Mon avis sur… Valkyrie Apocalypse T.1 de Ajichika,Shinya Umemura et Takumi Fukui

Valkyrie Apocalypse

Valkyrie Apocalypse fait partie des séries qui me faisaient très envie depuis son annonce par l’éditeur Ki-oon. Le pitch de base invite déjà pas mal au rêve : c’est le Ragnarök, les Dieux de toutes les mythologies se sont mises d’accord pour éradiquer l’humanité, mais les Valkyries menées par Brunehilde ne l’entendent pas de cette oreille et comptent bien faire appel aux champions de l’humanité pour affronter les Dieux dans une arène pour leur survie. Simple, efficace, et avec en plus de la mythologie et des personnages « historiques » ayant existé. De plus, les quelques images dévoilées par l’éditeur étaient tout à fait alléchantes, entre des compositions de qualité et de très beaux character design nous faisant redécouvrir sous un nouveau jour des personnages archi connus. Ainsi, je me suis sans hésitation jeté sur ce tome, et il est temps de voir ce qu’il en est !

Cette fois, la patience des dieux est à bout. Entre guerres incessantes et pollution extrême, les humains n’évoluent décidément pas et passent le plus clair de leur temps à semer le chaos sur terre. Les divinités décident donc à l’unanimité d’anéantir l’humanité en déclenchant l’apocalypse ! Seules les valkyries, ces guerrières chargées de guider les âmes des morts vers le Walhalla, se rebellent contre ce jugement. Brunehilde, leur aînée, lance un défi aux créateurs du monde : que le sort des mortels soit soumis au Ragnarök, un affrontement ultime entre 13 divinités et 13 champions de l’humanité ! Mais les plus célèbres héros de notre passé feront-ils le poids face à Zeus, Belzébuth ou Shiva ?

Je pense que mon introduction et le résumé ont assez bien posé l’ambiance et les enjeux de la série, nous allons donc pouvoir parler ce que qui nous intéresse vraiment : les Dieux et la bagarre ! Car une fois le premier tiers du tome et l’exposition des enjeux et de l’univers de la série passés, on entre directement dans le vif du sujet avec le premier affrontement entre Dieu et héros humain. Les deux combattants sont par ailleurs présents sur la couverture, mais comme il est compliqué de les reconnaitre, je ne vais pas vous dévoiler leur identité pour ne pas vous gâcher la surprise. Sachez simplement que le Dieu est une figure très connue, car comme pas mal de Dieux des mythologies grecques, romaines ou nordiques, il est devenue une figure de pop culture incontournable. Concernant le héros, il est également connu car il fait partie de l’histoire de son pays, et a déjà eu droit à des apparitions dans la littérature, au cinéma et même dans des jeux vidéo.

C’est d’ailleurs une des premières forces de ce récit. Il y a un fort côté ludique et fun à voir réinterprétées des figures plus ou moins connues. D’autant plus que les hommes ont besoin d’armes spéciales léguées par les Valkyries pour pouvoir se hisser à la hauteur des Dieux. J’en attends donc beaucoup sur ce point. Au-delà de ça, la construction du récit est intéressante car le combat est entrecoupé de séquences revenant sur l’origine des personnages en question. C’est d’autant plus intéressant que cela fait un petit point culturel toujours appréciable (surtout que la mythologie et l’histoire sont deux domaines passionnants), tout en entérinant le caractère exceptionnel de ces personnages, le héros humain présenté ici n’ayant pas à rougir en terme d’aura et de CV face à son rival mythologique.

Tout ceci étant posé, qu’en est-il de l’affrontement à proprement parler ? Car il s’agit quand même du cœur du récit et de ce qui nous intéresse ici. Et dans ce cadre précis, les auteurs et surtout le dessinateur et le responsable du storyboard (qui est cité dans les auteurs sur la couverture) ont fort à faire pour mettre en valeur le côté extraordinaire des combattants. De ce point de vue, je trouve que les auteurs s’en sortent très bien, que ce soit en terme de character design, de travail de mise en scène et concernant les postures des personnages. Les combattants transpirent le charisme et la puissance, et le tout est relevé par un travail d’écriture de l’affrontement vraiment réussi, qui permet de justifier la puissance du combattant humain face à un Dieu qui devrait être largement supérieur. Sur ce point, le tome s’achève d’ailleurs sur la promesse d’une montée en puissance de nos combattants qui donne vraiment hâte de lire le suivant !

Ainsi, la principale attraction de la série est à la hauteur, en espérant que la montée en puissance soit de la partie. Mais le plus surprenant selon moi vient du travail sur l’ambiance et l’univers. On se retrouve dans une situation qui me fait penser au Choc des Titans, où les Dieux décadents sont contre l’humanité, et sur ce point, le character design dont j’ai déjà parlé et le travail sur l’ambiance rendent vraiment très bien ce côté un peu malsain des Dieux. J’ai personnellement vraiment beaucoup aimé, et je serai même tenté de dire que c’est finalement ce que je retiens le plus de ce premier tome devant l’affrontement qui a débuté. Et ce point est d’autant plus important que l’affrontement entre humains et Dieux se double d’un affrontement entre les Valkyries et les Dieux, dont on ne connaît pas encore tous les tenants et aboutissants. En résulte une intrigue qui donne envie d’en savoir plus et d’avoir au plus vite le tome 2 (prévu pour novembre en France).

En résumé, ce premier tome de Valkyrie Apocalypse ne mentait pas sur la marchandise, et nous fait entrer directement dans le vif du sujet avec un premier affrontement homérique (c’est le cas de le dire), mis en valeur par une esthétique de qualité et un character design au top. De plus, l’écriture est à la hauteur de l’événement et rend tout cet univers et ce mélange de mythologies diverses cohérent. Personnellement, j’ai hâte de voir ce que la série nous réserve, d’autant plus que les dernières pages du volume nous donnent l’identité de tous les futurs combattants, qui promettent quelque chose de fort et d’original à la fois !

14 commentaires

  1. Avec ça, je pense être au moins convaincue d’essayer le premier tome. Ça me tente de voir ces affrontements homériques. J’espère juste arriver à prendre du plaisir malgré la répétition des situations due à l’aspect « tournoi » comme je le faisais autrefois dans DB ou Saint Seiya, à moins que l’auteur ne casse le rythme au bout d’un temps, ce qui serait peut-être le bienvenu, mais on verra bien ^^
    Merci pour la chronique 🙂

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    • On verra effectivement. Me concernant, j’ai trouvé vraiment efficace ce côté combat entrecoupé de passages expliquant qui sont les personnages, et je me verrai bien continuer comme ça.
      Mais effectivement, on est pas à l’abri de surprises, à voir par la suite.

      Et de rien, merci à toi d’avoir pris le temps de me lire !

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    • Je ne peux pas m’avancer concernant un côté répétitif, mais si la structure reste la même mais qu’elle est appliquée efficacement, je ne dirai pas non. À voir par la suite.

      Et effectivement, ils ont un sacré flair chez Ki-oon. Je ne crois pas avoir encore lu un titre de chez eux qui m’ait déplu.

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