Il y a un peu plus d’une dizaine d’année, j’étais un lecteur assidu de Naruto, mais j’ai arrêté la série en cours de route. Il y avait une lassitude qui s’installait chez moi à partir du moment où Sasuke s’en va avec Orochimaru, mais c’est également dû au fait qu’à l’époque, je lisais le manga (et les scans, mais on ne le dira pas) parce que mon colocataire était fan et se procurait tout ça. Et quand on a arrêté de vivre ensemble, ça n’a pas fait partie de mes préoccupations immédiates de continuer, et je ne m’y suis jamais remis. Je ne sais plus exactement où j’en étais, mais je dirai que je devais avoir lu une bonne moitié du manga, mon dernier souvenir étant un combat dans la forêt entre Shikamaru et des mecs surpuissants (surement de l’Akatsuki).
Tout ça pour dire que Naruto, même si ça commençait à me lasser, à l’époque j’aimais beaucoup et ça me faisait pas mal vibrer par moments. Mais la réputation du manga se ternissant au fil des arcs, je n’avais jamais eu envie de continuer jusqu’à maintenant. Car je me dis que quand même, c’était vraiment bien quand je lisais, et j’aimerai vraiment avoir le fin mot de cette histoire (même si je me suis un peu spoil les grandes lignes). C’est donc récemment que je me suis relancé dedans, et comme pour One Piece, je vais avancer lentement, ayant plein d’autres lectures en cours. De ce fait, ce manga va faire partie de ceux pour lesquels je vais vous proposer mes avis arc par arc, plutôt que parler de chaque tome, alors que tout le monde connait par cœur.
Ici, je vais aborder l’arc du Pays des Vagues, en passant quand même sur le premier arc, très court (les tomes 1 à 4 du manga de ce fait). Donc pour résumer rapidement l’univers pour ceux qui ne connaissent pas (si toutefois il y en a) : on se trouve dans un univers où le ninjutsu a le vent en poupe. On découvre en particulier le village caché de Konoha gouverné par le Hokage. Le village a un jour été attaqué par Kyubi, le démon renard à neuf queues, et le seul moyen de l’arrêter fut de l’enfermer dans le corps d’un nouveau né nommé Naruto. Sauf que dans la bataille, les parents de Naruto sont morts. On se retrouve ainsi avec un héros classique de shonen nekketsu : orphelin, rejeté des autres, qui possède quelque chose en lui qui l’aidera à devenir une machine de guerre, sachant que l’objectif de Naruto est de devenir le plus grand Hokage de l’histoire de Konoha. Cet enfant se révèle très peu sérieux et même maîtriser la technique du clonage semble impossible pour lui. Mais il volera un jour un parchemin où la technique du multi-clonage est écrite, et il arrivera à l’apprendre ! Suite à ça, il devient officiellement un ninja, et son périple va ainsi commencer en compagnie de plusieurs compagnons.
Je pense qu’à peu près tous les lecteurs et lectrices de ce blog connaissent Naruto, au moins dans les grandes lignes, donc pour ce premier arc (et surement pour le reste), je ne vais pas vous résumer tous les événements sauf si j’ai des choses vraiment particulières à en dire. Ce début de manga, comme vous vous en doutez, a surtout pour but de poser l’univers et les personnages, en leur mettant un premier pied à l’étrier. Mais avant de parler plus longuement de cet arc en lui-même, je voulais juste dire un mot sur le premier chapitre.
En effet, comme je l’ai dit plusieurs fois, j’adore les premiers chapitres de mangas car ils posent aux auteurs le défi de poser efficacement, en très peu de pages finalement, leur univers, leurs personnages, et un semblant d’enjeux (quand bien même tout est amené à beaucoup évoluer). Et dans le cas de Naruto, la façon dont Kishimoto arrive d’emblée à imposer son jeune héros et surtout la relation qui le lie à Iruka est vraiment impressionnante. Il arrive très vite à nous montrer ce qui fait la particularité de cet enfant rejeté, mais surtout, comment la présence de cette figure paternelle l’a empêché de sombrer dans la solitude et lui a permit de se dépasser. Ce premier chapitre est vraiment très fort, riche en émotions, et a réussi d’emblée à me faire adhérer à son univers et à me mettre totalement du côté de son jeune héros. En ça, c’est clairement une totale réussite et un chapitre 1 qui devrait servir d’exemple à beaucoup de mangakas (comme d’autres chapitres 1 très intéressants par ailleurs, promis, un jour j’écrirai sur ce sujet !).
