Souvenez-vous, j’avais parlé il n’y a pas très longtemps des deux premiers tomes de We Never Learn, que j’ai commencé à l’occasion de son pack découverte. Un shonen de type Harem, genre que je ne connaissais pas du tout, mais plutôt soft par rapport aux standards du genre à en croire ce que je lis ça et là. J’avais particulièrement aimé l’ambiance, les rapports entre les personnages, en particulier féminins, et j’y ai trouvé quelque chose qui m’a parlé personnellement. De ce fait, j’ai continué ma lecture avec grand plaisir, et je vais donc vous partager mon avis sur le tome 3.
Nariyuki a embrassé une fille ! La rumeur s’est répandue comme une trainée de poudre et a mis tout le lycée en ébullition… Uruka et Rizu sont désespérées et leurs notes tombent en chute libre. Seule Fumino, qui devine la raison de leurs échecs, essaie de leur venir en aide. Parviendra-t-elle à remonter le moral et les notes de ses amies ?
Si vous avez lu le tome précédent, vous savez qu’il y a déjà eu quelques quiproquo et un petit accident qui a fait tomber Rizo sur Nariyuki, leurs bouches entrant en contact (oui, ça arrive souvent dans la fiction mais j’ai jamais connu personne qui a vécu ça en vrai). Ceci a fini par arriver aux oreilles d’autres élèves, mais de façon déformée, ce qu’on sait, c’est que Nariyuki aurait embrassé une fille. Uruka finit par l’apprendre, et vous vous doutez qu’elle aura du mal à le vivre compte tenu du fait qu’elle est amoureuse de notre héros depuis le collège. Ainsi, ce tome est essentiellement basé sur les atermoiements sentimentaux de toute cette bande de personnages.
De ce fait, je vais venir au petit reproche que je pourrais faire à ce volume, mais qui n’entache pas le plaisir de la lecture pour moi : il y a un petit côté répétition, puisque je n’ai pas l’impression que les choses ont vraiment évolué (sauf sur un point), et finalement, les rapports entre les personnages semblent rester les mêmes. Au détail près que Fumino semble commencer également à éprouver des sentiments pour Nariyuki, comme on pouvait s’y attendre (parce qu’après tout, il faut bien que toutes les filles soient après lui tant qu’à faire). Mais ceci est compensé par le talent avec lequel il continue de poser son cadre lycéen, qui personnellement me parle beaucoup. Malgré l’aspect exagéré des situations, je trouve que le mangaka arrive vraiment à capter ce qui se passe dans la tête d’adolescents, et j’y trouve toujours une vraie authenticité dans la façon dont les sentiments se manifestent chez chacun.
La principale évolution de ce troisième tome vient des rapports qui se lient entre Nariyuki et mademoiselle Kirisu, la précédente tutrice des filles. Il se retrouve chez elle, à réviser avec son aide, tout en lui proposant de ranger son appartement en désordre. Ce chapitre est l’occasion de développer ce personnage qui est très sympathique également. J’espère de ce fait que l’on aura l’occasion de la voir plus régulièrement par la suite. D’autant plus que ce personnage se démarque du fait qu’elle soit une adulte qui travaille dans le lycée, ainsi, elle peut apporter quelque chose d’intéressant à la dynamique du récit. Nous verrons par la suite ce qu’il en est et comment l’auteur exploite ce personnage.
Pour ce qui est du reste du volume, on reste dans la même structure que les deux premiers, avec chaque chapitre proposant une petite scène ou idée, le tout s’imbriquant pour faire évoluer les rapports entre les personnages. Dans ce tome, on aura droit à de nombreux quiproquos liés à la rumeur selon laquelle Nariyuki aurait embrassé une fille, tout le monde se demandant de qui il peut bien s’agir. Encore une fois, ce tome confirme qu’Uruka est vraiment mon personnage préféré. La façon dont elle pense toujours à Nariyuki et à la façon de se faire remarquer par lui me parle beaucoup, et je trouve globalement ce personnage encore plus réussi que les autres. De plus, elle me semble pour le moment être le cœur du récit, au point où j’ai parfois l’impression que c’est elle plus que Nariyuki le personnage principal.
Pour terminer, un petit mot sur le côté ecchi, qui m’a semblé bien plus prononcé que dans les deux premiers tomes. Je ne vais pas vous gâcher la découverte du contexte, mais il y a un chapitre où l’auteur nous fait voir chaque fille nue dans sa salle de bain (même si comme dans les précédents tomes, on nous cache les parties les plus intimes), et l’auteur multiplie les gros plans sur les décolletés et les fesses. Mais étonnamment, ça ne me pose pas de problème, et en y réfléchissant, je pense que c’est parce que l’auteur a épousé avec talent le point de vue adolescent sur la sexualisation, ce qui fait que je n’ai à aucun moment l’impression d’un truc malsain. D’autant plus que les réactions de Nariyuki dès qu’il voit un morceau de peau ou une fille qui s’approche désamorcent un peu le côté érotique.
En résumé, ce troisième tome de We Never Learn me plait toujours autant. Je trouve cette série vraiment attachante de par le travail sur ses personnages et la description de leurs sentiments. Je me sens très proche d’eux depuis le début, ce qui me donne envie de continuer à suivre l’évolution de leurs rapports. De plus, je trouve le casting vraiment réussi car on s’attache à toutes, même si on aura forcément une chouchoute. C’est donc encore un tome vraiment très plaisant à lire, et une série que je vais prendre plaisir à continuer.