Je ne sais pas pour vous, mais je trouve cette couverture de toute beauté. Je pense même que je la mets vraiment dans le haut du panier en ce qui concerne les couvertures de My Hero Academia. Elle est peut-être basique, mais ce rose qui pète et les postures des personnages fait que ça attire vraiment l’œil. Et surtout, la couverture (ainsi que le titre) semble dire qu’on va avoir droit à un peu de légèreté et de détente, après les moments difficiles vécus dans l’arc précédent.
Overhaul est enfin hors de combat… Mais cette victoire a coûté cher aux héros, alors que l’alliance des super-vilains est plus puissante que jamais ! Pour les élèves impliqués, la pilule est dure à avaler…
Pourtant, la vie continue à Yuei. Shoto et Katsuki, qui suivent toujours leurs cours pour le permis provisoire, se retrouvent face à… une redoutable classe de primaire ! Quant à Izuku, c’est le comportement de Yuga qui le préoccupe, car l’adolescent se met soudain à agir de façon très étrange…
Si vous avez lu le tome précédent, ce que dit le résumé sur le comportement de Yuga ne vous étonnera pas, puisqu’on avait effectivement droit en fin de volume à un mini cliffhanger à ce sujet. Et le mystère sera vite éventé et ne constitue finalement rien de vraiment important, mais il aura eu le mérite de rapprocher Izuku et Yuga. Ce qui tombe bien puisque la fête de Yuei approche et tous nos héros vont mettre la main à la pâte pour faire un spectacle Plus Ultra ! Comme vous l’aurez compris à la couverture, la musique sera à l’honneur, l’occasion de mettre Kyôka en avant, puisque c’est elle qui va former le groupe et leur apprendre à jouer. Et qui dit musique dit danse, il y aura donc une partie de nos héros qui s’y collera. Dans le même temps, les autres filières seront mises à contribution pour la kermesse, y compris la filière technique, l’occasion de revoir Mei qui commençait à me manquer personnellement !
Je ne sais pas pour vous, mais je suis bien heureux d’avoir un retour à une ambiance plus légère et surtout, plus quotidienne dans ce titre. De mon point de vue, une des grandes forces de cette série est le côté « lycéen » qui permet de lui donner une identité particulière que j’affectionne. Et de ce point de vue, j’avoue que je suis souvent en manque de cet aspect quotidien (j’aimerai voir davantage de cours, que l’on passe plus de temps dans l’enceinte de Yuei), de ce fait, avoir des tomes qui reviennent à cette ambiance me fait toujours un grand plaisir. Et sur ce point, c’est très réussi. Comme je l’ai dit, c’est l’occasion de mettre en avant des personnages qu’on voit trop peu (Yuga, Kyôka, mais d’autres comme Mina), et d’étoffer les liens qu’il y a entre eux. De plus, cela permet de créer une forme de proximité avec nous en les montrant dans un contexte plus proche du notre. De ce fait, ce dix-neuvième volume est arrivé à point pour proposer des situations qui finalement, me touchent assez.
Mais cet aspect quotidien avec la préparation de la fête est loin d’être le seul élément au cœur de ce tome. Horikoshi n’oublie pas les personnages de Eri et de Mirio, qui permettent d’amener un peu de gravité dans cette ambiance car Izuku constate que les deux sont encore fortement touchés par ce qui s’est passé avec Overhaul (Mirio n’a plus d’alter, et Eri n’arrive pas encore à se remettre des horreurs vécues à son jeune âge). De ce fait, nos deux héros ont l’idée de proposer à la fillette d’aller avec eux à la fête, afin de lui remettre du baume au cœur. Cela amène un enjeu émotionnel vraiment plaisant puisque la fête a aussi pour objectif de panser les blessures des différents personnages, Eri en tête. C’est encore une fois très bien vu de la part de l’auteur car cela permet d’étoffer les personnages et de les faire évoluer encore.
Et puisque l’on parle d’évolution, Izuku continue son entrainement aux côtés d’All Might, afin d’affiner sa maitrise de son alter. Ces séances d’entrainement lui permettent de réfléchir à la façon d’exploiter au mieux ce qu’il est en mesure de faire à l’heure actuelle avec les contraintes liées au One for All. De plus, un élément périphérique que je ne dévoilerai pas lui apportera une aide bienvenue.
Et comme si ces trois éléments n’étaient déjà pas suffisant, ce tome déjà très riche amène un nouvel antagoniste potentiellement passionnant : Gentle et sa disciple Love Lover. Sans trop en révéler (le personnage est introduit en début de tome), il s’agit d’un vilain youtuber qui filme ses méfaits et semble avoir un objectif de plus grande ampleur. Et c’est son objectif qui est justement très intéressant et qui me fait penser à Stain, mais dans un genre très différent. Et vous vous en doutez, ce personnage va vouloir s’inviter à la fête de Yuei.
Ainsi, ce tome est vraiment très dense et permet de mixer plusieurs éléments constitutifs de la série pour les assembler de façon cohérente. De ce fait, on a droit à des éléments de vie quotidienne pour préparer une fête, un enjeu émotionnel pour les personnages (notamment Eri), une nouvelle amorce d’évolution pour Izuku (notamment dans sa maitrise de son alter) et un nouvel ennemi qui débarque, et qui représente un élément perturbateur pour la fête (tout en apportant de nouveaux éléments thématiques). Et me concernant, tous ces éléments mis bout à bout, qui s’intègrent naturellement les uns aux autres, font de ce volume un tome transitoire d’excellente qualité. Je l’ai dit dans mes autres articles, mais ce manga garde selon moi un niveau d’excellence plutôt constant (avec des fulgurances, comme les tomes 9, 11 et 17), et ce dix-neuvième volume est pour moi dans la moyenne haute de la série. J’espère de ce fait que le tome 20 développera intelligemment tous les très bons éléments mis en place dans celui-ci.
En résumé, ce tome 19 de My Hero Academia propose un retour à une ambiance de vie quotidienne à Yuei qui m’a beaucoup plu. Mais Horikoshi n’oublie pas pour autant de développer les personnages, les émotions et surtout de nouveaux enjeux qui relancent l’intrigue, avec notamment l’apparition d’un nouveau vilain. De ce fait, comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’un tome de cette série me décevra, et j’en suis ravi !