C’est ainsi que l’on fait par la suite la connaissance de la team Naruto/Sakura/Sasuke, élèves de Kakashi (le symbole du charisme à l’état pur selon moi), qui apprendront ce que signifie être un ninja, les missions qu’ils doivent remplir et autres. On les verra suivre leurs premiers entraînements, qui seront l’occasion pour nous de nous familiariser avec le concept du chakra qui est au cœur du manga, mais nous aurons surtout l’occasion de voir des liens se créer entre tous ces personnages, notamment au cours de leur première mission d’importance au Pays des Vagues !
Car c’est ici l’occasion du premier affrontement d’ampleur dans le manga, celui qui permettra à Naruto de comprendre que le monde n’est pas aussi simple que ce qu’il imagine, et que certains ont des raisons d’être des monstres. C’est aussi là qu’on fait la rencontre d’un adversaire qui semble avoir beaucoup marqué les fans (moi également), à savoir Zabuza. Car au-delà de son design excellent et de sa violence sans pitié, ce personnage arrive à être très touchant de par son destin tragique. En effet, alors que dans un premier temps il est présenté comme un assassin sans pitié, laissant même Haku se sacrifier pour le protéger, on se rendra finalement compte qu’il ressentait des sentiments vraiment forts envers son disciple. De ce fait, les larmes de ce monstre ont une valeur symbolique extrêmement forte puisqu’elles nous font comprendre (et à Naruto dans le même temps) que les choses sont complexes et que même les pires tueurs ont des sentiments et ressentent de l’amour pour certaines personnes.
Cet élément est surement le plus marquant de ce premier arc, celui qui est souvent cité comme le premier moment fort du manga et qui doit à Zabuza sa réputation de personnage marquant de Naruto, quand bien même il n’est finalement que de très faible importance.
L’autre élément important concernant cet arc, est la symbolique que revêt le pont qui se construit (car oui, la mission consiste à protéger ceux qui construisent ce nouveau pont au pays des vagues). Le pont permettrait en effet aux villageois de regagner leur liberté face à Gato, l’avide homme d’affaires qui a engagé Zabuza et qui les fait vivre dans la peur, notamment depuis qu’il a fait tuer le héros du village. Or, c’est Naruto qui va redonner espoir aux villageois (notamment au petit Inari) et leur permettre de reprendre leur destin en mains face aux hommes de Gato. C’est pourquoi le pont sera logiquement baptisé le Grand Pont de Naruto, en hommage à celui qui est devenu le nouveau héros pour les habitants du Pays des Vagues.
Ainsi, ce premier arc a réussi en seulement 4 tomes à poser son univers et ses personnages principaux, mais a surtout amorcé le voyage qui amènera le jeune Naruto à comprendre la complexité du monde qui l’entoure, et à devenir un nouveau symbole (son rêve ultime étant de devenir le nouveau Hokage). Un début somme toutes relativement classique, mais parfaitement maîtrisé. Mais le meilleur reste à venir car l’arc suivant, celui de l’examen Chûnin, fait déjà monter la tension de plusieurs niveaux. Je vous en parle très bientôt !
Bon je n’ai jamais lu le manga, j’avais juste suivi l’anime, enfin une partie. J’avais bien aimé. Je trouve intéressant le fait de mettre en avant que ce que l’on voit est juste la surface et que bien des choses sont plus complexes que ce que l’on peut voir.
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Quel nostalgie!! en lisant ta chronique ça me ramène à quelques années en arrière
Même si certains points m’ont déçu sur Naruto notamment à la fin du manga ça reste un de manga préférés et les premiers arcs sont géniaux. Cet arc avec Zabuza reste quand même marquant je trouve autant pour cet antagoniste que pour l’évolution de Naruto.
Tu parlais du premier chapitre c’est vrai qu’il est vraiment bon et super accrocheur déjà on aime déjà beaucoup Naruto je pense à ce stade et même si Kishimoto n’a pas inventé ses codes je dois avouer que ça fonctionne notamment parce que une des choses qu’il a très bien réussi dans son manga ce sont les relations familiales et particulièrement les relation père-fils qui tout au long du manga est bien mis en avant on le voit déjà avec la relation entre Naruto et Iruka.
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Effectivement, d’ailleurs j’ai fini le tome 20 je crois, et il y a encore un moment où Naruto partage des nouilles avec Iruka, et il lui explique tout fier comment il a maitrisé le rasengan, je trouve ça super touchant et ça me fait plaisir que cette relation ne soit pas mise de coté !
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