombreux petits éditeurs qui ont vite disparu. Bien évidemment les séries ne furent jamais reprises.
    Concernant Panini, il y a toujours eu une méfiance parce qu’ils n’ont jamais vraiment eu une ligne éditoriale claire excepté au tout début. Après c’est parti dans tous les sens. Pourtant ils ont amené des séries géniales.
    Pour Hojo, c’est comme pour beaucoup d’autres, si on ne fait pas la série dès sa sortie, difficile des années plus tard de retrouver la série complète.
    Il y aurait beaucoup de choses à dire sur les éditeurs. Je peux dire (moi qui est vu le départ en France du manga… j’ai l’impression d’avoir pris 30 ans dans la gueule en disant ça :-)) qu’ils ont fait un grand chemin sur les traductions par contre au niveau prix ils se sont enflammés à un point que je n’arrive toujours pas à comprendre.
    Merci beaucoup pour cet article très intéressant.

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    • Merci à toi d’avoir pris le temps de le lire et d’y répondre, surtout que tu as connu une période et des éditeurs que je n’ai pas vraiment connu (j’étais très jeune aux débuts du manga en France, et à l’époque je ne lisais que Dragon Ball).

      Je reviens surtout sur la remarque concernant la difficulté de trouver certaines séries si on n’a pas eu la possibilité de les acheter à leur première sortie. J’avoue que c’est quelque chose qui me rend fou, et que je ne peux pas accepter. Les éditeurs ont selon moi une responsabilité vis-à-vis des séries, afin de leur faire passer l’épreuve du temps et les faire découvrir à d’autres générations afin qu’elles restent.
      Dans le cas du cinéma (que je connais bien mieux), on ne se pose pas la question, on ressort systématiquement les films, avec de nouvelles éditions régulièrement. C’est peut-être même trop, mais c’est mieux que laisser mourir certaines oeuvres parfois majeures (bon, après, même au cinéma, un « tri » est opéré et beaucoup de films tombent dans l’oubli et deviennent impossible à se procurer de façon légale).

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      • Oui le manga a vécu plusieurs vies en France et a donc vu passer un nombre impressionnant d’éditeurs depuis leur première traduction. Je suis très heureuse d’avoir vécu ce moment d’émergence. J’ai des souvenirs plein la tête. C’était vraiment fun à l’époque.
        Pour revenir sur les rééditions, je suis du même avis que toi. C’est complètement rageant surtout quand les éditeurs sont bien installés. Ils devraient mettre à jour régulièrement leur catalogue pour faire des réimpression.
        Par contre sur le cinéma, je trouve que c’est bien difficile de trouver certains films ou même série.
        Certes à partir de la moitié des années 90 et l’apparition du DVD tout a été réédité mais depuis c’est devenu galère. Si le film n’est pas un blockbuster sa réédition est plus que compromise. La seule différence c’est qu’au vu des magasins virtuels, trouver est plus facile que dans le temps où seuls les magasins physiques existaient…
        Après ce sont aussi les lois de l’édition. Peut-être ont-ils des accords avec le Japon pour des réimpressions limitées ? Je pense qu’il y a tout un aspect que l’on ne voit pas et que l’on ne connaît pas.

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      • Oui, je suppose que les droits des éditeurs sont limités dans le temps, que les japonais peuvent décider de les reprendre ou autre, ce qui compromet parfois la possibilité de réimpression/réédition.
        Et je pense aussi que parfois, les éditeurs ne souhaitent pas réimprimer face au trop faibles ventes de certaines séries.

        Dans tous les cas, je pense que même si c’est effectivement vraiment énervant pour nous, lecteurs et lectrices, les éditeurs ne prennent pas leurs décisions de gaieté de cœur lorsqu’ils arrêtent des séries, ne les réimpriment pas ou autre.

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  8. Pour moi, le retour de demon slayer est une énième farce de Panini.
    Au lieu de continuer « les rodeurs de la nuits », ils rebootent la collection, tout ça espérant mieux vendre à ceux qui ont déjà acheter (comme ils ont fait avec 20th century boy, avec Angel Heart, avec cat’s eye, …) bref, les séries arrêtées ou plus en production, sont systématiquement rebootées pour que les acheteurs à qui il manque une partie, rachètent toute la collection.
    Ensuite ça re-stoppe la série, parce que les acheteurs ne suivent pas (logiquement si ils ont déjà une partie et qu’ils veulent pas juste donner de l’argent pour avoir une jolie présentation unifiée dans leur bibliothèque).

    Bref, le « retour de panini » est un retour avec les mêmes vices et travers que « Panini ». Acheter de bonnes licences et se torcher avec ….

    Ki-oon pitié, rachetez Tsukasa Hojo, Naoki Urasawa, et les autres bonnes licences de Panini …. vous, vous faites un super boulot.

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    • En parlant de Hojo et Urasawa, comme j’ai dit, il semblerait que des rééditions soient en cours concernant ces deux auteurs justement chez Panini, du coup je ne suis pas sur que ton souhait va se réaliser.

      J’espère en tout cas que l’avenir ne te donnera pas raison quand même, car j’ai envie de croire en ce retour. On aura de toute façon l’occasion d’en reparler plus tard je pense.

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      • Ouais, de nouveau des rééditions, pas réimpression. De nouveau prendre les lecteurs comme des vaches à lait ….

        J’espère aussi avoir tort, mais les screnari de panini semblent déjà se reproduire comme avant. C’est un peu comme une mauvaise saga :s

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  9. Ha Paninul, Heu Panini. La liste des foirages,du non-respect des lecteurs etc est tellement longue qu’en faire la liste serait le 13e travaux d’Hercule.
    Je vais faire simple, malgré de titres plus qu’excellents au catalogue, Panini ne fait rien. Pas de retirage, pas de suivi, pas de promo, rien. Et les sursauts actuels je les ai déjà vu par le passé et sont ils retombés aussi vite qu’ils étaient apparus.

    Le problème de la branche FR de Panini Manga c’est que c’est une boite vide. Tout est décidé en italie et les gars en place ici n’ont rien à dire. Panini en gros c’est l’exemple de tout ce qu’il ne FAUT PAS FAIRE quand on est éditeur.

    Ce billet (ecrit y’a déja qques temps) te donnera une idée plus précise de Panini : https://chroniquesdunvagabond.wordpress.com/2018/04/30/panini-tu-crains/

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