Mon avis sur… Barrage T.2 de Kohei Horikoshi

Barrage 2

J’avoue que cela me fait un petit quelque chose d’écrire un article sur ce tome 2 de Barrage, car le premier article que j’ai publié sur le blog concernant le premier volume (vous pouvez le lire à ce lien). Environ 8 mois séparent les deux articles, tout comme la publication des deux volumes. Une idée étrange de la part de l’éditeur, compte tenu du fait que cette série est terminée depuis longtemps au Japon. En effet, il s’agit du second manga de Kohei Horikoshi, l’auteur de My Hero Academia. Et s’il est évident que Ki-oon a souhaité profiter de l’aura du mangaka pour sortir cette série qui aura connu une fin prématurée, sa lecture n’en reste pas moins très intéressante, et pas seulement pour l’aura de son auteur. Pour resituer rapidement, il s’agit d’une relecture en mode space opera du conte du Prince et du Pauvre, dans lequel le jeune Astro prend la place du prince Barrage au milieu d’une guerre galactique. Et si le manga n’a pas connu le succès et a vite tourné court, on constate qu’Horikoshi avait déjà de la suite dans les idées.

Désormais sous l’identité du prince Barrage, Astro se voit confier une mission de taille : réunifier la planète Industria ! Accompagné de Tiamat, le jeune garçon part en voyage et décide de venir en aide aux habitants du village d’Orvel, qui ont été capturés par des brigands… Grâce au pouvoir de l’Org, l’improbable duo réussit à vaincre le redoutable Deadrock avant de poursuivre son périple.

Mais alors qu’ils parviennent aux portes de la cité de Masseil, les deux envoyés du roi se retrouvent face à une demoiselle pour le moins belliqueuse qui cherche à tout prix à les empêcher d’entrer ! Pour une raison mystérieuse, elle semble vouer une haine profonde à la police royale…

Personnellement, j’avais trouvé le premier tome très réussi. Entre le style reconnaissable de l’auteur de My Hero Academia, ses personnages charismatiques et son univers attrayant qui m’évoquait par certains points les JRPG chers à mon cœur, ce début avait su me séduire. Mais j’avais certaines réserves concernant la durée annoncée comme très courte, et j’avais évidemment bien raison d’avoir ces réserves. Et ces craintes se sont confirmées, car comme vous allez le comprendre, cet article sera sous le signe de la frustration !

Frustration car j’ai trouvé ce deuxième tome encore meilleur que le premier, et je trouve que malgré son classicisme, ce manga portait en lui tous les ingrédients pour donner lieu à une série réussie sans prétention. Et c’est d’autant plus frustrant que même en rushant de nombreux éléments et des révélations qu’on aurait imaginé voir arriver bien plus tard si la série avait été pérenne, ce second tome est vraiment excellent.

En effet, dans ce second tome, ce qui serait en principe une péripétie parmi d’autres permettant d’étoffer notre duo de héros, tout en recrutant une nouvelle alliée, se transforme ici en conclusion de l’histoire. À ce titre, on a des révélations sur le passé d’Astro et l’apparition d’une figure d’antagoniste très réussie, si ce n’est qu’elle est bien vite neutralisée. De la même façon, un élément fondamental de l’univers est mis en place puisqu’il s’agit de la source de force négative. Tous ces éléments contribuant à densifier le monde dans lequel l’histoire se passe, et surtout, à mettre en place ce qui aurait dû être les enjeux sur le long terme du manga. Mais les réalités du Shonen Jump sont sans pitié, et le manga n’aura même pas réussi à tenir jusqu’à 20 chapitres.

On peut dire que c’est un mal pour un bien, car cela aura permit à Horikoshi de revenir plus fort avec My Hero Academia, mais je dois avouer que j’aurai bien apprécié suivre les aventures d’Astro et Tiamat plus longtemps, car on retrouve finalement les ingrédients que j’aime dans le shonen nekketsu, avec en plus un univers assez séduisant. Et quand je parle d’ingrédients que j’aime, il y a en particulier cette transmission de valeurs positives un peu désuète peut-être, mais à laquelle je tiens vraiment. En l’occurrence, il s’agit ici d’un discours sur l’importance de la famille, sous toutes ses formes, qui est transmis via le personnage d’Astro qui cherche à préserver la famille qu’il s’est constitué, lui qui est orphelin. J’avoue que cela m’a beaucoup touché, bien que l’on reste dans un cliché éculé. Et c’est finalement à l’image du manga dans sa globalité : il ne cherche pas à réinventer le genre, mais travaille intelligemment les codes pour offrir une belle lecture.

Ainsi, j’ai été évidemment très frustré lorsque vient cette fin ultra ouverte, qui aurait dû n’être finalement que le début d’une belle épopée. Mais je finis par m’habituer aux mangas qui s’achèvent prématurément, et j’arrive désormais à y trouver mon plaisir quand même (quoique parfois la frustration passe au premier plan). Ainsi, je pense que je relirai avec plaisir ces deux volumes plus tard, en ayant toujours ce petit pincement au cœur, mais qui ne m’empêchera pas d’aimer encore cette petite parenthèse.

En résumé, il est important si l’on se lance dans Barrage de savoir que c’est une série qui a connu une fin précipitée. Cela n’empêchera pas la frustration, mais on la verra venir et on l’acceptera ainsi plus facilement. Car malgré cela, je trouve que ces deux tomes valent vraiment le coup d’être lus, Horikoshi ayant déjà une belle maîtrise de son style visuel et des codes du shonen nekketsu. Me concernant, j’aurai évidemment aimé voir une série sur la durée, tant cet univers a un certain charme. Mais j’arrive au final à me contenter de ce qu’on a, et je pense que c’est une petite série sans prétention que je prendrai plaisir à relire de temps en temps, malgré sa fin en queue de poisson.

8 commentaires

  1. Honnêtement j’ai pas compris pourquoi Ki-oon a choisi d’attendre autant de temprs entre les 2 tomes perso ça m’a un peu soulé et je t’avoue que même si ce tome 2 est dans mon planning de septembre vu que j’ai d’autre série plus importante à mes yeux je vais certainement pas l’acheter de suite alors que si ils avaient sortis les 2 tomes simultanément je les aurait pris tous les 2 vu que j’ai déjà lu la série xD
    Enfin bref ceci étant dit je comprends ta frustration j’ai eu la même il y a quelques années j’avais beaucoup apprécié ce manga mais je me doutais fortement qu’il ne durerait pas avec le Jump c’est quand même difficile si le succès est pas immédiat lol
    Donc oui on a un bon univers certes ça a été plutôt rusher sur certains points à la fin mais c’est pas la faute de l’auteur au final mais bon j’ai trouvé le tout sympa à suivre si on oublie la fin xD avec cette série on a quand même vu que l’auteur avait déjà beaucoup d’imaginations qu’il a concrétisé avec MHA par la suite.

    Aimé par 1 personne

    • Oui, on est d’accord sur tous les points, que ce soit la qualité de l’ensemble malgré le fait que ce soit rushé, la frustration de la fin prématurée et le choix éditorial bizarre d’espacer autant les deux tomes…
      Mais j’en garderai un bon souvenir et comme c’est très court, je pense le relire de temps en temps avec plaisir !

      Aimé par 1 personne

      • Non mais bon sur le coup j’ai pas compris ce choix de Ki-oon mais bon après je vais pas trop critiqué je trouve ça super qu’il est sorti ce manga qui n’a pourtant pas marché au Japon mais bon ils ont surfé sur le succès de son auteur

        Je l’ai toujours pas lu le tome 1 en fait j’attendais le deuxième tome pour le faire mais je sais que ça me fera plaisir de relire la série ça m’avait tellement plu à l’époque malgré la frustration mais avec le Jump j’ai eu plus d’une fois des frustrations lol

        Aimé par 1 personne

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